C'est une histoire plutôt sombre contenant un consentement douteux et de la violence. Classé M pour contenu sexuel.M/M
C'était étrange. Il était présent. Il n'avait pas vraiment les mots pour expliquer ce qu'il ressentait. Pourtant des mots il en connaissait. Ses paupières étaient lourdes mais il fit l'effort de les ouvrir.
Devant lui était un homme. Son créateur.
L'homme qui l'avait créé souriait. Il fit passer une main le long de sa joue et ses yeux brillèrent de bonheur. Ensuite, un long baton fut devant son visage.
Une baguette, se souvint-il.
Une lumière orangée fut transmise de la baguette et il se sentit tout engourdi. Au bout d'un moment, il entendit une voix. Une voix plutôt apaisante.
"Bonjour Harry," dit la voix avec un sourire aux lèvres "tu peux m'appeler papa."
Il admira l'homme devant lui. Il avait des cheveux noirs en bataille et des yeux noisettes qui étaient cachés par une paire de lunette ronde. Sa peau était bronzé et lorsque lui même leva sa main vers celle l'homme, il vit qu'elle était de la même couleur.
"Harry ?" il répéta bêtement puis écarquilla les yeux au son de sa propre voix.
L'homme, son père, hocha la tête.
"C'est ton nom, Harry. Et maintenant, tu es un vrai petit garçon."
Il ne savait pas quoi dire au début. Cependant, il acquiesça et comprit.
"Je m'appelle Harry, et je suis un vrai petit garçon."
Son père lui avait dit qu'il était vraiment né à 8 ans. Pourtant, Harry trouvait parfois des photos de lui bébé dans les bras de son père, d'une femme ou d'autres hommes.
Très souvent c'était dans les bras d'une femme. La femme était rousse, elle était belle.
Lorsqu'il tombait sur certains écrits, Harry était sûr qu'ils venaient de la femme. Les écrits évoquaient l'intelligence, un esprit vif et une très belle plume.
Harry aimait à penser qu'il s'agissait de sa mère. Surtout quand ils avaient des yeux si semblables.
Harry se regarda dans le miroir. Il était nu. Il ressemblait beaucoup aux photos de son père lorsqu'il était plus jeune. Mais il y avait deux différences. La première étaient les yeux verts d'Harry, les yeux qui appartenait peut-être à sa mère.
Lorsqu'Harry avait parlé de ses yeux à son père, il n'avait reçu qu'un silence froid. Harry n'appréciait pas les silences.
La seconde différence était le ventre d'Harry. Devant la glace, Harry fit passer sa main sur son ventre. C'était un ventre lisse, sa peau était légèrement bronzé par le soleil d'été. Cependant, le ventre était lisse. Il n'y avait pas de grain de beauté, pas d'égratignure, de bleu et surtout, aucun nombril. Son père en avait pourtant un.
Et son père ne cessait de dire qu'il était un vrai petit garçon, un vrai sorcier. Mais Harry doutait parfois que cela soit vrai.
Un jour, Harry était sorti dehors avec son père. C'était la première fois et c'était pour chercher son cadeau d'anniversaire. Il avait eu 10 ans et avait reçu un balais qu'il avait lui même choisi au magasin. Il ne s'était jamais senti aussi heureux.
Dans le magasin, il avait croisé d'autre enfant. Parfois des enfants beaucoup plus petit que lui ! Quand Harry avait demandé à un garçon si lui aussi choisissait un cadeau pour son anniversaire, il avait reçu un regard étrange et une réponse négatif.
Lorsqu'il avait demandé à son père pourquoi ils ne sortaient jamais dehors, il n'avait pas vraiment reçu de réponse. Seulement un simple "c'est pour le mieux". Harry n'aimait pas le mieux, il préférait le bien, ce qui était loin du diable. Et sans un nombril, il se sentait beaucoup trop mieux.
Harry était à Poudlard lorsqu'il avait rencontré le Bartemius Croupton Jr. Au début de son année, ses camarades de Pouffsoufle ne l'appréciaient pas beaucoup. Pas que cela avait beaucoup changé aujourd'hui. Il le trouvait bizarre, si Harry avait bien compris. Il posait trop de questions étranges.
Harry ne savait pas arrêter sa curiosité. Heureusement, il avait un professeur très patient.
Croupton l'avait défendu lorsque Granger l'avait traité de stupide. La fille n'appréciait pas qu'Harry ne sache pas ce qu'était exactement des frères et sœurs. En fait, toute la classe trouvait cela étrange.
Bartemius avait réprimandé Hermione et avait expliqué à Harry le processus de reproduction et pourquoi des personnes étaient considéré comme frère ou sœur.
À la fin du cours, Harry était allé voir le professeur d'histoire, Croupton.
"Monsieur, ce que vous dites et faux. Je n'ai pas de mère, pourtant je vie."
Bartemius avait juste penché la tète.
"Harry, t'as mère n'est juste plus en vie. Ce n'est pas pour autant qu'elle n'est plus ta mère."
Harry fronça les sourcils.
"Mais..."
Puis
"Quel était son nom ? " demanda Harry.
Black parut perplexe mais répondit tout de meme.
"Elle s'appelait Lily, Lily Evans."
Harry aimait beaucoup ce prénom.
Son père disait qu'Harry rougissant lorsqu'il mentait. Harry n'avait jamais menti avant donc il ne savait pas comment son père pouvait le savoir.
"Je te jure papa, j'ai pleins d'amis à Poudlard."
"Harry, tu sais très bien que tu peux tout me dire."
Harry baissa la tête et marmonna.
"Tu ne me dis jamais rien toi, et ils se moquent de moi pour cela."
Son père se figea et lui demanda de développer.
"Lorsque j'ai dis que je ne savais pas ce qu'était des dents de lait, on s'est moqué de moi. Surtout cette fille, Granger. Ses parents sont médicomages moldus pour dent. On m'a aussi regardé bizarrement lorsque j'ai dis que je n'avais jamais eu 5 ans. Et on m'a traité de menteur. Je disais la vérité !"
Harry sentit les mains de son père dans ses cheveux.
"Harry, je t'ai bien dis que tu es unique. Ce n'est pas pour autant que les autres sont légitimes pour se moquer de toi. Mais lorsques certaines personnes ne comprennent pas quelqu'un, ils peuvent agir méchamment."
"Je n'aime pas les gens méchants !" dit Harry en croisant ses bras. "Il n'y a que monsieur Croupton qui est gentil dans cette école."
"Qui est monsieur Croupton ?" demanda son père mais Harry savait que son père le connaissait.
"Juste un professeur." dit Harry puis rougit.
Son père fronça les sourcils mais ne dit rien.
En sixième année, Harry était toujours seul à la bibliothèque. Il trouvait la plupart de ses camarades méchants, voire vicieux. Certains avaient peut-être un bon fond mais Harry avait toujours été gardé de côté. Après tout, il était bizarre.
Pourtant, certaines filles venaient le voir. Une des filles lui avait même proposé de passer un week-end avec elle. Harry lui répondit qu'il ne pouvait pas, que c'était trop long et qu'il devait bien parfois prendre sa douche ou aller aux toilettes. Elle rigola à cela et joua avec une des mèches de leurs cheveux. Harry trouva cela hypnotique.
"J'aime beaucoup tes cheveux." lui dit alors Harry en tendant la main. "Je peux ?"
La fille rougit et accepta. Harry passa ses doigts sur une mèche et sourit. C'était doux.
Harry voulait ses cheveux, peut-être que monsieur Croupton les aimerait ?
"Quel potion utilises-tu pour les rendre si agréable au touché ?"
"Oh je... Celle de ta famille en fait. Pourquoi ?"
Harry ne savait pas quelqu'un de sa famille avait créé des potions capillaires.
"Tu penses que monsieur Croupton m'aimerait plus avec des cheveux longs ?" demanda Harry en passant une main dans ses cheveux.
La fille leva un sourcil à cela.
"Tu veux plaire à monsieur Croupton ?"
Harry lui fit un grand sourire.
"Bien sûr."
La fille se présenta comme Astoria Greengrass avec un sourire bien plus grand que celui d'Harry.
Les elfes de maison fuyaient toujours Harry. Harry en était souvent attristé puisqu'ils paraissaient beaucoup plus gentils que les sorciers en générale.
"Monsieur ?"
Bartemius écarquilla les yeux à la vue de son élève mouille dans une serviette de bain avec sûrement rien en dessous.
"Harry ?"
"Je... On m'a fait une mauvaise blague et je savais que vos salles étaient ici."
Harry rougit après avoir dit cela. Bartemius plissa ses yeux mais le laissa entrer.
Harry essaya de cacher son sourire en se mordant la lèvre inférieur. Sa nouvelle amie était une génie.
"Je vais aller te chercher des affaires." lui dit Bartemius.
Harry observa autour de lui le salon. Il était très chaleureux avec des livres sur chaque surface possible. Harry aimait la décoration faite de papier.
"Tiens," lui dit Regulus en tendant une robe de sorcier. "Tu peux aller te changer dans la sa-"
Mais c'était trop tard. Harry avait déjà fait tomber sa serviette avant de s'approcher se Bartemius. Astoria lui avait dit que cela allait rendre fou le professeur d'histoire. Harry avait été inquiet à cela, ne voulant pas rendre une personne qu'il appréciait beaucoup folle. Elle avait juste rit à cela puis l'avait rassuré.
Harry voulait simplement passer du temps avec Croupton. Astoria lui avait conseillé de simplement laisser tomber sa serviette.
Il était tout nu en dessous.
"Ha-Harry !" s'offusqua monsieur Croupton.
Harry ne comprit pas pourquoi Bartemius avait haussé le ton puis, les yeux grands ouverts, Harry cacha avec ses deux mains son ventre.
"Je...Je suis juste différent !" essaya de se justifier Harry, paniquant à la réaction de son professeur.
Bartemius lui tendit avec insistance les robes en regardant ailleurs mais Harry se sentit trahi. Croupton était le seul à le voir tel qu'il était et là...
Il lui demandait de se cacher.
Harry prit les robes et les envoya dans la cheminée avec un mouvement violent..
"Pourquoi ?! Pourquoi m'avez-vous donné l'espoir de plaire ?"
"Harry, je suis ton professeur. Ce genre de relation n'est pas correct... surtout si cela se savait."
Harry pencha la tête et regarda Bartemius, les larmes aux yeux.
"Tu ne veux pas de moi ?" la voix d'Harry craqua.
Puis Harry sentit des mains sur ses joues. Comme ce qu'avait fait son père la première fois qu'il l'avait rencontre. Sauf que cette fois était différente, c'était comme... plus intime.
Puis des lèvres étaient sur celles d'Harry et cette fois, jamais son père n'avait fait cela. C'était étrange mais... agréable. Vraiment agréable. Mais le contact parti trop vite et Harry en voulait plus.
"Harry, je..."
Harry bondit sur Bartemius jusqu'à ce que ce dernier tombe en arrière sur un canapé. Il tenta de remettre ses lèvres sur celle de Croupton mais ne savait vraiment pas quoi faire. Il sentit néanmoins un sourire contre ses lèvres.
"Laisse moi te montrer..." chuchota Bartemius avant de caresser la lèvre d'Harry avec sa langue.
Harry sentit les mains de Croupton parcourir son corp, aller de sa colonne vertébrale à ses hanches puis vers son ven-
Harry s'équarta un peu par réflexe. Les mains de Bartemius se figèrent suite à son mouvement mais Harry inspira prit le poignet pour remettre sa main là où elle était.
La main glissa le long du ventre d'Harry, ses ongles le taquinant. Puis Harry se sentit totalement retourné et se fut Croupton qui fut au dessus lui. Il sentit les baisés de son professeur dans son creux du cou.
C'était la première fois qu'Harry rensentait toutes ces choses. Tout était chaud, humide, bien, vraiment bien et oh-
Oh.
C'était juste parfait cette friction juste en bas.
"Bar-Barty, tu peux- oh merde !"
Cette sensation était de nouveau là. Harry était sur le point de la retrouver, poussant ses hanches vers Croupton, mais ce dernier s'abaissa pour embrasser le torse d'Harry.
Harry frustrer. Cependant, les attentions de Bartemius étaient vraiment bonnes et lorsque Bartemius embrassa le ventre d'Harry, comme si rien n'était tout sauf parfait, ce fut le coeur d'Harry qui le poussa à sortir un soupire.
Parce qu'il n'était pas qu'accepté, il était admiré.
Puis une langue lécha son ventre, suivant le chemin de ses poils jusqu'à plus bas.
Harry cria.
Il cria de surprise, de plaisir, de toute chose.
Et cela parce que Bartemius venait de mettre le sexe d'Harry dans sa bouche et Harry n'avait vraiment jamais eu l'idée que cela faisait aussi bien.
Harry n'avait jamais vu personne faire cela.
Harry mit une main dans les cheveux de Croupton parce que... Parce qu'il sentait qu'il le fallait.
Et c'était bon, la tête de Bartemius et l'englobait puis revenait, en faisant des mouvements de va-et-vient.
"C'est bon... Je.. Oh"
La langue de Bartemius se mouvait autour du sexe d'Harry et Harry ne pouvait plus se contenir.
Il sentit un trop plein de plaisir et c'était comme si quelque chose voulait sortir et-
"Merde !" gémit Harry en arquant son dos.
Sa respiration était fortement saccadée. Lorsque Croupton montra son visage devant celui d'Harry, seule une question traversa l'esprit d'Harry.
"Pourquoi mon père ne m'a jamais fais cela ?"
Le professeur ne fit que rire à sa question et expliqua pourquoi. Harry aimait beaucoup lorsque Barty lui expliquait les choses, surtout lorsqu'il s'agissait du domaine "sexuel".
Bartemius lui avait dit d'en parler à personne alors il ne dit rien à Astoria. Étrangement, Astoria n'avait fait que pouffer de rire avant de raconter à tout le monde à quel point Harry était gay et s'était humilié auprès du professeur Croupton. Harry n'avait fait qu'un haussement d'épaule à cela. Une partie était vrai, l'autre hors sujet.
Parfois, Barty lui demandait des choses étranges. Comme ne rien porter en dessous de sa robe de sorcier lorsqu'il était en cours. Mais Harry voulait vraiment lui faire plaisir alors, sans plus y réfléchir, il le fit.
Lorsque Barty lui demanda de se pencher nu sur son bureau alors que la porte de la classe n'était pas fermé, Harry le fit.
Et lorsque lui dit qu'il préférait ses cheveux courts et non long, Harry les coupa.
Puis lorsque Bartemius obligea Harry à porter les sous vêtements qu'il lui avait offert, Harry le fit.
Harry était toujours d'accord à se confirmer aux souhaits de Barty. Vraiment. Même lorsqu'il n'avait pas vraiment apprécié quand Bartemius lui chuchotait parfois des choses très sales, ou lorsque leurs activités devenaient quelques fois trop violentes pour Harry. Mais c'était bien, vraiment. Harry aimait faire plaisir, il aimait servir.
"Je peux aller voir un ami ?" demanda Harry à son père.
Dernièrement, son père avait beaucoup travaillé dans son bureau. Il était chercheur, lui avait-il dit. C'était pourquoi parfois il avait besoin des passer plusieurs mois dans des pays pour en découvrir plus sur la magie.
Harry trouvait le travail de son père très admirable. C'était grâce à son père que le monde évoluait.
"Bien sûr Ha..."
Son père le regarda puis fronça les sourcils.
"Tu rougis, Harry."
Harry baissa la tête et se sentit gêné.
"Je... La personne que je vais voir n'est peut-être pas qu'un ami."
Harry vit son père sourire avant de se lever de sa chaise et ede s'approcher de lui. Ensuite, Harry se sentit pris dans les bras de son père.
"Harry, tu sais très bien que peu importe ce que tu fais, ce que tu dis et ce que tu es, tu resteras toujours mon fils."
Harry acquiesça et enroula à son tour ses bras autour de son père.
"Aller, file." dit James au bout d'un moment et Harry lui sourit une dernière fois avant de partir vers la cheminette.
Les vacances semblaient superbes cette été.
"Tu aimes ça... dis-le..."
"J'aime ça." répéta Harry en grimaçant à cause de la main qui lui tira les cheveux.
"Répète le."
C'était un ordre.
Harry le fit. Encore et encore.
Au bout d'une moment, Harry essaya de laisser son esprit aller ailleurs. Oubliant les vulgaires paroles de Bartemius, oubliant le fait d'être pénétré depuis beaucoup trop longtemps sans avoir été une fois dur à son tour, oubliant qu'il ne voulait pas.
Harry pensa plutôt à la présence de la peau de Barty contre son dos, des cheveux de son professeur caressant sa nuque, du fait qu'il fut avec quelqu'un qui ne le jugeait pas vraiment.
"Une petite pute écartant les jambes à ma vue, hein." souffla Croupton à son oreille et Harry baissa la tête.
"C'est ça, ma petite salope..."
"Prend le bien pour moi."
"Ma chienne..."
Harry n'aimait pas être qualifié de fille. Il n'aimait pas les insultes non plus. Être rabaisser, se sentir inférieur...
Mais Harry aimait plaire, donc c'était bien. Parce que juste après cette épreuve, Barty lui fera un bain chaud et passera de la crème sur ses bleus. Barty aimait être rude et Harry aimait Barty. Harry devait l'accepter comme Bartemius l'acceptait. Peut-être qu'avec le temps, Harry aimera ça...
Mais malgré les pensées qu'Harry s'imposa, une larme traversa un long chemin avant de se perdre sur le tissu de canapé.
Tout ne pouvait qu'aller mieux.
"Harry, tu n'as rien à me dire ?"
Harry ne répondit pas. Penché sur son devoir de runes, ses cheveux cachant son visage, il fit mine de ne pas avoir entendu.
"Harry..." souffla le père d'Harry en s'approchant de la table de la cuisine. "Tu sais très bien que tu peux tout me dire."
Harry se sentait mal. Il avait l'impression que quelque chose dévorait son âme même. Pourtant, il n'avait pas vraiment de mot pour expliquer cette angoisse, cette détresse nouvelle, ce spleen.
Peut-être pouvait-il vraiment se confier à son père ? Sur n'importe quoi, sur quelque chose qui pourrait peut-être expliquer son état. Peut-être que...
Harry essaya.
"Je... J'ai..." testa Harry avant de froncer les sourcils et de baisser la tête. "Je n'y arrive pas."
Harry ne rougissait pas et son père l'avait certainement remarqué.
Enlacé des bras de James Potter, Harry pleura. Il pleura probablement pour toutes ces années où il n'avait pas pleuré, se dit Harry. C'était bien de pleurer, son corp en avait naturellement besoin, c'est pourquoi il était comment cela.
Harry savait au fond de lui que c'était faux.
"Je pense qu'il vaut mieux qu'on s'arrête."
C'était la deuxième fois que Bartemius devenait violent.
La première était pour une raison ridicule, vraiment. Harry avait mis un sucre en trop dans le thé de Bartemius et Barty s'était levé et avait crié sur Harry.
Harry ne faisait pas assez attention aux goûts de Barty et cela était inacceptable. Harry avait eu l'étrange envie d'aller se cogner contre un mur et, lorsque Bartemius lui avait demandé à quoi il pensait, Harry lui exprima son envie.
Barty avait cru qu'Harry se moquait de lui. Il n'avait pas apprécié. C'était alors qu'Harry avait été envoyé brusquement contre le mur avant de recevoir un coup droit dans l'estomac.
La respiration d'Harry avait alors totalement disparu. Harry était figé sur la phase expiration et il avait beau se forcer à essayer d'inspirer de l'oxygène, c'était en vain.
Puis Barty l'avait aidé. Il lui avait demandé pardon, lui avait dit que c'était l'unique et dernière fois, que ce n'était absolument pas son genre.
Il devait être beaucoup trop stressé, se dit Harry. Il avait su que dès que Barty voyait son père, Barty devenait beaucoup plus sur les nerfs. Harry aurait dû faire plus attention, être plus prévoyant. Après tout, c'était ce qu'on faisait pour les personnes qu'on aimait.
Puis Barty lui dit ces mots.
"Je pense qu'il vaut mieux qu'on s'arrête."
Et ce fut comme un coup de poignard dans le cœur d'Harry. Parce que non, Harry ne pouvait pas juste laisser Barty partir comme ça, juste sans rien d'autre qu'une phrase.
Mais Harry devait écouter Barty, il devait faire tout ce qu'il exigeait. Même si Barty lui proposait une liberté qu'Harry ne voulait pas, il devait le faire.
"Oui, maître."
Barty enjamba l'espace entre eux deux. Ils étaient encore dans la salle de classe, seuls. La porte était fermée et un sort de silence les entourait.
Le menton d'Harry fut prit si violemment qu'il sentit une brûlure à sa nuque.
"Tu te fous encore de moi."
Eh bien, Harry ne savait pas exactement pourquoi il avait dit cela.
Mais où était passé son professeur qui avait pris sa défense ? Où était l'homme au moment de la première fois d'Harry ?
Ces derniers temps, elle avait complètement disparu. Il ne restait que la pâle image qu'Harry continuait d'adorer.
Cette fois, Harry ne senti pas vraiment les coups. Il savait juste qu'il y en avait sur son visage, puis sur ses côtes. Parfois, Harry imagina qu'il s'agissait de caresse. Et s'il se concentrait vraiment, il arriva à remplacer les bruits de coups de poing par le bruit d'une assiette posée avant un dîner en amoureux. Il arriva à remplacer ses halètements de douleur par ceux de plaisir. Parfois, il parvint à confondre les insultes par des mots doux.
Lorsque Harry perdit connaissance, il ne s'en rendit pas vraiment compte puisque même dans l'inconscience, le cauchemar continuait.
Ce fut un elfe de maison qui le retrouva. Le pauvre elfe était paniqué et appela madame Pomfresh. Harry n'arrivaait pas vraiment à exprimer ce qui s'était passé. Comme si quelqu'un l'avait exigé et qu'Harry ne pouvait rien dire.
Cependant, Harry était assez conscient pour entendre. Notamment ce que disait l'elfe de maison.
"Maître Potter n'aurait jamais dû jouer avec la magie, jamais jamais jamais... Et ce qu'il t'as fait Pinnoc, ce dans quoi il t'a transformé..."
Harry comprit ainsi que ce n'était pas vraiment les coups qui allait l'étouffer mais plutôt les larmes. Parce que cette fois, Harry savait. Harry comprenait ce qui n'était dorénavant plus un spleen. Seulement une tristesse et une solitude bouleversante.
Il comprit aussi que ne pas dire les vérités n'était pas toujours cacher quelque chose, mentir. Il s'agissait simplement d'être forcé au silence.
Oh, j'espère que ça allait ?Le spleen est une référence à Beaudelaire, ça représente un état d'âme. Mélange d'ennui, d'angoisse, de dégoût et de mélancolie. Je ne me suis pas du tout penché sur l'ennui Pinocchio ! Sauf que Harry n'est pas du bois mais... un petit elfe de maison innocent.Cette histoire était un Tom/Harry au début. Sauf que le personnage ne convenait pas du tout à l'image de Tom dans ma tête. Alors je me suis dit, faisons un Reg/Harry. Mais j'aime beaucoup trop Regulus pour le laisser avec cette fin. Donc voilà, j'ai mis Barty que j'affectionne aussi (yes, bonjour mes goûts haha) et correspond mieux pour moi à un personnage instable.Si vous êtes sadique et aimez ce genre de fanfic et qu'en plus vous comprenez l'anglais, je vous conseille "The truth the Dead Know" de la magnifique et horrible Salty-Sarah.
