Disclaimers : rien ne m'appartient à part l'idée du texte. Je ne gagne pas un copec pour écrire, sinon j'aurais déjà essayé d'être trilionnaire.
Prend place la nuit avant la conversation du jardin dans l'épisode 5
Le prompt était "clothes sharing" mais au final, ça n'est absolument pas central donc heu, je referrais sûrement un truc plus tard avec ce prompt.
Not really clothes sharing
Vivre à Washington et faire partie des Avengers n'avait pas été une mince affaire. Mais après la disparition de Steve, ça avait été encore pire. Un bouclier dont il ne se sentait pas le propriétaire légitime, Stark industry sans son pilier principal et la moitié de la population revenue après le snap de Thanos, l'éclipse. Les missions avaient repris mais c'était bien différent maintenant. Ce n'était plus les Avengers seulement Sam Wilson aidant l'armée à s'en sortir. Ce n'était ni glorieux, ni exceptionnel en soit mais il avait l'impression d'être utile, l'impression de faire ce qui était juste et c'est tout ce qui lui importait.
Alors quand James Buchanan Barnes – Bucky – lui avait reproché d'avoir rendu le bouclier. Il crut qu'il allait hurler.
C'était la nuit. Bucky était resté comme Sam le lui avait demandé. Sarah et les enfants étaient couchés, tout allait bien pour le moment – si on omettait Karli et ses partisans, bien sûr. Bucky était bien installé sur le canapé – confortable canapé, d'ailleurs – et scrutait le plafond, pensif. Les motivations de Karli étaient compréhensibles, même par lui ; ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ? Il arrivait à comprendre mais Zemo n'avait peut-être pas tort, si elle en venait à n'avoir aucun scrupule à tuer alors ils ne pourraient pas grand-chose pour elle, malheureusement. Mais Sam – ah, Sam ! – ne voudra rien savoir. Monsieur l'Optimiste – avec un grand O, s'il vous plaît – était déterminé à lui faire changer d'avis. Bucky soupira.
– Quelle plait !
– Et bah alors, mec, tu dors pas ?
– Sam ?
– Qui d'autre, gros malin.
– Ah, ah, ah. Hilarant.
– Tu es celui qui a posé la question, j'te signale.
Bucky roula suggestivement des yeux, cachant son sourire.
– Alors, qu'est-ce qui te tracasse ?
– Karli, Walker, ma …
– Ta … ? Ta quoi ? Virginité peut-être ?
– Peu importe. Et pourquoi t'es debout, toi d'abord ?
Bucky frissonna un instant puis remonta la couverture plus haute encore sur son torse.
– Ça, ça t'regarde pas, grincheux version décongelée. Et t'as pas fini de frissonner comme une grand-mère aux portes de la mort. Tu m'donne froid.
– Reviens te faire congeler et peut-être qu'on pourra discuter, black falcon.
Une bataille de regard commença alors et fut vaillamment remportée par Bucky après de longs efforts – ou tout simplement parce que Sam est très mauvais à ce jeu – et encore beaucoup de frissonnements.
– Attend moi là, j'reviens.
– Parce que tu crois que j'vais bouger !
– La ferme, y'a ma sœur et les mômes qui dorment.
Quelques minutes plus tard, Sam revint dans le salon, un large sweat noir dans les mains.
– Tien, mets ça, ça t'réchaufferas.
– Merci, Sam.
– Pas de quoi.
Plus tard dans la nuit, Sam fut réveillé par une porte qui grince et la vertigineuse impression d'être observé. Lentement, il ouvrit les yeux et, dans l'obscurité, il pouvait voir une silhouette familière se découper.
– Buck ?
Alors qu'il n'obtenait pas de réponse, il tendit la main vers sa lampe de chevet et l'alluma. Les deux hommes furent éblouis quelques instants par la lumière jaune émanant de l'ampoule mais purent rapidement se regarder sans risquer de se brûler la rétine.
– Crétin.
– Qu'est-ce qu'y a ? T'as b'soin de quelque chose ?
– Je peux rester ici … cette nuit ?
Au vu des yeux rougis et des légers tremblements animant la large stature du soldat, Sam ne réfléchit pas longtemps avant de se décaler pour laisser de la place pour l'autre.
– J'te préviens, si je sens tes pieds froids, tu dégages illico, t'as pigé ?
– C'est ça blanche-neige.
Quand Bucky fut installé à côté de son non-partenaire, il ferma les yeux et essaya de chasser les derniers relents de son cauchemar passé. Entendre les jurons – « putain Bucky t'abuses ! » – du Faucon quand il enserra sa taille nue de son bras en métal et qu'il s'engorgea de l'odeur musqué de l'homme fut suffisant pour le replonger dans un sommeil sans rêve et qu'il espérait, réparateur.
Fin
