Bonjour/Bonsoir !

Voici un premier OS sur mon couple préféré.

En recherchant le nom "Surt", j'ai appris que c'était celui d'un géant de feu mythologique alors j'en ai déduis qu'il s'agissait plus d'un nom de guerrier que d'un vrai prénom. Je me suis donc permis de lui en donner un :P

Pour Camus, j'ai essayé de chercher un autre prénom mais il faut croire que le "Gabriel" reste tenace chez moi x) Je ne sais pas pourquoi mais ça lui va vraiment bien.

Rating : M

L'histoire prend place après la Guerre Sainte et celle d'Asgard. Les personnages appartiennent à Masami Kurumada et Takeshi Furuta.


Un rayon de soleil arriva à se faufiler à travers les volets d'une fenêtre du onzième temple et vint se poser violemment sur les paupières closes de Camus. Le Verseau tenta tant bien que mal d'ignorer cet appel de début de matinée mais en vain. Il céda finalement à l'appel Hélios et ouvrit les yeux. Après s'être défait des dernières brumes de sommeil, il regarda le réveil : 6h07. Bon, le Français se dit qu'il avait encore du temps pour se mettre à son activité matinale favorite : réveiller l'homme qui dormait présentement entre ses bras.

Tout doucement, le onzième gardien vint embrasser le haut du crâne couronné de boucles aux couleurs des feuilles d'automne et continua son assaut en allant ensuite poser ses lèvres sur la tempe de l'endormi.

« Mmmm…'aby

- Bonjour toi » chuchota-t-il « c'est bientôt l'heure.

- Mmm… »

Un sourire en coin se dessina sur le visage du chevalier. En voyant que sa victime ne se levait pas, il décida de passer à des méthodes plus…efficaces.

Sa main se glissa sous les draps, alla caresser les courbes nues pour ensuite remonter sur les épaules qu'il commença à masser tendrement mais fermement. Les paupières de sa proie commencèrent à papillonner mais restèrent obstinément fermées, ce qui lui fit comprendre que son amant était bel et bien réveillé mais n'ouvrirait pas les yeux sans arguments plus convaincant.

Un défi ? Bon d'accord. Alors sans craindre de brusquer son réveil, le Verseau enleva son bras qui servait d'oreiller à son aimé et vint se positionner en califourchon au-dessus de lui. Il commença une série de baisers qui descendaient du front jusqu'au menton, tout en s'assurant d'éviter ces lèvres si tentantes. Un gémissement de mécontentement se fit entendre lorsque l'endormi n'obtint pas le contact attendu. Toujours avec son sourire en coin, le Français continua son chemin jusqu'au deux pointes qui commençaient à durcir et pris celle de droite en bouche pendant qu'il martyrisait l'autre avec ses doigts. La respiration de sa victime se faisait de plus en plus bruyante. Il déplaça ensuite sa main vers le ventre qu'il caressa lentement du bout des doigts.

Après quelques minutes, le onzième gardien releva la tête et revint au-dessus du visage aux yeux toujours clos mais qui arborait maintenant un sourire taquin.

« La belle au bois dormant aurait-elle besoin d'un baiser pour se réveiller ?

- Les chevaliers servent à ça, non ? »

Ledit chevalier lâcha un petit rire avant de venir embrasser le front de son aimé. Ce qui lui fit presque ouvrir les yeux.

« Dans une des versions, un roi la trouve pour coucher avec sans la réveiller et repart ensuite. »

Le sourire taquin s'élargit.

« Tu préfères cette version ? » continua le Verseau.

Aksel souleva légèrement les hanches pour que sa virilité exposée vienne se frotter à celle de son amant, arrachant des plaintes lascives aux deux.

« Je ne sais pas, je suis endormi. » dit-il en faisant comprendre à l'autre qu'il se laissait faire.

Le Guerrier Divin adorait ces moments où il s'abandonnait au bon vouloir de son homme. C'est dans ces instants qu'il pouvait sentir tout l'amour qui lui était destiné à travers les caresses tantôt tendres, tantôt plus prononcées. Des caresses venant de mains qui connaissaient désormais la moindre parcelle de son corps. Elles savaient où appuyer pour le faire doucement soupirer ou violemment hurler. Ils avaient mis du temps à étudier l'anatomie de l'autre et étaient arrivés au point où l'un savait se servir du corps de l'autre et pouvait en jouer tel un instrument. Instruments servant à faire passer des messages.

Je t'aime. Je te pardonne. Reste.

Tu n'es plus seulement l'ami d'enfance que je veux garder mais l'amant que je veux apprendre à satisfaire.

Laisse-moi étudier ton corps pour que je puisse savoir comment te montrer à quel point je t'aime.

Qui devait pardonner qui ? Les deux ? Aucun ? Qu'importe. Le plus important pour le moment, c'était ses mains.

Ses mains qui l'épousaient et l'étudiaient toujours. Elles caressaient la joue et l'oreille droite car elles savaient qu'il aimait ça. Elles se déplaçaient pour retracer chaque muscle de son corps. Elles allaient masser les hanches car elles voulaient l'apaiser tout en le gardant éveillé. Ses mains venaient cajoler ses cuisses qu'elles savaient sensibles. El…

« AHHH »

…Savaient surtout où aller pour le chatouiller.

« Je préfère une troisième version plus efficace » prononça un Gabriel tout sourire qui était en train de vicieusement le chatouiller derrière le genou gauche.

« C'est de la trIIIIICHEEE.

- Je ne savais pas qu'il y avait des règles.

- Tu..AHAHHHHH OK OK JE ME LÈVE »

Satisfait de sa victoire, le Français cessa la séance de tortures pour quitter les draps et se dirigea vers la salle de bain, avant de se faire violemment tirer vers le lit. Le Guerrier d'Eikthyrnir retourna son homme sur le ventre et vint se placer en califourchon sur les cuisses albâtres.

« Tu crois que je vais te laisser repartir comme ça ? »

Le sourire qu'arborait le chevalier d'Athéna fit comprendre au Nordique qu'il avait été provoqué.

En fin de compte, il n'y a pas que lui qui aimait s'abandonner aux volontés de l'autre. Même si Aksel adorait se faire dorloter, il chérissait aussi ces moments-là où son Gabriel fermait les yeux, se relâchait et s'offrait complètement pour lui montrer qu'il lui faisait confiance. Qu'il lui faisait à nouveau confiance. Qu'il le laissait le manipuler. C'est dans ces instants que l'Asgardien ressentait le plus ce qui l'attachait au Français. C'est dans ces moments qu'il se demandait ce qui avait bien pu pousser son ami à lui redonner sa confiance et son amitié alors qu'il avait été abject avec lui. Le rationnel Camus devrait rester sur ses gardes mais Gabriel l'aimait. Gabriel était revenu à ses côtés. Est-ce parce qu'il a encore des remords ? Pour avoir tué Sinmore ? Pour l'avoir transformé en monstre ? Le guerrier à l'épée enflammée craignait que ça fasse partie de la réponse et c'est donc aussi pour cela qu'il aimait ces moments. Ceux où il pouvait montrer à l'être aimé qu'il avait ouvert les yeux, qu'il ne lui en voulait plus, que lui n'avait pas à s'en vouloir.

Il lui a fallu une mort et un court séjour au Valhalla pour comprendre cette haine profonde et absurde qui l'avait aveuglé. La rationaliser pour ne plus retomber dedans et se retrouver. Se retrouver pour retrouver l'autre. Laver son cœur pour se rendre compte que son amour pour le Verseau était aussi fort, même plus, que la haine qu'il s'acharnait à vouloir diriger vers celui qu'il voulait considérer comme l'assassin de sa sœur. Il avait réussi à corrompre son esprit avec cette idée mais une petite voix au fond de son cœur avait toujours continué de lui hurler de revenir à la raison. Son passage dans l'au-delà lui fit prendre conscience que cette petite voix qui lui hurlait de ne pas haïr le Français était l'affection indéfectible qui les liait. Elle était son enfant intérieur qui lui criait de retrouver l'autre enfant qui était perdu sans lui. Sans qui lui aussi s'est perdu.

Après des années de séparation, il s'était convaincu que tous ses malheurs ont été causé par une seule personne et que la vengeance serait le seul moyen d'apaiser sa colère. Cependant, lorsqu'il revit l'être méprisé, son cœur ne put s'empêcher de faire un bon et ça qui ne fit que renforcer sa fureur. Comment pouvait-il être heureux de revoir l'Assassin ? Non. Impossible. Ça devait surement être la surprise tout simplement. Le Nordique sourit à ce souvenir. C'était vraiment de la joie, que son ancien lui l'ait voulu ou non.

Une joie qui commençait à sérieusement ébranler cette haine qu'il croyait profonde et intransigeante.

Une haine qui s'effritait lorsqu'il le vit se retourner contre ses propres compagnons d'arme pour lui. Il se répétait que le chevalier faisait cela simplement par principe, pour respecter une promesse mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer plus.

Une haine qui ne tenait qu'à un fil lorsqu'il l'écouta dire qu'il avait fait tout cela pour essayer de sauver son âme. Mon âme ? Tu tiens à mon âme Gabriel ? Tu l'entendais toi aussi ? Ce cri du cœur qui suppliait de retrouver l'autre ?

Une haine et des doutes qui disparurent complètement lorsqu'il l'entendit ramper vers lui pour qu'ils puissent mourir main dans la main, l'un à côté de l'autre.

Ces évènements, bien que tragiques, il les gardait égoïstement bien au fond de son esprit car ce sont eux qui lui avait ouvert les yeux, qui le firent renaître. Au début, il avait peur d'en parler au Verseau de peur de rouvrir des plaies chez son ami, mais par un jour de tempête alors que celui-ci était en mission diplomatique à Asgard, il lui avoua que depuis cette bataille le Français avait repris ses droits sur son coeur. Était-ce toujours de l'amitié ? Cela avait-il évolué en amour ? Il ne le savait pas au début. Il avait passé tellement de temps à haïr, manipuler et en vouloir au monde qu'il n'a jamais vraiment pris le temps de décortiquer tout autre sentiment. Tout ce qu'il avait compris, c'était qu'en plus d'avoir pulvérisé ses barrières le chevalier avait pris encore plus de place dans son cœur.

Ce même chevalier était présentement en train de bouger ses hanches pour faire connaître son impatience. Aksel se rendit compte que, perdu dans son ressassement, il avait passé un bon 5 minutes à caresser et masser le dos et la croupe de son amant et celui-ci en demandait plus à présent.

Gabriel avait compris que son compagnon était en pleine introspection. Dès leur plus jeune âge, il avait remarqué que l'Asgardien avait une manie de s'amuser avec ses cheveux ou caresser ses bras lorsqu'il était perdu dans ses pensées et le futur Verseau était loin de s'en plaindre. Ces caresses n'avaient rien de provocateur ou d'érotique. Il avait juste besoin de le sentir prêt de lui - une façon de se rassurer pour ensuite se permettre de baisser sa garder et s'éloigner de la réalité. Surt ne s'était jamais autorisé ce luxe avec quelqu'un d'autre - la même complicité ne régnait pas. Après une longue séparation, il croyait avoir perdu cette habitude mais, depuis qu'il avait recommencé à côtoyer son ami d'enfance, il réalisa rapidement que ce n'était pas le cas. Il recherchait instinctivement le corps réconfortant et le propriétaire dudit corps ne se privait absolument pas de ces attentions, se disant même qu'il comprenait mieux les chats à présent.

Sauf que là, les caresses et la position dans laquelle ils se trouvaient l'excitait plus qu'autre chose et il avait de plus en plus de mal à rester en place.

Un sourire sadique se dessina sur les lèvres du Guerrier Divin.

« Tu as raison. On devrait aller se préparer.

- Aksel » gronda dangereusement le onzième gardien.

« Mouis ? Un problème Gaby ?

- Si tu t'arrêtes, tu dormiras dans ta chambre d'invité au treizième ce soir.

- Voyons mon cœur, on sait tous les deux que tu finiras par venir t'incruster au beau milieu de la nuit. »

Un grognement fût la seule réponse qui lui vint. Le Guerrier d'Eikthyrnir continua ses caresses en venant stratégiquement placer sa main sur la hanche droite du Verseau. Ce dernier se mordit les lèvres pensant que son amant tentera de se venger en le chatouillant à son tour, mais l'attaque ne vint pas. Il avait donc décider de ne pas perdre son temps à des insignifiantes vendettas.

Enfin, c'est ce que le Français cru jusqu'à ce qu'il sente les dents venir s'enfoncer violemment dans cette même hanche droite.

« AAHHH espèce de sadique !

- T'as qu'à pas être aussi tentant. »

Il vint s'allonger de tout son long sur l'homme couché en dessous de lui et vint frotter son membre maintenant dressé sur le bas du dos de celui-ci.

« Alors ? La première version… » chuchota-t-il en plaçant ses lèvres à quelques centimètres de ses jumelles « … ou la seconde ? » ajouta-t-il en ajustant cette fois-ci son membre à l'entrée de l'intimité du Français.

« Les deux. »

Aksel sourit à la réplique.

« Vous trichez encore chevalier ». Il embrassa doucement l'épaule musclée avant de continuer « mais disons que cette réponse me convient aussi ».

Sans prévenir, il se releva, retourna brusquement son amant et se rallongea sur lui. Il vint arracher le baiser qui lui avait été refusé depuis le réveil. Camus plaça une main derrière la nuque chérie pour approfondir le baiser et l'autre alla chercher les deux membres qu'il se mit à caresser - geste incitant des grondements dont les vibrations venaient s'échouer sur les lèvres de l'autre. Après un long échange sensuel, le besoin d'oxygène obligea finalement les deux hommes à se séparer et tandis que le Français se mit aussitôt à s'attaquer au cou et à l'épaule en face de lui, l'Asgardien chercha à tâtonnement le tube de lubrifiant laissé entre les draps après leurs ébats nocturnes. Il arriva à mettre la main dessus et en enduisit ses doigts pour aller préparer son amant. Amant qui s'empressa d'écarter les cuisses pour lui faciliter l'accès et qui ne put retenir un long râle rauque lorsqu'il sentit deux doigts s'insinuer d'un seul coup. Après quelques mouvements en ciseaux, Aksel décida qu'il était assez préparé et retira ses doigts pour venir plonger sa virilité dans l'entre chaud d'une seule longue et puissante poussée. Il attendit que le Verseau s'habitue à sa présence et, lorsque le mouvement de hanche de celui-ci donna le signal de départ, entreprit des aller-retours à vitesses et profondeurs alternées.

Sentant qu'il allait bientôt venir, le Nordique empoigna le membre du Français et le masturba au même rythme que ses coups de rein pendant que celui-ci griffait son dos et plantait ses dents dans son épaule pour se retenir d'hurler.

La jouissance les faucha quelques instants après. La Nordique retomba sur son amant, essoufflé, et celui-ci vint l'enserrer avec force.

Après quelques minutes passées à reprendre son souffle, Camus se tourna pour regarder le réveil : 7h01.

« On va être en retard.

- À qui la faute ? »

Aksel releva la tête du coup pâle pour revenir embrasser les lèvres aimées.

« J'expliquerai au Grand Pope que son Verseau prend son rôle d'hôte très au sérieux. »

Ledit Verseau se mit à rire et embrassa la tempe en sueur de l'envoyé d'Asgard.

« Heureux de voir que vous appréciez l'accueil Monsieur l'ambassadeur. » Les deux hommes s'embrassèrent une dernière fois avant de se lever pour aller se préparer.

Les liens diplomatiques entre le royaume d'Asgard et le Sanctuaire d'Athéna s'étaient renforcés depuis la dernière Guerre Sainte – le soutien vital des chevaliers d'or contre Loki en était la cause principale. Depuis, les deux domaines envoyaient un émissaire tous les 2 mois pour qu'ils puissent rester en contact. Bien sûr, un certain Guerrier Divin et un certain Chevalier d'or se proposaient souvent, un plus que leurs frères d'armes, pour aller porter les missives. Oh, ils pouvaient toujours prendre des permissions d'une journée et se téléporter pour rejoindre l'autre, mais toute justification était bonne pour retrouver l'être aimé le plus fréquemment possible. Après 12 ans passés éloigné l'un de l'autre, ils pouvaient désormais profiter de cette nouvelle vie.


Voilà, j'espère que vous avez appréciez. Cette histoire est plutôt compact et regroupe différents thèmes que je vais reprendre en profondeur dans des prochains OS.

Merci ! N'hésiter pas à laisser un commentaire au passage.