Hey ! Voici la suite tant attendue (ou pas lol) de Lune Bleue et Blackout ! Pour le petit rappel, il s'agit de la troisième année d'Ellana et de la septième année de Melian, et elle prend place pendant le Tournoi des Trois Sorciers.
Pov : Ellana et Melian (donc j'ai créé de nouveaux OC mais seulement le strict minimum, si jamais vous êtes perdu, je pourrais rappeler qui est qui au début de chaque chapitre) ; sauf le prologue où je me suis un peu amusée XD
Rythme de publication : une fois par semaine, tous les dimanches (et plus les vendredi, parce que c'est plus simple pour moi)
Disclaimer : Harry Potter appartient à JK Rowling, seuls les OC et l'intrigue sont à moi
Je poste le prologue aujourd'hui parce qu'il est un peu court, vous aurez le premier chapitre dimanche prochain !
Enjoy and review !
Prologue
Au cours de sa vie, Peter s'était souvent remis en question. Quand James et Sirius l'entraînaient dans leurs bêtises et qu'ils se faisaient attraper par McGonagall, quand il avait reçu la Marque des Ténèbres, quand il avait trahi James et Lily… à chaque fois, il avait eu des remords.
Heureusement, le dicton « il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets » lui permettait de se sentir mieux. Il avait pris ses décisions en son âme et conscience, en sachant qu'il faudrait les assumer plus tard.
Et bien, quinze ans après avoir rejoint les rangs du Seigneur des Ténèbres, Peter n'assumait toujours pas sa décision de lâche. Sirius avait raison, il aurait dû mourir pour ses amis. Sauf qu'il avait peur de mourir.
Parfois, il se demandait si la mort n'était pas préférable à sa vie. Douze ans sous forme de rat de compagnie, et tout ça pour quoi ? Pour se rendre compte que son Maître était un psychopathe, mais qu'il avait trop peur des autres Mangemorts pour ne pas le faire revenir à la vie ? Pathétique, il le savait.
Voilà comment, une semaine après son évasion, il s'était retrouvé en Albanie pour chercher le plus grand Mage Noir de son temps.
Voilà comment, une semaine après son arrivée en Albanie, il s'était retrouvé à nourrir un immonde bébé avec du sang de serpent, afin de redonner des forces au plus grand Mage Noir de son temps.
Je dois être terriblement stupide, en plus d'être une mauviette et un traître.
S'il n'avait pas été certain de l'immortalité de son Maître, il l'aurait déjà balancé du troisième étage, avant de le finir avec un caillou pointu.
Mais le Seigneur des Ténèbres aurait simplement quitté le corps qui lui servait de réceptacle, avant d'en trouver un autre et de punir Peter pour se venger, tout ça pour attendre qu'un fidèle un peu plus fidèle se pointe et le nourrissent à son tour de sang de serpent.
« Viens ici, Queudver. » appela le Seigneur des Ténèbres, depuis son fauteuil en cuir, dans lequel il avait l'air à la fois minuscule et imposant.
« Vous m'avez appelé, Maître ? » bégaya Peter, en essayant d'avoir l'air idiot. Ce masque de stupidité était son meilleur moyen de survie.
« Sais-tu ce que j'ai appris de Bertha Jorkins, Queudver ? »
« Que… que… Poudlard va accueillir le Tournoi des Trois Sorciers ? » tenta Peter, en calmant tant bien que mal les tremblements dans sa voix.
« Tu sais ce que cela veut dire, n'est-ce-pas ? Dès que mon fidèle serviteur sera en place… je pourrais mettre le plan en marche. »
« C'est une excellente nouvelle, Maître. » dit Peter. « Mais, si je puis me permettre… avons-nous vraiment besoin d'Harry Potter ? N'importe quel sorcier pourrait faire l'affaire… si vous me laissiez juste un jour ou deux, je pourrais facilement trouver le sorcier qui conviendrait… »
« Je pourrais me servir d'un autre sorcier, c'est vrai. » admit le Seigneur des Ténèbres.
« Ce serait judicieux, » souligna Peter. « Mettre la main sur Harry Potter présenterait de terribles difficultés, il est si bien protégé… »
Le Maître ne répondit pas immédiatement, mais Peter n'était pas dupe. Il n'était pas en train de reconsidérer son plan parce que son serviteur avait eu l'audace de faire une suggestion. Non, il était en train de décider de la punition adéquate pour son insolence.
« Et donc, tu me proposes d'aller chercher un remplaçant ? » dit-il. « Je me demande… Peut-être que la tâche de me soigner a fini par te lasser, Queudver ? Cette suggestion de renoncer au plan prévu serait-elle une tentative de m'abandonner ? »
« Maître ! Je n'ai aucun désir de vous abandonner ! » protesta Peter, au bord de la panique.
Menteur, menteur, menteur, menteur…
Peu importe ce qui sort de ta bouche, peu importe que tu t'adresses à James, Sirius, Remus ou au Maître… tes mots sont toujours des mensonges, mensonges, mensonges…
« Ne me ment pas ! » s'exclama le Maître. « Je sais toujours quand on me ment, et tu sais à quel point je déteste ça. Je le vois bien dans ton regard, Queudver. Je te répugne. Tu regrettes d'être venu à mon secours. Tu préférerais être partout, sauf ici. Tu ne restes que parce que tu n'as pas le choix. »
Chacune de ses accusations étaient fondées, ils le savaient parfaitement. Cela ne servait à rien de nier, à présent. Tout ce que Peter pouvait faire, c'était se faire pardonner, ou être puni. Il préférait lécher les pieds d'un immonde bébé que de subir le doloris jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Un lâche terrorisé à l'idée de mourir, voilà ce qui l'était.
Le Seigneur des Ténèbres le savait et cela l'amusait.
Peter le savait et cela faisait bien longtemps qu'il l'avait accepté.
« J'ai mes raisons pour vouloir me servir de ce garçon, comme je te l'ai déjà expliqué, et je ne me servirai de personne d'autre. » reprit le Maître. « J'ai attendu treize ans, je peux bien attendre quelques mois de plus. Grâce à mon plan, je vais retrouver ma forme physique, et me débarrasser de la protection dont le garçon bénéficie. »
« Bien sûr, Maître, votre plan est très ingénieux… » s'empressa de dire Peter, en espérant que suffisamment de flatterie lui ferait éviter la punition de son insolence.
« Parfait. Nous allons donc attendre que mon fidèle serviteur s'occupe du garçon. » conclut le Seigneur des Ténèbres. « En attendant, va traire Nagini. J'ai besoin de reprendre des forces. »
« Tout de suite, Maître ! »
S
« Je présume que vous êtes tous au fait de la situation critique dans laquelle nous nous trouvons ? » demanda Malfoy.
Quelques exclamations et des hochements de tête lui répondirent. Ils n'étaient pas très nombreux – pas autant qu'à l'époque, en tout cas – mais ils savaient tous pourquoi ils étaient là.
Le traître avait rejoint le Maître.
Cela faisait, bien évidemment, parti du plan précautionneusement élaboré par Lucius Malfoy. Et Cassiel avait beau avoir du mal à tolérer le sorcier qui, en dessous de son masque de meilleur ami, était son rival dans tous les domaines, et ce depuis Poudlard, il n'en n'oubliait pas moins sa cause.
Bientôt, le Seigneur des Ténèbres reviendrait au pouvoir, Malfoy s'en était assuré en libérant Pettigrow. Et cette fois-ci, Cassiel ne comptait pas rester sur la touche. Il devait absolument regagner le respect des Familles de sang-purs, l'avenir de sa famille en dépendait.
Si, lors de la première guerre, il s'était contenté de financer la Cause en observant les combats de loin, cette fois, il combattrait en première ligne. Il ne pouvait plus laisser les Sangs-de-Bourbes gangréner la Société Sorcière, pas plus qu'il ne pouvait laisser ses enfants s'associer avec de tels individus.
Par-dessus tout, Cassiel ne pouvait pas laisser une seconde guerre se produire sans s'assurer d'être du côté des vainqueurs. Et le côté des vainqueurs, il en était convaincu, serait celui du Seigneur des Ténèbres. Il ne se laisserait pas vaincre une deuxième fois.
« Le moment est venu, mes amis, de rappeler à ce monde qui a oublié – que dis-je, qui a supprimé – notre existence, que nous sommes toujours là, car la Cause est éternelle. Tant que des Sangs-de-Bourbes seront autorisés à vivre dans notre monde, à nous voler nos emplois, notre argent, nos enfants, nous n'auront de cesse de nous manifester ! » reprit Malfoy.
Il fit une pause dramatique pour laisser le temps au public de montrer leur approbation, avant d'élever à nouveau la voix.
« Demain, lorsque vous vous rendrez à la Coupe du Monde, faîtes attention au choix de vos vêtements… Le temps est venu pour vous de montrer vos véritables couleurs. » conclut-il, avant de faire une sortie parfaitement calculée.
C'est donc comme ça que les Mangemorts communiquent à propos de leurs missions ? Des sous-entendus peu subtils et des discours futiles ?
C'était probablement Malfoy qui lui faisait cet effet-là. Mais peu importe. Cassiel suivit son ami et lui proposa à boire, afin de discuter plus en détails de leur plan. Tous savaient qu'Il allait revenir, mais personne ne savait comment.
« Je ne le sais pas moi-même. » avoua Malfoy. « Tout ce que j'ai fait, c'est libérer le rat et m'assurer qu'il partait dans la bonne direction. Mais je crois avoir compris qu'un fidèle serviteur du Maître doit infiltrer Poudlard et capturer quelqu'un. »
Infiltrer Poudlard ? Pendant le Tournoi des Trois Sorciers ?
Cassiel n'aurait su dire si c'était du génie ou de la folie. Sa peur du Maître lui ferait dire « génie » à haute voix, et son inquiétude pour ses enfants le forçait à penser « folie ». L'appréhension le faisait se parler à lui-même. Peut-être était-ce lui qui était fou, en fin de compte.
Que va-t-il arriver à mes enfants, si un Mangemort est à Poudlard ?
Ils se débrouilleront. C'est pour cela que tu as passé leur enfance à les entraîner.
Et Abigail ?
Elle te soutiendra, comme d'habitude. Elle n'a jamais protesté auparavant, elle ne va pas le faire maintenant.
Et moi ?
Toi, tu vas devenir un Mangemort, pour le bien de la Cause, de tout ce en quoi tu crois, et pour l'avenir de ta famille. Comme tu aurais dû le faire dès la première guerre.
La voix de sa conscience avait raison, décida-t-il. Cassiel rejoindrait les rangs du Seigneur des Ténèbres en temps voulu, et ses enfants et sa femme feraient de même. Une nouvelle guerre se préparait, et il valait mieux s'y préparer tant qu'ils en avaient encore le temps.
