Bonjour tout le monde !
Aujourd'hui je vous propose un petit OS BakuDeku que j'ai commencé il y a un moment mais que je n'avais pas terminé.
J'espère que vous en serez satisfait !
Bonne lecture!
PS: MHA et ses personnages ne m'appartiennent en aucun cas.
Phobie Foudroyante
Aujourd'hui était un jour d'automne ordinaire à Yuei. Les feuilles vermillions des arbres bicolores commençaient à se détacher de leurs branches pour s'étaler sur les chemins de pavés du lycée. La pluie qui s'écoulait des nuages noirs du ciel se déversaient avec fureur sur la ville de Musutafu, il était donc tout naturel que l'école en face également les frais. La température extérieure ne dépassait pas les 10° Celsius, préparant l'arrivée très bientôt de l'hiver au Japon. L'air était lourd et chargé d'électricité.
En somme, c'était bien un jour d'automne commun.
Izuku Midoriya, étudiant et apprenti super héros de la seconde A à Yuei, regardait tranquillement les nouvelles à la télévision dans l'internat de sa classe. Il était seul, assis sur le confortable canapé vert de la pièce à vivre du rez-de-chaussée.
Ses camarades étaient tous partis tôt dans la matinée en formation dans leur agence respective, tous sauf lui et son ami d'enfance, Katsuki Bakugo. Ils avaient tous les deux été dispensés pour la journée, Sir Night Eye et Best Jeanist n'ayant pas besoin de leurs services.
Comme le blond ne souhaitait avoir rien à faire avec son rival, il décida de se cloitrer dans sa chambre, loin de lui.
Les cours du jours avaient été annulés par Aizawa, ne souhaitant pas faire la garderie pour seulement deux élèves.
Le jeune héritier du One for All commençait à piquer du nez devant les informations qui revenaient en boucle sur l'écran devant lui, quand celui-ci se mit à grésiller progressivement jusqu'à ce qu'il n'affiche plus qu'un amas de points gris et noirs fluctuant. Il tenta de changer de chaîne pour régler le problème, aucune ne semblait vouloir fonctionner.
- Mince, l'antenne sur le toit a dû bouger à cause de la pluie et du vent…, se murmura-t-il à lui-même en éteignant le téléviseur et en posant la télécommande sur la table basse.
Il ne lui fallut pas longtemps pour prendre enfin conscience de son environnement. La pièce dans laquelle il se trouvait était plongée dans l'obscurité la plus totale et la température ambiante lui semblait glaciale. Instinctivement, il resserra son étreinte sur le plaid qu'il avait emprunté un peu plus tôt à Ochaco. Il n'aimait pas cette ambiance sinistre, il n'aimait pas les tempêtes, il n'aimait pas être seul.
Il détourna mécaniquement le regard vers la fenêtre qui donnait vu sur l'extérieur. La pluie s'y abattait avec violence, les gouttes d'eau disparaissaient aussitôt qu'elles étaient apparues, poussées par les bourrasques terribles du vent.
Izuku pouvait en entendre le souffle menaçant, la voix maudite d'un ciel en pleine agonie.
Soudainement et brièvement, une lumière aveuglante voila la vision de l'apprenti super héros. Cela ne dura pas plus d'une seconde, cela suffit à raviver une peur sinueuse dans son cœur. Il savait ce que ça signifiait, il savait ce qu'il l'attendait.
Sans l'ombre d'une hésitation, il recouvra ses deux oreilles de ses deux mains en les compressant avec vigueur.
BROOOOOOM !
Un énorme fracas sonore retentit dans tous l'internat pendant plusieurs secondes avant de finalement s'estomper. Un orage venait de se dévoiler.
Le cœur battant avec frayeur, Izuku tenta de se calmer comme il avait l'habitude de le faire.
- Inspirer, expirer, inspirer, expirer…, se répéta-t-il à lui-même et se remuant sur lui-même dans l'espoir que la solution que sa mère lui avait donnée quand il était plus jeune fonctionnerait.
Un autre coup de tonnerre éclata, sa volonté vacilla. Il n'y arrivera pas, il n'y était jamais arrivé. Toutes les fois où il s'était retrouvé dans une situation pareille, il était en présence, soit de sa mère, soit d'une personne susceptible de le calmer. Jamais il n'avait fait face seul à sa plus grande phobie.
Alors que faire ? Il était orphelin dans l'internat désert, tous ses amis étaient en mission dans leur agence respective.
- Non, pas tous…, se murmura-t-il à nouveau en prenant conscience qu'il y avait bien une autre personne dans le dortoir avec lui.
Katchan. Katchan était ici lui aussi ! Était-ce une si bonne idée de lui demander de l'aide ? Izuku resta songeur quelques instants, sachant avec évidence que son ami d'enfance le renverra d'où il vient, il ne l'appréciait guère. Cette pensée l'attrista, autant rayer cette solution de la liste…
BROOOOOOOOM !
Un autre éclair plus puissant s'était mis à retentir, suivant plus rapidement l'éclat de lumière aveuglant qui le précédait. L'orage se rapprochait.
Sans demander son reste, Izuku se leva du canapé, toujours enveloppé de son plaid, en tremblant. Il n'avait pas vraiment le choix, Katsuki était sa seule solution pour se sortir de ce bourbier. Il n'avait personne d'autres, il ne pourrait s'en sortir seul.
Plus rapidement qu'il ne l'aurait voulu, il grimpa les escaliers dans les ténèbres du dortoir pour rejoindre son rival le plus fidèle. Il sentit une boule se former à l'intérieur de son estomac.
La question était la suivante : Était-ce dû à sa phobie de la foudre ? Ou bien était-ce une angoisse grandissante à l'idée de faire face au refus de son ami d'enfance ?
Katsuki Bakugo avait passé la majeure partie de sa journée à lire. D'ordinaire, il n'était clairement pas un grand fan de la littérature, ça n'avait pas changé. Non, il lisait quelque chose de plus intéressant : Les livres d'études des alters d'Izuku sur la seconde A. Il y en avait une dizaine éparpillée sur son bureau qu'il lui avait 'emprunté' à son insu pendant qu'il regardait la télévision en bas.
Il était curieux de savoir les points forts et les points faibles de ses camarades, il était curieux de savoir ce que son rival avait écrit sur lui. Il paraissait idiot et énervant à chaque fois qu'il se mettait à écrire dans ses bouquins au beau milieu d'un combat auquel il ne participait pas, les lignes inscrites cependant, ne mentaient jamais.
Avant d'hériter du One for All, il était un sans-alter. D'une certaine façon pour Katsuki, son don d'analyse pouvait presque s'assimiler à un alter, c'était pour cette raison que l'année dernière au collège il avait brûlé vif les pages d'un de ses écrits avant de le jeter par la fenêtre de la classe.
Après tout, Izuku n'était que Deku. Un Deku qui le défiait avec un pouvoir qu'il ne méritait pas. Personne ne pouvait oser tenir tête à Katsuki Bakugo et s'en sortit indemne, surtout lui, cet intello pleurnichard.
Le blond leva les yeux vers la fenêtre au-dessus de son lit.
- Putain de merde ! Quel temps à chier, bordel ! jura-t-il de vive voix et sans vergogne en lâchant le bouquin dédié à son camarade de classe et son rival, Shoto Todoroki, qu'il tenait dans les mains.
Il se leva de sa chaise qui grinça à peine sous la baisse de pression corporelle qu'elle subissait pour allumer la lumière principale de sa chambre. Jusqu'alors, sa lampe à pied lui suffisait pour lire, l'obscurité gagnant du terrain, il ne supportait plus cette dualité de luminosité.
En appuyant sur l'interrupteur qui se situait à l'entrée de sa chambre, le blond se figea un instant. La lumière englobait désormais toute la pièce dans un halo doré presque angélique. L'obscurité ne le gênait pas en soi, l'éclairage était tout simplement réconfortant.
Enfin, cela ne dura qu'un instant. À peine eut-il le temps d'étudier les surfaces de sa chambre qu'un rapide et fugace éclat lumineux obstrua sa vue avant de se dissiper sans crier gare.
BROOOOOOM !
Un craquement sonore résonna longuement dans toute sa chambre. Katsuki savait ce que c'était, il n'en avait pas peur. La seule chose qui le dérangeait, c'était que la chaleureuse lumière qu'il venait d'allumer vacilla dans les ténèbres, le laissant aveugle à la bordure d'un monde froid et obscure.
- Saloperie d'éclair ! Il a dû péter l'alimentation en électricité de l'internat, il manquait plus que ça pour rendre cette journée encore pire que ce que j'pensais ! se lamenta-t-il en donnant un coup de poing féroce dans le mur près de la porte d'entrée.
Qu'est-ce que cette journée de merde pouvait le saouler... au moins frapper dans le mur lui permettait de relâcher la pression, dans le cas contraire sa chambre aurait littéralement explosé depuis des lustres !
Bonne chose aussi qu'Aizawa ait décidé de renforcer les surfaces de la pièce, sans cela, il aurait fallu les changer toutes les semaines. Ça aussi ça aurait été chiant.
Toc Toc Toc
Katsuki reprit ses esprits en entendant quelqu'un frapper sur la porte juste à côté de lui. La confusion et l'ennuie s'emparant de lui en pensant à ce que cet abruti de Deku lui voulait. Derrière lui, un nouvel éclair retentit, encore plus fort que le précédent.
'Qu'est-ce qui m'veut encore l'intello ? Il a pas intérêt à m'faire chier, sinon…'
Il n'alla pas au fond de sa pensée en ouvrant plus férocement qu'il ne l'aurait voulu l'accès vers le couloir, le visage métamorphosé par ses grimaces de colères.
De l'autre côté du seuil, il ne vit personne. Sa mine s'allégea, estompant les marques dures qui y étaient ancrées. Le brouillard noir qu'il avait en face de ses iris sanguines réduisait fortement son champ de vision, il ne pouvait se fier qu'à son ouïe fine qui ne lui faisait jamais défaut.
C'est à ce moment, dans ce laps de silence, qu'il entendit un sanglot. Il était faible, il provenait de tout près. Katsuki s'engouffra pleinement dans le couloir nébuleux, se servant de mini-explosions dans sa main droite pour éclairer son chemin.
Finalement, il n'avait même pas eu besoin de bouger de son point d'origine. Là, au sol, tapis dans le crépuscule et contre le mur gauche de sa chambre se trouvait Deku, recroquevillé sur lui-même. Il tremblait à vue d'œil, laissant échapper quelques reniflements.
BROOOOOOOOM !
L'orage continuait de se rapprocher, l'emprise de Deku sur ses jambes se renforçait, les pleurs s'aggravèrent.
Le blond n'avait pas bougé de sa position, pas ouvert la bouche, n'y penser quoi que ce soit de malsain à l'égard de son camarade. Le voir dans cette position réveillait en lui des souvenirs remontant à son enfance, des souvenirs qu'il avait oubliés depuis bien longtemps.
Bien sûr, avant de devenir le grand rival d'Izuku qu'il est aujourd'hui, Katsuki avait été son ami le plus proche pendant de nombreuses années dans leur jeunesse. Il connaissait ses peurs, ses faiblesses comme ses forces et ses avantages par cœur. Sa phobie du tonnerre n'était clairement pas une nouveauté pour lui.
Une, deux, trois… il ne savait pas combien de fois il avait déjà eu affaire à l'une des crises de son camarade. Aujourd'hui, il ne pouvait pas lui en vouloir. Malgré cette putain de tempête, il ne pouvait pas s'énerver contre lui car il savait que ce genre de réaction était supérieur à toute raison logique. Katsuki était peut-être un connard… mais pas débile non plus !
Lentement et dans le silence le plus religieux, il se déplaça en face de lui en lui tendant sa main gauche.
BROOOOOOOOM !
Le seul son de la foudre résonnait dans le couloir, le reste n'était que silence. La faible luminosité provenant des mini-explosions du blond créait une atmosphère palpable qui aggravait les traits des deux jeunes hommes.
- Deku…, murmura-t-il à peine afin que l'intéressé lui consacre toute son attention.
Cela marcha presque instantanément, l'héritier d'All Might venait de lever les yeux vers lui, avec une terreur vorace visible à l'intérieur de ses pupilles émeraudes. Il tremblait toujours et son emprise sur ses jambes était toujours aussi forte… mais quelque chose en lui semblait avoir changé. Enfin, Katsuki n'était pas vraiment fortiche avec l'analyse de personnalité, contrairement à l'idiot qui se trouvait devant lui. Quelle ironie du sort !
'Rah, qu'est-ce que ça peut me saouler, sérieux !', pensa-t-il amèrement avant de prendre une décision irréfléchie. Après tout, ce n'était pas vraiment son truc de réfléchir.
En deux temps trois mouvements, il venait de soulever son camarade par-dessus son épaule, d'entrer dans sa chambre et de le déposer au milieu de son lit comme un vulgaire sac de patate. Deku n'avait même pas eu le temps de réfléchir qu'il venait de se rendre compte qu'il n'était plus assis dans le froid glacial du couloir.
- Ka…Katchan ? réussit-il à peine à dire d'une voix aiguë qui ne lui ressemblait en observant son camarade l'enrouler à l'intérieur de sa couverture. La chaleur que pouvait ressentir Deku à ce moment était réconfortante et lui procurait un sentiment de sécurité inespéré.
Le blond ne lui répondit pas et s'exécuta simplement avant de se blottir contre lui, comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient enfants, tous les deux.
BROOOOOOM !
- Ça va aller, ça va aller…, murmura simplement le blond dans l'oreille de son rival tout en exerçant des caresses sur son dos, pour le réconforter et le détendre.
- Merci… Katchan, lui répondit-il solennellement en reposant sa tête sur son épaule, une esquisse de sourire presque visible sur son visage.
FIN
Et voilà ! N'hésitez pas à me laisser un commentaire si le cœur vous en dit !
Salut !
