Bonjour tout le monde, voici un petit OS pour vous faire patienter, je n'ai pas encore fini d'écrire la fic à chapitre et ça risque de prendre du temps, donc patience !

Merci à toutes celles et ceux qui ont commenté le dernier chapitre de The magic in me.

J'espère que cette histoire va vous plaire, elle n'a été relu que par moi alors je suis désolée si il reste des fautes et des tournures de phrases approximatives.

Bonne lecture.


-Bella, Edward, vous couvrirez ensemble l'interview du maire de New York lors de l'inauguration de la nouvelle aile à l'hôpital, annonce notre rédacteur en chef lors de la réunion hebdomadaire qui distribue les sujets pour la semaine.

Tout de suite, je fais part de mon mécontentement, il est hors de question que je travaille avec Edward-je suis un idiot-Cullen !

-Chef, il n'y a pas moyen que je le fasse avec quelqu'un d'autre ou même tout seul ? Demande Edward en direction de Marcus, notre rédacteur en chef.

-Non, je sais que vous ne vous entendez pas et je m'en contrefiche, je veux que vous fassiez cet article à deux et vous le ferez. Sinon, la porte est grande ouverte !

Je soupire face à la réponse de Marcus mais pas surprise pour un sous. Il n'est pas réputé pour sa patience mais c'est un excellent rédacteur en chef, il me fait penser à Perry White du Daily Planet dans Superman. Oui, il faut que j'arrête de regarder des séries issues des Comics, mais ce n'est pas ma faute si j'aime les films et les séries de super-héros et cela n'a rien à voir avec les physiques avantageux des acteurs, nope rien à voir du tout !

-Tu continues de rêvasser ou on peut se mettre au travail ? Me demande sèchement Edward en se plantant devant moi alors que je range mes affaires à la fin de la réunion.

-Si tu es devant moi, c'est que je cauchemarde, je lui rétorque mauvaise.

Je ne sais même plus comment notre mésentente a commencé. Mais dès mon premier jour, il n'a pas pu me voir et comme je ne suis pas le genre de personne qui se laisse marcher sur les pieds, je lui ai répondu et nous voici un an plus tard à devoir faire équipe. Travailler au New York Times est mon rêve d'enfant et j'ai travaillé d'arrache-pied pour en arriver là, commençant comme journaliste d'information dans un journal français puis faisant mon chemin sur la scène internationale. Ça a été assez compliqué au départ de retranscrire mon style dans une autre langue que la mienne mais sans me vanter, je pense que j'y suis arrivée. Et c'est une fierté personnelle que de pouvoir travailler dans ce prestigieux quotidien alors que je ne suis qu'une française venant d'une petite ville.

-Alors on est deux. L'inauguration est demain après midi alors je propose que l'on travaille chacun de notre côté pour préparer l'interview et que nous aviserons demain pour les questions à poser.

-Qui t'a mis en charge ? Je demande en haussant un sourcil, parce qu'aux dernières nouvelles, on est sur un pied d'égalité.

-J'ai plus d'expérience.

-Non, tu as plus d'ancienneté au Times, je rectifie mais j'ai vérifié, on a été diplômé la même année.

-Tu es vraiment bizarre, me dit-il avec une mine de dégoût.

-Venant de toi, c'est un compliment, je rétorque. On fait nos recherches chacun de notre côté et on met en commun ensuite pour se mettre d'accord sur les questions qu'on posera et qui les posera, parce que hors de question que je joue la plante verte demain, je lui annonce.

Je le vois hausser un sourcil face à mon ton catégorique et face au fait que je prends les commandes, mais si il veut une plante verte, il n'a qu'à en acheter une. Hors de question que je fournisse autant de travail pour que le mérite lui revienne entièrement, non et puis quoi ?

-Bien madame, me dit-il. Mais je croyais que nous étions sur un pied d'égalité alors je ne reçois pas d'ordre de toi, compris Frenchie ?

Je ne prends même pas la peine de lui répondre et je quitte la salle de réunion pour me diriger et m'installer à mon box et à mon bureau. Edward est beau, j'ai des yeux et je sais voir mais c'est surtout un crétin arrogant ! Il n'est comme ça qu'avec moi, pour une raison que j'ignore. Il est charmant avec tous les autres journalistes de notre section, sauf moi et personne ne sait pourquoi.

Lorsque je suis arrivée, tout le monde a été étonné par la façon dont il avait de me parler, il faut dire que le trentenaire est charmant avec ces dames et n'hésite pas à flirter plus ou moi innocemment avec tout le monde, sauf avec moi, ce qui n'est pas très grave, je suis pas très pour le flirt au bureau, mais j'ignore ce que je lui ai fait et comme je n'ai jamais écraser de chien ou de chat de ma vie, je suis a peu près certaine que je n'ai pas écrasé son animal de compagnie par accident. D'autant que je ne conduis presque plus depuis que je suis dans la Big Apple, privilégiant le métro ou les taxis. Conduire ici est pire que de conduire dans n'importe quelle grande ville française. New York est en heure de pointe en permanence et les conducteurs, cyclistes et piétons sont tous irresponsables et dangereux.

Je commence à faire mes recherches, sur le maire de la ville, sur l'inauguration de la nouvelle aile et je pense à noter les questions qui me viennent à l'esprit durant la lecture des informations. Je suis tellement prise dans mes recherches que je manque de sauter le déjeuner mais je sens mon téléphone vibrer à 13h pour me rappeler de prendre quelque chose à manger. J'enregistre mon travail et je mets mon écran en veille avant de prendre mon sac à main et de me diriger vers les sanitaires.

Je rentre dans une cabine et je sors mon appareil pour faire ma glycémie capillaire, je suis diabétique depuis que j'ai 15 ans et ce n'est pas parce que je mange trop de sucre, je souffre de diabète de type I qui est une maladie auto immune et où mes anticorps détruisent les cellules Bêta des îlots de Langerhans, responsables de la sécrétion d'insuline. Mon pancréas sécrète moins d'insuline qui est l'hormone indispensable à l'absorption des glucides et je suis donc obligée de compenser en me faisant des injections d'insuline. Je n'ai pas encore la pompe externe qui m'éviterait de me piquer avant chaque repas. J'évite de sauter un repas autant que cela se peut parce que même en période de jeûne, je dois continuer mon insuline et être en hypoglycémie n'est pas la joie, encore moins avec le risque de malaise qui va avec.

Je me fais mon injection avant de ranger mon matériel dans mon sac à main, de tirer la chasse d'eau (pour les oreilles extérieures) et de me laver les mains. Aucun de mes collègues n'est au courant pour ma maladie et je préfère qu'il en reste ainsi. Je n'ai pas honte, mais cela ne les regarde pas, même si je devrais probablement le dire à Marcus qui est le rédacteur en chef et mon supérieur parce que cela explique la nécessité pour moi de me nourrir correctement et dans un délai correcte après mon injection, cela ne doit pas dépasser les 20 minutes sinon le risque de malaise augmente fortement.

Alors que je ressors des sanitaires et que je me dirige vers l'ascenseur, j'aperçois Edward qui monte dedans en compagnie de Jasper un collègue.

-Retenez l'ascenseur, je crie n'ayant pas envie de poireauté pour attendre un des deux ascenseurs se trouvant de ce côté des bureaux.

Edward me voit très bien courir pour monter dedans mais ne fait rien pour retenir les portes et a même l'audace de me faire un petit sourire arrogant alors que les portes se referment et que je dois attendre le suivant. Je n'ai pas envie d'utiliser les escaliers pour descendre les vingts étages qui me séparent de la cafétéria, surtout pas quand je suis en talon, que je viens de prendre mon insuline et que je n'ai rien mangé depuis 7h ce matin. Je ne suis pas maso !

Je dois attendre bien 2 minutes avant que le deuxième ascenseur n'arrive et je m'engouffre dedans pour enfin descendre et pouvoir manger. Si je n'avais pas faim pendant que je travaillais, à présent je suis affamée et j'ai hâte de voir ce qu'il y a au menu aujourd'hui.

Lorsque je rentre dans l'espace de la cafétéria, je croise Edward qui est déjà en train de faire la queue pour se servir et je soupire, cet homme est peut-être un très bon journaliste et un homme tout à fait charmant avec tout le monde mais c'est un cailloux dans ma chaussure et personne n'aime ça, mais moi encore moins. Je fais la queue et je paye pour mon repas avant de trouver un coin libre. Même à plus de 13h, la cafet est encore bondée et trouver une place est compliquée. La seule table où il reste encore une place est malheureusement celle d'Edward et de Jasper. N'ayant pas l'énergie pour faire le tour de la cafet, j'accepte mon sort et je marche en direction de leur table avec la désagréable impression de me rendre à l'échafaud.

-Désolé pour plus tôt, je ne t'avais pas vu avant qu'il ne soit trop tard, s'excuse Jasper alors que je m'assois.

-Ce n'est pas grave, je lui réponds avec un sourire.

-Moi je t'avais vu, je trouvais amusant de te faire patienter, rétorque Edward.

Je ne réponds même pas alors que je commence à manger mes carottes rappées. Je suis silencieuse pendant que les deux hommes discutent de tout et de rien et j'en profite pour sortir mon téléphone et vérifier mes messages persos. Je souris en voyant la vidéo que ma sœur m'a envoyé. Mon neveu commence tout juste à marcher et c'est très divertissant de le voir essayer et de faire de plus en plus de pas.

C'est l'aspect négatif de travailler à New York, je peux moins profiter de ma famille, notamment de ma sœur et de son fils. J'adore mon neveu mais cela fait plus de trois mois que je ne l'ai pas vu et les enfants grandissent tellement vite à cet âge là.

-Qu'est ce qu'il t'amuse ? Me demande Edward.

-Pas toi, je rétorque sans même relever les yeux de mon téléphone.

-Tu pourrais être un peu plus aimable, tu sais, me dit-il.

-J'essaye de me calquer sur ton niveau, je lui réponds. Je peux savoir ce que je t'ai fait Cullen ? Je lui demande, soudainement fatiguée d'être la bouc émissaire de ses remarques et bien souvent mauvaise humeur. Tu ne m'apprécie pas, et c'est ton problème mais tu pourrais au moins te montrer poli et éviter de me pourrir la vie alors que tout comme toi, j'essaye de faire mon job !

-Mais j'ai rien contre toi, ose rétorquer Edward.

-A d'autres, je rétorque mauvaise. Tu essayes de faire de ma vie un enfer depuis que je suis arrivée et si tu étais un con arrogant avec d'autres, je ne le prendrais pas personnellement, mais ce n'est qu'avec moi donc soit honnête et dis moi ce que tu as contre moi. Parce que ce n'est pas parce que je suis une femme, ce n'est pas parce que je viens d'un pays étranger et ce n'est pas parce que je suis dans la même tranche d'âge que toi, ce qui est générallement le début des hostilités. Je n'ai pas tué ni ton chat, ni ton chien et je ne t'avais même jamais vu avant de mettre les pieds dans ces bureaux donc… je suis à court d'options et d'idées et ça irait tellement plus vite si je pouvais comprendre.

-Je ne t'apprécie pas, j'en ai le droit et je n'ai pas d'explication à te fournir, finit par répondre Edward en prenant son plateau et en partant.

Jasper me fait une mine contrite et lâche un petit « désolé » avant de suivre son ami et je secoue légèrement la tête avant de continuer de manger. Il ne va pas gâcher mon repas, même si j'aimerais bien comprendre. Non pas pour changer mon comportement, pourquoi ce serait à moi de le faire ? Mais parce que je n'aime pas ne pas comprendre. C'est aussi pour cette raison que je me suis tournée vers le journalisme, je me cantonne à des faits et des explications logiques. J'essaye de comprendre tous mes sujets et de les maîtriser autant que cela se peut, bien sûr, je ne deviens rarement une spécialiste dans un domaine mais j'aime apprendre et transmettre et mon job me permet de le faire d'une manière qui me plaît, bien plus que l'enseignement par exemple aurait pu le faire.

Je finis de manger dans le calme et je me sens mieux une fois ma dernière bouchée avalée et que je débarrasse mon plateau. Je décide de ne pas me préoccuper d'Edward pour l'instant et je passe l'après midi à continuer mes recherches et rédiger mes questions. Lorsque je rentre chez moi, je suis épuisée mais soulagée de ne pas avoir recroiser Edward de l'après midi.

Je devrais vraiment pas me soucier de ce qu'il pense de moi et pourtant cela m'atteint parce que je suis certaine que si on s'entendait bien, on formerait une bonne équipe puisque nous sommes tous les deux de bons journalistes, passionnés par leur métier. Mais non, pour une obscure raison que j'ignore, il ne m'apprécie pas et a décider de faire de ma vie, peut-être pas un enfer, ce serait exagérer, mais de rentre mon temps au bureau un peu moins agréable.

Ce matin quand je me lève, je suis déterminée à passer une bonne journée, enfin aussi bonne que peut être une journée de travail à interroger un politicien. Le côté positif est le fait que ce soit pour une bonne cause et la nouvelle aile de l'hôpital permettra d'accueillir plus de patients dans un endroit plus moderne et fonctionnel et c'est vraiment génial.

C'est vrai que les différences entre le système de santé français et le système de santé américain m'ont un peu perturbé lorsque je suis arrivée à New York, bien que je m'étais renseignée avant mais la médecine reste de pointe dans les deux pays et cela sauve des milliers voir des millions de vies chaque année. Bien sûr, des améliorations doivent encore être apportées, notamment concernant l'accès au soins, dans les deux pays mais ce ne sont pas les pays les plus à plaindre, au contraire.

Je m'habille et me prépare rapidement. J'enfile un pantalon tailleur noir et un chemisier bleu ciel, je préfère éviter de porter des escarpins puisque je sais que je vais devoir être debout une bonne partie de la journée et je préfère ménager mes pieds et mon dos. Je me décide pour une paire de derby à talon qui sont extrêmement confortables.

Je me prépare un sandwich avant de partir et je le mets dans mon sac, je vérifie bien que j'ai bien de quoi me faire mon insuline et que j'ai bien de quoi me restaurer au cas où. C'est toujours un peu plus stressant les journées où je ne suis pas au bureau mais sur un reportage parce que je dois toujours veiller à avoir le nécessaire pour éviter de faire une crise d'hyperglycémie ou au contraire, une crise d'hypoglycémie.

Je pars pour le bureau puisque nous devons mettre nos recherches et nos questions en commun avec Edward et lorsque j'arrive, je me dirige directement vers son bureau où il est en train de poser ses affaires.

-Tu as prévu de prendre ta valise ? Me demande-t-il en voyant mon sac à main, qui est assez rempli avec ton les papiers et autres choses que je transporte.

-Bonjour, je lui dis, lui faisant ainsi remarquer qu'il ne m'a même pas saluer avant de m'attaquer.

Je sens que la journée va être longue à ses côtés. Il ne répond pas et nous passons près d'une heure à comparer nos recherches et nos questions. Nous nous mettons d'accord pour qu'il pose les questions relatives à la politique et à la potentielle candidature du maire à sa réélection et je poserais les questions concernant l'impact de cette nouvelle aile pour les habitants de la ville, le personnel soignant et si la ville compte financer d'autres projets de ce genre.

Même si nous n'entretenons pas la meilleure des relations, nous avançons bien et nous avons même le temps de manger avant de devoir partir. Edward me propose même de manger avec lui, ce qui m'étonne. J'aurais pu juste prendre le sandwich qui est dans mon sac et commencer à manger, si je n'étais pas diabétique. Mais parce que je le suis, je dois d'abord, comme d'habitude, faire un tour au toilette pour contrôler ma glycémie et m'injecter mon insuline.

Edward me regarde bizarrement lorsqu'il me voit prendre mon sac pour me rendre aux toilettes mais ne fait aucun commentaire. Il m'attend même à son bureau avant de commencer à manger. Je suis surprise par ce changement de comportement, alors qu'hier encore, il a fait exprès de refermer les portes de l'ascenseur et de ne pas m'attendre.

-Que me vaut cette soudaine gentillesse et prévenance ? Je lui demande lorsque je reviens à son bureau.

J'essaye de contrôler mon intonation pour que ça ne paraisse pas froid ou accusateur, juste un peu (beaucoup) curieux.

-Je peux redevenir un connard si tu préfère, me dit-il.

-J'ai pas dit que tu avais arrêté, je le corrige avec un sourire taquin, même si je crains d'avoir été trop loin.

-Touché. Mais tu es aussi une connasse dans ton genre, c'est pour ça que je n'ai jamais pu m'entendre avec toi, enfin j'ai du mal à te comprendre Bella.

-Comment ça ? Je l'interroge, curieuse.

-Je viens de comprendre, tu es diabétique et pour le coup, je suis désolé pour hier et pour toute les fois où tu as sans doute dû attendre l'ascenseur alors que tu venais de te faire ton insuline, je sais que tu as peu de temps avant de faire une hypoglycémie. Ce que je ne comprends pas, c'est ce que tu m'as fait le premier jour que tu es arrivé.

-Qu'est ce que j'ai fait ? Je lui demande, incapable de voir où il veut en venir.

-Tu ne te souviens vraiment pas ? Et ça n'a pas percuté depuis le temps ? Me demande-t-il.

Je secoue la tête en essayant de me remémorer mon premier jour et ma première rencontre avec Edward. J'étais très nerveuse et lorsque je l'ai croisé, j'ai tout de suite pensé qu'il était mignon, ça oui, et que je ne serais pas contre de sortir avec lui, sensation qui a vite disparu lorsqu'il m'a fusillé du regard comme si j'avais tué des dizaines de chatons, y compris le sien. Depuis, il a toujours été désagréable avec lui et même si au début, j'avais voulu faire des efforts, j'ai depuis longtemps renoncé à être sympathique avec lui, étant à la limite de la courtoisie et de l'impolitesse.

-Tu t'es moquée de moi, me dit-il.

-Quoi ? Non !

-Oh que si ! Tu as dit que je devais être sourd ou un truc comme ça, ce qui est offensant, parce que tu as dû voir mon appareil auditif depuis le temps et que tu ne t'es jamais excusée. Tu es bien placée pour savoir qu'une pathologie chronique n'est pas une raison de se moquer de quelqu'un.

Je suis choquée, je ne me souviens pas d'avoir dit une chose pareille en parlant d'Edward. Je me souviens que j'étais au téléphone dans l'ascenseur et que je parlais en français et d'un ami de ma sœur qui écoutait sa musique vraiment très forte derrière. Je me sens rougir alors que tout cela n'est qu'un malheureux malentendu !

-Oh merde ! Attends, tu comprends le français ? Je lui demande.

-Ça me semble évidement que oui. Tu pensais que tu pouvais te moquer de moi sans te faire prendre ?

-Pas du tout ! Bon à part les fois où je t'ai traité d'abruti. Non, mais ce que je voulais dire que c'est un quiproquo, un malentendu. Je ne me serais jamais moquée de toi, je parlais juste d'un ami de ma sœur avec laquelle j'étais au téléphone. Et concernant ton appareil auditif, je ne l'ai jamais remarqué, d'ailleurs, je pense que c'est pour cela que tu gardes tes cheveux un peu plus long que la normale. Écoute, je suis désolée parce que ça a dû te blessé, mais je ne me serais jamais moquée de toi, je ne suis pas comme ça.

-C'est ce que j'ai remarqué par la suite, tu prenais toujours la défense des personnes qui étaient moquées et je ne comprenais pas pourquoi ce jour là, tu t'étais moqué de moi, mais je suppose que c'était plus facile de te détester et de te classer dans la catégorie des connasses plutôt que de te parler.

Je rigole un peu sur la fin de sa phrase et je le comprends, ce n'est pas facile d'aller voir les autres pour les confronter de cette manière.

-On fait la paix ? Je lui demande. Parce que si tu as toujours été un connard avec moi, j'ai bien vu que tu étais adorable avec les autres et j'aimerais bien qu'on s'entende bien, je lui dit en lui tendant ma main.

-Ami ? Me demande-t-il.

-Cela sonne bien à mes oreilles, je réponds.

-Tu sais ce qui sonne bien aux miennes ? M'interroge-t-il. Un rencard, ce soir.

-Un… un rencard ? Il y a encore 20 minutes, on ne pouvait pas se sentir et tu veux un rencard avec moi ? Je demande, incrédule.

-Je pousse peut-être ma chance, mais oui ? Ou si tu ne veux pas, juste prendre un verre entre amis ? Je ne voudrais pas que cela devienne gênant et je ne vais pas te forcer, ni faire de ta vie un enfer si tu refuses, mais juste, tu me plais bien, même beaucoup et c'est peut-être pour ça que ça m'a blessé que tu te moques de moi, mais maintenant que tu m'as expliqué et que je te crois et qu'on se soit mutuellement excusé, je me suis dit que c'était le bon moment pour me lancer. Mais si tu veux que l'on soit juste ami, ou collègue, ça me va, comme je le disais, je ne te force à rien et sens toi libre de refuser.

J'écoute son discours et je l'entends qu'il se répète. Lui qui d'ordinaire semble si sûr de lui, paraît bien, non pas timide, mais intimidé en attendant ma réponse et je trouve cela attendrissant. Bien sûr, je voudrais avoir un rendez vous avec lui, mais j'ai peur que cela aille trop vite. En même temps, ce serait bête de passer à côté de cette occasion, surtout quand il me plaît depuis des mois et qu'il est tout à fait charmant, quand nous ne sommes pas dans une situation de malentendu.

-D'accord.

-D'accord ? D'accord pour prendre un verre entre amis ou d'accord, d'accord ? Me demande-t-il.

-D'accord pour un rendez vous, je dis en souriant. Mais ça devra attendre, il me semble que nous devons nous rendre à une inauguration, je lui dis en regardant ma montre.

-Je n'ai pas rêvé, tu es d'accord ? Me redemande-t-il.

-Oui, je souris.

-Génial ! C'est… Génial. Je… Je ne suis pas bizarre mais j'avais vraiment peur que tu me prenne pour un fou et que tu dises non, bon j'ai toujours peur mais…

-J'ai peur aussi, je lui dis, mais nous verrons ce soir et puis nous verrons au fur et à mesure, je lui dis avec un sourire alors que nous rangeons nos affaire et que nous mettons nos vestes. Je crois que c'est normal de stresser.

-Tout à fait normal, dit-il en me faisant un sourire et mon cœur s'emballe un peu et c'est là que je me dis que j'ai eu raison d'accepter, même si je ne sais pas si ça se passera bien, si nous sortons ensemble ou non.

Mais il me plaît et je lui plaît aussi alors nous sommes déjà sur la bonne voie.


Voilà pour cette courte histoire qui j'espère vous aura plu. Si vous souhaitez lire un sujet particulier, une situation particulière ou un couple particulier, n'hésitez pas à me demander !

N'oubliez pas de laisser un petit mot pour me dire ce que vous en avez pensé.

Amicalement,

Gwen who.

23/04/2021.