Je ne possède aucun des personnages du film

Le couloir était d'un blanc immaculé, la chambre stérile et silencieuse… trop stérile et trop silencieuse. Napoléon avait franchi le palier, mais il s'était bloqué, semblable à une statue de marbre, les mots du médecin tournant sans cesse dans sa tête et se superposant aux images de cette foutue mission [Nuit du Fof]

Cette fic a été écrite pour la Nuit du Fof sur le thème "Polytraumatisé"

Pour rappel on vous donne un thème et vous avez une heure pour écrire dessus

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Le silence d'une chambre d'hôpital

Le couloir était d'un blanc immaculé, la chambre stérile et silencieuse… trop stérile et trop silencieuse. Napoléon avait franchi le palier, mais il s'était bloqué, semblable à une statue de marbre, les mots du médecin tournant sans cesse dans sa tête et se superposant aux images de cette foutue mission :

- Votre partenaire est dans un état grave : Fracture de la clavicule droite, de trois côtes et double perforation du poumon avec pneumothorax sévère, sans compter la commotion cérébrale.

- Il va s'en sortir ?

- Il est trop tôt pour le dire, son polytraumatisme est sévère.

- Combien de temps à attendre ?

- 72 heures, mais son coma est profond. Il pourrait ne jamais se réveiller.

Napoléon avait hoché la tête et tentait de garder un air froid et sans émotions, même si la douleur n'avait jamais été aussi violente depuis la mort de son père.

- Je peux le voir ?

- Oui, je peux vous accorder un peu de temps, mais vous ce que vous allez voir dans cette chambre peut être choquant et…

- Pas autant que mon meilleur ami étendu à l'intérieur d'un blockhaus dans une marre de sang, lui avait-il répliqué pour mettre fin à la conversation

Le médecin avait hoché la tête et lui avait ouvert la porte… Napoléon était rentré, avait fait deux pas et s'était immobilisé, bouleversé par les machines autour du corps de son ami à peine en vie. Il était toujours bloqué sur place, mais son regard accrocha les aiguilles de l'horloge au-dessus du lit. Le médecin ne lui avait accordé que quelques minutes pour le voir, il ne pouvait pas les gâcher, alors il se rapprocha. Sa boule au ventre se fit plus douloureuse à chaque pas et il manqua de s'effondrer en se plantant devant le lit.

La peau d'Illya était pâle, encore plus pâle que d'habitude. Une large coupure barrait sa pommette gauche et le drain, rempli de sang, qui sortait de son torse, lui rappela toute la précarité de sa situation. Napoléon sentit ses jambes trembler et revit le regard bleu déterminé de son ami lui hurler à peine avait-il mit un pied dans le blockhaus lui aussi.

- Non Cowboy ! Cours ! C'est un piège !

Napoléon s'était figé et puis… il y avait eu la détonation. Le souffle l'avait projeté lui aussi, mais il était plus loin, bien plus loin. Ses oreilles sifflaient, il avait sans doute une légère commotion, mais Illya était là-bas à l'intérieur et il se souvenait avoir hurlé en courant vers lui.

- Illya ! Non ! Non !

Il s'était jeté à ses côtés, avait continué à l'appeler, l'avait bercé dans ses bras et puis… tout était floue dans ses souvenirs… il y avait un blanc, des moments qu'il avait perdu et puis il se revoyait à l'hôpital dans le couloir, assis sur une chaise, hébété… et une infirmière charmante lui tenait les mains.

- Vous allez bien ? Monsieur, vous allez bien ?

Il avait posé un regard sans doute hagard sur elle et il se souvenait avoir murmuré vaguement.

- Moi oui…

Et l'attente avait commencé… et elle ne faisait que commencer… Il était dans le coma, dans un coma profond. Chaque respiration était une preuve qu'il luttait encore, comme il l'avait toujours fait, mais ne garantissait pas la victoire.

Napoléon expira, évita les intraveineuses et glissa sa main sous la sienne. Le colosse russe rouspéterait sans doute de le voir lui serrer la main, mais Napoléon referma les doigts sur les siens, ils étaient si froids…

Ses jambes cédèrent d'un coup et il se laissa tomber sur la chaise à côté du lit pour ne pas s'écrouler. Qui aurait pu prévoir que l'homme qui avait tenté de le tuer et que lui avait voulu éliminer à Berlin, deviendrait son meilleur ami ? Qui aurait pu prévoir que le meilleur agent de la CIA et le plus brillant des agents du KGB oublieraient qu'ils avaient été entraînés pour se haïr instinctivement et finiraient par devenir des frères ? Des frères qui ne voulaient pas se perdre, qui se protégeaient… et Illya avait tout fait pour le protéger, parce qu'il connaissait ce salopard de poseur de bombe, parce qu'il avait peur pour Gaby comme pour Napoléon… et que…

La douleur de Solo eut raison de lui et des larmes lui échappèrent pendant que ses doigts serraient plus fort la main de son ami.

- Je suis désolé Péril… Ne meurs pas… je t'en prie, ne meurs pas…

C'était une supplique vaine, une prière qu'il adressait à qui voudrait bien l'entendre et le reflet de son désespoir.

- Ne meurs pas…

Un dernier murmure avant que son chagrin finisse de le terrasser et qu'il s'écroule sur le lit de son ami.

...

Quelques instants plus tard, de retour dans le couloir, ce fut la fine silhouette de Gaby qu'il remarqua en premier. Gaby qui courut dans sa direction et lui sauta au cou sans dire un mot. Ils n'en avaient pas besoin. C'était leur frère et leur amour qui se trouvait dans ce lit, entre la vie et la mort. Les deux coéquipiers se serrèrent longuement dans les bras l'un de l'autre, laissant leurs larmes couler. Le soutien qu'ils se procuraient mutuellement était précieux, ils en auraient besoin pour surmonter cette épreuve, pour lutter et pour lui transmettre leurs forces.

...

Les jours suivants se ressemblèrent douloureusement. Napoléon venait chaque jour au chevet d'Illya, chaque jour, il lui prenait doucement la main, écoutait le médecin lui dire qu'il était stable, mais dans le coma… Chaque jour il lui parlait, lui disait de se battre, de revenir vers eux, qu'ils avaient besoin de lui. Chaque jour Gaby déposait un baiser sur son front et à la commissure de ses lèvres… Chaque jour elle lui disait à quel point elle l'aimait, mais Illya était toujours dans le coma, même quand on lui retira le drain, même quand il put respirer seul, mais après 14 jours, Napoléon commençait à perdre espoir.

Il ne voulait pas le dire à Gaby, mais le médecin ne se voulait pas rassurant. Ils allaient le perdre et cela lui déchirait le cœur en deux et ramenait ses larmes.

- Tu ne peux pas faire ça Illya, pas toi… Tu es un colosse. Le jour où on s'est rencontré tu as rattrapé ma voiture à pied, tu as agrippé le pare-choc pour la freiner et tu as arraché la porte du coffre, tu ne peux pas mourir comme ça, je t'en prie, montre à tous ces médecins que tu es plus fort que ça… Illya…

Napoléon frémit et sentit les larmes revenir, mais il parvint à les contenir. C'était ridicule, il ne pouvait pas l'entendre et…

Un sursaut le fit bondir de sa chaise, coupant net ses pensées. Il n'avait pas rêvé ? Ses doigts avaient bougé, non ?

- Illya ? Appela-t-il doucement sans trop y croire.

Mais cette fois, il ne rêvait pas, les doigts de son ami se refermèrent doucement sur les siens. Napoléon frissonna et les pressa, posant doucement sa main sur son front.

- Péril ?

Le petit surnom revint d'un coup pendant qu'il l'observait battre doucement des cils.

- C'est ça Péril, reviens, l'encouragea Napoléon, des larmes de joie difficilement contrôlées.

Les cils blonds battirent plus vite et deux orbes bleus vitreux et épuisés se posèrent sur son visage.

- Hey ! Salut ¨Péril, murmura Napoléon en laissant sa main sur son front. Salut… Ne force pas, n'essaie pas de parler… Chut… Tout va bien,, chut… je suis là.

Déboussolé, le russe hocha faiblement la tête pendant que ses doigts se refermèrent plus fort sur la main de son ami. Un ami qui se tourna vers l'infirmière qui venait de rentrer en courant.

- Il a repris connaissance. Prévenez le médecin.


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