J'y croyais à peine mais j'y ai mis toutes mes forces et me voilà avec un nouvel OS pour 2021 ! Je suis tellement contente de publier quelque chose de nouveau et en même temps extrêmement stressée. Je m'attaque ici à Horimiya, qui est un anime dont je suis tombée amoureuse. J'ai remarqué qu'il y avait peu d'écrits sur cet anime et je trouve ça tellement dommage...
C'est un OS tout en douceur que je vous présente, en espérant qu'il vous plaise ! Il m'a été inspiré de la chanson "Dépendance" de Doria D, le titre également.
Disclaimer : l'univers et les personnages appartiennent à HERO et Daisuke Hagiwara.
« Où est-ce que je vais moi quand t'es pas là ?
J'sais plus où marcher quand je ne suis plus tes pas ?
J'sais plus respirer quand tu me donnes de l'espace »
À ce moment précis, il n'aurait jamais cru possible qu'un jour il puisse en arriver là. Ses longs et fins doigts enroulaient délicatement la gorge de Hori alors qu'il peinait même à la regarder dans les yeux. La sensation était étrange. Le contrôle qu'il avait sur elle n'avait d'égal que son incapacité à prendre le dessus. C'était pourtant ce qu'elle voulait. La brune le lui avait explicitement dit, un jour, lors d'une conversation banale. Enfin, il n'était pas adéquat de qualifier quoique ce soit en rapport avec Kyoko Hori de banal. Elle était tout sauf banale.
Il ne pouvait plus se passer d'elle. Miyamura semblait parfois être devenu l'ombre de lui-même, ayant une fâcheuse tendance à accepter tout ce qu'elle lui demandait sans broncher.
« Je ne veux plus que Shindo dorme chez toi. »
« Traîne moins avec les garçons. »
« Laisse repousser tes cheveux maintenant. »
Il disait oui, oui et encore oui. Depuis qu'il avait ramené son petit frère sain et sauf chez elle, depuis que son regard avait croisé les yeux noisettes de cette fille si différente de ce qu'elle montrait en cours, il en était tombé raide dingue. Il continuait de tomber, dévalant une pente de plus en plus abrupte. Il aurait tout donné pour elle.
- Miyamura… Regarde-moi. venait-elle de murmurer, un peu espiègle.
Il tressaillit légèrement, perdant l'équilibre l'espace d'un instant. Ils étaient dans la cour du lycée, à l'abri des regards. Hori était dos à un mur et ne voyait que lui. Miyamura, quant à lui, avait un œil constant sur ce qu'il se passait autour. Hors de question de traumatiser encore des premières…
Sa vie avait enfin commencé à prendre un sens depuis qu'il s'était fait des amis, depuis qu'il sortait avec Hori. Depuis qu'il existait auprès des autres. La bienveillance dont avait fait preuve sa classe l'avait cloué au sol, lui qui avait cette affreuse tendance à imaginer que tout le monde l'avait en horreur. Les traumatismes de son adolescence n'aidaient pas et continuaient de le hanter. Izumi Miyamura ne voulait plus jamais connaître ce qu'était la solitude, pas depuis qu'il savait ce que c'était, d'être bien entouré.
- Ferme-la. répondit-il sèchement en tournant la tête pour encrer ses yeux bleus dans les siens.
Il la vit rougir instantanément et hocha doucement la tête en détournant elle-même le regard. Il profita de cet état pour resserrer ses doigts autour de sa gorge et la tenir davantage. Sa main libre vint attraper celle de la brune pour y entrelacer ses doigts. Il releva ensuite délicatement leurs mains afin de les poser contre le mur, au-dessus de sa tête. Ses gestes étaient à l'opposé de ses paroles. Un espèce d'oxymore personnifié, entre la brutalité de son ton et la tendresse de ses gestes. Il lui était impossible de lui faire mal, c'était la limite qu'il ne voulait pas dépasser.
C'était la limite qu'il n'arriverait jamais à dépasser.
Il glissa l'une de ses jambes entre celles d'Hori et la releva doucement, remontant d'un centimètre la jupe qu'elle portait. Il approcha son visage en cherchant son regard. Il esquissa un léger sourire en coin tout en pressant lentement son corps au sien. Il pouvait la sentir frémir et il devait bien avouer qu'il adorait ça. Sans un mot, il laissa son index remonter jusqu'à avoir une prise sur sa mâchoire. Ainsi, il put tourner son doux visage pour qu'elle le regarde enfin dans les yeux. Il frissonna à son tour quand il croisa ses pupilles et qu'il vit qu'elle était gênée. Qui aurait cru qu'un jour, il puisse impressionner quelqu'un de par sa prestance ? Il peinait encore à y croire.
Il aurait pu trouver quelque chose de cinglant à lui balancer au visage pour la rabaisser un peu plus, précisément comme elle le souhaitait. Des tas de choses plus sordides les unes que les autres lui venaient en tête mais là, tout de suite, il rêvait juste de l'embrasser. L'embrasser à l'abri des regards, pour une fois qu'ils étaient seuls, au lycée. Ses yeux faisaient des allées et venues entre ses lèvres et ses yeux, ses doigts effectuant une pression plus forte sur sa mâchoire et sa gorge qu'il tenait simultanément. Il voulait mêler la chaleur de son corps à la sienne, ne faire qu'un avec la fille qu'il aimait. Si parfois, il avait peur de ne pas être assez, de ne pas suffire à ses demandes, toutes ces pensées étaient balayées à la seconde où ses lèvres touchaient les siennes.
Et c'est ce qu'elles firent.
Il avait légèrement tiré sur sa mâchoire pour l'amener vers lui et ainsi l'embrasser délicatement pour apprécier la douceur de sa bouche. Un courant d'air vint le faire frissonner davantage et il sentit que c'était réciproque. Les mains d'Hori avaient attrapé sa veste et la brune le serrait fort tout contre elle. Il avait l'impression qu'elle avait peur qu'il s'en aille. Pourtant, il ne comptait aller nulle part. Plutôt mourir que de s'éloigner d'elle.
Le baiser devint un peu plus passionné, sans débordement aucun. Miyamura était pudique et il préférait ne pas trop tenter le diable, ici et maintenant, quand il savait que sa libido pouvait rapidement grimper en flèche. Il sentait la gorge de la brune s'appuyer davantage contre ses doigts et des papillons prirent leur envol dans son ventre. Il aimait tant la sentir contre lui. La dominer n'était pas quelque chose qui l'obsédait. Il apprenait à le faire parce qu'elle le lui avait demandé et il avait bien trop peur qu'elle se désintéresse de lui s'il ne s'exécutait pas. Ceci dit, il aurait tué pour la sentir de cette manière pour le reste de sa vie.
- Hori ? Tu es…
Une voix un peu criarde qu'il ne connaissait que trop bien vint les interrompre alors qu'elle avait voulu remonter la jambe de Miyamura entre les siennes. Tous deux surpris, Miyamura s'écarta en une fraction de seconde avant de passer sa main sur sa nuque, les joues rouges et le regard ailleurs. Il fronça légèrement les sourcils, aussi, parce que rien ne l'agaçait plus que ça. Quand les autres étaient incapables de laisser Hori tranquille plus de dix minutes. À croire qu'elle était leur bouffée d'oxygène. Et ça, c'était hors de question. Elle était sa bouffée d'oxygène.
- Euh… Je dérange ? osa demander Yoshikawa, extrêmement gênée mais pas disposée à partir pour autant.
- Non, pas du tout, Yuki… Que veux-tu ? répondit Hori en remettant sa jupe en place, tout en raclant doucement sa gorge.
Miyamura se raidit en entendant sa réponse. Comment ça, la blonde ne dérangeait pas ? Ses sourcils se froncèrent encore plus et il enfouit sa main dans sa poche, furieux. Hori venait d'appeler son amie par son prénom alors qu'elle ne daignait pas le faire avec lui. Il n'écoutait même plus ce qu'elles disaient, Yoshikawa avait de toute évidence prit le monopole. Miyamura s'écarta alors pour ensuite s'en aller, sans un mot de plus, sans un regard vers celle qui faisait battre son cœur.
C'était toujours la même chose.
Avoir des amis était nouveau pour lui, il avait encore parfois du mal à gérer cette abondance d'attention. Hori, elle, était habituée et semblait adorer ça. Elle ne semblait jamais dérangée dans des moments comme celui qui venait de se produire. La brune se pliait en quatre pour tout le monde et ça en devenait irritant. Miyamura lui avait déjà dit de dire non et de respirer un peu mais c'était plus fort qu'elle. Et dans des moments comme celui-ci, c'était pire car il était directement impacté. À croire que ce qu'il faisait n'avait aucune espèce d'importance…
- Attends !
Il avait reconnu la voix de sa dulcinée et pourtant, cela ne l'empêchait pas de continuer sa marche comme si de rien était, les mains dans les poches, la tête légèrement baissée. Il n'avait pas envie de discuter, là tout de suite. Il préférait l'ignorer et puis, c'était ce qu'elle voulait, non ?
Il sentit son bras partir vers l'arrière et compris rapidement qu'elle l'avait attrapé pour le stopper. Il se retourna alors rapidement et la repoussa, sans doute trop violemment puisqu'elle tomba par terre. Il se pencha à peine sur elle, désormais énervé.
- Laisse-moi. cracha-t-il comme du venin.
Abasourdie, elle était les fesses par terre, son buste retenu par ses mains qui avaient empêché une plus grosse chute. Les cheveux un peu devant le visage, il la voyait véritablement surprise. Elle déglutit doucement puis tourna la tête sur le côté, intimidée. La seule réponse qu'elle donna fut un hochement de tête alors qu'il faisait déjà demi-tour pour s'en aller. Yoshikawa s'approchait de sa meilleure amie en courant pour l'aider à se relever, alors qu'elle l'entendait l'insulter d'idiot. La mâchoire serrée, Miyamura se gratta la tête en fulminant. Il n'aurait pas dû la repousser si violemment mais ça avait été plus fort que lui. Il regrettait son acte mais n'avait pas envie de retourner la voir maintenant. Il s'apprêtait à ouvrir la porte quand il sentit une masse venir s'appuyer soudainement contre lui, ce qui colla son torse contre la porte.
- Izumi… Je suis désolée.
Son cœur rata un battement. Il sentit la tête d'Hori se poser entre ses omoplates et ses bras venir entourer son torse. Elle le serrait très fort contre elle, à tel point qu'il crut étouffer. D'abord stoïque, Miyamura glissa ses doigts sur les siens et posa son front contre la porte vitrée. Ses joues étaient un peu rouges et son cœur débordait de joie. Elle l'avait appelé par son prénom.
Elle était toute pardonnée.
« Où est-ce que je vais moi quand t'es pas là ?
J'ai les oreilles qui sifflent quand je n'entends plus ta voix
C'est addictif j'ai le corps qu'en tremble »
Les reviews sont les bienvenues, je suis curieuse de savoir ce que vous en avez pensé ! Vous pouvez me retrouver sur twitter : lunam_16 xx
Les paroles en italique viennent de la chanson "Dépendance" de Doria D.
