Bonjour, je me lance dans la traduction avec cet OS de Scout mom qui a eu la gentillesse de m'autoriser à traduire "Anticipation. Je vous encourage et vous invite à aller découvrir son grand talent. Merci Scout mom, j'espère être à la hauteur.
Merci à Bilko et à Tralapapa pour avoir été les bétas de mes premiers pas de traductrice.
Bonne lecture.
Anticipation
Auteur : Scout mom
Ses lèvres picotaient, elle respirait difficilement et ses mains se crispaient sur les revers de sa veste. À la façon dont ses mains serraient sa taille, elle était sûre qu'elle aurait des bleus. Son front se baissa sur le sien, la sensation de son souffle chaud contre sa joue et la manière dont il murmurait son nom comme une prière... fit que le délicieux serrement sous son nombril devint brûlant.
Elle savait qu'elle était responsable de leur situation actuelle, mais pour l'instant, elle ne trouvait pas la force de s'en soucier. Cela couvait entre eux depuis des semaines, voire des mois.
Tout avait commencé assez innocemment, par ce premier baiser doux et tendre partagé dans son garde-manger. Ce doux contact avait été... un bonheur. C'était comme si tout s'était passé au ralenti. D'abord le léger contact de ses lèvres, la façon délectable dont sa main s'était déplacée vers son visage. Puis, à sa grande surprise, le doux baiser sur son front avant qu'il ne l'enveloppe dans ses bras puissants. Au début, elle avait été tellement soulagée qu'elle s'était contentée de s'attarder dans son étreinte. Après quelques instants, il s'était retiré pour la libérer, lui souriant avant de déposer un autre baiser affectueux sur son front.
Plus tard dans la nuit, seule dans son lit, elle repassa ces moments en boucle dans sa tête. En tenant compte de toutes les nouvelles et merveilleuses choses qu'elle avait apprises ce jour-là. Premièrement, elle avait découvert qu'elle se glissait parfaitement sous son menton pour se blottir dans ses bras. Deuxièmement, elle avait été ravie de constater que le parfum doux, chaud et merveilleux qu'elle avait toujours identifié à lui s'accrochait à ses vêtements et restait longtemps après la fin de l'étreinte. Troisièmement, en étant aussi proche de lui, elle avait finalement été capable d'identifier cette odeur comme étant celle du bois de santal et de l'argenterie. Enfin, elle avait été surprise de constater qu'elle appréciait qu'il l'embrasse sur le front. Normalement, c'était un comportement qu'elle associait aux parents et aux enfants. C'était en fait quelque chose qui lui rappelait des souvenirs chaleureux et familiers de son enfance avec son père. Mais il y avait aussi quelque chose de différent, quelque chose qui la faisait se sentir…. Adorée.
Dans les semaines qui suivirent ce premier baiser, elle devint... davantage…. Déçue par cette bise sur le front. Au début, la façon tendre et presque révérencieuse dont il déposait ce baiser, en s'attardant juste une seconde de plus à chaque fois avaient été…. Excitante ! Elle avait commencé par fermer les yeux en se contentant de le respirer. Puis elle devint plus audacieuse et du bout de ses doigts toucha son torse, enfin, comme ils se sentaient plus à l'aise, elle s'enhardit à y poser toute la paume de sa main. Elle était choquée par sa propre audace, et la façon dont son corps réagissait à lui, l'oppression dans sa poitrine, les palpitations dans son ventre et la façon dont son propre cœur battait dans ses oreilles.
Elle se demandait s'il était aussi "affecté" qu'elle par leur proximité. Cependant, à mesure que leurs fiançailles se prolongeaient et que ses lèvres s'attardaient, elle commençait à en vouloir plus. Très vite, elle se rendit compte qu'elle n'était pas la seule à en … vouloir plus. Durant plusieurs soirées, alors qu'ils partageaient un verre de sherry, elle l'avait surpris en train de la regarder. Son expression était sérieuse. Ses yeux étaient sombres et... Affamés. Au début, c'était un peu déconcertant, mais au fil des semaines, elle s'était sentie plus forte. Au lieu de détourner les yeux, elle se mit à répondre à son regard. Les secondes s'écoulaient sans que personne ne parle, jusqu'à ce que quelqu'un ou quelque chose rompe le charme. La tension était si forte qu'on aurait pu la couper avec un couteau. Pourtant, il ne fit jamais fait un geste pour répéter cet heureux premier baiser.
Elle décida que s'ils devaient dépasser cette étape... Cette étape totalement frustrante, elle allait devoir être celle qui les ferait avancer. Mais comment ? Au fond d'elle, elle savait qu'il n'avait besoin que d'un léger encouragement pour se lancer. Elle voyait comment il la regardait, comment il fixait sa bouche chaque soir avant qu'ils ne se séparent. Elle se demandait si quelque chose dans son comportement pouvait lui faire penser qu'elle ne voulait pas qu'il l'embrasse sur les lèvres. Puis elle se rendit compte qu'alors qu'ils se faisaient face, elle sentait sa nervosité s'activer et elle baissait son visage, regardant sa poitrine. Sans croiser son regard, sans lui donner d'autre cible que son front. Comme elle se sentait stupide maintenant, mais aussi comme elle était excitée de réaliser que ce serait une solution facile ! Du moins, c'était ce qu'elle croyait.
Le lendemain soir, alors que leurs regards se croisaient autour du vin qu'ils partageaient, elle se sentit encore plus audacieuse et tendit la main pour entrelacer ses doigts avec les siens sur la table. Il écarquilla les yeux d'étonnement, elle sourit intérieurement, fière d'avoir pu l'ébranler un peu. Elle était sûre que ce soir serait la nuit où leurs lèvres se rencontreraient à nouveau. Cependant, lorsqu'ils se levèrent pour se dire bonsoir et qu'elle se força à croiser son regard, il eut l'air perplexe. Ses sourcils impressionnants se rapprochèrent en contemplation tandis qu'ils se fixaient l'un l'autre. Son regard se posa furtivement sur son visage et lorsqu'il commença à se pencher en avant, elle ferma les yeux, engourdis par l'attente, pour finalement être surprise lorsque ses lèvres rencontrèrent sa joue !
Ses yeux s'ouvrirent juste au moment où il se penchait en arrière et murmura "Faites de beaux rêves, Mrs Hughes". « Faites de beaux rêves, faites de beaux rêves, il plaisante ! » Elle était tellement frustrée qu'elle aurait pu crier ! Sa frustration continua de croître au cours des jours suivants, alors que ce nouveau schéma se répétait encore et encore.
Elle n'était pas sûre de ce qui l'avait poussée à agir ce soir-là. Peut-être était-ce cet après-midi, quand il s'était tenu juste un peu trop près pour que ce soit correct, alors qu'ils discutaient des changements pour le déjeuner du lendemain. Quand elle avait levé les yeux vers son visage, si proche du sien, elle avait vu une telle intensité dans son regard que son souffle s'était arrêté dans sa poitrine. Peut-être était-ce la façon dont il s'était mordu la lèvre inférieure alors qu'il entrelaçait leurs doigts et que leurs yeux se croisaient au-dessus du vin. Peut-être était-ce le fait que, pour une fois, ils se tenaient au pied de l'escalier, elle a une marche de lui, plus près du niveau de ses yeux. Elle ne serait jamais sûre si c'était l'un ou l'autre de ces faits, mais elle fut poussée à l'action.
Avec un cœur qui s'emballait et un désir dévorant d'en avoir plus, elle se décida à agir. À la toute dernière seconde avant que ses lèvres ne rencontrent à nouveau sa joue, elle tourna son visage vers la droite. Une vague de panique de dix secondes la traversa quand ses yeux s'ouvrirent et rencontrèrent les siens, quand il réalisa qu'il n'était pas en contact avec sa joue mais avec ses lèvres. Elle prit une inspiration tremblante alors que son regard allait et venait de ses lèvres à ses yeux, avant qu'il ne trouvât la réponse qu'il cherchait. Elle ne fut pas sûre que cette réponse vînt de son regard ou s'il la trouva au plus profond de lui-même, mais elle fut à la fois choquée et soulagée lorsque sa bouche fondit sur la sienne !
Tout le self-control qu'il avait exercé ces derniers mois s'effondra. Une fois le barrage brisé, les vagues de leur passion se précipitèrent. Ses lèvres capturèrent les siennes avec une telle urgence et une telle faim qu'elle dû s'accrocher aux revers de sa veste pour tenir le coup. Elle s'accrocha à lui comme une femme qui se noie à un radeau de sauvetage. Ses mains se posèrent sur sa taille et l'attirèrent vers lui.
Ce baiser, leur deuxième, ne ressemblait en rien au premier. Le premier avait été tout en douceur et révérence. Le second n'était que chaleur et frustration. Les nombreux mois de regards persistants et de retenue explosèrent en une passion dévorante. Ce qu'aucun des deux n'avait jamais connu auparavant.
Elle aurait été bien incapable de dire combien de temps ils s'accrochèrent l'un à l'autre, luttant en eux-mêmes pour se libérer et se retenir. Elle savait que n'importe qui pouvait descendre ces escaliers à tout moment, mais en cet instant, elle ne trouva nulle part en elle la force de s'en soucier.
Ils se séparèrent finalement lorsque le besoin d'air devint trop grand. Ils étaient tous deux à bout de souffle et sous l'effet de l'adrénaline. Ses lèvres picotaient et elle avait l'impression d'être presque haletante en essayant de maîtriser sa respiration. Ce qui la surprenait le plus, c'était cette vague soudaine, cette sensation de brûlure dans son corps, centrée au fond de son nombril, entre ses mains qui enserraient sa taille sous son corset. Cependant, c'est la façon dont son nom tomba de ses lèvres comme une prière qui fut sa perte finale.
Son souffle était chaud sur sa joue, son front contre le sien. "Oh, Elsie", murmura-t-il, "ma chère Elsie". Il avait du mal à contrôler sa respiration. "Qu'ai-je fait ?" demanda-t-il. À ce moment-là, elle ouvrit les yeux et leva le visage pour le regarder. Quand leurs regards se croisèrent, il eut l'air presque effrayé. Ses yeux étaient encore sombres de désir et elle put sentir son cœur s'emballer sous ses mains qui s'accrochaient à sa veste. Mais son front était plissé d'inquiétude.
"Oh Charles, ne me dites pas que vous regrettez de m'avoir embrassé ? Je ne pense pas que mon cœur puisse le supporter." Elle sentit que les larmes commençaient à monter et elle détourna lentement son visage du sien. Ses yeux étaient fermés et elle tenta de se pencher en arrière pour essayer de s'échapper avant qu'il ne la voie s'effondrer quand elle sentit ses doigts glisser doucement le long de sa joue gauche pour s'enrouler à la base de sa nuque. Non seulement il stoppa sa retraite, mais il lui prit le visage pour qu'elle le regarde. Elle ne le combattit pas, mais elle ne put se résoudre à ouvrir les yeux, craignant ce qu'elle pourrait voir.
"Oh mon amour" murmura-t-il "regardez-moi s'il vous plaît".
Lentement, elle fit ce qu'on lui demandait, submergée par l'amour qu'elle vit en face d'elle.
"Je ne pourrais jamais... ne regretterais jamais de vous avoir embrassé.
- Pourquoi alors aviez-vous l'air si désespéré à l'instant ?» demanda- t-elle, en remettant ses mains à plat sur sa poitrine.
« Je ne regrette absolument pas de vous avoir embrassé... mais je suis vraiment désolé pour mon manque total de retenue. De vous avoir accablé et de vous avoir traité si durement. Une Dame d'une telle grâce et d'un tel caractère mérite d'être traitée avec le plus grand respect et la plus grande attention."
Elle le regarda avec des yeux écarquillés, secoua la tête d'un air incrédule et se mit à glousser.
"Oh Charles, j'ai bien peur que ce soit exactement pour cela que nous en sommes là où nous sommes maintenant !
- Je ne suis pas sûr de vous suivre ?
- Charles, je ne suis pas une Dame.
- Je ne suis pas d'accord avec ça.
- C'est très gentil à vous de dire cela, mais je ne le suis pas, et c'est mon manque total de retenue qui nous a amené à ce point ce soir.
- Maintenant je sais avec certitude que je ne vous suis pas."
Elle leva sa main pour caresser le côté de son visage "Je voudrais vous rappeler Mr. Carson que c'est moi qui vous ai embrassé sur les lèvres ce soir !"
Il lui sourit : "Et pourquoi avez-vous fait cela, jeune fille ?"
- Jeune fille ? Vous êtes un flatteur ce soir, n'est-ce pas, humm, vous ?"
Il tourna rapidement son visage vers la gauche, déposant un baiser au centre de la paume de sa main avant de se retourner pour rencontrer ses yeux pétillants avec son sourire diabolique.
"Je ne dis que la vérité telle que je la vois. Cependant, vous n'avez pas répondu à ma question.
- Pourquoi vous ai-je embrassé ce soir ?
- Oui
- Parce que vous ne m'avez pas laissé le choix !
- Pas le choix ?" demanda-t-il, l'amusement évident se lisait sur lui.
Un sourire illumina son visage alors qu'elle le regardait dans les yeux et répondait "Une femme ne peut être traitée avec le plus grand soin et le plus grand respect qu'au bout d'un certain temps avant…" ses mots s'éteignirent.
"Avant ?" Murmura-t-il en glissant sa main droite autour de sa nuque, l'attirant lentement vers lui.
"Avant qu'elle ne doive..." ses mots s'arrêtèrent lorsque ses lèvres se posèrent à nouveau sur les siennes.
Le deuxième baiser n'avait rien à voir avec le premier. Le troisième n'était absolument pas comme les deux précédents. Il avait trouvé le moyen de la faire se sentir non seulement aimée et adorée, mais aussi profondément désirée. La vague de passion qui la submergea cette fois était tout aussi forte, mais pas aussi violente que la précédente. Sa main quitta sa joue pour s'accrocher à son bras.
Cette fois, quand il stoppa le baiser, il lui sourit avec beaucoup d'amour. "Il se trouve que je n'ai pas envie de dire bonne nuit."
"Moi non plus", murmura-t-elle.
Doucement, il se pencha en avant et déposa un baiser sur son front "Faites de beaux rêves Elsie", murmura-t-il contre sa peau.
"Ce soir, je suis sûre que ce sera le cas !".
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Merci d'avoir lu, si vous avez le temps de laisser une petite review pour me donner votre avis, je vous en remercie.
