Auteur: Kuro-Hagi – 10/05/2021
Genre: Amitié - Romance - Yaoi
Disclaimer: Tout ce monde et ces personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki.
Notes/Remerciements : [Joyeux AoKagaDay 2021] Hello ! Journée spéciale Aomine et Kagami, pas moyen de ne pas leur consacrer un petit texte :) Un texte pas trop sérieux du moins je l'espère, un peu plus léger que les derniers textes que j'ai pu écrire ! J'espère que vous apprécierez ! Enjoy !
Ju : si tu passes par là ! Merci pour tes reviews :) Yes un peu de difficultés en ce moment à me concentrer sur Where I can't see... Mais promis je n'abandonne pas ;)
A Reason To Fight Or… Have Sex
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18:37 May 10
Daiki : Hey… Désolé, je peux pas sortir ce soir. J'ai un devoir à finir et si je me plante cette fois, mes parents vont pas me louper. Je suis vraiment désolé. On se fait un truc ce week-end ok ? Je me rattraperai promis.
You : T'es sérieux ?! Genre tu pouvais pas anticiper ?
Daiki : Taiga…
You : Fuck you.
Daiki : I wish… And you know that. I'm really sorry… Please Tai.
You : Fine. See you.
Daiki : Vendredi ? Je peux venir chez toi.
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19:16 May 10
Daiki : Tai ?!
Daiki : Tu fais la gueule ?
Daiki : Réponds-moi… Please… Tai.
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19:44 May 10
Daiki : Je sais que tu voulais absolument qu'on se voieaujourd'hui… Je suis vraiment désolé. Réponds-moi s'il te plaît…
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20:05 May 10
Daiki : TAIGA !
Daiki : Arrête de m'ignorer ! Bordel. Je me suis excusé ! Tu veux quoi de plus ?
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20:12 May 10
Daiki : Et plus tu m'ignores moins j'arrive à me concentrer. S'te plaît dis un truc…
You : Ta gueule et fais ton putain de devoir !
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20:19 May 10
Daiki : Décroche… S'il te plaît. Laisse-moi au moins m'excuser de vive-voix.
Daiki : Taiga ? C'est quoi ce délire ? Je sais que tu voulais qu'on se voiece soir absolument. Et je sais que j'avais promis… Mais, c'est pas la première fois que ça m'arrive d'annuler à la dernière minute…
Daiki : Ok… J'ai compris. T'en as marre que je te pose des lapins régulièrement… Je ferai des efforts promis… Mais décroche ton putain de téléphone !
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20:33 May 10
Daiki : Hey… T'es pas en train de rompre avec moi hein ?!
You : Baka !
Daiki : Décroche… Please…
You : T'as vraiment aucune foutue idée de quel jour on est hein ?
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20:47 May 10
Daiki : Oh fuck…
Daiki : Ring. Décroche…
Daiki : Je suis désolé. Vraiment. Je finis mon devoir ok ? Et j'arrive… S'il te plaît. Je serais là avant minuit. Promis. Laisse la porte ouverte…
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Taiga relit une dernière fois le fil de discussion avec son petit ami. Il n'arrive pas à croire qu'il n'ait pas réalisé que ça fait précisément un an qu'ils sortent ensemble. Un an c'est pas rien quand même ! Surtout pour eux qui ont commencé avec une relation très conflictuelle. Enfindès que les choses ont changé entre eux, à l'instant où ils ont échangé leur premier baiser tout à changer et les conflits se sont apaisés. Et quand Daiki décommande leurs soirées, même si ça arrive trop souvent à son goût, il sait qu'il a de bonnes raisons. Ses parents sont assez stricts et ne sont pas au courant pour eux et il est souvent contraint de rester chez lui. Il fait défiler l'écran, mais Daiki a semble-t-il abandonné l'idée de l'inonder de messages. Il s'en veut un peu de l'ignorer, mais il avait effectivement insisté pour qu'ils se voient ce soir et il avait cru que Daiki en avait compris la raison. Il est vraiment contrariéque son homme ne se souvienne pas de cette date.
Son cœur se serre un peu dans sa poitrine alors qu'il regarde les stations de métro défiler. Il est nerveux, il n'avait pas spécialement organisé quelque chose de fou, il avait juste préparé le repas préféré de Daiki. Mais il avait un peu prévu de lui dire qu'il l'aime. Ok peut-être pas lui dire exactement « je t'aime ». Mais il voulait… Lui dire d'une manière ou d'une autre, parce que même s'il flippe totalement de prononcer précisément ces mots-là. Il sait que c'est absolument ce qu'il ressent pour son petit ami. Et c'est effrayant. Terriblement effrayant. Il n'a jamais ressenti ça avant, et il se sent tellement attaché à lui qu'il a parfois l'impression qu'il ne peut respirer que parce que le cœur de Daiki bat. Oui c'est flippant et pourtant il ne s'est jamais senti plus heureux que quand il est avec lui.
Il a peur que Daiki ne ressente pas la même chose. Après un an, il devrait être assez confiant, mais leur relation est un peu trop secrète pour qu'il soit entièrement rassuré. Et puis, même si ses sentiments sont partagés, est-ce que Daiki ne va pas se lasser ? Il est plutôt ennuyeux comme gars, d'ailleurs Daiki l'a toujours dit. Peut-être un peu moins ces derniers temps, mais quand il est irrité ou fatigué Daiki lui reproche encore souvent de ne pas savoir s'amuser et d'être trop rigide. Comme il dit « arrête de faire ton Shintaro ». C'est assez vexant ! D'accord il est un peu control freaksur certains aspects, mais il n'est pas aussi coincé que Midorima.
Il se passe une main nerveuse dans les cheveux et se lève quand le métro s'arrête. Il descend de la rame et file à grandes enjambées dans les couloirs qui le mènent rapidement à la surface. Il inspire l'air frais de la liberté dès qu'il pose un pied à l'extérieur. Il n'aime vraiment pas le métro. Il est un peu claustrophobe là-dedans, sans compter la promiscuité avec tous ces inconnus. Il longe la grande rue un moment et frissonne. Il est parti de chez lui bouillant de colère, il a sauté dans ses baskets dès qu'il a eu terminé de remplir des boîtes à bento et il est parti. Mais en ce début de mois de mai, les nuits sont fraîches surtout après le grand soleil qu'ils ont eu toute la journée. En t-shirt, il est frigorifié. Il accélère le pas espérant se réchauffer et surtout arriver à destination le plus rapidement possible.
Il quitte l'artère centrale pour prendre des rues plus modestes et rejoindre une zone résidentielle où de jolies maisons toutes parfaitement bien entretenues se succèdent les unes derrières les autres. Ça lui fait un peu penser aux zones résidentielles américaines pour le côté propre et parfait, mais l'architecture et les dimensions des maisons et voitures n'ont rien en communs. Il arrive bientôt devant la maison des Aomine. Il remarque que la fenêtre du salon est éclairée, les parents de Daiki ne sont pas couchés, il devine à la lumière changeante qu'ils regardent la télévision. Tant mieux, ils n'ont pas intérêts à se faire prendre sinon Daiki aura des problèmes. Il se glisse dans l'ombre pour traverser le jardin et contourne la maison. Par chance, la chambre de Daiki est totalement à l'opposé de la maison. Les rideaux sont tirés, mais la lumière filtre derrière le tissu épais.
Il inspire doucement et frappe à la fenêtre discrètement. Il attend quelques instants mais ne décèle aucun mouvement dans la pièce. Il tape un peu plus fort au carreau, sans plus de succès. Il fronce les sourcils et tend l'oreille, mais il n'entend aucun son. Est-ce que Daiki s'est endormi ?
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21:17 May 10
You : Tu dors ?
Daiki : ? Non ! J'essaie de terminer ce putain de devoir… Je suis désolé ok ? j'arrive
You : Tu l'as déjà dit.
You : Que tu étais désolé. J'ai compris. La fenêtre.
Daiki : Quoi ?
You : Je gèle ! Ouvre ta putain de fenêtre.
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Avec soulagement, il entend enfin du bruit dans la chambre. Un petit vacarme en fait, il devine que Daiki s'est levé brusquement de sa chaise qui tape dans un meuble. Il soupire. Le con il va réveiller tout le quartier alors qu'il tente de faire discret. Et enfin les rideaux s'ouvrent brusquement l'éblouissant de lumière, la fenêtre suit et Daiki le regarde incrédule.
« What the fuck ?! Qu'est ce que tu fous ?
— Je suis venu profiter de la soirée que tu m'avais promis !
— Mais… Je t'avais dit que je venais.
— Trop tard… Bon tu me laisses rentrer, je gèle là.
— Ouais ouais… Attends. »
Daiki dégage le passage devant sa fenêtre.
« Fais gaffe avec tes chaussures… Salis pas je vais me faire allumer. »
Il passe son sac à Daiki puis celui-ci se dépêche de verrouiller la porte de sa chambre. Il se hisse sur le rebord de la fenêtre et y laisse ses chaussures avant d'entrer dans la chambre. Il referme derrière lui puis se tourne vers son homme. Ils se regardent un moment sans rien dire, presque aussi surpris l'un que l'autre de ce qu'il vient d'oser de faire. Là Daiki peut pas dire qu'il soit ennuyeux. Il frissonne malgré la chaleur de la pièce et Daiki éclate de rire.
« Bakagami ! T'es complètement taré ! »
Il fronce les sourcils parce qu'il a horreur que Daiki l'appelle comme ça et ces derniers temps il n'utilise presque plus ce surnom, uniquementlorsqu'ils ne sont pas seuls ou quand il veut justement lui dire qu'il est trop coincé. Mais la bouche de Daiki vient dévorer la sienne et il oublie instantanément sa colère. Il glisse ses bras autour de lui et profite de la chaleur de son corps en répondant à son baiser. Daiki semble se rendre compte qu'il a froid. Il le pousse vers le lit sans se séparer de ses lèvres et l'invite à s'allonger et se glisser sous la couette.
Il se presse contre le corps chaud de Daiki et il enfouit son nez dans son cou. Il enroule sa jambe autour de ses hanches et évidemment, comme toujours quand ils se retrouvent, l'excitation, le désir monte en flèche. Il sent l'érection de Daiki contre la sienne et ses doigts se faufiler sous son t-shirt. Il réagit aussitôt en sursautant et gémit plaintivement.
« Dai…
— Shit… Sorry… Sorry… j'oublie tout le temps.
— ça fait un an bordel… Tu devrais être habitué maintenant… » Grogne-t-il en réponse.
Aussitôt Daiki s'arrête de bouger et s'écarte pour l'observer. Il ne rompt pas le contact, néanmoins son cœur se met à s'affoler un peu inquiet de la réaction de son petit ami.
« Tu m'en veux encore... »
Il rougit et baisse les yeux. C'était pas son but, mais oui le fait que Daiki ne se souvienne pas de la date lui reste un peu en travers de la gorge. La main de Daiki se pose sur sa joue pour l'inviter à relever les yeux. Quand son regard rubis plonge dans le bleu de celui de son homme, le temps semble se figer. Il aime ce regard, la passion, le désir, la sincérité qu'il peut y lire. Quand Daiki le regarde comme ça, il a l'impression d'être son monde, son univers, la personne la plus important pour lui. Quand Daiki le regarde comme ça, il est confiant sur ses sentiments.
« Je suis désolé Taiga. Vraiment désolé.
— Tu te souvenais pas... »
Peut-être qu'il est pathétique d'y attacher de l'importance, peut-être que c'est trop « romantique » pour Daiki, même si globalement il n'est pas gros romantique. Mais cette date lui tient à cœur. Il s'en fout de la Saint-Valentin, il s'en fout de Noël ou autre truc. Mais cette date c'est la leur. Il se prépare à ce que son homme se moque de lui. Mais Daiki semble plus honteux que moqueur.
« J'suis vraiment désolé Taiga… Je savais pas que c'était important pour toi…
— Ça l'est pas pour toi ?
— J'oublie mon propre anniversaire… Moi les dates…
— Tu connais toutes les dates historiques.
— Ouais mais ça c'est pas pareil.
— Mouais…
— Hey… J'me souviens pas de la date… Mais t'as raison… L'évènement est important.»
Un sourire immense s'affiche sur le visage de son homme. Ce sourire qu'il a découvert petit à petit, ce sourire qui l'a littéralement réchaufféet encore aujourd'hui. Il suffit de ce sourire pour le rassurer et évaporer sa colère.
« Sérieux… ça fait vraiment un an ? Demande Daiki avec ravissement.
— Oui, confirme-t-il en rougissant. »
Les lèvres de Daiki viennent de nouveau écraser les siennes avec avidité. Il revient avec plus de précautions essayer de lui retirer son t-shirt sans le chatouiller. Il a tendance à être très sensible sur les flancs et quand Daiki le touche trop légèrement, il ne peut retenir les frissons qui le font se tordre et rire malgré lui. Il préfère des caresses franches et appuyées. Son petit ami sourit contre ses lèvres et ne s'éloigne que pour souffler.
« Je suis content que tu sois là Taiga. »
Les mains de Daiki remontent sous son t-shirt pour soulever le vêtement. Il se détend, il aime sentir ses paumes chaudes sur sa peau fraîche. Son cœur se met à battre plus vite alors que Daiki le débarrasse de son t-shirt et fait disparaître le sien la seconde suivante. Et aussitôt, le corps chaud de Daiki couvre le sien. Il aime sentir son poids sur lui, sentir sa peau nue contre la sienne. Leurs lèvres se retrouvent de nouveau, leurs langues se mêlent et se caressent langoureusement. Il parcourt le dos musclé de Daiki de ses mains, palpant et suivant les lignes de ses muscles sous ses doigts. L'odeur de son homme envahit ses narines et accentue son désir. Il ondule sous lui, frottant son érection contre la sienne. Daiki s'écarte haletant et lui adresse un regard obscurci par le désir.
« J'ai envie de toi…
— Yes… Fuck me Daiki. »
Le sourire de son petit ami s'élargit, puis il récupère le nécessaire dans la table de chevet. Ils se débarrassent de leurs pantalons et sous-vêtements et se collent de nouveau l'un à l'autre. Dès ledébut de leur relation, le sexe a été important. Ni l'un, ni l'autre n'était expérimenté dans les relations gays. Daiki est bi et a toujours été cool avec sa sexualité, même s'il ne l'a jamais révélé à ses parents, ses amis étaient parfaitement au courant, mais il n'avait jamais eu l'occasion de sortir avec un homme. Taiga lui n'a jamais été attiré par les femmes, il avait fait son coming outà son père avant de revenir au Japon, mais il n'avait quasiment aucune expérience avec un homme. Alors ils avaient presque tout découvert ensemble, la théorie était maîtrisée mais la pratique beaucoup moins. Ils avaient pris leur temps pour franchir les différentes étapes qui les ont menés jusqu'à la sodomie, bien-sûr cen'était pas forcément une finalité et niun passage obligatoire, mais pour eux dès le départ ils savaient qu'ils avaient envie de connaître ça.
Le sexe de Daiki caresse le sien et des frissons de plaisir remonte le long de son dos. Il agrippe sa nuque et l'attire plus prêt pour venir mordiller son cou. Il écarte les cuisses, enserrant les hanches de son homme entre ses jambes. Il a presque tout découvert du sexe avec Daiki, mais il ne voit pas comment ça pourrait être plus intense. Il n'avait pas beaucoup d'expérience avant Daiki et même si beaucoup de choses le faisaient fantasmer, il n'était pas prêt à tout explorer avec n'importe qui. Mais avec Daiki, il se donnecorps et âme sans réfléchir. Il n'aurait jamais cru pouvoir un jour accepter de lâcher prise de cette manière si totale.
La bouche de Daiki descend sur son torse, son ventre se contracte alors que le plaisir chatouille son abdomenquand la langue chaude et humide de son homme vient jouer sur son téton.
« Dai... »
Sa voix n'est qu'une plainte presque inaudible, Daiki suce plus franchement cette petite excroissance de chair si sensible. Quand il l'abandonne ce n'est que pour venir taquiner son second mamelon. Il soulève le bassin pressant son sexe contre le ventre de son homme, ses doigts s'emmêlent dans ses cheveux, il sait où son homme va et l'anticipation ne fait que gonfler un peu plus son désir. Il descend lentement, très lentement. Daiki aime jouer avec sa frustration et le faire rager autant au lit que sur le terrain. Mais en réalité, il aime ça, il aime le piquant de leur relation et Daiki finit toujours par se faire pardonner.
« Please… Dai… Suck me... »
Les dents de son homme viennent érafler ses abdos et sa langue se glisse dans son nombril. Il gémit doucement, plus il supplie et plus Daiki semble vouloir prendre son temps. Il presse un peu ses mains dans ses cheveux, Daiki rit et vient donner un coup de langue sur son gland. Il étrangle un cri de plaisir et de soulagement se rappelant juste à temps que les parents de Daiki sont dans la maison. Il regarde les lèvres de son homme si proche de son sexe, cette vision est terriblement érotique.
La première fois que Daiki s'est mis à genoux devant lui, il a cru qu'il allait jouir avant même qu'il le touche et c'était sans compter les mots qu'il a prononcés à ce moment-là : « Ok… Maintenant j'comprends ce que c'est que d'avoir vraiment envie de sucer une queue… » et son regard. Il avait l'impression d'être un de ses mochis dont Daiki rafole. Mochis ? C'est vrai, il a fait des mochis pour Daiki, pour ce soir… Il est là pour lui dire qu'il l'aime et…
« Oh oui... »
Les lèvres de son homme enveloppe son gland et sa langue vient le caresser sensuellement lui faisant aussitôt perdre le fil de ses pensées. Les mochis attendront encore un peu. Daiki s'est vite montré très doué pour la fellation et gourmand. Et parfois aussi… imprudent, lui offrant une petite pipe dans les toilettes du Maji Burger ou celles d'un gymnase. Et comme c'est bon et qu'il ne sait pas dire non à son homme c'est devenu un défi pour Daiki de trouver régulièrement un nouveau lieu pour le sucer. Mais ce qu'il aime le plus quand Daiki le suce c'est de voir son visage extatique, exactement le même que lorsqu'il mange l'un de ses plats préférés.
Il sent le sexe de son homme durcir contre sa jambe alors qu'il le suce avidement, lui arrachant des gémissements de plaisir. Les doigts de Daiki viennent caresser ses bourses, un frisson de plaisir le surprend et se mord la lèvre pour ne pas gémir, son cœur bat plus vite. Encore une fois, il anticipe, il sait où les doigts de son homme se dirigent…
« Oh Daiki… »
Ses doigts se pressent sur son intimité et le massent doucement. Cette partie de son anatomie est terriblement sensible et comme un réflexe, il ondule le bassin pour en quémander plus. Ils changent de position au gré de leurs humeurs, ce soir Daiki a visiblement décidéde se faire pardonner et de prendre son temps pour lui faire du bien. Ses doigts s'emmêlent dans ses cheveux, il essaie d'étouffer ses gémissements. Il se mord la lèvre, il réalise en rougissant un peu que c'est la première fois qu'ils font l'amour dans le lit de Daiki quand ses parents sont à côté et qu'ils n'ont pas l'habitude d'être discret. Daiki semble lire ses pensées, il relâche son sexe et souffle.
« J'adore t'entendre prendre du plaisir… Mais je dois avouer que je trouve ça très érotique de devoir être discret… »
Il regarde son homme et celui-ci le prend par surprise, glissant doucement un doigt en lui avec un sourire de triomphe. Il étrangle à peine le gémissement de plaisir.
« Dai… Fuck… Et s'ils nous entendent ? »
Les lèvres de Daiki se posent sur son ventre et il remonte jusqu'à ses lèvres pour les happer avant de répondre.
« Eh bien… On leur dira…
— Quoi ?! »
Il écarquille les yeux. Est-ce que c'est vraiment le bon moment d'avoir ce genre de conversation alors que son homme…
« Ahhh… »
Daiki caresse doucement sa prostate, lui procurant des décharges de plaisir. Les lèvres de Daiki viennent embrasser son cou et il gémit de plaisir. Non définitivement ce n'est pas le moment d'avoir une conversation sérieuse alors que son homme a un doigt dans son cul.
« T'as très bien compris Taiga… Je veux leur dire… ça fait un an après tout... »
Ah si… Apparemment, ils vont avoir cette conversation alors que Daiki joue avec sa prostate. Il n'arrive même pas à protester, peut-être que Daiki le fait exprès, l'empêcher d'avoir le temps d'émettre la moindre pensée cohérente alors qu'il le stimule avec dextérité.
« … Tu es ma relation la plus longue… Et j'ai envie qu'elle dure encore bien plus longtemps… J'suis bien avec toi… »
Il agrippe le poignet de son homme pour arrêter cette torture de plaisir.
« Fuck Dai… T'es vraiment en train de faire ce que je crois ?!
— Quoi ? »
Daiki lui adresse un sourire amusé et victorieux. L'enfoiré a parfaitement conscience de ce qu'il fait et s'amuse comme un fou. Il embrasse de nouveau ses lèvres et plonge son regard dans le sien.
« Oui Taiga. J'suis en train de te dire que je vois mon futur avec toi… Et que je suis prêt à faire mon coming out… »
Sa gorge se serre, Daiki fait une pause et souffle un peu moins sûr de lui d'un coup.
« Je t'aime Taiga. »
Il l'a dit. Il l'a vraiment dit. Et pourquoi ça ne l'étonne même pas que Daiki lui fasse sa déclaration dans un moment pareil ?!
« Aho ! »
Daiki taquine sa prostate comme pour se venger et grommelle.
« Normalement c'est là que tu dis : 'moi aussi' pas que tu m'insultes ! »
Il gémit et revient serrer son poignet pour l'empêcher de continuer, il a besoin de penser clairement. Il agrippe la nuque de son homme et l'attire à lui pour l'embrasser avec passion. Daiki se détend et répond à son baiser avec la même ferveur. Il s'écarte un peu haletant et le regarde sans lâcher son visage qu'il tient entre ses mains.
« Moi aussi... »
Le visage de Daiki s'illumine et il aime être responsable d'un tel sourire. Mais quand même pour la forme c'est à son tour de grommeler.
« J'avais prévu de le dire en premier… Et… Tu m'as pris en traite là… Putain… Ferme-là maintenant et fais-moi l'amour.
— Dis le d'abord ! »
Il se sent rougir jusqu'à la racine des cheveux, sa gorge se noue un peu, mais il ne se défile pas et souffle.
« I love you. »
Le sourire de Daiki se meut en un rire léger comme des bulles de savon qui s'élèvent dans l'air, mais qu'il étouffe contre ses lèvres alors qu'il revient l'embrasser avec passion. Ses doigts se remettent à bouger pour le pré est soudain plus pressé, moins patient. Il gémit contre sa bouche, écarte plus les cuisses comme pour l'inviter, le suppliant dans ses baisers de le prendre. Le message passe ou alors Daiki en est au même point que lui, mais bientôt ses doigts quittent son intimité et il sent enfin son sexe se presser contre lui. Il gémit doucement.
« Dai… Vas-y... »
Daiki s'enfonce lentement en lui, il plonge son regard qui se voile de plaisir dans le sien. Comme à chaque fois la sensation lui coupe le souffle quand Daiki s'impose en lui. Il a appris à aimer la légère brûlure de la première intrusion, quand il se sent écartelé de force, mais jamais la douleur ne ternit la sensation exceptionnelle de se sentir combler.
« Oh oui…
— Ah Taiga...»
Il aime l'entendre souffler son prénom de cette voix rauque de plaisir. Il s'agrippe à son dos, accompagnant les mouvements de Daiki qui ondule légèrement pour lui permettre de s'habituer à sa présence. Le plaisir réchauffe son corps et précipite sa respiration. Daiki l'embrasse et souffle le front pressé contre le sien.
« ça va ?
— Oui… Vas-y… Bouge... »
Il aime que Daiki lui demander toujours, même après tout ce temps. Pourtant, il sait que Daiki sent exactement le moment où il peut commencer à bouger, au changement de sa respiration, à la tension de son corps qui s'apaise. Il sait que ce n'est pas que de la prévenance, Daiki aime l'entendre dire qu'il a envie qu'il lui fasse l'amour.
Daiki sourit et il s'appuie sur ses coudes alors qu'il se retire doucement. Un gémissement lui échappe à le sentir ressortir presque de lui, mais Daiki ne lui impose pas cette frustration et plonge de nouveau en lui avec la même douceur, lui arrachant une nouvelle plainte de plaisir. Daiki adopte un rythme régulier, un peu lent encore, mais ample. Il se mord la lèvre, il adore quand Daiki le prend comme ça, sentir chaque centimètre de sa queue aller et venir en lui. Mais il sait que ça ne va pas durer. Et de toute façon, pour lui aussi après un certain moment ça devient trop frustrant.
« Dai… Please... »
Daiki le regarde amoureusement et sourit, sa main vient caresser sa joue et ses lèvres se pressent sur les siennes. Il s'agrippe à son dos et relève le bassin, cherchant à s'empaler sur lui plus rapidement.
« Taiga… You are amazing… Tu es la personne la plus sexy et la plus belle que je connaisse…
— Fuck… Dai… On a dit que tu devais arrêter de parler et juste me prendre maintenant…
— Eh ?! Tu as décidé ça…»
Alors que Daiki accélère enfin le rythme, le faisant gémir de plaisir, il enroule ses jambes autour de sa taille et Daiki poursuit.
« … Moi je dis que je peux te parler… Et te baiser en même temps... »
Un cri étranglé lui échappe alors que son homme décide précisément ce moment pour changer d'angle et de venir au contact de sa prostate.
« Oh fuck... »
Daiki ne se laisse pas perturber et continue d'aller et venir plus vite, massant sa prostate à chaque intrusion, son souffle s'accélère aussi, il halète, mais il continue à murmurer.
« J'ai envie… De te faire sentir… Autant que te dire… A quel point… Je t'aime Taiga…
— Ah Dai… J'ai compris le message… Please… Shut up… And just kiss me ! »
Il l'attire pour un autre baiser sans attendre son accord et Daiki répond avec un grognement satisfait. Ce baiser semble faire enfin basculer son homme. Ils bougent en rythme plus vigoureusement, sa prostate fortement sollicitée lui procure des ondes de plaisir intense. Il griffe le dos de Daiki, il se sent au bord du gouffre et vient agripper la main de son homme pour la poser sur sa verge.
« Touche-moi... »
Sa voix est suppliante et désespérée, mais il n'en a même pas honte et un gémissement de soulagement lui échappe quand les doigts de Daiki s'enroulent autour de lui et commence à le masser.
« Viens Taiga… Jouis pour moi... »
Il n'a pas besoin que son homme lui dise, il ne suffit que de deux coups de poignets pour que son corps se tende et se resserre sur la verge de Daiki. Il gémit de plaisir alors que la vague de l'orgasme le submerge et qu'il sent son sperme se répandre sur son ventre. Il entend son homme gémir à son tour et il sent sa verge vibrer en lui avec satisfaction.
« Dai... »
Daiki cesse de bouger et se laisse aller contre lui. Il l'enlace et caresse sa nuque humide de sueur, alors qu'ils reprennent doucement leur respiration. Puis, son homme se redresse pour l'embrasser, il répond à son baiser. Il n'a pas envie qu'il s'écarte de lui, pas tout de suite, il veut le garder encore un peu contre lui. Mais Daiki, ne semble pas vouloir s'écarter juste, pouvoir le regarder.
« Alors comme ça t'avait prévu de me dire que tu m'aimes ? »
Evidemment, il n'allait pas s'en sortir comme ça. Il sent ses joues rougir et souffle.
« Yeah… But I was afraid you don't feel the same…
— Huh ?! Et pourquoi ?
— Parce que tu dis souvent que je suis trop coincé et ennuyeux…
— What ?! J'ai jamais… »
Daiki soupire, visiblement ennuyé. Bien-sûr il l'a déjà dit et il en a conscience.
« Baka… Tu sais que je le pense pas ! Evidemment que non tu sais pas… C'est juste quand je suis énervé… C'est juste comme si tu me reprochais d'être feignant… Ben t'aurais raison. J'suis feignant. N'empêche que même si des fois ça peut t'irriter que je sois feignant, tu m'aimes quand même ! Ben c'est pareil quand j'dis ça… C'est euh… Souvent en plus parce que j'suis de mauvaise foi et bref… Je t'aime comme t'es… Et j'aime bien ce petit côté control freak que tu as sur certain truc et… »
Il sourit, appréciant avec amusement de voir son homme s'empêtrer un peu dans sa réponse, mais même s'il est maladroit, il est rassuré par cette réponse. Il met fin au supplice de Daiki en venant l'embrasser.
« Thanks Dai… I love you too as you are... »
Daiki soupire de soulagement et lui adresse de nouveau un magnifique sourire.
« Alors… T'avais prévu de me le dire comment ?
— J'avais préparé un dîner et… Je pensais te faire comprendre ce que je ressens en te servant des mochi. »
Bouche bée, Daiki balbutie, une moue déçue sur le visage.
« T'as fait des mochis ?!
— Ouais… Je sais que t'adores ça…
— J'ai râté des mochis…
— Et un poulet teriyaki…
— Et un poulet teriyaki... »
Daiki presse son front contre son épaule en étouffant un faux cri de frustration. Il éclate de rire et caresse doucement son dos pour le réconforter.
« Well… J'ai apporté des bentos... »
Daiki se redresse un sourire immense aux lèvres.
« T'es le meilleur Taiga ! »
Ils rient, puis se décident à s'extraire du lit. Il se lave sommairement, se rhabille rapidement et s'installe autour de la petite table de la chambre de Daiki pour déguster leur bento. Leurs jambes entremêlées, leurs épaules pressées l'une contre l'autre, leurs chaleurs partagées, ce moment réchauffe son cœur et il se sent particulièrement heureux. Les lèvres de Daiki frôle son cou sans préavis et un souffle au creux de son oreille.
« Je t'aime Taiga. »
Daiki ne semble pas se lasser de le dire, et ça tombe bien parce qu'il n'est pas près de se lasser de l'entendre.
