Hello!
Ce OS a été écrit (pas en une heure, vu la longueur ça se comprend) pour la 137ème Nuit du FoF, sur le thème "Règle". Comme j'ai déjà quelque chose en cours d'écriture sur nos amies les règles, j'ai décidé que cette fois ce serait sur les règles qu'on brise. Celles qu'on a fixées des années auparavant, et que d'un coup on brise, on met au tapis, et en quelques mots tout est remis en question.
Première précision, c'est mon premier texte aussi mature, mais comme ma bêta-lectrice (merci Hawkeye59!) m'a encouragée, j'ose le poster.
Deuxième précision, c'est du M, donc les plus jeunes, passez votre chemin.
Comme d'habitude, c'est du Royai. Et cette fois c'est brûlant.
Et comme d'habitude, pour mes lecteur anglophones, je le traduirai!
Le titre vient des paroles de "On va s'aimer" de Gilbert Montagné (pas de jugement je vous prie, j'adore cette chanson!)
Disclaimer: Fullmetal Alchemist est l'oeuvre de la grande Hiromu Arakawa, je ne fais qu'utiliser ses personnages.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture!
Lorsqu'ils avaient commencé, ils avaient rapidement fixé les règles à respecter pour rester le plus discrets possible.
Ne jamais se rencontrer chez l'autre.
Ne jamais mentionner leurs sentiments.
Roy et Riza avaient suivi ces règles scrupuleusement durant quatre ans, trouvant refuge pour un weekend dans une des maisons que le colonel achetait pour en faire une planque dans un coin perdu d'Amestris, dans l'auberge d'un petit village lors d'une mission sous couverture, ou dans un hôtel miteux d'East City ou de Central, déguisés pour éviter tout soupçon. Toutes les précautions étaient prises pour donner libre cours au désir qui les embrasait et auquel ils ne pouvaient pas résister.
Ils savaient depuis longtemps décrypter le regard de l'autre, décelant cette braise qui couvait et prenant soudain feu lorsqu'ils ne pouvaient plus résister, et dès lors ils prenaient mille chemins différents pour se retrouver seuls et s'oublier, laisser de côté l'armée et ses règles le temps qu'il fallait pour étouffer un peu le brasier qu'ils entretenaient de leurs baisers, leurs caresses, leurs gémissements.
Et lorsqu'ils revenaient de leurs orgasmes, hors d'haleine, nus et la peau rendue salée par la sueur, ils n'échangeaient aucun mot, certains que s'ils rompaient le silence, ils diraient forcément ce qu'ils avaient sur le cœur.
Plusieurs fois Riza avait interrompu Roy d'un baiser fiévreux pour éviter qu'il ne dise les mots de trop. Roy l'avait fait aussi, et souvent cette interruption les amenaient à une autre de ces étreintes brûlantes qui les rendaient extatiques.
Mais cette fois, c'était différent. Cette fois Roy n'avait pas pu résister. Il savait que c'était sans doute sa dernière chance pour lui faire parvenir ses sentiments. Cela faisait des mois qu'ils n'avaient pas pu se voir ainsi, séparés par l'imprudence de Roy et les ordres de Bradley, et ils n'en pouvaient plus.
Alors qu'ils quittaient le cimetière et s'approchaient de la voiture, Roy s'empara de la main de Riza, entremêlant leurs doigts. Elle leva les yeux oublia un instant de respirer lorsqu'elle rencontra ses pupilles assombries par le désir.
— Je n'en peux plus Riza, souffla-t-il d'une voix rauque. Je te veux. Tout entière.
Riza regarda leurs mains puis retourna vers lui, vers ces yeux qu'elle aimait tant, et qui lui avaient tant manqué ces derniers mois. Elle déglutit, se sentant fondre devant l'intensité qu'elle pouvait lire dedans. Combien de fois avait-elle rêvé leurs retrouvailles, une fois débarrassés de la menace de Bradley et des homonculus ? Elle sentit la caresse du pouce de Roy dans sa paume et un frisson la parcourut, remontant son bras, descendant sa colonne vertébrale, jusqu'à se loger dans son ventre, qui la brûla soudain.
Durant toute la soirée, depuis que Roy avait retrouvé leur petit groupe dans les souterrains de Central, elle avait évité de penser à lui de cette manière. Mais maintenant ils étaient seuls, Breda et Fuery étant restés avec Mme Bradley dans l'entrepôt qu'ils avaient choisi comme base. Ils étaient seuls, et tout le désir qu'elle avait pour lui s'était réveillé en un contact.
Une part de son esprit tentait de la raisonner, ce n'était pas le moment, il y avait plus important à penser. L'autre partie lui criait de laisser tomber les barrières, de briser les règles, de céder à la tentation, de toute manière quoi qu'il arrive le lendemain tout aurait changé alors à quoi cela servait-il d'attendre encore ?
Au diable la raison. Riza abandonna toute crainte et plongea dans le regard de Roy.
— Alors prends-moi, murmura-t-elle.
Comme s'il n'avait attendu que cet instant, Roy s'empara de ses lèvres, la plaquant entre la voiture et lui, emmêlant ses doigts dans ses mèches blondes. Riza répliqua fiévreusement à son baiser, s'accrochant à son manteau noir avec l'énergie de son envie de lui. D'une caresse de sa langue sur ses lèvres il demanda l'accès à sa bouche. Riza l'invita sans réserve, et se perdit dans la saveur de sa bouche, l'odeur de sa peau. Il avait bu un whisky chez Madame Christmas, elle pouvait en sentir l'amertume même une heure plus tard. Les mains de Roy se promenèrent partout sur son dos, son ventre, et l'une d'elle se posa sur l'un de ses seins, le massant doucement. Riza sentit un gémissement naître dans sa gorge, seulement coupé par la danse de leurs lèvres, alors que la douleur du désir envahissait son bas-ventre. Roy se colla davantage contre elle, et elle put sentir son sexe durci contre elle.
L'une des mains de Roy quitta son dos, et le froid de la carrosserie traversa sa veste. Ce ne fut que temporaire, puisque la portière fut rapidement déverrouillée. Avec délicatesse, Roy la poussa dans l'ouverture, jusqu'à ce qu'elle se retrouve assise sur la banquette arrière de la voiture.
Les mains de Roy retrouvèrent son corps, et en quelques pressions sur sa poitrine et sur ses seins qu'elle sentait soudain engoncés dans sa brassière, elle recula jusqu'à ce que son dos rencontre l'autre paroi de la voiture. Le claquement de la portière fut étouffé par les sièges confortables, puis Roy reprit ses lèvres d'assaut, malaxa sa poitrine, provoquant en elle de nouvelles vagues de chaleur qui se répandirent dans son ventre et jusqu'à son entrejambe.
— J'ai chaud, murmura soudain Roy d'une voix étranglée.
Riza ouvrit les paupières, qu'elle avait fermés pour ressentir plus intensément les gestes de Roy, et plongea dans ses yeux noirs, qui brillaient à la lumière d'un lampadaire.
— Tu as bien trop d'épaisseurs sur toi, soupira-t-elle contre ses lèvres.
Elle prit l'initiative, et déposa des baisers soufflés sur sa joue, dans son cou, tout en le débarrassant de son manteau, qui fut bientôt suivi sur le sol de la voiture par sa veste d'uniforme. Riza se concentra ensuite sur un point précis de du cou de Roy, juste à la jointure avec son épaule, là où elle savait qu'il ne résistait pas. Les grognements de Roy l'excitaient davantage, elle ignorait si elle pourrait attendre encore.
Il reprit le dessus, emprisonnant ses deux mains dans l'une des siennes au-dessus de sa tête, et enleva sa veste d'un geste vif. Riza entendit un clic, et ses cheveux cascadèrent dans son dos et sur ses épaules alors que sa barrette tombait au sol, oubliée. Allongeant Riza sur le dos, Roy l'embrassa encore, remontant ses mains le long de son ventre, sous son T-shirt, provoquant de délicieuses décharges partout où elles se posaient. Pendant que l'une soulevait sa brassière pour caresser, masser, titiller son sein et son téton qui se durcissait, l'autre redescendit et entreprit de déboutonner et d'enlever son pantalon.
Ils échangèrent un regard chargé de désir, et Riza comprit ce qu'il voulait faire en sentant les doigts de Roy sur le tissu humide qui couvrait son entrejambe. Elle hocha simplement la tête, et après un dernier baiser, Roy glissa sur elle, en embrassant sa peau partout où il le pouvait dans sa descente le long de son ventre, appuyant aux endroits les plus sensibles.
Haletante, Riza profitait de chaque contact, frissonnant sous la chaleur de ses lèvres, l'humidité de sa langue, la douceur de ses mains.
D'un geste expert, il lui ôta une botte, puis la seconde, avant d'enlever complètement son pantalon. Sous la caresse de ses doigts sur son mollet, dans le creux de son genou, sur la peau sensible de l'intérieur de sa cuisse, accompagnée de baisers doux ou insistants, elle gémit et frémit.
Son souffle s'étrangla lorsque ses lèvres se posèrent sur son aine.
— Roy, je t'en prie…
Prenant sa supplique au mot, Roy écarta le tissu de sa culotte. Un simple contact de sa langue sur son clitoris envoya une décharge dans tout son corps, et elle gémit bien plus fort.
— Roy, protesta-t-elle lorsqu'il s'éloigna, glissant sa culotte le long de ses jambes avec un murmure appréciateur.
Il lui adressa un sourire carnassier, qu'elle adorait dans ces moments-là, et replongea entre ses jambes écartées. Il lécha, titilla, mordilla son clitoris, et la pression augmenta dans le ventre de Riza. Il entreprit ensuite de malaxer ses fesses, accentuant encore la tension en elle. Ses jambes tremblèrent alors qu'il inséra un doigt dans son vagin complètement mouillé. Il appuyait aux endroits les plus sensibles, et bientôt, lorsqu'un deuxième doigt la pénétra, il commença un lent va-et-vient.
C'était si bon, et Riza se sentit perdre pied à chaque trajet, à chaque coup de langue. Elle n'avait pas ressenti de telles sensations depuis des mois. Lorsqu'elle était seule chez elle, elle avait essayé, avec ses doigts, en se caressant, de retrouver ce que Roy lui procurait, mais elle n'avait jamais pu atteindre le même niveau d'extase qu'il avait pu lui prodiguer.
Riza s'agrippa au bord de la banquette, pendant que son autre main se perdait dans les boucles désordonnées de Roy. Sa respiration s'accéléra et son esprit se vida à mesure qu'elle s'approchait de l'orgasme. Enfin, dans une explosion d'extase, elle poussa un long gémissement tandis que son dos s'arquait, et sa tête se perdit dans le siège sous elle. Ses jambes tremblaient sans retenue sur les épaules de Roy, et elle sentait ses parois se resserrer sur ses doigts, qui n'avaient pas arrêté leur danse en elle.
Les vagues de plaisir se succédèrent, la laissant pantelante entre les mains de Roy. Il enleva ses doigts de son intimité, lui laissant une sensation de vide. Il se redressa et ils échangèrent un long baiser au goût salé.
Riza le repoussa et s'agenouilla sur la banquette, plongeant dans les yeux de Roy, essuyant les fluides au coin de ses lèvres.
— A ton tour, murmura-t-elle d'une voix chargée de désir.
Elle reprit les baiser dans le cou de Roy, déboutonnant complètement sa chemise. Elle descendit à mesure que sa peau apparaissait, posant ses lèvres sur son torse, léchant sa peau douce, aspirant la sueur qui perlait. Elle s'attarda sur la cicatrice qui barrait son flanc gauche, lui tirant des soupirs et des grognements.
Arrivée à sa ceinture, elle entreprit de défaire son pantalon d'uniforme déformé par son sexe gonflé. Bottes et pantalons suivirent la chemise, et ils se retrouvèrent quasiment nus face à l'autre.
— Tu m'as manqué, susurra Roy.
Riza le vit avec un plaisir certain réprimer un gémissement lorsqu'elle effleura la boule de son boxer.
— Toi aussi, répondit-elle. Moi seule ne suffit pas.
— Je ne veux que toi pour me faire réagir ainsi. Pour toute ma vie.
L'aveu de Roy lui coupa de souffle. Ils s'étaient promis de ne rien attendre de plus de l'autre, mais ils se savaient capable de donner bien plus que ce qu'ils étaient libres de donner actuellement. Et c'était la première fois que Roy l'exprimait.
Cependant, elle savait qu'elle ne pourrait pas supporter qu'il en dise davantage, et l'embrassa pour l'empêcher de parler. Leurs langues dansèrent bientôt une sarabande languide, tandis que Roy lui enlevait enfin son T-shirt noir. Dans le même mouvement, il crocheta la fermeture de sa brassière et la fit glisser le long de ses bras avant de plonger sur ses seins, les vénérant de sa langue avec délectation. Riza rejeta la tête en arrière, ravie par son contact. Il mordilla son téton gauche, lécha l'aréole, et Riza se mordit la lèvre, poussant de petits cris alors qu'il malaxait son autre sein. Elle emmêla ses doigts à ses cheveux noirs, et sa main droite se posa sur le ventre de Roy, descendant peu à peu vers le bord de son boxer. Elle tâta son érection et il mordit un peu plus fort son téton en réaction à son geste. Riza gémit.
— Pardon ! s'exclama-t-il en reculant.
Riza secoua la tête. La douleur n'avait pas été si forte, et il allait de toute manière compenser, n'est-ce pas ? Elle lui adressa un clin d'œil malicieux.
Le boxer fut mis de côté, et le sexe de Roy se dressa, gonflé, prêt à faire son office. Doucement, Roy la fit basculer sur le dos et se plaça à genoux, jambes écartées, devant ses lèvres mouillées par le désir.
— Je n'ai rien sur moi, murmura-t-il soudain. Tu es certaine que…
Riza hocha la tête. Elle avait eu son injection annuelle deux mois plus tôt, tout irait bien, l'assura-t-elle avec un sourire.
Son souffle se coupa lorsque son pénis toucha son clitoris, une première fois, puis une deuxième, la laissant haletante.
Jamais elle ne pourrait se lasser de ces moments-là avec lui.
Ce fut l'une de ses dernières pensées cohérentes avant que Roy n'entre en elle, lentement, glissant sans résistance jusqu'à ce qu'il la remplisse entièrement. Riza poussa un gémissement. Il était au bon endroit, et elle souhaita qu'il ne le quitte jamais.
Roy commença à bouger. A chaque va-et-vient, son souffle s'accéléra, et elle accompagna ses mouvements de ses hanches. La cadence augmenta, et il n'y eut dans l'habitacle plus que le claquement de leurs peaux l'une contre l'autre, leurs respirations désordonnées et leurs gémissements et grognements. Les mains de Roy se promenaient partout sur son ventre, ses côtes, ses fesses, ses cuisses, et chaque effleurement était une pierre supplémentaire sur la pile instable qui menaçait de s'écrouler lorsqu'elle atteindrait son pic.
Roy ralentit légèrement, et elle le sentit. Là, elle y était presque…
— Roy… souffla-t-elle en un râle saccadé.
Aussitôt, les doigts de Roy appuyèrent sur son clitoris, et elle vint en un cri perçant, les yeux clos, le dos cambré et les mains s'accrochant instinctivement à celles de Roy. Elle sentit ses parois pulser autour de lui alors que son orgasme la secouait. Il accéléra de nouveau, et bientôt il l'accompagna dans un râle puissant, se déversant en elle par saccades.
— Je t'aime, Riza !
Riza ouvrit brusquement les yeux et attira Roy à elle pour un baiser brûlant alors qu'ils se laissaient consumer par leur extase.
Allongée dans la chaleur de la voiture, nue contre la peau nue de Roy, entre lui et le dossier de la banquette, Riza savourait le contact de ses doigts caressant son dos, jouant avec ses cheveux humides de sueur. Elle savait qu'ils ne pouvaient pas s'attarder plus longtemps, mais c'était un moment qu'elle aimait particulièrement, pour sa simplicité.
Les mots de Roy la frappèrent soudain.
Il avait avoué ses sentiments.
Se dégageant de son étreinte, elle se campa à genoux au-dessus de lui, le regard sévère.
— Roy… commença-t-elle, avant de s'interrompre, les yeux plantés dans ceux de son amant.
C'était la première fois qu'il lui disait qu'il l'aimait depuis qu'il était parti après avoir décodé le tatouage dans son dos. Cette fois-ci comme la première, ils avaient agi en sachant que l'autorité qui les empêchait de le faire n'était plus en mesure de le leur interdire. Certes, il y avait la règlementation de l'armée, mais cela ne les avait jamais retenus ces dernières années. Riza s'adoucit et se pencha sur Roy.
— Je t'aime, Roy, souffla-t-elle contre son oreille.
Leurs lèvres se scellèrent en un baiser si doux qu'elle se sentit fondre contre lui.
Ils pourraient bien voir plus tard les conséquences des règles qu'ils avaient transgressées ce soir, lorsque les conséquences de leur coup d'Etat seraient assumées. En attendant, ils avaient un plan à mettre en œuvre et un pays à secourir.
