Titre : for a good time, call...
Auteur : EvanesDust
Disclaimer : Rien ne m'appartient, je ne fais que la traduction!
Lien version originale : AO3 /works/27579332/chapters/67464137
Notes de la traductrice: Hello ! Me revoilà avec une nouvelle histoire pour commencer cette semaine en beauté. Cette histoire a été écrite par EvanesDust qui m'a très gentiment autorisé à la traduire. Ça fait longtemps que je n'avais pas fait ça mais je commence à poster cette histoire alors que je n'ai pas encore fini de la traduire. Normalement, cela devrait me forcer à arrêter de procrastiner et d'avancer dans mes traductions.
Alors concernant l'histoire, c'est une Alpha/Beta/Omega dynamics, première traduction de ce genre pour moi, j'en ai lu pas mal donc je connais bien le vocabulaire anglais de ce type d'histoire, plus compliqué en français. Cette histoire va donc parler de knotting notamment, je vais faire de mon mieux pour que ce soit le plus clair possible sans utiliser trop de mots anglais. Si jamais ce n'est pas clair, n'hésitez pas à me le dire et je ferai des modifications; et si c'est clair, n'hésitez pas à me le dire aussi !
Bref, j'espère que cette histoire va vous plaire, elle fait dix chapitres, voilà le premier. Bonne lecture !
Stiles trébucha dans la salle de bain, plissant les yeux devant les lumières éblouissantes qui illuminaient la petite pièce—un contraste saisissant avec l'obscurité du bar. Les enceintes diffusaient une chanson pop vaguement familière des années 90—un sursis bienvenu des voix désagréables des clients en état d'ébriété chantant leurs chansons préférées juste à l'extérieur.
Yay pour la soirée karaoké !
Stiles grogna et se fit une note mentale de remercier Lydia plus tard car c'était elle qui avait choisi l'endroit.
Les murs étouffaient la musique trop forte, même s'il y avait le bruit sourd de la basse de quelle que soit la chanson qui sortait des haut-parleurs. Cela faisait onduler la petite mare d'eau au fond de l'évier à chaque battement rythmique.
Stiles se massa les tempes tout en examinant son reflet dans le miroir. Malgré le verre éraflé et sale, il pouvait toujours voir l'épuisement et l'irritabilité qui minaient ses traits. Il avait quitté la table quand la douleur incessante derrière ses yeux s'était amplifiée et qu'un autre client était monté maladroitement sur la scène de fortune du bar, chantant passionnément des interprétations décalées de leurs chansons préférées comme s'ils auditionnaient pour American Idol.
"Désolé. Vous n'irez pas à Hollywood," marmonna-t-il de sa meilleure imitation de Simon Cowell alors qu'il éclaboussait de l'eau froide sur ses joues rougies. Son visage entier était chaud; bien qu'il ne se sentait pas si ivre au vu de la quantité d'alcool qu'il avait consommée à cause de ses amies, Lydia et Malia, qui lui mettaient boisson après boisson dans les mains. Ça aurait dû être plus que suffisant pour lui assurer un bon moment. Malheureusement, Stiles était bien trop énervé. L'alcool avait probablement été brûlé par sa rage d'avoir été largué.
Putain de larguer..
Non pas que Stiles en soit si surpris. Connor avait toujours parlé de bouger—explorer et voir autre chose que ce que Beacon Hills avait à offrir—tandis que Stiles restait inflexible sur le fait de s'installer ici et de rester près de son père.
Les mots douloureusement brutaux de Malia plus tôt dans la soirée, alors qu'elle le traînait hors de sa chambre, résonnèrent à nouveau dans son esprit. "Tu devais savoir à un certain niveau que ça n'allait pas durer. Il n'aimait même pas les frites frisées. Il disait qu'elles étaient mauvaises pour tes artères."
Lydia partageait son avis mais adopta une approche plus douce. "Vous avez toujours voulu des choses différentes. D'ailleurs, avais-tu vraiment envie de passer ta vie avec quelqu'un qui détestait tant de tes choses préférées ?"
Le fait était que Stiles se sentait seul quand il avait rencontré Connor. Passer le lycée et regarder tous ses amis tomber amoureux et se mettre en couple avait donné envie à Stiles de rencontrer quelqu'un, et Connor était mignon et il pensait que Stiles était mignon. Et drôle !
C'était aussi agréable d'avoir l'attention d'un alpha, quelque chose qu'il n'avait jamais vécu auparavant.
Pendant des années, ça avait été bien. Bien sûr, il s'était avéré qu'ils n'avaient pas grand chose en commun au-delà de leur amour pour Han Solo et le baseball. Et ouais, ils étaient en désaccord sur des sujets assez importants. Mais Stiles était heureux à l'idée de ne pas avoir à tenir la chandelle pendant que Scott et Allison se regardaient avec des cœurs dans les yeux, alors il avait ignoré tout ça. Un petit ami qu'il tolérait valait mieux que pas de petit ami du tout. Surtout quand il s'agissait de ses chaleurs et de ne plus avoir à les passer seul.
Est-ce que cela signifiait que Stiles ne voulait pas quelqu'un à m'aimer et à chérir, ou être lui-même aimé et chéri ? Non, évidemment que non. Stiles voulait trouver son âme sœur, mais le temps passait et il s'était auto-convaincu de penser qu'un compagnon agréable était tout aussi bien. Dommage que Connor n'ait pas ressenti la même chose et ait sorti la carte 'ça ne marche pas'.
Stiles soupira profondément en regardant son reflet. De l'eau dégoulinait de son visage et il se demandait ce qu'il foutait là. Il ne s'amusait pas et la douleur dans sa tête martelait ses tempes à chaque battement de son cœur.
"Nique ça," dit Stiles, en s'éloignant de l'évier après avoir refermé le robinet. "Je rentre à la maison."
Cependant, quand il se leva et attrapa le rouleau d'essuie-tout en papier placé sur le dessus du distributeur vide, sa vessie hurla.
Oh, que diable, pensa-t-il. Il partait de toute façon, donc peu importe s'il 'brisait le sceau' et allait pisser.
Étant prévenant, Stiles souleva la lunette des toilettes parce que même s'il ne se sentait pas ivre, il dut poser une main sur le mur pour se maintenir debout, donc sa visée ne sera probablement pas la meilleure. Ce fut un peu difficile d'ouvrir le bouton de son jean, de baisser sa braguette et de sortir sa bite de son caleçon avec une main, mais il y parvint.
Regardant la cuvette des toilettes, il eut un moment d'ivresse complet pendant lequel il remua ses hanches pour tenter d'épeler son nom. Le jet de pisse décrivait des arcs et Stiles renifla au bruit que ça faisait alors que sa pisse tombait dans l'eau. Sa mère, qu'elle repose en paix, n'aurait probablement pas dû faire de 'faire pipi' un jeu quand elle lui apprenait la propreté.
Il fit un autre petit déhanchement, ajoutant une secousse—mais pas plus de trois secousses ou tu joues avec, lui fournit son esprit—avant de remettre sa bite dans son pantalon, s'assurant de remonter sa braguette et de fermer le bouton avant de se tourner pour partir. Oui, il y avait quelques moments embarrassants où il ne l'avait pas fait, alors maintenant il était super vigilant quand il était en état d'ébriété.
Il jeta un coup d'œil au mur derrière les toilettes pendant qu'il tirait la chasse. Il secoua la tête à tous les messages et dessins grossiers griffonnés dessus. Aucun d'entre eux n'était notable jusqu'à ce qu'il remarque un cœur rouge dessiné avec ce qu'il supposait être du rouge à lèvres d'après la texture en relief. Il pressa un doigt contre la cire émiettée et la fit rouler entre ses doigts, l'étalant.
Il n'y avait pas de nom, juste un numéro sur un carreau avec la promesse d'un bon moment. Il n'y avait absolument aucune raison pour que Stiles l'enregistre. Vraiment aucune. Sauf qu'il venait de se faire larguer et qu'un bon moment sonnait, eh bien, bien. Il sortit son téléphone, enregistra le numéro dans ses contacts et retourna vers l'évier pour se laver les mains.
Stiles fut agressé par une autre performance embarrassante de Don't Stop Believing alors qu'il sortait des toilettes. Son visage devait transmettre à quel point il ne voulait plus être là parce que Lydia appelait déjà le barman pour avoir l'addition.
Il attrapa le whisky qu'il sirotait et le descendit en une gorgée, s'étouffant avec sa brûlure chaude quand Malia suggéra qu'ils retournent chez lui pour squatter. Elle lui donna une claque dans le dos, ayant l'air à peine inquiète.
Stiles leur fit un geste de la main, secouant la tête avec insistance alors qu'il essuyait la bave de son menton. C'était un beau geste, mais la dernière chose qu'il souhaitait était d'organiser une soirée pyjama impromptue. La dernière fois que ça s'était produit, Lydia l'a convaincu de s'épiler. C'était traumatisant et personne ne devrait jamais subir la sensation d'avoir une barbe de trois jours sur les fesses à moins qu'elle ne soit accompagnée d'une langue dans son cul.
Vingt minutes plus tard, Stiles soupira quand il trébucha enfin dans son appartement. Il avait à peine ressenti l'effervescence plus tôt—cette sensation chaleureuse et confortable où il vibrait pratiquement hors de sa peau—mais maintenant qu'il s'était calmé, il ne faisait aucun doute qu'il était ivre. Et, comme il l'avait découvert après la première soirée universitaire à laquelle il avait assisté, un Stiles ivre était un Stiles excité. Un fait mis en évidence par l'humidité actuelle de son cul.
Tout ce à quoi Stiles pouvait penser, était des mains agrippant son cul, ou pinçant ses mamelons, et il avait vraiment besoin d'être nu. S'accrochant au bord de sa commode d'une main, Stiles essaya de ne pas tomber pendant qu'il essayait d'enlever ses chaussures. Puis, ce furent ses vêtements—t-shirt, pantalon, boxer et chaussettes—qu'il éparpilla négligemment à travers la pièce alors qu'il les enlevait en avançant vers son lit.
Stiles brancha son téléphone et le jeta sur sa table de chevet. Son esprit lui avait fourni une merveilleuse image de brûlure de barbe entre ses cuisses, mais ni sa bite ni son trou ne se rappelait qu'ils n'avaient plus de petit ami à appeler, donc son poing et ses doigts allaient devoir suffire. Vu la façon dont son trou mouillait et se serrait autour de rien, cela ne poserait visiblement pas de problème.
Rejetant ses couvertures, Stiles se glissa dans le lit, soupirant à la sensation des draps froids contre sa peau chaude. Il se mordit la lèvre alors qu'il baissait les yeux sur son corps, regardant la rougeur sur sa poitrine et la façon dont ses mamelons durcissaient d'anticipation. Ses yeux furent attirés par la façon dont sa bite s'agitait à mesure que son excitation grandissait. Il n'en fallut pas beaucoup pour le rendre dur, comme toujours, et ce soir ne ferait pas exception.
Son souffle se coupa; ses jambes s'écartèrent automatiquement alors qu'il pressait un doigt contre sa rondelle humide et le poussait à l'intérieur. De son autre main, il effleura ses tétons avec son pouce—le gauche puis le droit—et il soupira doucement avant de faire glisser sa main le long de son estomac, les poils sombres grattant sa paume, jusqu'à ce qu'il serre sa bite dans son poing.
Rapidement, la pièce fut remplie de bruits de succion humides alors qu'il se caressait d'une main tout en pompant deux doigts dans son trou avec l'autre. Son dos se cambra sur le lit et il fit tourner son poignet pour essayer de trouver ce coin, ce petit paquet de nerfs qui envoyait des secousses électriques à travers son corps, mais il gémit de frustration parce que l'angle était mauvais et il commençait à avoir une crampe à la main.
Ses doigts glissèrent hors de son cul et il serra les draps d'une main alors qu'il plantait ses pieds dans le matelas et poussait vers le haut dans son poing parce qu'il pouvait au moins faire ça, il pouvait se branler. Saut que ça n'était pas assez. Il avait besoin de plus. Quelque chose comme des mots d'encouragement et des éloges, un souffle chaud lui chuchotant des mots obscènes à l'oreille, des promesses de—Attends.
Ça se faufilait depuis le fin fond de son esprit, tirant sur son subconscient—la promesse d'un bon moment.
Stiles attrapa son téléphone, arrachant le chargeur et fit défiler ses contacts pour trouver le numéro inconnu. C'était probablement la chose la plus stupide qu'il ait jamais faite et cela en disait long étant donné qu'il avait une fois convaincu son meilleur ami, Scott, d'aller fouillé les bois à la recherche d'un cadavre. Avant qu'il ne puisse se remettre en question, le téléphone sonna tandis que sa main continuait à lentement pomper sa bite.
Il y eut un 'allô' bourru et le cerveau de Stiles lui fournit l'image parfaite d'un gars avec une barbe sombre et des muscles. Des muscles partout. Certainement assez pour le soutenir ou l'immobiliser. Il gémit et pompa plus vite parce que tout ce à quoi il pouvait penser était du sexe contre un mur, du sexe contre un mur, du sexe contre un mur. "Tu te fous de moi ? Qui c'est, bordel ?"
L'hostilité de ces mots devrait tuer son érection mais Stiles ne laisserait pas ça nuire à son objectif. "Qui que tu veux que je sois," dit-il, baissant la voix en un murmure haletant. "Maintenant, dis-moi, qu'est-ce que tu portes ?"
"C'est quoi ce bordel ? Qui est-ce ? Qu'est-ce que tu veux ?"
… Et voilà son érection. "On m'avait promis un bon moment," déclara Stiles avec une moue parce qu'il ne pouvait supporter tant de cris. Surtout si ce n'était pas des cris faits lors de moments sexy et fun.
"Oh, je vais te donner un putain de bon moment dès que je découvrirai de qui il s'agit. Ensuite, je viendrais là-bas et je t'arracherai la gorge. Avec mes dents."
"Mmm… Alors tu es un loup. Je parie que tu es aussi un alpha, hein ?" Stiles ne put empêcher le gémissement lubrique et désespéré d'oméga qui s'échappa de ses lèvres. Son corps désirait le contact d'un alpha—celui-ci en particulier, qui était brusque, ses grognements rauques rendaient son trou douloureusement vide encore plus mouillé. "Je parie que ton gros noeud d'alpha me remplirait si b—"
Il y eut un bip constant lorsque l'appel était déconnecté. Stiles laissa le téléphone tomber sur le matelas alors qu'il s'enfonçait dans son poing parce que les érections créée par la peur étaient un vrai truc et le gars avait grogné d'une telle manière que cela avait envoyé des frissons dans tout son corps, sa bite se remettant en action.
Le matelas grinça alors qu'il se tordait sur le lit, les hanches faisant de brusques aller-retour alors qu'il baisait sans réfléchir son poing. Il ne tarda pas à gémir et à sentir la chaleur de sa libération sur son ventre. Il laissa échapper un souffle fatigué et se fondit dans ses draps, trop satisfait pour bouger et se nettoyer.
Stiles gémit alors qu'il ouvrait les yeux, un mal de tête lancinant. Les rideaux ultra-fins ne faisaient rien pour bloquer les rayons du soleil qui pénétraient dans la pièce, l'aveuglant. Ça lui faisait mal aux yeux et il jura, se demandant pourquoi il n'avait pas encore acheté des rideaux occultants. Il se détestait, il détestait sa vie et tous les choix qui l'avaient amené à ce moment. Qu'est-ce qui s'était passé la nuit dernière ?
La pièce tourna quand Stiles s'assit trop rapidement; cependant, s'il était tout à fait honnête, il s'en tirait bien en termes de gueule de bois. Bien sûr, sa tête palpitait et le chien, qui aboyait dehors, lui abîmait les tympans, mais au moins, il n'avait pas la nausée. C'était probablement parce que Scott n'avait pas été là—et n'était-ce pas ironique qu'il se soit fait larguer le jour de l'anniversaire de son meilleur ami ?—puisqu'ils avaient tendance à essayer de boire plus que l'autre.
Finalement, la pièce arrêta de tourner. Stiles glissa vers le bord de son lit, frottant ses yeux endormis. Il y eut un fracas et il baissa les yeux vers le sol où se trouvait son téléphone sur le sol. Il avait dû le faire tomber en bougeant. Il expira lentement alors qu'il se penchait pour le ramasser. "Merde," dit-il quand l'écran s'allume et montra qu'il n'avait que 30% de batterie. Heureusement, il n'avait pas à travailler aujourd'hui—il ne serait pas non plus sorti hier soir si ça avait été le cas. Stiles avait fait des choses assez stupides dans sa vie mais il n'était pas complètement idiot. De plus, son père le réprimanderait d'être si irresponsable.
À ce propos, il était presque midi. Stiles devrait aller déjeuner au poste de police puisque ça faisait un certain temps qu'il n'avait pas rendu visite à son père. Ça lui manquait également de bavarder avec Marge à la réception—non seulement elle le régalait des histoires de l'open space, mais elle le tenait aussi toujours au courant de la fréquence à laquelle son père mangeait en douce des hamburgers et des frites frisées.
Stiles déverrouilla son téléphone pour envoyer un SMS rapide à son père pour lui demander ce qu'il voulait manger, même si quelque soit sa réponse, il allait avoir de la salade, et remarqua un numéro étrange dans son journal d'appels.
Son visage se chiffonna de confusion avant qu'il ne prenne conscience de ce que c'était.
Oh merde.
Les événements de la nuit précédente apparurent dans le brouillard flou de son esprit. Stiles pensait, ou du moins il espérait, que l'appel était un rêve. Mais le voilà, le fixant—un appel d'une minute et 57 secondes à un numéro inconnu.
Oh mon Dieu.
Avait-il sérieusement appelé quelqu'un—probablement un loup-garou alpha !—pour du sexe par téléphone ?
Et il avait parlé de son nœud ! Stiles n'avait jamais eu envie d'un nœud auparavant, il n'y avait même jamais pensé puisque Connor n'en avait pas—aucun alpha humain n'en avait. Bien sûr, Scott l'avait mentionné, avait parlé de sa surprise la première fois qu'il en avait eu un après avoir été mordu ! Google les avait informés que c'était un trait des loups-garous alpha. Il se prit le visage dans les mains en repensant au fait qu'il avait supplié un étranger pour son nœud. Stiles n'avait jamais rien fait d'aussi impulsif, et il ne prenait absolument pas en compte ce road trip impromptu au Mexique pendant sa seconde.
Stiles envisagea, bien que brièvement, d'appeler à nouveau le numéro et de s'excuser. Oui, c'était un inconnu qui ne reconnaîtrait pas Stiles parmi tous les gens marchant dans la rue, mais le simple fait de savoir que quelqu'un—cette personne en particulier, bien qu'il ne sache pas pourquoi—ait une mauvaise opinion de lui ou pourrait le prendre pour une sorte de pervers, laissait un goût amer dans sa bouche.
Non. En fait, c'était tout l'alcool qu'il avait bu qui faisait ça.
Le lit grinça alors que Stiles se levait, ses articulations se remettant en place alors qu'il étirait ses bras au-dessus de sa tête. Des morceaux de sperme séchés s'écaillèrent de son ventre quand il gratta le bandeau de poils d'ombres sous son nombril et ses cuisses étaient collantes à cause de tout son slick. "Dégueu."
Avant de se diriger vers la salle de bain, Stiles attrapa le câble de son chargeur sur le sol et rebrancha son téléphone.
Plus tard, pensa-t-il. J'appellerai plus tard.
Plus tard passa et Stiles n'arrêtait pas de tripoter son téléphone. Il avait réussi à faire une brève pause dans sa nouvelle obsession pathétique qui consistait à fixer son journal d'appels, quand il avait rejoint son père pour le déjeuner. Malheureusement, les nouvelles habitudes avaient la vie dure et, après une dizaine de minutes de bavardages, il avait recommencé à fixer de façon pénétrante son téléphone.
À un moment donné, quand Stiles fut occupé à prendre une bouchée particulièrement grosse de son sandwich, son père le lui avait arraché des mains et avait vérifié l'écran. En échange de son téléphone, Stiles avait dû ravaler sa fierté et promettre de laisser son père avoir un steak lors de leur prochain déjeuner.
Même Scott remarqua que quelque chose n'allait pas quand ils se virent—ce qui en disait long, étant donné que l'esprit de Scott avait été préoccupé par la planification de sa demande en mariage à Allison. Évidemment, Stiles avait menti et fut éternellement reconnaissant quand Scott ne fit aucun commentaire—en dépit du fait que ses oreilles de loup-garou aient sans aucun doute entendu le changement dans le rythme cardiaque de Stiles.
Ce ne fut qu'une fois que le soleil soit couché et que les réverbères soient allumés, projetant une étrange lueur jaune sur le quartier, que Stiles decida prendre son courage à deux mains et d'abréger ses souffrances. Alors qu'il trottinait de sa place de parking à son appartement, il pensa 'et puis merde' et sortit son téléphone. Le seul numéro sans nom se démarquait de ses autres contacts dans son journal d'appels, ce qui le rendait facile à trouver. Son pouce survola le bouton d'appel alors qu'il inspirait brusquement, et il appuya enfin sur le l'icône d'appel avant de se dégonfler.
Après six sonneries sans réponse, Stiles envisagea de raccrocher et de préserver sa dernière trace de dignité tant qu'il le pouvait encore. Juste au moment où il allait éloigner son téléphone de son oreille pour raccrocher, il y eut un clic, suivi d'un menaçant, "Quoi."
Stiles sursauta, ouvrant et fermant sa bouche comme un poisson—il ne s'attendait vraiment pas à ce que la victime de ses exploits alcoolisés réponde à son appel… encore une fois. "Je… tu n'as pas bloqué mon numéro," déclara-t-il bêtement.
Il y eut un long soupir interminable à l'autre bout du fil, qui lui rappela son père quand il en avait marre des conneries de Stiles. "Je ne sais pas comment faire." Ça avait été murmuré si doucement que Stiles était sûr qu'il n'était pas vraiment censé l'entendre.
"Je peux te le dire," répondit rapidement Stiles. "Je peux te dire comment bloquer un numéro."
"Quoi ? Pourquoi ferais-tu ça ?"
"Eh bien, je veux dire, c'est le moins que je puisse faire après la nuit dernière. Pour laquelle, mec, je suis vraiment désolé !" Grogna Stiles en retombant sur son lit. "Je me suis fait larguer et mes amis m'ont emmené boire des verres et je deviens tellement stupide parfois…"
"Ne m'appelle pas mec." Il y eut un bruissement suivi d'un soupir mécontent avant que l'homme ne reprenne la parole. "Comment as-tu même eu mon numéro ? Qui es-tu ?"
"Euh, ouais…" Le visage de Stiles rougit d'embarras et il se gratta la nuque nerveusement. "Je, euh, l'aitrouvésurunmurdansdestoilettes ?"
"As-tu dit 'sur un mur dans des toilettes' ?"
"Euh, oui ?" Il y eut un grognement de l'autre côté de la ligne qui ne devrait absolument pas le faire tremper son boxer, et pourtant ce fut le cas.
"Putain Erica ! Je vais la tuer !"
S'appuyant sur ses coudes, Stiles baissa les yeux sur son corps, grimaçant quand sa bite tressauta dans son jean. "Avant que tu te mette en mode alpha et que tu commence à planifier son meurtre, tu devrais savoir que je suis le fils d'un shérif. Je serais obligé de donner ton numéro à mon père si une personne portant ce nom était soudainement retrouvée morte.
Il y eut un fort reniflement suivi d'une toux. "Je vais garder ça à l'esprit, petit oméga."
Stiles frissonna involontairement aux paroles de l'homme, un peu trop affecté par la facilité avec laquelle cet inconnu l'avait appelé petit oméga.
Mon Dieu, j'ai besoin de m'envoyer en l'air. Heureusement, son filtre cerveau-bouche entra en jeu pour qu'il ne dise pas ça accidentellement à voix haute—quelque chose qui était connu pour être arrivé dans le passé—parce que ne serait-ce pas embarrassant ?
À la place, il demanda, "comment tu le sais ?" alors qu'il se relevait en position assise, s'appuyant contre sa tête de lit. "Que je suis un oméga."
"Je t'ai entendu hier soir." Ce qui, euh, ne devrait pas surprendre Stiles puisqu'il avait lui-même déjà déduit que le gars était un loup-garou alpha. "Le lubrifiant naturel sonne différemment du lubrifiant artificiel," admit l'homme, même s'il semblait assez réticent.
"Oh."
Stiles rougit et grogna intérieurement avant de se souvenir que le gars ne pouvait pas le voir. Après quelques secondes de silence, il supposa que l'homme mystérieux lui avait peut-être raccroché au nez, mais alors qu'il éloignait le téléphone de son visage pour vérifier, un gorge s'éclaircit de l'autre côté de la ligne.
"Je suis Stiles," dit-il maladroitement.
"Stiles ?" Il était clair par l'inflexion de la voix de l'autre homme qu'il était amusé.
Stiles avait entendu la phrase 'Qu'est-ce qu'un Stiles?' plus qu'assez de fois pour être ennuyé alors il anticipa en disant, "c'est un surnom. Crois-moi, mon pote. Tu ne serais pas capable de prononcer le vrai."
"D'accord. Je vais te faire confiance. Je suis Derek, au fait."
Au lieu de raccrocher, ils restèrent tous les deux en ligne. Stiles apprit que Derek détestait ses amis, en particulier cette Erica qui était probablement responsable du fait que son numéro de téléphone se retrouve sur un mur dans des toilettes. Apparemment, elle aimait faire tout ce qu'elle pouvait pour obliger Derek à ne pas se relâcher. Stiles suggéra que Erica le faisait peut-être pour attirer son attention mais Derek choisit d'en rire, l'informant qu'elle était sa bêta et qu'elle était mariée à son amoureux de lycée—elle aimait juste beaucoup faire de sa vie un enfer.
La référence qu'elle était la bêta de Derek confirma les hypothèses de Stiles selon lesquelles Derek était à la fois un alpha et un loup-garou. La curiosité prit le dessus et, pendant un moment, il craignit que ça ne devienne gênant de poser des questions sur les loups-garous; alors il prit le temps d'expliquer que son meilleur ami avait été mordu au lycée. Derek sembla sincèrement surpris quand Stiles lui dit que Scott n'avait pas de meute.
"C'est pourquoi tu ne devrais pas faire confiance à Google, Stiles. Tu es sa meute," lui dit Derek.
Stiles eut encore quelques questions que Derek accepta sans sourciller, y répondant facilement. La conversation se déroula librement et facilement après ça, comme s'ils étaient de vieux amis rattrapant le temps perdu. Quand l'appel téléphonique se termina, Stiles avait complètement oublié qu'il avait l'intention de dire à Derek comment bloquer son numéro et il s'endormit sur le canapé.
