Notes.
Cette série contiendra plusieurs one-shots, longs ou courts, portant sur les années passées par les garçons au sein du camps d'entraînement dans les montagnes, depuis leur douze ans jusqu'à leur vingt ans. Je vais faire mon possible pour présenter les one-shot dans un ordre chronologique. Pour l'instant, cinq sont prévus, mais il n'est pas impossible que leur nombre augmente si d'autres idées me viennent.
Ces one-shots prendront des formats différents, et notamment épistolaires. Ils sont reliés aux "Gwishins" et en constituent une préquelle, mais peuvent également tout à fait être en lue en tant qu'histoire indépendante puisqu'ils prennent place durant le laps de temps coupé au montage de l'épisode 5.
J'espère que ce format vous plaira !
LA CICATRICE (1755)
Deux semaines s'écoulent avant que la blessure de Dong Soo ne commence véritablement à cicatriser. L'entaille que la lame de Chun a laissé sur son flanc est laide, rouge, et ses lèvres débordent de chair blanches, sanguinolentes, qui inondent la peau de Dong Soo de pus et de sang épais durant les premiers jours. Pour éviter l'infection, Sa-Mo fait appeler un médecin depuis la petite ville située en contrebas du camps, dans une cuvette sillonnée d'une rivière de montagne et dont le torrent s'écoule non loin des trois bâtisses de bois qui constituent désormais le camps d'entraînement, regroupant respectivement un dortoir et une salle d'étude d'aménagements modestes, un peu bringuebalants, mais aussi une maison un peu plus confortable où s'installent Sa-Mo, Jang-Mi et la nièce du capitaine Dae-Po, puis enfin une sorte de débarras où s'entassent bientôt des armes, des vivres, et des objets du quotidien comme du papier et de l'encre.
Lorsqu'un des garçons, du nom de Byeong-Cheol, au tempérament naturellement presque aussi curieux que celui de Dong Soo, interroge Sa-Mo sur les lieux, cherche à savoir quelle était leur ancienne fonction, car le dortoir n'en était pas quand ils en ont ouvert la porte peu après leur arrivée, tombant sur une pièce quasiment vide, lugubre, où la lumière du jour s'infiltrait par des fissures dans les murs de bois et où chaque surface était nappée d'une couche de poussière.
Les rares pièces de mobilier, qui comprenaient alors une vieille chaise ayant perdu un pied, des sacs de toile amassés les uns contre les autres, une fourche, un coffre renversé et dont le couvercle était une bouche maintenue ouverte de force par la pression du sol, avaient un aspect lépreux, démoralisé. Toute la pièce empestait le refermé, le bois chauffé, la poussière, le temps. Le sol de la future salle d'étude était quant à lui jonché de paille, et son intérieur avait une odeur de rouille étrange, lancinante.
La maison a meilleure mine quand ils jettent un œil, mais le dernier bâtiment est désespérément vide et silencieux. Il n'y a pas de fortifications comme dans l'ancien camps, celui qui a été attaqué par Heuksa Chorong, pas de matériel d'entraînement à proprement parler. Tout l'endroit semble abandonné, laissé pour compte (caché).
- Ce n'était pas un camps d'entraînement, avant, pas vrai ? Fait remarquer Dong Soo plus tard, au moment du repas, alors que Sa-Mo discute avec les trois autres instructeurs qui les ont accompagné à propos des aménagements à faire de toute urgence, aussi bien en termes d'ameublement que de constructions complémentaires pour soutenir la formation militaire des garçons.
- Non. Pas vraiment. Mange, et arrête de poser des questions.
Ils ne parviennent pas, malgré leur persévérance, à arracher à Sa-Mo la vérité sur les lieux où il les a emmené. Ils s'y mettent pourtant à plusieurs, coordonnent soigneusement les assauts, avec des questions détournées, mais Sa-Mo garde les lèvres scellées, et viennent ensuite les hypothèses farfelues, les suppositions plus sordides. Cho-Rip pense à une ancienne demeure de forgeron, à cause de l'odeur, qui évoque aussi celle du fer chauffé à blanc et plongé dans l'eau, mais également à la résidence passée d'un fermier ayant choisi de vivre plus isolé de ses congénères.
Certains des garçons, dont le caractère est prompt à la moquerie, s'amusent de ses théories, les dénigrent, et leur préfèrent la possibilité d'une vieille prison clandestine, d'une salle de torture. La rouille devient l'odeur du sang. Woon ne soumet aucune proposition, et étrangement, Dong Soo n'intervient que de façon exceptionnelle dans le débat, en postulant que l'endroit ait simplement été utilisé comme étape de fortune pour des voyageurs ou des militaires en mission dans les montagnes. Plus Sa-Mo se tait, et plus les rumeurs perdent toute logique, se changent en présomptions extravagantes.
Le boucher ne fait rien pour atténuer l'imagination des garçons, et accorde son attention à d'autres problèmes plus pressants.
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La première nuit, ils couchent à même le sol, sur des lits de paille, et c'est avant tout la fatigue du trajet parcouru depuis l'emplacement de l'ancien camps jusqu'au nouveau qui motive leur sommeil, leur permet de passer outre l'inconfort de leur couchette pour sombrer dans un repos profond, agité pour certains. Woon sent les élancements dans ses jambes à force d'avoir gravi les pentes de la montagnes, la douleur alanguie dans ses muscles qui vient achever plusieurs heures de marche ininterrompues, et l'épuisement lascif de ses nerfs après la nuit de l'attaque.
À côté de lui, Cho-Rip dort à poing fermés, en ronflant à peine. Dong Soo, en revanche, siffle, se tourne, s'anime. Il a mal là où s'est enfoncée l'épée de Chun, et sous sa tunique de nuit, Woon devine le sang, la brûlure de la plaie, sa sensibilité insupportable. Il se souvient de la marque au fer rouge apposée sur son omoplate, de la douleur atroce qu'elle lui a infligée et qui s'est étendue sur plusieurs jours, même alors que Chun lui faisait apporter des infusions pour en apaiser le feu. Personne ne l'a vue. Personne ne doit la voir.
Il se doute que la chose sera difficilement réalisable, et que demeurer habillé en permanence ne saurait être une option envisageable, en particulier durant une instruction prévue pour s'étaler sur plusieurs années. Il ne sait pas exactement combien de temps, mais Sa-Mo, durant son discours d'inauguration du nouveau chef-lieu du camps d'entraînement, parle en tout cas d'années, et son observation suffit pour que Woon en tire ses propres conclusions. Il lui faut aussi trouver une manière de maintenir le lien avec Heuksa Chorong, et avec Chun.
Ce dernier n'a rien transmis depuis l'attaque, et bien qu'il eût les moyens de faire passer des messages aux agents de la guilde comme Woon, dispatchés dans d'autres régions, celui-ci n'est en revanche pas certain que le seigneur du Ciel sache où Sa-Mo a emmené les garçons. Pour sa part, il dispose de la localisation, mais pas des ressources suffisantes pour prévenir l'organisation. Il envisage la possibilité de rester des années dans le silence, dans l'attente de nouveaux ordres, de nouvelles assignations.
Sans aller jusqu'à lui déplaire totalement, l'éventualité lui cause une angoisse soudaine, une vague de doute et d'hésitations, lorsqu'il comprend la solitude qu'elle implique, et l'obligation d'intégration dans un environnement avec lequel il ne doit théoriquement pas former d'attaches durables. Tu est tout seul, maintenant, lui dit-elle, murmure t-elle. Débrouille-toi. Grandis. Fais semblant. Ils dorment dans la pièce qui deviendra officiellement un dortoir, avec des lits, des petites tables, des couvertures, d'ici quelques semaines, et Woon entend le vent dans les arbres, un vent de montagne, un bruissement qui amène avec lui des mystères, l'heure des assassins.
Tu es tout seul maintenant.
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Le lendemain, Dong Soo peine à se lever, tient sa main contre son flanc et siffle plus fort, grimace plus fort. Sa-Mi a changé ses bandages la veille, mais la plaie est toujours vivante, et atrocement active. Dès leur réveil, avant même d'aller prendre un petit déjeuner frugal, Cho-Rip essaie de regarder, d'écarter les pans de la tunique de Dong Soo pour jauger de l'ampleur des dégâts et prévenir Sa-Mo en conséquence, mais l'autre repousse sa main sans ménagement, et ordonne qu'on lui fiche la paix. Son front est plissé de douleur, il est plus pâle que la veille, et ses yeux sont pleins de colère, de détermination farouche et d'embarras. Il a la douleur agressive.
Woon n'essaie même pas de l'approcher, parce qu'il sait que ce n'est pas la bonne méthode, que Dong Soo refusera de l'aide tant qu'il ne lui aura pas été prouvé qu'il en a besoin. Woon le sait, pour avoir un fonctionnement équivalent. Dong Soo se redresse en grognant, comme un ours mal luné, et Woon et Cho-Rip le suivent et l'observent en train de se tenir le flanc tout en mangeant d'une seule main tremblante, mais serrée en un étau de fer autour de sa cuillère. Sa-Mo passe le voir, lui demande si tout va bien. Dong Soo lui ment avec un aplomb que Woon trouve incongru, et inquiétant. Les sourcils de Sa-Mo se froncent, mais il ne fait rien. Comme Woon, il sait à quoi s'en tenir, et il connait Dong Soo depuis beaucoup plus longtemps.
Il tient la première course avec les sacs de riz, ce qui constitue en soi déjà un exploit, et arrive dans les derniers, pataugeant douloureusement dans l'eau de la rivière, envoyant des gerbes considérables autour de lui tant son pas est lourd, mais il est toujours conscient, alors que son visage est plus blanc que jamais, et que la sueur coule de son front tandis que la souffrance dégouline de ses yeux. Woon est pris de l'envie de lui dire d'arrêter, de laisser tomber, de se soumettre en vue de pouvoir se relever ensuite.
Cho-Rip s'approche, probablement pour lui conseiller la même chose, et Dong Soo l'envoie promener sèchement, ainsi que d'autres garçons qui viennent le voir et s'inquiètent de son état. Il est adossé à une grosse pierre, et respire mal. Le problème n'est pas qu'il ne voit pas, pense Woon, mais qu'il n'accepte pas. C'est comme pour leurs combats nocturnes. Dong Soo sait que Woon est meilleur que lui, mais il refuse de l'admettre et de s'y plier.
En venant plus près, Woon remarque que son visage est baigné de sueur, que ses yeux sont vitreux, et que tous ses traits sont contractés par la douleur. Il en conçoit aussitôt une exaspération acerbe, dont il se demandera plus tard si elle n'a pas été nourrie en grande partie par une angoisse dont les racines remontaient à l'instant où il avait aperçu Chun se dirigeant vers Dong Soo cette nuit-là, avec l'air d'un tigre sur le point de faire un carnage, plutôt que par l'impression générale de ridicule et de gâchis que la situation lui avait inspiré.
Il vient se planter devant Dong Soo, le regardant de haut, de manière assez suffisante pour raviver l'agacement de celui-ci.
- Qu'est-ce que tu veux ? Crache t-il, méchamment, pitoyablement, et Woon pense aux poissons qu'on extirpe de la rivière et qui se débattent comme des furies pour tenter de regagner la sécurité de l'eau.
- Va voir Sa-Mo. Dis-lui que tu as mal.
Dong Soo rit, se moque de son opinion. Woon, qui porte encore les sacs de riz de la course autour de ses épaules, s'en débarrasse et les jette violemment sur le ventre de Dong Soo, heurtant sa blessure délibérément. Il pousse un cri bref, meurtri, et lui lançe un regard haineux.
- Tu es cinglé ? S'exclame t-il. Tu m'as fait mal !
- Tant mieux, réplique Woon, sans le lâcher des yeux, ignorant le pincement de la culpabilité. Va voir Sa-Mo. Ça risque de s'infecter, et si tu meurs pour une aussi petite chose, tu passeras définitivement pour un crétin.
C'est le seul langage que Dong Soo semble comprendre, celui de la violence et de la domination, la loi du plus fort. Ils se mesurent du regard, Dong Soo les poings serrés dans le tissu des sacs, Woon les mains à plat le long de son corps. Les autres contemplent l'échange sans un mot, sans une intervention. Ils n'ont pas leur place.
Dong Soo finit par baisser la tête, et Woon sait qu'il a gagné, une fois de plus.
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Le médecin est là en fin de journée, et il pose à Dong Soo des questions sur la douleur, prend son pouls, jete un oeil à la plaie. Woon observe la scène de loin, comme Cho-Rip et les autres, et voit le bandage être décollé du flanc de Dong Soo, s'ouvrir sur la blessure, béante et affamée, gonflée, à vif malgré les onguents et les soins. On dirait que c'est pire qu'avant, note Cho-Rip, et Woon ne répond rien, garde les bras croisés, écoute.
Après un examen méticuleux, durant lequel Dong Soo boude et émet un gémissement de souffrance lorsque le médecin touche la peau autour de sa blessure, ce dernier interroge ensuite longuement Sa-Mo sur le traitement suivi par Dong Soo, sur la nature de la plaie, son origine. Il a eu une naissance difficile, avoue celui-ci, et il a longtemps porté des renforcements de bambous pour redresser ses os.
Woon n'a jamais posé de question à ce sujet, et Dong Soo ne l'a jamais abordé. Ni l'un ni l'autre n'a évoqué sa vie avant l'autre, avec l'autre. Dong Soo ne sait pas qui est Woon, et Woon ne sait pas qui est Dong Soo, en tout cas pas vraiment, pas complétement, en dehors de ce qu'ils veulent bien se montrer. Ça n'avait pas empêché Dong Soo de revenir le chercher au camp. Et ça ne l'avait pas empêché lui se mettre en travers de la route de Chun quand celui-ci avait avancé vers Dong Soo.
Woon regarde le médecin parler à Sa-Mo, croise les yeux de Dong Soo, et pense que celui-ci lui a obéi, mais également que lui-même est venu lui demander quelque chose en premier lieu, et il y a là une nouveauté, une étrangeté, une réécriture et un changement imperceptible, mais pourtant existant.
Le médecin prescrit des décoctions, mais aussi d'autres onguents, avec une formule différente, destinée à limiter l'infection et à juguler la douleur. Il suggère en complément les aiguilles pour accélérer la cicatrisation, et réguler le flux sanguin. À Heuksa Chorong, Woon avait reçu une formation courte mais suffisamment globale de la part de son instructeur pour qu'il comprenne les termes mobilisés par le médecin, ainsi que ses consignes.
Ce dernier présente à Sa-Mo les points où insérer les aiguilles autour de la plaie de Dong Soo, et plus tard, Woon observe le processus être directement mis en application, parce que Sa-Mo y trouve une opportunité de montrer aux recrues comment déployer des techniques d'acupuncture sur un corps réel, vivant. Dong Soo ne cache pas son agacement à la perspective de servir de cobaye, mais il s'y plie néanmoins, trop éreinté de douleur pour protester plus bruyamment.
Woon note les points, les retient, en place lui-même sous l'œil attentif de Sa-Mo et celui, moins enthousiaste, de Dong Soo. La plaie, progressivement, se fait plus timide, moins large, et le saignement diminue. Les bandages de Dong Soo sont changés tous les jours, et les onguents toutes les quatre heures. Le plus souvent, Sa-Mo ou un des instructeurs s'en chargent, en particulier durant les premiers jours où Dong Soo n'est pas estimé suffisamment tranquille pour retenir le procédé et se soigner lui-même. Les onguents lui causent un peu de fièvre, au début. Parfois, quand Sa-Mo et le reste des instructeurs sont occupés, Cho-Rip s'y colle à son tour.
Et, à d'autres moments, surtout la nuit, c'est Woon qui, finalement, prend le relai.
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Près d'une semaine et demie après la visite du médecin, Dong Soo se réveille au beau milieu de la nuit, agrippant son flanc, la respiration sifflante, le visage crispé de souffrance. Woon l'entend près de lui, pestant en silence, cherchant à se débarrasser de sa couverture pour aller chercher de quoi atténuer la douleur, et peut-être aussi de quoi dormir plus facilement.
Woon se tourne alors dans son lit, lui fait face, lui chuchote "attends ici", et se lève pour rapporter le bol qui contient une petite réserve précautionneuse de préparation d'onguent, ainsi que des bandages. Il prend aussi les aiguilles, dans leur petit coffret de bois rougeoyant. Dong Soo ne bouge pas de sa couchette : lorsque Woon revient, il tient sa chemise surélevée, et Woon voit le sillon de sa colonne vertébrale contractée à la lumière de la bougie qu'il ramène, afin de pouvoir préparer le traitement aussi soigneusement que possible. Il a l'envie fugace et insensée de suivre des doigts le long de la tranchée de peau.
Le reste de la pièce est plongé dans le noir, et dans le silence. Les autres garçons dorment, épuisés par l'entraînement. Aucun ne réagit à la faible lueur de la bougie, ni aux froissements de tissus produits par leurs mouvements. Woon trouve, dans la confidentialité du soin qu'il prodigue à Dong Soo, une satisfaction inattendue, un peu sombre.
Il badigeonne les bandages de pâte à onguents avec une adresse liée à l'habitude, et celle-ci est froide sous ses doigts, légèrement compacte, et graisseuse. Elle produit un bruit mouillé quand il la manipule et l'étale sur le tissu. Elle sent la forêt, la terre, l'eau chaude, l'huile. Il laisse Dong Soo ôter son précédent bandage, et perçoit dans son expression, quand il lève les yeux vers lui, une sorte de gratitude réservée, indécise.
La plaie a l'air moins menaçante, mais ses babines sont toujours entrouvertes, et suintent légèrement. Woon veut la toucher, passer ses doigts le long des chairs abîmées de Dong Soo, et ne le fait pas, sans bien savoir pourquoi à l'exception du fait que l'idée est morbide, complétement déplacée, presque autant que celle à propos de la colonne vertébrale de Dong Soo.
Ils s'y prennent à deux pour enrouler le nouveau tissu imbibé d'onguents aux herbes médicinales autour de la taille de Dong Soo, puis Woon place ensuite quelques aiguilles juste au dessus de la dernière bande, et sent la crispation du ventre de Dong Soo quand il les insère, puis son soulagement comme la douleur reflue sous l'impulsion de leur pression fine, adroite. Pas une seule fois ils n'échangent un regard durant le processus.
En revanche, une fois celui-ci achevé, Dong Soo pose sur Woon des yeux opaques, luisants à la lumière de la bougie.
- Merci, dit-il, et sa voix est douce, débarrassée de toute hostilité.
Woon hausse les épaules, va ranger le matériel, sent tout au fond de son ventre un nœud dense, inexplicable. Il repense à l'attaque de Chun, à celui-ci infligeant sa cicatrice à Dong Soo, mais surtout à Dong Soo plongeant la lame de l'épée du capitaine Dae-Po dans le flanc du seigneur du ciel d'Heuksa Chorong. Ils ont la même, songe t-il en reposant le bol de préparation à onguents à sa place, en repliant les bandages restants, en remettant les aiguilles dans leur coffret, ils ont la même cicatrice, chacun d'un côté.
Il y pense toute la nuit.
