Il ne pouvait être dit qu'une personne manquait de goût. Au contraire, parmi tant d'autre, qu'elle soit près changeait la donne. Ouvriers qui manquaient de goût et d'éducation. Balivernes. C'étaient les Nobles qui manquaient de goût. Ils avaient eu une éducation, mais forte déplaisante. Quant au Aristocrates, leur éducation était aussi bien qu'elles étaient nécessaires de leur classement et de leur influence. Mais ils manquaient aussi de goût. Cruellement, de goût, aussi, tant abhorrait que ces insignifiants Ouvriers qui faisaient vivre la Société. Quelle aubaine. Ils étaient auteurs de chanson exquise et de prose charmante. Et au milieu de cette entreprise raffiné, un jeune garçon se distinguait. À mesure qu'on s'approchait de lui, on sentait qu'il n'était rien. Plutôt tout à la fois, sans ressentir le besoin de divulguer la beauté dont il émanait, tel une œuvre d'art, tel une chanson. Il était une œuvre d'art et ceux qui le reconnaissaient étaient de bons connaisseurs.

Ce qui rendait les choses bien plus compliquées. Il ne fallait pas être un Poète ou un Artiste pour comprendre l'aura qui émanait de lui. À voir toute la corruption qui émanait de ce jeune garçon après avoir vu la surface de ce qu'il était. Après avoir vu la laideur de sa nature et toujours voir ce qu'on voyait en surface malgré eux. Il était comme une rose d'un rouge si amer, qui se mourrait lentement quand on était si attentif à sa vie, mais d'une rose aussi éternelle, emprisonnée dans une glace pâlissante. Même si cette glace emprisonnait la rose, elle pouvait se casser, mais avec compétence et délicatesse si l'on voulait que la rose meure sans heurter.

Ils ne le voyaient pas faiblir et sa beauté restait telle qu'elle est. Jamais ô grand jamais, ils n'auraient pensaient que cette tragédie viendrait perturber leur vie paisible. Vint ce jeune garçon, en ce jour blanc dans les rues Londoniennes, là où était le jeune garçon, aucune perturbation ne semblait faillir ce jour blanc. Il était là, regardant de ses yeux vides ses mains vides qui n'avaient jamais rien tenu. Cette seule couverture légère l'enveloppait, dans ce froid blanc. Il tanguait. Son regard n'importe où. Il avait faim, mais n'en avait que faire. Puis, que faisait-il ici, recroquevillé avec pour seule couverture un drap déchiré et sale? Dans une ruelle qui ne voulait guère de sa présence, il n'avait pas le choix. Du moins, c'est ce qu'une personne extérieure aurait pensé. Sa beauté n'avait pas été qu'éphémère, Se rassura-t-il.

Les passants l'observaient, mais ne daignaient pas à s'approcher de lui. Ils finissaient par tracer leur chemin. Le jeune garçon pesta tout en subissant leur regard empli de dégoût. Un tableau qui ne servait plus à rien pouvait finir à la poubelle et c'est ce dans quoi il était. Dans cette ruelle malpropre à se demander quand cet enfer allait finir. Puis à ce moment-là, une jeune femme lui tendait la main. Ses yeux ne pouvaient s'empêcher de la détailler à cause de ses iris rouges et de ses nobles vêtements. Il réalisa de suite que personne ne l'avait remarquée. Elle lui demanda son nom et il répondit sèchement, elle se soucia de son état et voulait en savoir plus sur lui, cela l'agaçait, mais il répondit.

Ses réponses et questions étaient étonnantes, mais n'en firent aucune remarque, elle lui demanda à la toute fin ce qu'il était et il lui répondit qu'il était un humain, un humain maudit, ce qui la fit sourire. Et elle lui répondit que c'était bien, avait-elle achevé. Il lui demanda ce qu'il était et elle ne répondit pas. Et elle partit, ne laissant que derrière elle une rose rouge. Retrouve-moi, avaient été ses derniers mots.

Sur le coup, il n'en fait rien, mais avait le désagréable désir de la revoir et de venir la retrouver. Se disant tout simplement qu'elle l'avait troublé. Il savait que s'il se levait et entrait dans son propre jeu, il serait damné à jamais.

Il le faisait, après avoir ignoré les contraintes. Il s'était levé et marchait entre les ruelles et rues, à travers les quelques passants qui ne semblaient d'ailleurs même pas se soucier de sa présence alors que tantôt, c'était le cas. Mais ce n'était pas important. Il pensait à la revoir tout en étant dévoré par l'anxiété et le froid. Ce froid délirant qui rendait son corps engourdi et son corps marqué. La rose qu'il tenait dans sa main tomba sèchement sur cette légère couche de neige. Puis le froid déraisonnable l'emporta à jamais. Lui qui était allongé misérablement sur ce parterre humide et sale. Il ria, encore et encore jusqu'à n'en plus pouvoir pour de bons.

Jusqu'à ce qu'il se réveilla dans un Cercueil. Il avait perdu la notion du temps. Là n'était pas le problème pour l'instant. Il devait sortir de ce Cercueil. Il avait juste besoin de pousser le couvre pour voir une pièce emplit de Cercueils. Il portait aussi une tunique sombre, qui semble d'une autre époque et du maquillage. Puis tout s'est passé si vite, sa tête semblait prête à crépiter tant tout ce qui lui arrivait était improbable. Il avait rencontré un démon et un Directeur loufoque qui ne semblait pas vouloir lui dire où il était. Il avait rencontré un miroir qui lui parlait familièrement et qui avait annoncé une erreur de calcul, car il n'était pas censé être là. Sauf que le jeune garçon n'y croyait pas. Un hasard est souvent équivaut à une pensée. Puis, on lui avait dit: Il était dans une école de magie prestigieuse et avait été invoqué en quelques sortes par ce miroir.

Il avait compris. Le Directeur lui disait des choses farfelues tel qu'il pouvait venir d'un autre monde. Il n'y croyait pas et le jeune garçon aux cheveux d'ébène ne se souvient bizarrement plus de ce qu'il lui avait dit, qui lui-même était. Le temps s'est profilé, il devait cohabiter avec un être qu'il décrivait comme un démon, un matou et qui était capricieux par-dessus tout. Il tentait d'apprendre l'environnement étrange où il était et par la même occasion, il en profitait pour communiquer bien qu'avec difficulté et sympathisé pour en apprendre davantage. Un garçon avec un sourire forcé, qui se moquait de lui, avait alors été sa première rencontre. Puis un autre et ainsi de suite.

Quel est ton nom. Lui avait-on demandé. Oswald. Je m'appelle Oswald. Avait-il répondu avec le regard désintéressé. Il habitait dans un Dortoir lugubre et sale avec des fantômes qu'il décrivait comme excentriques et drôles comme des clowns. Rien ne le dérangeait pour le moment, il devait se montrer patient pour rentrer chez lui et cohabiter avec des êtres Surnaturels. C'est ce qu'en pensait le Directeur.

Il est parvenu à réparer une erreur et comme récompense, Oswald est devenu un élève de cette école officiellement, un sans magie. Il faisait parler de lui, avec le démon qu'il trimbalait contre son grès et de certaines circonstances. Compte tenu de son âge, et avec difficulté, n'étant pas censée être dans une école, il s'est vu grimper en troisième année tout en rencontrant une multitude de personnes. Il rattrapait les premières et les deuxièmes années alors qu'il ne savait rien à la base, après ces quelques semaines. Il était un élève à problème pour certains à cause de son air hautain avec le Directeur et certains des Professeurs.

Puis, Oswald avait fait la rencontre, dans un détour pour échapper à l'un de ses camarades une personne célèbre dans ce monde. Il l'avait arrêté magiquement avec le chariot. Il avait eu à faire à une personne qui voulait le remettre à sa place malgré que ça ai été le contraire. Puis, l'ébène aurait croisé le regard d'une personne qu'il définissait comme un être à part hormis cette personne célèbre. Un regard aussi cramoisi et différent que cette jeune femme.

«- Tu sembles être le nouvel élève perturbateur. Oswald, n'est-ce pas. Répondit cette personne célèbre.

- C'est vrai. Veille à pardonner mon geste tantôt, ce n'était pas volontaire. Sourit-il.

- Personne n'a été blessé, alors il est inutile d'en parler plus. Parla l'homme aux iris perturbant.

- ... L'ébène ne disait rien. Il fixait les iris rouges de l'homme qui se tenait en face de lui.»

Personne ne bougeait et cela agaçait Oswald. Puis, on reprit la parole.

«- Tu...

- Je vous écoute. Répondit l'homme aux iris rouges et aux airs enfantin à l'attention de cette personne célèbre.

- Je ne peux pas m'empêcher de vous comparaître à de l'eau.

- ...De l'eau. Répondit Oswald.

- Une eau si calme qu'elle en est sinistre. Elle réfléchit parfaitement, mais ne permet pas, ne serait-ce que de discerner sa véritable nature.»

Oswald avait tressailli assez vite. Ils ne se connaissaient pas et cet homme osait lui dire de telles choses. De telles absurdités que ça en était effrayant. Pourtant, Oswald avait un sentiment de déjà-vu, mais l'avait vite ignoré. Il s'est enfui et s'est vu ridiculisé. Il se sentait percé à jour. Cette désagréable sensation qu'un inconnu puisse vous dire quelque chose que vous voulez écarter de votre chemin le plus possible. Qu'est-ce qu'il n'en pouvait plus. Attendre de se rendre complètement fou est une chose à laquelle personne n'aurait fait. Il était conscient et chercher tous les moyens possibles.

Il n'avait aucune raison de rentrer, car personne ne l'attendait. Son père abusif était parti sans jamais avoir posé son regard sur lui, et sa mère voyait la personne qu'elle aimait sur lui, son père parti. Les passants pouvaient le regarder et les personnes le connaissant pouvaient le voir, mais tout ce qu'ils voyaient était la faute de ses parents. Hormis cette jeune femme partie si vite, qu'il tenait à retrouver. Quelle sournoiserie. Le Directeur ne lui disait strictement rien, on le retenait ici contre son grès. Il détestait le fait d'être un joyau qu'on exposerait dans un musée.

Mais n'était-ce pas ce qu'il voulait?

Il ne savait plus et se perdait. Il vivait dans ce Dortoir en étant entouré par ces bienfaiteurs tordus. Quelle perfidie. Il se souvenait de la rose rouge que lui avait offerte cette jeune femme. Perdue sous les décombres enneigés et humides. Dieu qu'il voulait tant la revoir. Il était prêt à se damner pour elle, mais on le lui avait refusé ce choix. Une accalmie. Là était tout ce qu'il était après l'avoir revu. Il était maudit.

Qu'est-ce qu'il s'en souciait si elle s'était juste amusée de lui. Lui-même aurait ri devant tant de naïveté. Il est toujours intéressant de convaincre un interlocuteur mentalement affaibli. Il vivait d'innombrables choses et mettait sa vie en danger à chaque instant dans toutes ces coïncidences qui passait son seuil. Il n'en pouvait plus, alors que rien n'affirmait que c'était le cas. Elle, qui lui avait confié un nom si faux.

Comment t'appelles-tu, lui avait-il demandé. Jeanne, avait-elle souri. C'est fade, avait-il rétorqué. C'était tout. Elle l'avait encore abandonné, laissée dans son propre malheur. Il s'en souciait peu si ce nom était faux. Mais le désir de la revoir n'avait pas été suffisant.

Le temps se profilait, et son état ne semblait pas se dégrader. Il aimait, en pensant le contraire, la présence de ses camarades ainsi que ses aventures. Il aimait, en se disant le contraire, la chaleur que le démon réussissait à lui offrir, de par sa présence. Il aimait être insouciant et était en vérité un agneau blessé. Mais n'était-ce pas le point de vue d'autrui? Il pouvait haïr, au plus profond de son être ce démon naïf disant à haute voix toutes les vérités sans le savoir. Il l'agaçait, de par son air émerveillé pour n'importe quelle chose. Il l'aimait en le considérant comme son allié le plus fiable, mais le haïssait, car il lui rappelait à quel point il était seul et que personne ne le comprenait.

Il aurait pourtant dû s'y attendre, venant d'une personne lui disant qu'il était juste. Seule la folie l'attendait.

...Je suis désolée.