Hello !
Me voici avec (encore) une nouvelle traduction. J'ai opté pour un drarry, histoire de changer un peu du Tom/Harry. C'est un ua sans magie et il est beaucoup plus sombre que tout ce que j'ai écrit/traduit auparavant.
Avertissements : cette histoire va contenir des scènes de VIOL, du BDSM, de nombreuses scènes de violences diverses, aussi bien physiques que morales. Elle se déroule dans le milieu mafieux, alors ne vous attendez pas à des paillettes et des licornes.
Cette histoire appartient à Cjblack, je ne suis que la traductrice.
J'espère qu'elle va vous plaire. Pour l'instant, elle fait trente chapitres.
Résumé complet:
Harry Potter, 21 ans, ne possédait pas grand-chose, mais il travaillait dur pour l'obtenir. Jusqu'ici sa vie était simple: se réveiller, aller travailler, payer ses factures, nourrir son chat, manger, dormir.
Un beau jour, un jeune homme aux cheveux blonds, élégamment habillé, se glisse dans le pub où Harry travaille et lui propose un travail qui va bouleverser sa petite vie tranquille.
Drago Malfoy est peut-être attrayant et séduisant (pour ne pas dire très bon au lit), mais plus Harry tombe dans son monde, plus il ne peut s'empêcher de se demander si les rumeurs qui circulent sur les liens entre Malfoy et le crime organisé sont vraies.
Je te suivrai dans les ténèbres
OoOoOo
Chapitre 1 : Arc 1 : Barman
«Qu'est-ce que tu trafiques dans ce trou paumé ?»
Retenant un grognement, Harry finit d'essuyer les traces humides laissées par les verres sur la surface du comptoir puis, passant son chiffon par-dessus son épaule, il leva les yeux vers l'homme qui s'était adressé à lui et le regardait d'un air amusé.
«Croyez-le ou non, je travaille ici. Que puis-je vous offrir, monsieur ? »
Avant qu'il n'ait pu obtenir une réponse, la porte du pub s'ouvrit et des rayons de soleil inondèrent l'espace faiblement éclairé. Harry plissa les yeux, essayant de voir les trois nouveaux clients qui s'étaient installés à l'autre bout de la salle.
«J'arrive dans un instant», leur lança-t-il. Quand il se retourna pour faire face au type qui le lorgnait à présent de la tête aux pieds, Harry se tient brusquement sur ses gardes.
Avec une lueur prédatrice dans les yeux et un sourire édenté, l'homme se pencha plus près. Il devait avoir une cinquantaine d'années à tout casser. Son corps était maigre, petit, et ses cheveux sales et grisonnants ne le flattaient guère.
«Combien coûte-tu ? »
Harry serra la mâchoire.
Cinq ans de travail dans le pub familial de son meilleur ami avaient appris à Harry comment repérer ce genre d'ivrogne. Ce n'était pas la première fois qu'il était emmerdé par des hommes et des femmes. Tant qu'il y aurait assez d'alcool dans le monde pour abreuver les clochards ivres, ce ne serait probablement pas la dernière fois qu'il devrait faire face à ce genre d'insultes obscènes et de demandes flagrantes de fellations.
Appuyant ses deux mains sur le comptoir, Harry fixa l'homme d'un regard dur. «Monsieur, je vais vous demander de commander quelque chose ou de partir. Ce pub est réservé aux clients qui peuvent payer, et, pour votre gouverne, je ne suis pas à vendre. "
«Donne-moi un moment pour réfléchir», grommela l'homme avec colère.
"Bien sûr monsieur. Faites-moi savoir quand vous serez prêt, » répliqua calmement Harry. Certains jours se déroulaient bien et d'autres lui laissaient un goût amer dans la bouche. Il n'était même pas encore seize heures, et il en avait déjà assez.
Il marcha jusqu'au bout du pub où était assis le trio d'hommes en costard. Il n'était pas non plus étranger aux clients habillés comme des homme d'affaires, même s'il était peu courant qu'ils viennent ici.
Leurs costumes étaient bien taillés, et si soyeux que Harry aurait parié une journée de pourboires qu'ils n'avaient pas été achetés dans une simple boutique. Les trois hommes étaient tous grands et beaux; mais leur allure et leurs gestuels criaient d'arrogance. Harry n'avait jamais été impressionné par les hommes qui agissaient comme si le monde entier leur appartenait.
Celui du milieu, cependant, se démarquait des autres; il était pâle et...pointu. Il avait un regard vif et acéré, contrairement aux deux autres hommes. Sa mâchoire et ses pommettes étaient si ciselées qu'elles pourraient probablement couper les diamants qui ornaient ses boutons de manchette. Ses cheveux, d'une blondeur artificielle, presque blanche, retombaient en mèches rebelles sur son front pâle.
Les deux hommes assis de chaque côté de lui étaient raides comme un piquet et portaient ce qui semblait être des oreillettes. Harry dut réprimer un ricanement. Comme les espions dans les films, ça fait tellement cliché, pensa-t-il ironiquement. Soit c'est ça, soit c'est le début d'une très mauvaise blague… deux bruns et un blond entrent dans un bar…
«Que puis-je vous offrir, monsieur ? »leur demanda Harry, forçant les coins de ses lèvres à ne pas trembler.
Le blond leva vers lui ses yeux métalliques. "Whisky. Sec… s'il vous plaît. "
Harry hocha la tête, ses yeux oscillant entre les deux hommes placés à côté de « Monsieur Whisky-Sec » et qui n'avaient pas bronché.
«Ils ne boivent pas au travail » l'informa Monsieur Whisky-Sec d'une voix douce. Les sourcils de Harry se soulevèrent mais il ne dit rien et prit l'argent que lui tendait le blond.
« Hé! Joli garçon! Je suis prêt ! » cria la voix moqueuse du vieil homme. Harry serra les dents, versa du liquide ambré dans un verre à whisky et le poussa doucement vers l'homme.
«Faites-moi savoir si je peux vous offrir autre chose, monsieur,» murmura-t-il avant de se faufiler le long du bar.
"Qu'est ce que je peux vous servir ?"
«Une bière, une Budweiser.»
"Une Budweiser, ça marche" répéta Harry. Il attrapa une chope et versa à l'homme une bière mousseuse. Il posa le verre devant l'homme. Une main calleuse saisit son poignet avant qu'il n'ait eu la chance de se retirer.
"Tu vas devoir travailler pour ton pourboire, tu sais ?" grogna l'homme doucement. Harry secoua fermement sa main en vain. Le pub était relativement vide à cette heure de la journée, mais il y avait encore des clients assis aux tables du fond en train de déjeuner tard (ou de dîner tôt), et il ne voulait pas provoquer de scène. Ce genre de chahut était mauvais pour les affaires. D'autant plus que la plupart des clients qui venaient au pub des Weasley étaient des personnes âgées. Il en avait déjà entendu beaucoup se plaindre du quartier qui était en train de se dégrader.
En même temps, le quartier avait toujours eu mauvaise réputation.
«Lâchez-moi», siffla-t-il entre ses dents.
Harry sentit l'irritation se répandre en lui. Il tira à nouveau son bras et ouvrit la bouche pour lancer une réplique cinglante au vieux pervers. Mais avant que Harry ne puisse menacer d'appeler la police, les gorilles de Monsieur Whisky-Sec manifestèrent finalement leurs premiers signes de vie. Ils se positionnèrent de chaque côté du vieillard, le tirant par les bras et dégageant efficacement sa prise du poignet de Harry.
«Je crois que le barman vous a dit de le lâcher», murmura le blond en prenant calmement une gorgée de whisky. Les deux hommes arrachèrent alors le pervers de son siège, qui leur donna des coups de pied et leur cria des obscénités bruyantes tandis qu'il était entraîné dehors.
Tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas faire de scène, pensa Harry d'un air blasé. Ses yeux se tournèrent vers l'homme avec un froncement de sourcils sur son visage. «Merci, mais j'aurais pu m'en occuper moi-même. Ce n'est pas le premier ivrogne à qui j'ai eu affaire, » lui dit Harry.
"Risque professionnel ?" demanda doucement Monsieur Whisky-Sec.
Harry eut un léger rire. «Quelque chose comme ça», dit-il. «Où l'emmènent-ils ? » Harry regarda par la fenêtre où il ne pouvait plus voir le clochard et les gorilles.
«Je n'ai pas précisé. Je leur ai simplement ordonné de l'éloigner d'ici, »fit l'homme d'une voix traînante, en nettoyant son veston avant de fouiller dans la poche intérieure de son costume. Quelque chose le long de ses épaules arrêta Harry dans son élan.
Des bretelles.
Un étui pour pistolet…
L'homme était armé.
La colonne vertébrale de Harry se raidit d'appréhension.
"Qui êtes vous ?" »demanda-t-il, espérant que son ton brusque ne serait pas perçu comme de la grossièreté. Parce qu'ici les armes à feu n'étaient pas vraiment un signe rassurant. L'homme sembla ignorer sa question. Son visage était parfaitement serein alors qu'il sortait un morceau de papier et un stylo et griffonnait quelque chose dans le dos. «Êtes-vous un homme d'affaires ?» poursuivit Harry avec incertitude.
L'homme eut un sourire narquois, rangea son stylo – Harry eut un nouvel aperçu de son étui - et glissa le papier sur le comptoir, dans sa direction.
«Quelque chose comme ça,» lui dit-il, utilisant les propres mots de Harry. «Venez à cet endroit si jamais vous êtes fatigué d'avoir de vieux pervers édentés qui vous frappent. Je vous donnerai un meilleur travail. » Sur ces mots, l'homme se leva de son tabouret, déposa une liasse de billets à côté de son verre vide et sortit du pub à grands pas.
Harry le regarda par la fenêtre, mais Monsieur Whisky-Sec ne se retourna pas une seule fois. Au lieu de ça, il grimpa dans une BMW noire aux vitres teintées. C'était vraiment inhabituel de voir ce genre de bolide dans ce quartier populaire.
La petite foule qui s'était massée autour du véhicule le regarda démarrer d'un air émerveillé.
«Harry ! »
À côté de lui, son meilleur ami, Ron Weasley, venait d'arriver et était en train de nouer un tablier autour de sa taille, observant la voiture disparaître avec de grands yeux.
«Mon pote, ne me dis pas que ce type était ici ! », lança l'homme aux cheveux roux, d'un ton déconcerté.
«Si, il était là,» confirma Harry avec un petit froncement de sourcils. "Pourquoi ? Tu le connais?"
«Bon Dieu Harry, c'est l' héritier Malfoy ! Tu sais, comme Malfoy Industries. Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? Il ressemble à son père. »Ron secoua la tête.« Je me demande ce qu'il faisait ici. Ce n'est pas vraiment le genre à se trouver là, dans ce quartier miteux. »
Harry fixa la rue désormais vide. Un Malefoy ?
La famille Malfoy possédait pratiquement la moitié de la ville. C'étaient des entrepreneurs milliardaires; une des familles les plus riches de toute l'Angleterre… Alors que faisait l'héritier des Malfoy ici ?
«Eh bien, j'espère qu'il ne reviendra pas,» marmonna Ron avec inquiétude. "Je ne veux pas d'ennuis, les clients pourraient le lyncher. Les Malfoy ont mauvaise réputation."
«Ce ne sont que des rumeurs, Ronald. » Harry sursauta. Hermione Granger, son autre meilleur ami et la petite amie de Ron était aussi arrivée, se glissant auprès d'eux. «Désolé, Harry,» s'excusa-t-elle avant de continuer, «Il n'y a aucune preuve que la famille Malfoy soit liée à la mafia. Tu ne peux pas simplement porter ce genre d'accusations sans en avoir la preuve . »
Ron lâcha un rire moqueur, tendit la main et agita l'argent que Malfoy avait laissé sur le comptoir. Le blond lui avait donné deux billets de cinquante livres comme pourboire et Harry ne s'en était même pas aperçu.
Sa mâchoire manqua de se décrocher.
«Tu ne gagnes pas ce genre d'argent sans te salir les mains», déclara Ron avec suffisance. Il glissa l'argent dans la poche du tablier de Harry avant de se retirer dans la cuisine, Hermione sur les talons lui faisant la morale.
Honnêtement, Harry n'avait jamais vu deux personnes qui s'accordaient aussi parfaitement.
Harry connaissait la famille Weasley depuis l'âge de onze ans. Lui et Ron avaient été mis dans la même classe et ils étaient très vite devenus très proches. Tous deux étaient issus de milieux modestes, lui et Ron avaient une vision similaire de la vie. Bien que les Weasley aient eu sept enfants et peu d'argent, ils avaient rapidement accueilli Harry comme l'un des leurs.
Ses parents étaient tragiquement morts dans un accident de voiture quand il était très jeune; un accident auquel Harry avait miraculeusement réchappé, il ne restait de ce drame qu'une cicatrice en forme d'éclair sur le front. Peu après, il avait dû aller vivre chez ses seuls parents encore vivants : sa tante Pétunia, son mari Vernon et leur gros fils Dudley.
Il n'avait pas vraiment été le bienvenu. Éloignée de sa sœur, Pétunia pouvait à peine le regarder dans les yeux, Vernon détestait le simple fait que Harry existe et Dudley l'utilisait comme son punchingball personnel. Harry avait grandi en ayant le sentiment de n'être rien de plus qu'une bouche à nourrir, une nuisance, un fardeau. Néanmoins, il avait rempli sa part. Il n'était pas un ingrat; il avait travaillé pour eux. Ils lui avaient fourni un toit et il avait cuisiné et nettoyé, et fait plus de corvées là-bas que quiconque.
Quand Harry avait seize ans, Dudley l'avait surpris en train de tenir la main d'un garçon dans le parc et l'avait dénoncé à sa tante et à son oncle. Pour les Dursley, le fait que Harry était un «pédé» avait été la goutte d'eau. Il avait été expulsé de chez eux le jour même.
Il avait passé plusieurs semaines à dormir dans la rue au lieu d'aller à l'école. Quand Ron avait finalement découvert la raison de son absence au lycée, il avait traîné Harry avec lui. N'étant pas du genre à s'imposer, Harry avait poliment refusé l'offre des Weasley d'emménager chez eux.
Il ne pouvait tout simplement pas leur faire ça. Ils luttaient suffisamment pour joindre les deux bouts.
Harry avait préféré dormir sur leur canapé jusqu'à ce qu'il réussisse à trouver un emploi après l'école dans un café, et le week-end, il bossait quelques heures dans sa librairie préférée pour pouvoir louer un petit studio. Il n'avait pas grand-chose, mais il travaillait dur pour ce qu'il avait.
C'était suffisant.
OoOoOoO
Harry arriva à son appartement à huit heures, se sentant au bout de sa vie. Baillant bruyamment, il ouvrit la porte et la verrouilla derrière lui. Il enleva ses baskets et se dirigea vers l'armoire la plus proche du réfrigérateur pour récupérer une petite canette.
«Hedwige», cria-t-il doucement. Une boule de fourrure blanche bondit sur le comptoir et le fusilla d'un regard plein de reproche. «Ne me regarde pas comme ça,» dit-il au félin blanc, «Je suis resté tard pour aider Ron à faire la vaisselle. Il a un cours demain matin. Tiens, voilà du thon. » Il posa une boîte de poisson sur le comptoir. Elle le laissa lui gratter brièvement l'arrière de la tête avant de se mettre à manger.
Il ôta son jean, restant en boxer et en débardeur noir, et prit sa vieille guitare posée dans un coin et se laissa tomber sur son futon avec. Il était autodidacte, bien sûr, mais entre la musique et les livres, c'était là que se trouvait son réconfort. Il chantonna discrètement, ne jouant rien de particulier, voulant simplement entendre le son dans ses oreilles.
OoOoOoO
Deux semaines plus tard…
Boum.
Boum. Boum. Boum.
Harry gémit et se retourna pour jeter un coup d'œil à son réveil. Les chiffres verts brillants lui indiquèrent qu'il était plus de minuit. Il s'était endormi il y a seulement une heure mais son corps protestait encore quand il se força à s'asseoir.
Boum. Boum.
«Harry ? »
Ron.
"J'arrive ! J'arrive ! » cria-t-il avec lassitude.
Se dégageant de ses draps, Harry trébucha vers la porte, chassant le sommeil de ses yeux. Il défit la chaîne et ouvrit la porte pour révéler le visage taché de rousseur de son meilleur ami. Il marqua une pause, observant avec inquiétude le rouquin qui n'avait pas l'air d'aller bien.
«Ron ? Ça va, mon pote ? » questionna Harry, tendant un bras pour stabiliser l'homme qui se balançait. «Tu es ivre ?»
«Un tout peu...» avoua Ron, embarrassé.
«Viens, entre. Assieds-toi». Il aida le roux à monter sur le futon et le guida doucement dessus. Il courut vers l'évier pour récupérer un verre d'eau. «Tiens, bois ça», dit-il en lui tendant le verre.
Après que Ron se soit désaltéré, Harry se laissa tomber sur le futon à côté de lui. "Qu'est-ce qui se passe ?"
Ron secoua misérablement la tête. «J'ai entendu maman et papa discuter», commença-t-il en clignant des yeux. «Ils vont perdre le pub.»
Le cœur de Harry s'arrêta dans sa poitrine.
«C'est leur gagne-pain, Harry. Ils ont coulé tout ce qu'ils avaient pour le garder,»ajouta-t-il en passant une main sur son visage.
«Pourquoi vont-ils le perdre ?»
«Ils ne peuvent plus se permettre de garder à la fois la maison et le pub. Le pub ne génère tout simplement pas assez de bénéfices pour se maintenir à flot et nous permettre de garder un toit au-dessus de nos têtes. Je me suis dit que je pourrais peut-être abandonner l'école et trouver un deuxième emploi pour aider à payer les factures ? J'ai vingt et un ans, je ne devrais pas vivre encore à la maison. »
«Tu ne peux pas. Bon Dieu, Ron, ta mère te tuerait. Hermione te tuerait, »protesta Harry, serrant l'épaule de Ron. «Tu as toujours voulu être un brillant architecte. Tu ne veux pas de cette vie, Ron, à lutter sans cesse pour payer ses factures, à vivre pour un malheureux chèque…. » Il sourit sans enthousiasme. "Peut-être que je peux participer. Travailler gratuitement au pub et voir comment retrouver mon ancien emploi chez Fleury et Bott pour payer les factures."
«Maman te tuerait , même pour avoir suggéré ça, Harry,» lui dit Ron sérieusement. «Elle et papa ne te le permettraient pas. Et tu as pensé à Anthony ? »
Anthony Goldstein avait été le premier et le seul petit ami de Harry. Ils avaient commencé à se fréquenter à l'âge de seize ans et avaient continué pendant deux ans jusqu'à ce qu'il trompe Harry avec un autre garçon. Depuis lors, Harry n'avait plus la moindre envie de donner son cœur à quelqu'un d'autre. Mis à part quelques aventures, il n'avait été avec personne d'autre. En vérité, l'idée de revoir son ex-petit ami le rendait malade; il avait dû boycotter sa librairie préférée pour éviter son ex. Le revoir ne ferait que renforcer son chagrin.
"Tu marques un point. Quelque part ailleurs, alors, »concéda Harry en s'allongeant sur le futon. Ron le suivit, s'effondrant lourdement à côté de lui. Il y avait peu de place pour eux deux mais ils se débrouillèrent.
«Souhaites-tu aller à l'université avec Hermione et moi ? » marmonna Ron après un moment.
Harry prit une longue inspiration et la laissa sortir lentement. «Parfois, oui. Mais ce ne n'est tout simplement pas prévu pour moi en ce moment. Peut-être un jour." Il savait, même en disant ces mots, qu'il était hautement improbable pour lui d'aller à l'université. «Je ne sais même pas ce que je veux étudier, de toute façon. »
«Je pensais que tu voulais faire quelque chose en rapport avec la musique ?»
Harry secoua la tête et se redressa sur ses bras alors qu'il regardait son compagnon ivre. «Je ne peux pas gagner beaucoup d'argent avec ça. Arrête de stresser pour moi, d'accord ? Je vais bien… Je suis plus préoccupé par tes parents en ce moment. Combien de temps peuvent-ils rester ouverts ?»
«Papa a évoqué un paiement de quinze mille livres à la banque dans les six prochains mois, sinon ils devront fermer. » Ron soupira. «Merde… cet endroit était comme une deuxième maison. Je ne peux pas - je ne peux pas imaginer une vie sans ce pub. Tu te souviens quand nous avions l'habitude de nous faufiler à l'arrière et de voler de la bière au robinet ? " ajouta-t-il avec un rire ensommeillé.
Harry gloussa. «Ouais, tout à fait. Tu te souviens aussi de la fois où Bill nous a surpris en train de boire ? »
«Putain, qui pourrait oublier ça ? Mon cul me fait encore mal à cause des coups de pied qu'il nous a donné »
«Il nous a donné une sacré correction. Mais mieux vaut que ce soit lui plutôt que tes parents ou les Dursley. La correction aurait été bien pire »
"C'est pas faux." Ron bâilla bruyamment et roula sur son ventre, se blottissant contre l'oreiller pelucheux de Harry. «… Je ne sais pas quoi faire, Harry,» murmura-t-il, une larme coulant sur son visage. » Merde, Ron devait être vraiment ivre pour pleurer. Harry l'essuya vivement avant de les couvrir tous les deux avec la couverture.
«J'aurais aimé te répondre, Ron,» murmura tristement Harry, «mais sache que quoi qu'il arrive, je serai là, d'accord ? »
Ron sourit faiblement, ses yeux finalement trop lourds pour qu'il puisse rester ouverts. «Je ne sais pas comment tu fais, 'Arry. Tu as toujours été là. Tu as toujours été le plus dur d'entre nous, mais tu as toujours été là… »marmonna Ron avant de s'assoupir.
Harry s'allongea dans son lit, les yeux fixés sur le plafond. Dans six mois, la famille de son meilleur ami serait sans travail, sans rien. Il avait l'impression que quelqu'un avait attaché une ancre à son cœur et l'avait jeté à terre. Ça faisait mal .
Ron ronfla bruyamment dans son oreille et Harry secoua la tête sur le côté pour éviter de sentir son haleine qui empestait l'alcool. Il ne pouvait pas blâmer Ron de se sentir si impuissant. Harry se sentait également impuissant.
Hedwige sauta sur la table et lui lança un regard courroucé. «Sois gentille», lui demanda-t-il doucement. «Je sais qu'il ronfle mais il passe une dure journée. Je ne sais pas pourquoi tu détestes tout le monde. » Elle agita sa queue d'un air maussade, envoyant quelque chose qui flotta un moment dans l'air avant de tomber sur le sol. Harry se glissa hors du lit pour le récupérer, ses doigts planant au-dessus de la carte de visite argentée.
Elle ne comportait que trois mots écrits en vert émeraude.
Club Salazar
VIP
Il la prit avec précaution, la retournant entre ses doigts pour lire les mots inscrits au dos dans une écriture élégante, Harry connaissait peu d'hommes qui écrivaient de cette manière.
Montrez ça au videur devant la porte.
Demandez Drago.
Monsieur Whisky-Sec avait signé juste en dessous. Harry passa un doigt pensif dessus en se rappelant l'homme blond aux yeux perçants. Harry attrapa un jean troué dans son placard et l'enfila. Il passa un tee-shirt noir au-dessus de sa tête puis glissa ses bras dans sa veste en jean. Ses cheveux étaient ébouriffés mais ce n'était pas du tout inhabituel. Passant ses doigts dessus pour défaire les nœuds, il enfonça ses pieds dans ses chaussures.
Il se pencha sur le comptoir pour trouver un stylo égaré et un vieux journal pour griffonner une note à Ron au cas où son ami se réveillerait et le chercherait.
Ron,
Je suis allé prendre l'air.
Je reviens bientôt.
Déshydrate-toi. Cela veut dire de l'eau. Pas de soda.
De l'eau .
-Harry
Harry reprit la carte et la glissa dans sa poche, avec les deux billets de cinquante livres (maintenant froissés) que l'homme avait laissés comme pourboire il y a deux semaines. Il jeta un dernier coup d'œil à son meilleur ami endormi sur son futon. Il ferait tout pour protéger ceux qu'il aimait.
Il partit tranquillement, verrouillant la porte derrière lui.
Demandez Drago.
