Cette fic est écrite dans le cadre de la 137ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Musarder". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

Note de l'auteur : Ça faisait une éternité que je n'avais pas écrit sur Code Lyoko, mais tomber sur des fics et des AMV Youtube m'a redonné envie ! Comme dit dans le résumé, ceci est un petit OS sans prétention écrit sur le thème "Musarder" qui est un synonyme de ne rien faire, avoir la flemme, glander... J'espère que ça vous plaira ! ENJOY !


Jérémie se laissa atterrir souplement devant l'usine et s'élança dans l'ascenseur dont il enfonça le bouton. Toute la journée, Odd, Ulrich et Aelita avaient brillé par leur absence au collège et, s'il avait d'abord pensé qu'ils ne s'étaient pas réveillés, son inquiétude s'était agrandie quand Jim avait confirmé qu'ils n'étaient pas non plus dans leurs chambres. Il avait passé le reste de ses deux heures de cours de français à redouter une attaque de Xana, craignant de ne pouvoir les retrouver à temps. La vie du collège s'était déroulée sans accroc et Jérémie en était venu à suspecter une attaque plus vicieuse, moins évidente, qui n'aurait attaqué que ses compagnons. Et il n'y avait qu'un seul endroit où il trouverait des réponses. Il s'installa sur son fauteuil et alluma tous les moniteurs qui lui montrèrent les différents territoires de Lyoko. Il identifia rapidement que trois scanners étaient activés et avaient virtualisé leurs habitants sur le territoire de la forêt. Il se connecta en quelques clics, s'attendant à découvrir ses amis en danger. Il vit en premier Aelita, installée dans un arbre et confortablement allongée sur une branche. Au pied de l'arbre, Ulrich était assis par terre, adossé au tronc et s'amusait à lancer une boule de terre suffisamment tassée pour servir de balle à Odd, dans un arbre voisin, qui la lui renvoyait.

- Qu'est-ce que vous faites, bon sang ? s'exclama Jérémie. Je… Vous allez bien ?

- Bien sûr Einstein ! répondit Odd. Pourquoi on irait pas bien ?

- Parce que vous avez disparu sans explications depuis le début de la journée et que je m'inquiétais ! Comment vous avez réussi à vous virtualiser, d'abord ?

- T'es pas le seul génie de l'informatique ici, nota Ulrich. On n'a jamais été fichus de retenir ce que tu as essayé de nous apprendre mais on avait une experte avec nous !

- C'était assez facile, admit Aelita, l'interface est intuitive.

- Je… Vous… Bon sang, qu'est-ce que vous faites-là ?! s'étouffa Jérémie.

- C'est évident, non ? demanda Odd. Nous musardons.

- Je dirais même plus, nous nous baguenaudons, confirma Aelita.

- Ouais pareil. On traînarde, quoi.

- Vous… L'un de vous peut parler français ? Vous avez subi une attaque ou quoi ? Je vous en supplie, dites-moi que vous retrouverez votre état normal après un retour vers le passé !

- Tant que tu n'effaces pas nos souvenirs, soupira Odd. On s'est donnés trop de mal pour retenir tous ces synonymes, c'est notre preuve la plus crédible qu'on n'avait pas véritablement besoin de ces deux heures de français !

- Tu seras donc ravi d'apprendre que musarder, se baguenauder ou traînarder sont des synonymes de rêvasser. De glander, quoi.

- Vous êtes en train de me dire que vous avez disparu du collège sans prévenir personne et que vous vous êtes virtualisés sur Lyoko pour glander ? s'étonna Jérémie.

- Bien sûr ! confirma Aelita. C'est calme quand il n'y a pas d'attaque ! Et puis à l'internat, Jim nous lève à sept heures tous les matins. On a juste eu envie de retourner se coucher.

- Et on s'est dits qu'il n'y avait que là qu'on pourrait le faire tranquillement.

- Donc voilà. On flânoche ici pour quelques heures en attendant la prochaine attaque.

- Notre flemme passagère n'en sera que plus vite résolue après une sieste ici, oui. Tu nous rejoins ?

- Je… On n'a pas que ça à faire ! protesta Jérémie.

- Quoi, qu'est-ce que tu veux faire d'autre ? demanda Odd. Du français ? On se tue à la tâche en ce moment même pour exprimer ce moment de procrastination active. Si tu veux après on passera aux maths. Et s'il y a une attaque, on sera aux premières loges.

Jérémie soupira longuement. Malgré son effarement en premier lieu, il était forcé de reconnaître qu'ils ne faisaient rien de mal – et qu'ils avaient tous besoin de se reposer. En un déclic, il fit basculer en arrière le fauteuil devant son bureau pour le caler en position allongée.

- Dans ce cas, il ne me reste plus qu'à flâner avec vous. Réveillez-moi en cas d'attaque !

- Ouais promis ! répondit Odd en se rallongeant plus confortablement sur sa branche.


En espérant que ça vous ait plu :)