Disclaimer : Le monde d'Harry Potter appartient à JK Rowling.
Note : Bonjouuuuuur ! Voici le texte pour le mois de mars … On n'est que le 29, je suis encore dans les temps ^^
Petit texte court mais je travaille sur un monstre de 19 pages, qui était supposé être un OS et qui a échappé à mon contrôle !
Merci à la merveilleuse PiccolinaSandra pour la correction !
Enjoy !
Inspiration (Pinterest) : "Because my momma raised me to be a lady, I know when and what fork to use at a formal dinner.
Because she didn't raise a fool, I know what artery to stick it in so that you will bleed out in one minute."
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Tout le monde pensait que l'éducation d'une jeune fille de bonne famille était uniquement composée d'apprentissage des codes d'usage et de l'enseignement de l'usage des fourchettes. Dans tous les cas, cette éducation était dispensée à la discrétion de la mère de la jeune fille car l'enfant avait perdu tout intérêt aux yeux du père à partir du moment où il était né sans un pénis entre les jambes.
Et ainsi les jeunes filles apprenaient la première règle de toute jeune femme de la bonne société : tout ce qui ne fait pas d'ombre à notre nom et que Père ignore ne peut pas faire de mal.
Chaque mère avait été une jeune fille que l'on avait disciplinée pour embrasser le rôle qui était le sien : être une bonne épouse pour un homme qui serait toujours plus important qu'elle-même. Personne n'adhérait à cette idée sans contrepartie. Les hommes pensaient que cette contrepartie était sonnante et trébuchante, comme si l'argent pouvait réellement les acheter.
La vérité, c'était que chacune des mères avait été une jeune fille rêvant de liberté. Et que la seule raison pour laquelle elles avaient troqué leur liberté contre un Nom, c'était parce que leur propre mère les avait instruites du secret le plus important : il n'était nul besoin de troquer la liberté contre l'argent si on vous apprenait à avoir les deux.
Et naturellement découlait la règle numéro deux :
« Qu'ils te pensent stupide si cela te permet d'être sous-estimée ».
Il fallait un contrôle de soi irréprochable pour s'entendre se faire qualifier d'idiote – de manière soi-disant subtile – sans envoyer paître l'idiot.
Les pères pensaient que les filles n'étaient pas aussi intelligentes que leurs fils, les maris pensaient que leurs épouses seraient incapables de se débrouiller seules. Ce qui avait pour conséquences que des fils prenaient leur mère pour des femmes faibles.
Et les femmes souriaient car c'était dans cette erreur qu'elles s'épanouissaient.
Cela aurait pu rester ainsi pour encore des décennies.
Mais. Il y avait forcément un mais. Il était écrit que le moment viendrait où ça ne leur suffirait plus.
Le changement ne fût pas un raz-de-marée. Il fût tout d'abord si insignifiant que personne n'y prêta attention. Une Lady veuve ne se remaria jamais, gérant les affaires courantes jusqu'à ce que son fils soit en âge de le faire. Cela ne choqua personne. Bien qu'encore dans la force de l'âge, tout le monde trouva même charmant qu'elle soit à ce point fidèle à feu son mari.
Puis les épouses furent un peu plus intéressées par les affaires de leur mari. Pas qu'elles ne le soient pas avant mais elles commencèrent à montrer cet intérêt.
Un coup de tonnerre éclata : une des filles Black fugua pour se marier avec un roturier. Cela fit scandale. La famille Black déshéritèrent l'enfant mais sa sœur l'aida dans le plus grand secret. Et puis finalement, les gens oublièrent.
Enfin, les jeunes filles grandirent, eurent des enfants. Des filles. A qui elles apprirent l'art d'être une jeune fille de bonne famille.
Les mères virent leurs filles acquiescer, apprenant avec application la leçon qui dicterait leur vie. Et elles les regardèrent, mi-amusées, mi-envieuses, tenter de toujours repousser les limites de leurs conditions. S'opposer à leur père, à leurs pairs. Faire porter leur voix un peu plus haut que leurs prédécesseuses.
Peut-être que ce changement fût comme une lame de fond, chaque génération éleva la voix un peu plus fort. Il était temps que la vague devienne tempête.
Elles étaient cinq. Cinq jeunes filles de bonnes familles, nées approximativement la même année.
Pansy. Daphnée et Astoria. Hermione. Ginevra.
Cinq jeunes filles élevées ensemble : elles avaient participé aux mêmes repas, aux mêmes bals, aux mêmes leçons. Elles avaient appris les mêmes règles. Elles en avaient parlé entre elles. Elles avaient débattu et elles en avaient conclu une chose : elles n'étaient pas d'accord. Elles valaient autant que des hommes, elles étaient aussi intelligentes que les hommes et elles étaient lasses de le cacher.
Elles s'imposèrent, petit à petit. Elles se heurtèrent à leur père, à leur mère, à leurs amis. Chaque occasion était bonne pour prouver qui elles étaient et ce qu'elles valaient. C'était éreintant. Chaque réussite semblait à peine faire réfléchir leurs pairs. Chaque échec était utilisé comme la preuve ultime de leur infériorité. Elles se battirent sur le même terrain que les garçons. L'école. Le sport. La politique. Hermione se souviendrait toute sa vie de son écrasante victoire à l'escrime contre le fils Malefoy. Ginny savourait encore sa place de numéro un lors de la course qui l'opposa à Harry Potter. Pansy repensait souvent à la manière dont sa dissertation sur la politique actuelle avait pulvérisé Théodore Nott.
Elles se l'étaient promis. Elles ne transigeraient pas. Elles n'échangeraient pas leur liberté contre de l'argent. Elles ne se soumettraient pas à leurs pairs masculins. Elles ne se tairaient pas face à leur père. Ils ne les musèleraient pas.
Lames de fond ou tempêtes, révolution ou achèvement d'un changement qui avait pris racine des années auparavant. Tout cela ne changeait rien. Le monde se ferait avec elles ou ne se ferait pas.
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Voilà, j'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à laisser un commentaire !
J'espère que vous allez bien ! On se retrouve bientôt !
Potterement vôtre,
Math'
