Je ne possède aucun des personnages du film

Il existait parfois des opérations qui avaient l'art et la manière de ne pas se dérouler du tout comme cela était prévu, non pas que Napoléon n'y soit pas habitué, mais jusqu'à présent, il n'avait eu qu'à sauver sa propre carcasse ce qui n'était plus le cas maintenant.

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


UN PIEGE QUI SE REFERME

Il existait parfois des opérations qui avaient l'art et la manière de ne pas se dérouler du tout comme cela était prévu, non pas que Napoléon n'y soit pas habitué, mais jusqu'à présent, il n'avait eu qu'à sauver sa propre carcasse ce qui n'était plus le cas maintenant. Il était deux désormais et l'enfer qui venait de se déchainer en moins de trois secondes autours de lui n'en devenait que plus effrayant, parce qu'ils s'étaient séparés pour progresser plus vite dans ce satané immeuble et qu'Illya était là-dedans lui aussi, avec ces dizaines de types armés qui balayaient tout l'immeuble pour les retrouver et aucun moyen de communication pour le moment, étant donné que son talkie avait glissé dans l'affrontement.

Il avait l'impression d'entendre déjà les sarcasmes du capitaine Smith, lui rappelant qu'il existait une Guerre Froide entres la Russie et les Etats-Unis et qu'il n'avait pas à se préoccuper d'un agent russe… Sauf que ça longtemps qu'il ne regardait plus Illya comme un agent russe, mais comme un coéquipier et un ami… et Napoléon avait peu d'amis… Alors, il ne pouvait pas le perdre.

Tout en ouvrant le feu sur l'un des types qui venait de faire irruption dans le bureau, il tenta de ramasser son talkie qu'il activa.

- Péril ! Tu m'entends ? Illya ?

Mais la seule chose qu'il perçut fut des grésillements qui ne le rassurèrent pas réellement. L'espion américain prit une inspiration, épaula le fusil subtilisé à l'un des assaillants et se redressa de derrière le bureau où il se trouvait. Il ajusta son tir et abattit le type avant de traverser le bureau pour gagner les escaliers. Il descendit deux autres types qui montaient dans sa direction et leva la tête. Leur cible était montée sur le toit pour prendre un hélicoptère, mais c'étaient des étages inférieurs d'où venait le plus de tirs… et Illya était descendu lui… C'était son ami qui essuyait tous ces coups de feu…

Napoléon cligna des yeux, soupira et dévala les escaliers en courant. Il y aurait d'autres occasions de rattraper ce salopard, mais il n'aurait pas de seconde chance, si Illya se faisait abattre par ces types.

Etages par étages, Napoléon dévala les marches et arriva au niveau du parking. Il croisa des corps étendus sur le sol et comprit que le russe avait fait le ménage avant de tenter de gagner une sortie.

Au niveau de la porte, Napoléon marqua un temps d'arrêt et se plaqua dos au mur. Les tirs avaient cessés, ce qui était presque plus angoissant que de les entendre résonner. Il prit une inspiration et ouvrit la porte.

Une lumière verte blafarde éclairait les voitures, Il y avait des corps par terre et une voix au fort accent lui hurla.

- Cowboy ! Sors de là !

Napoléon frissonna.

- Péril ?

- Sors ! Vite ! Hurla le russe en courant vers lui.

L'américain lui aurait bien demandé pourquoi, mais n'en eut pas le temps, une violente explosion fit sauter une fourgonnette. Celle-ci s'éleva de plusieurs mètres dans les airs et la déflagration projeta les voitures aux alentours ainsi que les personnes qui se trouvaient trop proches. Napoléon fut plaqué au sol et assista impuissant à la projection violente de son partenaire.

- Non ! Illya !

Des débris volèrent dans tous les sens et d'autres véhicules prirent feu. Une alarme se mit à retentir. Le temps sembla suspendu quelques secondes. La vision de Napoléon était floue, ses oreilles sifflaient et de longues secondes lui furent nécessaires pour reprendre son souffle. Il y avait de débris, des morceaux de verre, de taule, des foyers d'incendie et des corps partout.

Instinctivement, l'agent secret porta les mains à son torse. Son souffle était douloureux, mais par magie, il n'avait pas été blessé. Bon d'accord, ses oreilles continuaient à siffler, mais ce n'était pas trop grave. Maladroitement, il se redressa en ramassant son arme et regarda autour de lui. La fumée était épaisse. D'autres voitures en flammes risquaient d'exploser. Il ne fallait pas qu'il perde de temps.

Napoléon prit une inspiration, fit un pas et grimaça, manquant de s'écrouler. La douleur explosa dans sa jambe droite et il se rendit compte que son pantalon noir poissait étrangement. Il fit glisser ses doigts le long de sa cuisse et, juste au dessus du genou, ses doigts se teintèrent de rouge. Il sentit un léger éclat métallique dépasser de sa plaie et grimaça.

D'accord, il n'était pas indemne finalement et il aurait du mal à marcher, mais ce n'était pas le moment de l'enlever, à moins qu'il veuille vraiment finir par se vider de son sang. Il serra donc les dents et avança d'un pas hésitant en direction des corps et surtout d'un corps qui était étendu à plat ventre non loin de là.

- Péril ?

Inerte son ami ne lui répondit pas et son cœur accéléra.

- Non Illya !

En faisant attention à sa jambe, il se laissa tomber assis à côté de son ami et l'agrippa par les épaules pour le tirer dans ses bras.

- Illya ! Allez bon sang Péril, tu es plus costaud qu'un colosse ! Illya !

Contre toute attente, le russe gémit et entrouvrit les yeux. Un poids s'arracha des épaules de l'américain, qui le vit remuer les lèvres sans comprendre ce qu'il disait. Ses oreilles bourdonnaient bien trop encore pour ça, mais il pouvait l'encourager.

- C'est bien Illya. On va se lever et il faut sortir de là.

- Non.

Ce mot-là, il le comprit en le lisant sur ses lèvres.

- Non ?

Illya trembla et referma les yeux. Napoléon se raidit et plaqua la main sur la joue de son ami, une joue couverte de sang à cause d'une plaie à la tête. La panique fit accélérer son cœur et ses doigts cherchèrent à localiser la blessure dans la chevelure blonde. Cette dernière n'était qu'une longue coupure, pas aussi grave qu'il l'avait craint. Les plaies à la tête saignaient toujours beaucoup.

- Allez ! Pas de « non » et ouvre les yeux. Ça ne paraît pas trop grave, mais tu as peut-être une commotion.

- Solo… ne reste pas là…

- Je ne compte pas m'attarder. Debout.

- J'ai mal… des vertiges…. Va t'en !

- Oui, mais avec toi. Debout Illya, mets-y du tiens, ma jambe est blessée.

- Va t'en…

Napoléon souffla d'exaspération.

- Ecoute-moi bien tête d'œuf bornée, rien ne me fera te laisser derrière moi. Alors debout ou on y passe tous les deux.

- De quoi tu m'as traité là ?

- Expression de ma grand-mère ! Debout !

Comprenant que l'américain ne semblait pas décidé à le laisser, le russe s'accrocha fermement à son ami comme à une branche pendant au-dessus d'une rivière de sang et le laissa le redresser. Il sentit ses muscles se crisper et le glapissement de douleur qu'il ne put retenir quand il pesa sur lui. Il était blessé lui aussi, mais il était déterminé à le sauver. Illya lutta contre les vertiges que lui entrainèrent sa position verticale et contre les nausées qui les accompagnèrent. La voix de Napoléon lui parut lointaine et sourde. Il ferma les yeux et se laissa guider. Tout était de plus en plus lointain. Son sang pulsait à ses tempes. Il perçut une dernière salve de coup de feu et se retrouva étendu à l'arrière d'une voiture. Il se força à entrouvrir les yeux et observa Napoléon qui conduisait en regardant dans le rétroviseur.

- Toujours avec moi Péril.

- Da… grogna le russe en bloquant sur la main de son ami crispée sur le pommeau du levier de vitesse.

Une main qui tremblait, prouvant que lui aussi n'allait pas bien.

- Reste conscient surtout, lui lança Napoléon.

Illya hocha doucement la tête, mais le noir l'engloutit malgré tout…

La prochaine fois qu'Illya entrouvrit les yeux, il le fit en sursautant, se demandant où il était avant de comprendre qu'il était étendu sur le canapé dans l'appartement qui leur servait de base de repli. La douleur dans son crâne était toujours présente, mais une main douce et fine lui passa un linge humide sur le front tout en murmurant.

- Doucement Illya.

- Gaby ? Demanda le russe en finissant de se redresser.

- Qui d'autre ? Sourit l'allemande en s'asseyant à côté de lui. Combien de doigts tu vois ? Le questionna-t-elle en levant la main devant ses yeux.

- Trois… ça va, marmonna le russe en portant la main à sa tête.

Il sentit qu'on lui avait fait quelques points et lança un regard à son amie.

- Je t'ai fais quelques points. Tu as une légère commotion, mais ça aurait pu être bien pire.

Illya hocha la tête avant de se rendre compte qu'il manquait quelque chose : les sarcasmes et les réflexions de Napoléon. Subitement inquiet, il esquissa le geste de se lever.

- Où est Solo ? Demanda-t-il en se redressant.

- Dans la chambre, répondit Gaby.

Le cœur d'Illya accéléra et, en luttant contre ses derniers vertiges, il se dirigea vers la chambre. L'odeur du sang l'assaillit et il remarqua des bandages et des serviettes imbibées de sang sur le sol. Napoléon était bien là, étendu dans le lit, pâle, les yeux clos, un pansement assez imposant autour de sa jambe. Le russe déglutit, se rapprocha et se laissa tomber assis sur le bord du lit. Sa main effleura le bandage sur sa cuisse avant de se poser sur la sienne.

- Tu sais que je pourrais mal l'interpréter ? Marmonna Napoléon d'une voix pâteuse en entrouvrant les yeux.

- Hey ? Tu vas bien cowboy ?

- La pleine forme ! Il paraît juste que j'ai failli me vider de mon sang. L'éclat était mal placé. Et toi la tête ?

- Elle est dure. Il lui en faut plus que çà, tu le sais bien.

- Oh oui !

Les deux amis échangèrent un léger rire sans qu'Illya ne retire sa main de celle de son ami.

- Solo, murmura-t-il sur un ton sérieux. Dans ce parking après l'explosion de la bombe tout pouvait finir de sauter et tu étais blessé. Il aurait été plus simple pour toi de partir.

- Illya. Tu as du mal avec le concept de « partenaire » ? Nous avons longtemps combattus seuls, mais c'est fini, nous sommes une équipe et quoi qu'il se passe dans ces fichues missions, je ne t'abandonnerai jamais.


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Prompt 217 : Je ne t'abandonnerai jamais.

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