En ce mercredi Simon soupira et regarda sa montre.
Encore une heure et il pourrait rentrer chez lui...Ils venaient de terminer leur journée d'audition et il n'avait qu'une hâte : quitter les studios. Il se leva rapidement et sorti le plus rapidement possible du bâtiment avant de rejoindre sa voiture. Une fois a l'intérieur il se permit de montrer son état émotionnel réel.
Lui Simon Cowell déprimait. Oh son travail lui plaisait mais il songeait de plus en plus a quitter l'émission la saison prochaine. Il ne venait travailler qu'à contre cœur. Et le public le trouvait plus dur, plus sec. Et David s'éloignait un peu plus de lui que d'habitude.
Il était las de toute la mascarade de sa mit les clefs sur le contact et démarra le moteur avant de soupirer et de faire marche arrière ne remarqua pas David qui l'observait depuis l'autre côté du parking. Il donna un coup de volant et s'engagea sur la route.
David resté a côté de sa voiture eut un pauvre sourire triste. Il avait observé son patron et il lui semblait que le plus vieux était plus fatigué ses derniers temps, qu'il le regardait souvent avec un drôle de regard. Peut-être qu'il pourrait être... Non. Il s'imaginait des choses. Jamais Simon ne pourrait être attiré par l'homme qu'il était. Jamais il ne le verrait comme autre chose qu'un ami...
Simon poussa la porte de sa maison et referma derrière lui. Il regarda les blancs dans l'entrée et le salon. Lauren était partie. Ils avaient rompu, sans rancune leur relation n'étant plus que l'amitié et rien d'autre ils n'avaient pas voulu continuer sur cette pente là. Mais il se sentait seul sans aucunes autres traces de vie que les siennes dans cette grande maison. Si seul.
Il se coucha sans manger ce soir là et rêva des bras forts d'un homme qu'il connaissait bien le prendre dans une étreinte douce. Il rêva de la voix d'un homme qu'il connaissait bien lui murmurer que tout allait lorsqu'il vit le visage de David surmonter le corps contre lequel il était allongé il sursauta et s'éveilla, bizarrement apaisé par la présence de son collègue dans son rêve.
Le lendemain Simon était plus reposé, plus souriant. David en était heureux. L'homme était plus détendu. Il songea tristement que ce n'était pas grâce à lui. Il ne pouvait pas se tromper plus lourdement.
Simon pensait souvent a son rêve très agréable et perturbant. Jamais il n'avait aussi bien dormit que depuis qu'il rêvait de lui.
Le vendredi Simon était morose.
Dans la soirée de la veille il avait prit le temps de réfléchir et avait mis le doigt sur LE problème : il savait David pan mais quand même ils sortaient ensemble... il était plus vieux que lui, et pas qu'un peu... c'était assez gênant d'un point de vue moral et cela ferai surtout jaser la foule si cela venait à se savoir. Cependant quand cette nuit la il rêva de David, de sa chaleur et de son odeur sa morale alla voir ailleurs si il y était, c'était trop bon pour qu'il puisse s'en passer.
Ce samedi matin, en se réveillant de son rêve si doux, il décida de rester dans son lit, espérant se rendormir. Mais il n'y parvint pas.
Il finit par se lever et alla se faire un café mais alors qu'il allait allumer la cafetière il tourna le regard vers le bar a alcool et décida de se servir un verre de whisky plutôt.
Il retourna dans sa chambre avec le verre et la bouteille et s'assit sur le lit. Il porta le verre a ses lèvres et ressassa ses souvenirs.
Tous concernaient David. Trop obnubilé par l'homme qui hantait ses nuits il se resservit un verre puis un suivant sans vraiment se rendre compte de la quantité d'alcool présente dans son organisme. Il ressentait encore les bras de David autour de lui lors du slow qu'ils avaient dansés durant une des auditions précédentes. Il avait alors maintenu une certaine distance entre eux mais aujourd'hui alors qu'il souhaitait plus que retrouver cette sensation il regrettait cette distance. Il souhaitait qu'elle ne fut jamais établie. Il souffrait de sa propre stupidité et de sa peur des sentiments.
Oui il avait peur de ce que les sentiments pouvaient faire. Peur de se retrouver seul de nouveau. Alors il tenait tout le monde à distance. Surtout depuis sa désastreuse histoire avec Lauren. Il soupira et regarda dans les tiroirs de sa table de nuit sans y penser réellement et en sorti une boite de somnifères. Il sorti une plaquette et regarda les petites pilules avant de hausser les épaules et de les déposer en vue sur sa table de chevet. Il saisit sa bouteille et laissa son verre de côté avant de s'adosser aux oreillers et de fermer les yeux en prenant une rasade du liquide brun.
Il revoyait encore David, sa bouche, ses yeux rieurs parfois et inquiets quand il pensait qu'il ne le regardait pas, sa franchise surprenante et son inquiétude réelle a son sujet lors de la réunion de la semaine précédente.
La rupture avec son ex compagne avait été dure pour lui. Il en avait souffert de voir disparaitre une des constantes de sa vie. Et même si c'était mieux ainsi aujourd'hui encore il avait mal lorsqu'il y repensait.
Mais Lauren n'était plus là. Et le seul qui avait osé lui parler de ça, qui avait osé s'inquiéter pour lui n'était pas a ses côtés. David n'était pas avec lui. Il se souvint de la sensation grisante de protection ressentie lorsque David s'était assis sur ses genoux et l'avait serré contre lui pendant d'anciennes auditions. La sensation avait été source de grognements car il ne comprenait pas pourquoi son estomac faisait des sauts périlleux ni pourquoi il se sentait si bien contre lui. Il l'avait alors repoussé.
Comme pour le baiser. Cela avait été rapide et très chaste mais il avait aimé bien sur mais sur le coup il avait réagi stupidement en le repoussant mais a l'époque Lauren était la plus importante pour lui. Mais maintenant il regrettait comme si cela venait de se passer. Il soupira et reprit une gorgée avant de jeter un oeil sur les petites pilules. Il grogna et en saisit deux, les porta a sa bouche et les descendit d'une rasade d'alcool. Il posa la bouteille et se cala contre les cousins. Il laissa échapper un soupir de contentement.
Il était bien là, au chaud dans un lit confortable, deux bras autours de lui le calant en position semi assise contre un torse chaud.
Il ouvrit paresseusement les yeux et sourit en voyant David allongé dans son dos. Il le maintenait contre lui et avait son menton sur ses épaules, le nez dans ses cheveux. Il tourna la tête et naturellement il posa ses lèvres sur les siennes, l'entraînant dans un doux baiser. Simon n'osait y croire. Pourtant cela était si réel... son odeur était sur les draps, sur lui. Il sentait ses bras contre lui de manière très réelle. Puis David lui murmura quelque chose a l'oreille.
- Tu... tu t'en vas ? Non restes...
Son visage perdait de ses couleurs et il sentait son bonheur lui filer entre les doigts.
- Je ne peux pas... J'ai rendez-vous avec Lara je te l'avais déjà dis !
- NON... Restes... s'il te plaît... pas toi aussi... ne me laisses pas...
Il bafouillait misérablement, ce n'était pas possible... Pas encore... Pas lui. Surtout pas lui...
Il sentit ses larmes sur ses joues, leur goût salé sur ses lèvres. La chaleur de David s'écarta de lui et les bras forts se retirèrent en même temps que David se levait et rejoignait la porte. Il le vit sortir sans un regard et commença a pleurer a chaudes larmes.
Il était tellement prit dans son cauchemar qu'il ne remarqua pas qu'il s'était réveillé et la première chose qu'il vit en ouvrant les yeux sur la réalité fut son téléphone.
Il ne réfléchit pas plus et s'en saisit, composant rapidement le numéro de David. Il lança l'appel et pria pour qu'il réponde. Au bout de deux sonneries la voix fatiguée de David lui répondît :
- Simon ?
- David... reviens je t'en supplie...
- Simon je comprends pas, qu'est-ce qu'il y a ?
- Viens, je t'en prie... reviens a la maison...
- Simon... où est-ce que tu es ?
- Dans ma chambre... reviens je t'en prie...
Il pleurait dans le combiné, alertant David qui n'avait jamais vu ni entendu l'autre homme craquer ainsi. Il accepta cependant rapidement en entendant la voix paniquée du plus vieux.
- J'arrive, je suis la dans dix minutes... reste en ligne et fais pas de bêtises...
David et Simon habitaient assez proche l'un de l'autre mais il était deux heures du matin et David était en tenue de nuit.
- Reviens vite... je t'en supplie...
David accouru le plus vite possible tout en rassurant Simon au téléphone. Il finit par entrer a l'aide du double qu'il possédait et se précipita vers la chambre de Simon qu'il trouva roulé en boule dans le lit, des larmes dévalant ses joues. Il s'approcha du lit et s'assit au bord, ne s'attendant pas à ce que le producteur se jette contre lui en murmurant des « tu es revenu » incessants. David passa ses bras autour de lui et le rassura, le sortant petit a petit de son cauchemar.
Lorsque Simon reprit réellement pied avec la réalité il rougit d'embarras mais avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit David l'avait calé différemment contre lui dans une position plus confortable pour les deux. Il embrassa le sommet de son crâne doucement et lui murmura :
- Je suis là, je reste là. Dors...
Simon bredouilla des remerciements mais fut coupé par une bouche chaude posée sur la sienne, mais David le laissa quand même parler une fois qu'il eu reprit son souffle, qu'il n'avait pas eu conscience d'avoir retenu.
- Je... je t'aime David...
Il cacha son visage dans le torse du plus grand et ferma les paupières, anxieux.
- Moi aussi Simon, moi aussi...
Soulagé Simon s'endormît rapidement, affalé sur l'écrivain.
