Bonjour à tous !

Bienvenu dans cette petite fic qui ne sera certainement pas très très longue (mais vu que je viens tout juste de terminer le premier chapitre, difficile de se prononcer encore...) .

Que dire d'autre ? Et bien, cette histoire à germé hier dans mon esprit, et comme visiblement je n'avais pas assez d'histoire en cour, je me suis lancée dans cette nouvelle aventure !

À vrai dire, j'ai l'histoire en général mais je ne sais pas encore trop où ça va m'emmener... Affaire à suivre !

En tout cas j'espère que ce premier chapitre vous plaira et que vous suivrez les aventures de notre cher Levi !

Bonne lecture !

EDIT : Pour les personnes ayant lu : MILLE EXCUSES ! Je viens seulement de me rendre compte de la manière dont j'avais orthographié Levi. C'est corrigé et ça fait moins mal aux yeux !


Pour Levi, c'était une journée des plus classiques. Haut dirigeant d'une maison de presse reconnu dans tout le Japon, l'homme arrivait tôt le matin et repartait tard le soir. Deux litres de thé par jour pour l'aider à digérer la montagne de paperasse qui rythmait son quotidien, un costume taillé sur mesure et un repas équilibré le midi, telle était sa vie de tous les jours. Rangée, ordonnée mais aussi ennuyeuse et morose. Plus jeune, il aspirait à devenir rédacteur, ou même écrivain, et ce n'est pas le talent qui lui manquait. Mais justement, du talent, il en avait peut-être trop. C'est comme ça que sa mère, la douce Kuchel Ackerman, accompagnée de son oncle Kenny, lui avait présenté les choses un beau matin de printemps alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. Les Ackerman étaient une famille mondialement connue, et ce, peu importe le milieu. Sport, Cinéma, Politique… Tout leur réussissait avec une facilité souvent déconcertante. C'est cette notoriété qui avait fermé les portes de la banalité à Levi. Sa mère et son oncle avaient fait pression sur le jeune garçon jusqu'à ce qu'il cède et prenne la voie qu'on lui avait indiqué.

Est-ce que Levi regrettait ? Il n'en savait foutrement rien. Son quotidien lui laissait à peine le temps de lire un bon livre, alors de philosopher sur une vie qui n'était pas la sienne ? Très peu pour lui.

Il marchait dans les rues de Tokyo, le regard figé droit devant, un sac plastique à la main contenant son repas du soir : tomate, thon et maïs qu'il assaisonnerait avec un peu de riz. Comme il rentrait toujours aux alentours d'une heure du matin, il avait pris l'habitude de manger léger et souvent froid pour aller plus vite. Les rues de la capitale étaient calmes cette nuit-là, surement à cause des nuages chargés d'eau qui masquaient la pleine lune et qui menaçaient de s'abattre sur la ville. Il marchait d'un pas un peu plus pressé qu'à l'accoutumé, cherchant lui aussi à fuir cette pluie impromptu. Son costume, dont la valeur avoisinait les chiffres à quatre chiffres, n'était pas imperméable.

Un bruit mat, suivi d'un jappement plaintif lui fit tout de même tendre l'oreille et ralentir l'allure.

- Ah ah ah, bien envoyé ! Ricanait un garçon.

- C'est une vrai chiffe molle ! On le termine ? répondit un autre.

Plusieurs personnes rirent en même temps. Un rire sale, fort, ingrat et Levi sut immédiatement qu'il s'agissait de petit délinquants débiles et dépourvu d'une quelconque richesse intellectuelle. Il s'arrêta au coin de la rue, jetant un œil discret à ce qu'il se passait dans la ruelle. Un groupe de cinq adolescents étaient debout pendant que l'un d'eux shootait dans une masse à terre. Il y eut un nouveau jappement de pure souffrance et Levi devina que c'était un clébard, sans doute abandonné ou perdu. Les chiens sauvage par ici, ce n'était pas du tout monnaie courante.

Ce n'était pas à lui d'intervenir, aussi, il allait reprendre sa route et s'éloigner sans faire de vague jusqu'à ce que l'un des gosses ne s'écrie :

- Et si on le brûlait vivant ?!

Le chien fut frappé à nouveau et cette fois, Levi entendit distinctement le cliquetis d'une chaîne. Là, son sang se glaça et il écarquilla un bref instant les yeux. Cette bande de fumier en plus de s'en prendre à un foutu clébard sans grande défense ne lui laissait même pas la chance de répliquer. Ils l'avaient attaché et s'acharnait sur lui.

Ce fut la goutte d'eau qui le fit réagir. Habituellement, il aurait misé sur "La loi du plus fort" et aurait laissé faire, mais pas cette fois. Si l'adversaire était pieds et poings liés, cette loi n'existait plus. Conquérant, il pénétra dans la ruelle et lâcha son sac sur le couvercle d'une poubelle avoisinante. Le groupe ne sembla pas le remarquer jusqu'à ce qu'il les apostrophes :

- Ohey, les mioches là. Déguerpissez avant que je vous foute un coup de pied au cul.

Les cinq garçons se retournèrent comme d'un seul homme et l'un d'entre eux pouffa de rire. Le rire contamina ses camarades et bientôt, l'ensemble du groupe riait à gorge déployée. Le plus grand - Levi le détestait déjà - s'avança, jouant avec un couteau dans sa main droite :

- Allez papy. Si tu veux, tu peux t'excuser à genoux maintenant et on fera comme si on avait rien entendu. On est déjà pas mal occupé ce soir.

- Sale morveux.

Le sourire qui peignait encore les lèvres de l'adolescent s'estompa petit à petit et il essaya de se montrer plus menaçant, gardant un air un brin goguenard :

- Tu devrais pas jouer avec nous le vieux. Il va t'arriver des misères.

- J'attends de voir.

Trois secondes. C'est le temps qu'il fallut à Levi pour attraper le crétin qui se ruait sur lui, le jeter à terre et casser son poignet. L'adolescent poussa une plainte et chercha à se relever, en vain. Levi le maintenait fermement au sol, menaçant de lui casser le bras s'il se débattait davantage. De son autre main, il ramassa le couteau et posa la lame contre la gorge de sa proie. Son regard devint plus dur que l'acier et il dévisagea les autres :

- Cassez-vous ou je le saigne. Et vous serez les prochains sur ma liste.

Sa voix plate s'était faite plus profonde, presque sourde. Pareil à un troupeau de gazelle, les adolescents prirent leurs jambes à leurs cous et partir, la queue entre les jambes. Par acquis de conscience, Levi tourna lentement le couteau sous la gorge de celui qui restait et créa une fine trace rougeâtre tout le long de sa peau. Sous ses doigts, il sentait le gamin trembler. Un peu plus, et il se pisserait sûrement dessus.

- La prochaine fois, je ne serais pas aussi gentil.

Dès qu'il eu relâcher la pression, le gamin détala sans demander son reste. Levi rangea le couteau dans sa poche et s'approcha de l'animal. Le dernier coup devait l'avoir assommé car lorsque Levi le toucha de la pointe de sa chaussure au niveau de l'épaule, il n'obtint aucune réaction. Les lampadaires de l'avenue principale ne lui permettait pas de voir l'état de se foutu chien et il grogna en se penchant dessus. La bête était d'un beau gabarit et devait peser dans les 40 ou 50 kilos en pleine forme. Quelques gouttes tombaient deci-delà chargeant l'air d'humidité. Le cabot puait le rat mort, pire qu'une décharge publique. Une large chaîne passée autour de son cou l'étranglait à moitié et c'est ce que Levi décida de virer en premier.

- T'as clamser alors que je venais de te sauver le cul ?

À contre cœur, l'une de ses mains s'engouffra dans le poil épais. La bestiole avait la peau sur les os et on pouvait aussi sentir de multiples plaies sur l'entièreté de son corps. Un piège à loup était refermé sur l'une de ses pattes arrières. Malgré ça, le chien semblait encore en vie puisque Levi sentait le cœur pulser et sa respiration soulever lentement sa cage thoracique.

- Tsss…. Tu m'emmerdes, sale clébard.

Avant de changer d'avis, Levi saisit l'animal et le jeta sur son épaule. La pluie s'intensifiait doucement et, cette fois c'était sûr, il allait finir trempé avec toutes ses conneries. Il reprit son sac de course et marcha avec son fardeau jusqu'à chez lui.

Arrivé dans son appartement de luxe, il laissa le chien à l'entrée et se déshabilla aussi. Avec cette perte de temps, la pluie s'était mise à tomber dru et ils étaient aussi trempés l'un que l'autre. Après s'être sécher et avoir enfilé des vêtements secs, Levi entreprit de sécher le chien puis de l'emmener dans son salon. Il le déposa sur un tapis bon à laver et le détailla davantage. À la lumière, son poil brun paraissait terne et presque jaune tant il était sec, brûlé par le soleil. L'animal était grand mais maigre comme un clou et des touffes de poil tombaient à certains endroits de son pelage. La patte prise dans le piège à loup était dans un très mauvais état, pleine de pue et de gangrène, sûrement bonne à amputer. Si le cabot survivait. C'était moins sûr, vu la maigreur et la déshydratation avancée que Levi pouvait prédire. Le clébard avait du s'enfiler des kilomètres sans rien avoir à manger pour être dans un état aussi lamentable.

Bon. Avant toute chose : Virer ce putain de piège à con sans y laisser une main. Levi regarda autour de lui, à la recherche d'idées pour faire levier sur les dents en acier qui strangulaient la patte. C'est en faisant le tour de son appartement qu'il trouva la solution : le manche à balais. Il s'arrangea pour coincer le piège d'un pied et fit levier avec le manche. Quelques secondes d'effort lui suffirent à sortir la patte meurtrie de ce merdier.

- T'empeste vraiment, tu vas embaumer toute la baraque avec tes conneries.

En moins de temps qu'il en faut pour le dire, la bestiole fut portée sous le bras et plongée dans un bain chaud. Levi, armée d'un shampoing et d'une grosse éponge, prit garde à bien nettoyer les blessures qu'il voyait. Ses mains passent et repassent dans le poil dru, massent inconsciemment les muscles dur, survolent les ecchymoses, démêlent les nœuds et caressent de temps à autres la tête restée hors de l'eau. La tâche lui prit une bonne heure pour réussir à rendre l'animal plus présentable et quand il le déposa à nouveau sur le tapis de son salon, le clébard était sec et emmitouflé dans une grande serviette chaude.

Portable à la main, Levi pouvait enfin s'occuper de son repas tout en prévenant l'une de ses collègues qu'il n'arriverait qu'en milieu de matinée le lendemain - dans un peu moins de huit heures donc - et insista sur le fait qu'il allait bien. Sa collègue était du genre à débarquer chez lui en hurlant accompagnée de l'armée, la police et les pompiers sous prétexte qu'elle n'avait pas eu de nouvelle de lui et qu'il était en retard. Une sacrée tarée, se dit Levi en faisant revenir à feu doux une belle tranche de steak de bœuf.

Pendant qu'il mangea, son regard s'égara régulièrement sur la masse brune au centre de son salon. Il n'avait jamais eu d'animaux, par choix. C'était le genre de chose qui faisait perdre du temps, de l'argent et qui empêchait de garder un appartement propre et sain. Surtout un chien de ce gabarit. Suffisait de voir l'état de son entrée. Dès demain, il trouverait un vétérinaire apte à le soigner et le laisserais à ses bon soins ou à une de ces associations militantes pour le bien être animal.

Après son repas, il apporta à la bestiole une écuelle d'eau accompagnée du steak qu'il avait fait revenir avec un peu de riz. Ce n'était pas grand chose, mais ça l'aiderait à tenir jusqu'au lendemain.

- Réveille-toi si tu veux bouffer.

Le steak sous le nez, Levi cru apercevoir la truffe remuer lentement avant qu'une grande langue rose ne lèche les babines.

- C'est ça. Grouille-toi un peu, j'ai pas toute la nuit.

La bestiole se redressa tant bien que mal sur ses pattes avant, dodelinant à droite à gauche dans un équilibre vacillant. Comme un homme qui tente de rentrer chez lui lors de sa première cuite. Un rictus moqueur ourlât un bref instant les lèvres de Levi, amusé de voir le clébard galéré autant pour immergé.

- Ils frappaient dur les gamins on dirait.

Les yeux toujours fermés, la tête basse, les pattes avant un peu écarté, le cabot peinait réellement et plusieurs fois il manqua de s'étaler par terre. Trop épuisé pour continuer son manège, le chien finit par se laisser choir et retomba lourdement en poussant un grognement grave et rauque. Levi soupira mais approcha l'assiette de sa gueule, le faisant encore sentir la délicieuse odeur de la viande.

- On s'en fou, mange couché, mais mange.

La bestiole tangua encore un peu, et, enfin, ses paupières papillonnent puis s'ouvrent sur des yeux d'un vert de jade plus profond que pouvait l'être l'océan.


Alors ? Est-ce que ce chapitre vous à plus ? Est-ce que ça vous intrigue ? C'est la première fic que je tente sur cet univers, donnez moi des retours que je puisse m'améliorer !

À la prochaine !