Disclamer : Rien ne m'appartient

Titre : Laughing All the Way to London

Auteur : AppoApples

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Résumé : Harry était un père célibataire qui essayait d'élever son filleul, Teddy. Incapable d'assurer la sécurité de son fils dans le monde des sorciers, il se cachait dans le monde moldu. Mais un voyage à Londres allait réduire à néant toutes ses précautions. Renvoyé dans le passé, Harry se retrouva dans les bras d'une femme qui avait autrefois épargné sa vie.

Avancée de la fanfiction : 28 chapitres, en cours

Autorisation : J'ai l'autorisation de traduire cette fanfiction


Laughing All the Way to London


Chapitre 1


« Allez, mon cœur », supplia Harry, en tendant la main à l'enfant qui avait réussi non seulement à s'enfermer dans la voiture, mais qui tenait également les clés.

Harry Potter n'avait pas besoin de la voiture, mais il devait bien sauver les apparences. Jouer les Moldus était plus difficile que prévu. Pourtant, il avait passé plus de temps dans sa vie sans magie qu'avec, alors peut-être que ce n'était pas de faire semblant d'être un moldu qui était si difficile, peut-être que c'était juste d'être un père célibataire.

« Il y a un problème, M. Peverell ?», demanda Mme Adams par derrière.

Harry se retourna et se plaça devant l'enfant dans sa voiture. Il tendit sa main derrière lui et fit venir ses clés par la fenêtre ouverte d'un accio.

Teddy se mit immédiatement à pleurer, Harry grimaça au son qui mit ses sens en éveil. Mazy, une jolie brune d'un an, son aînée, avait dit qu'elle le détestait parce qu'il n'avait pas de maman. Harry n'était pas tout à fait convaincu de cette logique et soupçonnait fortement Mazy de venir d'une famille à problèmes - mais Teddy l'avait pris à cœur.

Mme Adams lui sourit d'un sourire si doux qu'il lui fit mal aux dents : « Oh, Théodore a l'air contrarié. Avez-vous besoin d'aide ? »

Elle lui demandait toujours s'il avait besoin d'aide, en fait, toutes les assistantes enseignantes et les mères lui proposaient de l'« aide ».

« Non, merci », répondit-il, comme il le faisait toujours. Mme Adams était — entre autres choses — mariée, et il ne voulait rien d'elle. « J'ai juste besoin de le ramener à la maison. »

Il se retourna et déverrouilla sa petite voiture. Il n'aurait probablement pas dû acheter la petite voiture bleue, ses jambes rentraient à peine dans la voiture. Mais Teddy, à deux ans, avait parlé, babillant sans cesse sur la « petite voiture », et Harry n'avait pas pu dire non. Teddy était un enfant extrêmement calme, heureux la plupart du temps, et certainement gentil, mais calme.

« Henry, » appela Mme Adams.

Il se retourna et lui lança un regard furieux, il avait fini sa journée et Mme Adams, cette femme mariée, autoritaire et arrogante d'une cinquantaine d'années, commençait à l'énerver. Le mois dernier, elle l'avait coincé dans le placard à fournitures et avait essayé de le séduire. Il mesurait près d'un mètre quatre-vingt et elle faisait un peu plus d'un mètre cinquante, cela n'allait plus arriver, mais elle rendait très difficile le fait de s'éloigner d'elle, et ce, sans la blesser.

Harry était l'un des surveillants de la garderie que fréquentait Teddy, c'était une façon de rester avec lui et de le laisser côtoyer d'autres enfants, et il avait bien fait comprendre à tout le monde qu'on l'appelait par son nom de famille, bien que les petits enfants l'appelaient Rell ou même Ell. Mais c'était pour les femmes qu'il souhaitait prendre ses distances. Il n'avait aucune envie de sortir avec quelqu'un, et encore moins avec une femme qui pensait pouvoir l'avoir en le harcelant.

« Quoi ? » demanda-t-il rapidement.

Son faux sourire tomba et elle lui tendit une enveloppe, « Vous êtes viré », déclara-t-elle, « Votre fils a été renvoyé de la garderie ».

« Pardon ? »

« Votre mauvaise conduite du mois dernier », poursuivit-elle, « le conseil d'administration a semblé penser que c'était inexcusable. »

« Ma mauvaise conduite ? » interrogea-t-il à voix basse.

« Bonne chance pour trouver une autre crèche dans le pays qui vous prendra », dit-elle de sa voix douce et écœurante. « Bien sûr, je pourrais leur parler et leur expliquer que c'était... »

Il lui arracha l'enveloppe et monta dans sa voiture. Il claqua la porte et fit tourner le moteur.

Mme Adams, dans ses escarpins et son chemisier décolleté, le dévisagea un moment, puis s'écarta de son chemin en reculant de la place. Il fila sur la route, furieux. Il ouvrit cette stupide enveloppe et en la regardant, il vit qu'elle n'avait pas menti. Il la jeta sur le siège passager et regarda dans le rétroviseur. Teddy était silencieux dans son siège de voiture. Les larmes étaient encore fraîches sur ses joues alors qu'il regardait par la fenêtre. Harry avait utilisé un charme pour que les cheveux de Teddy soient noirs et pour que ses yeux soient marrons, comme l'étaient ceux de Ted Tonks et, selon lui, ceux de Nymphadora.

Harry avait changé leurs deux noms après qu'Andromeda les ait quittés alors que les journalistes, les harceleurs, les malades et les bons vœux ne cessaient de frapper. Henry B. Peverell et Theodore T. Peverell n'étaient pas des noms que quiconque dans le monde des sorciers chercherait dans un annuaire, qu'il soit né moldu ou non.

Se sentait-il mal de tourner partiellement le dos à son nom et de renommer Teddy alors qu'il ne se souvenait probablement pas d'avoir été appelé Lupin ? Bien sûr, mais la paix et la sécurité étaient plus importantes pour Harry que de perpétuer l'héritage des morts.

« Tu veux aller à Gringotts ? » demanda Harry à Teddy.

La tête de Teddy se retourna, et il demanda avec espoir : « Où ? »

« Gringotts », répéta-t-il en souriant. Harry n'avait qu'à lui faire l'école à la maison, Fleur avait des enfants de l'âge de Teddy maintenant. Ils feraient en sorte que Teddy ne soit pas exposé à la célébrité de son parrain et qu'il ne tombe pas dans une plus grande tranquillité.

« Dragon ! » Teddy applaudissait bruyamment.

« Plus de dragon », rectifia Harry.

Le petit garçon de trois ans se mit à rire dans ses mains. Quand il put à nouveau parler, il demanda à son parrain de lui raconter l'histoire, encore, encore et encore.

Et Harry, obligeamment, raconta l'histoire encore et encore — une version modifiée de l'histoire qui laissait de côté les impardonnables et les descriptions des Mangemorts.

Teddy rit pendant tout le trajet jusqu'à Londres.


« Vous avez utilisé le nom de Peverell », dit brutalement le gobelin du bureau en fixant Harry du regard.

Harry lui rendit son regard : « Il y a un problème ? C'était l'un de mes ancêtres. »

Le gobelin n'avait même pas cligné des yeux. « Suivez-moi, M. Peverell », dit-il en ricanant.

Harry n'avait pas fait un tour dans ses coffres depuis près d'un an, il ne savait pas qui avait dit au gobelin qu'il utilisait un autre nom, mais si ça se savait, quelqu'un allait être blessé. Il s'en assurerait.

Alors qu'ils montaient dans le chariot, le gobelin demanda : « Théodore Tonks Peverell est-il votre héritier ? »

Harry pensait que c'était une question piège, mais il répondit tout de même : « Oui. »

« Très bien, M. Henry Black Peverell. Très bien. » Le gobelin n'avait rien dit d'autre pendant leur longue descente.

« On vient de passer... » mais Harry s'arrêta de parler, le gobelin avait l'air déterminé. Il tira sa baguette, rapprochant Teddy et le faisant passer derrière ses jambes.

Ils descendaient et descendaient encore, la lumière diminuant, la pierre autour d'eux devenant plus rugueuse, l'eau gouttant, et quelque part dans l'obscurité, Harry entendit une rivière souterraine rugir. La température baissa rapidement également, et il lança un sort de réchauffement sur Teddy.

Ils arrivèrent à destination dans un cliquetis de métal et le gobelin les conduisit devant la plus grande porte de chambre forte que Harry ait jamais vue.

« Mettez vos mains ici », ordonna le gobelin en indiquant un disque en relief, « tous les deux ».

Harry posa sa main sur le disque, rien ne se passa, il prit ensuite Teddy qui posa sa petite main à côté de celle de son parrain.

Un mouvement vif lui piqua sa main et Teddy cria, l'obscurité les entourant. Lorsqu'ils se retirèrent dans les ténèbres, les lumières des torches jaillirent en cercle autour d'eux. Teddy et Harry regardèrent leurs mains qui ne faisaient plus mal et il n'y avait aucune marque, pas même un point rouge. La pièce devenait de plus en plus lumineuse et un lustre au-dessus d'eux s'illumina. Le métal avait l'air vieilli et branlant, comme s'il avait autrefois tenu en place. Maintenant, c'était juste un squelette de métal avec des lumières flottantes.

Ils étaient à l'intérieur de la voûte.

Autour d'eux, il y avait des montagnes de sable étincelant - ou était-ce de la poudre ? Harry n'avait pas posé Teddy un seul instant, il n'y avait même pas pensé. Il était dans le monde des sorciers depuis trop longtemps pour faire confiance à une substance poudreuse qui ressemblait à de la neige, si tant est que la neige puisse être fabriquée à partir de pierres précieuses écrasées.

Sur le sol, il y avait un morceau de parchemin égaré. Harry l'attira dans sa main, un jet de poudre étincelante vint avec.

Le mot se lisait simplement :

Très chers descendants,

Si vous avez été amenés dans ce caveau, vous et votre héritier, cela signifie que les non-humains de notre monde ont décidé qu'ils aimeraient voir un certain changement. Autour de vous se trouve un don de mes amis, des amis si magiques que leur poussière a le pouvoir de défaire les lois du temps ainsi que celles de la réalité. J'ai peur qu'il n'y ait pas de retour possible, mais j'espère que ce sera plus une bénédiction qu'un fardeau.

Faites mieux que ceux qui sont venus avant vous.

Signé par : Ignotus Peverell

Harry fixa le morceau de papier, son Potter-Malchance lui hérissant les poils de la nuque.

Il fallait qu'ils sortent de là.

Teddy éternua.

Le monde sembla reprendre son souffle, puis ils furent entourés d'un cyclone de poussière et de lumière. Il leva un bouclier, mais la poussière n'avait pas l'air d'être gênée. Pendant un moment, Harry craignit que la poussière ne s'enflamme, mais la lumière devint blanche comme un mécanisme en feu. Il dut fermer les yeux. Il s'accroupit sur le sol, s'enroulant autant qu'il le pouvait autour de Teddy. Son filleul, quant à lui, s'accrocha à lui comme un koala.

Puis tout s'arrêta, et ils ouvrirent les yeux sur une chambre vide. Le lustre au-dessus d'eux était la seule source de lumière, avec un assortiment de cristaux qui scintillaient joyeusement et projetaient des ombres sur les murs de pierre. La note sur le sol était toujours là, un peu moins vieillie.

Les montagnes de poussière avaient disparu, il ne restait plus une seule étincelle.

Harry et Teddy se regardèrent, puis Harry dit — avec l'air d'un homme qui venait d'apprendre que les détenus avaient pris le contrôle de l'asile — « Gesundheit ».


Et voici une nouvelle fanfiction, un Harry/Narcissa ! Je suis trop pressée de voir ce que ça va donner !

Pas vous ?