Un petit Ladynoir pour finir la semaine en douceur, ça ne se refuse pas.
BÊTAS : Etoile-Lead-Sama, JuliaFC et Genxha.
Bonne lecture chers Miraculeurs,
"Détruis-moi, sers-toi de moi, je peux tenir encore. Et ça, ça vaut de l'or. Prends mon cœur, garde-le, mon cœur, je peux tenir encore. Et ça, ça vaut de l'or. Si tu tombes, moi, je tombe, j'peux encaisser. Je peux tenir encore. Si tu tombes, moi, je tombe, rien n'a changé. Je t'aime, et alors ? Détruis-moi, sers-toi de moi, je peux tenir encore. Et ça, ça vaut de l'or."
L'akumatisé était rapide, agile et totalement imprévisible. En effet, la victime de Papillon avait transformé Paris en "Toonville", la ville des célèbres Toons. Son pouvoir était assez aléatoire, tantôt il transformait les civiles en Toons, tantôt une enclume ou des bâtons de dynamites tombaient soudainement du ciel. Si bien, qu'aussi ridicule fut ce super-vilain, il était en fait compliqué d'anticiper ses attaques et d'élaborer une stratégie pour le piéger.
Ladybug jeta un bref coup d'œil à Alya et Nino qui avaient malheureusement été touchés par les pouvoirs de l'Akuma. Ceux-ci avaient à présent l'apparence de Jessica et Roger Rabbit. Au même moment, une enclume se matérialisa plusieurs mètres au-dessus de sa tête et chuta rapidement vers elle. Distraite par son inquiétude pour ses amis, elle ne remarqua pas l'objet menaçant qui se dirigeait à toute allure vers elle. Elle ne dut son salut qu'aux réflexes extraordinaires et rapides de son partenaire, qui se jeta sur elle pour la pousser hors de la trajectoire de l'enclume.
— Ma lady, si tu pouvais évitez de finir en Pancake Ladybug, j'apprécierais, plaisanta Chat Noir, tout en tendant sa main à sa partenaire pour l'aider à se relever.
Alors que Ladybug se relevait, l'akumatisé, aux allures de Bugs Bunny, profita de la distraction des héros pour utiliser son pouvoir. L'instant suivant, un piano se matérialisa au-dessus de leurs têtes. Instinctivement, le héros félin repoussa sa partenaire le plus loin possible et le gigantesque instrument s'écrasa sur lui.
L'espace de quelques secondes, qui semblèrent être une éternité pour elle, le félin resta immobile et inconscient, écrasé sous le piano. Il reprit finalement conscience et, encore un peu étourdi, parvint tant bien que mal à se dégager.
Pendant ce combat, Chat Noir se jeta un nombre incalculables de fois sur sa partenaire pour la pousser hors du champs de tir du super-vilain. Il provoqua sans le savoir de nombreuses palpitations et sueurs froides chez la jeune héroïne, qui impuissante, le voyait tantôt être changé en Grosminet, tantôt être écrasé par une enclume géante ou encore être coursé par Elmer Fudd, le chasseur.
Finalement, au bout de trentes minutes de supplices, Ladybug parvint à purifier l'Akuma et à rétablir la situation. Transformant de nouveau Toonville et ses Toons, en un Paris on ne peut plus normal.
Pour la seconde fois cette année, Ladybug et Chat Noir affrontait Chronogirl, la forme akumatisée d'Alix. La jeune fille était devenue une cible facile pour Papillon suite à une tricherie de Lila, lors d'une compétition, en cours d'éducation physique.
Pratiquement tous les élèves du collège avaient été touchés par son pouvoir et disparaissaient sous les regards impuissants des deux héros.
— On doit la ralentir, elle est beaucoup trop rapide ! s'exclama Ladybug.
Au même moment, Chronogirl arrivait à toute vitesse sur les deux héros. Ladybug jeta son yo-yo vers ses patins, afin de la faire tomber. Mais, à la dernière minute, la patineuse esquiva en sautant, déséquilibrant Ladybug par la même occasion, ce qui la fit tomber. Après cette chute, tout se passa très vite. Trop vite. C'était une scène de déjà-vu vraiment horrible. Chronogirl était face à une Ladybug agenouillée au sol et à portée de main. Il était aisé pour elle d'utiliser son pouvoir sur l'héroïne. Cependant, faisant fit des conséquences possibles qu'il connaissait parfaitement, Chat Noir se jeta entre sa partenaire et Chronogirl. C'était la deuxième fois qu'ils se retrouvaient dans une telle situation et la tristesse, mélangée à la colère que ressentait Ladybug, était tout aussi atroce cette fois-ci, si pas beaucoup plus douloureuse encore.
Chat Noir était dans ses bras, immobile, et commençait à disparaitre rapidement. Elle enlaça le félin une dernière fois, lui chuchotant qu'elle allait tout réparer et qu'elle le ramènerait. Elle chassa ensuite les larmes qui commençaient à se former dans ses yeux et se releva avant de pousser un cri de rage en se jetant sur Chronogirl.
Ladybug fit appel à son Lucky Charm et en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire Miraculous, guidée par la vivacité de sa colère, elle l'utilisa pour vaincre son ennemie. Quelques minutes plus tard, les coccinelles magiques ramenèrent son partenaire félin qui avait disparu.
C'était inextricable, irréel, un véritable cauchemar. Pour la troisième fois cette semaine, Ladybug se retrouvait complètement impuissante face à son partenaire qui se sacrifiait, encore une fois, pour la sauver elle.
L'akumatisé, Médusa, avait la capacité déroutante et effrayante de changer n'importe quoi, ou n'importe qui, en pierre.
Comme dans la légende, ses cheveux étaient faits d'une multitude de serpents laids et vicieux. Ceux-ci pouvaient envoyer des rayons lumineux avec leur yeux, transformant, dans un processus long et vraisemblablement douloureux, tout individu en statue rocailleuse faite de granit.
C'est précisemment ce qui arrivait à Chat Noir en ce moment même. Le félin s'était jeté sur Ladybug, la serrant dans ses bras et pivotant à 180 degrés pour échanger leurs positions. La seconde qui suivit, un rayon de lumière blanche l'avait frappé de plein fouet entre les omoplates.
Elle avait immédiatement resserré son étreinte sur lui et jeté son yo-yo vers une cheminée très lointaine pour les éloigner tous les deux, mais surtout lui, du combat.
Lorsqu'ils étaient enfin à l'abri pour quelques minutes, elle réalisa que la transformation se propageait de bas en haut, avait déjà atteint les cuisses de son partenaire.
— Es-tu devenu fou !? Tu aurais pu hurler pour me prévenir ou me plaquer au sol ! Pourquoi as-tu échangé nos positions pour prendre le coup !? s'énerva Ladybug.
— Te prévenir aurait été trop long et inutile et… et si je t'avais plaqué au sol, les serpents nous auraient mitraillés tous les deux avant… avant même qu'on n'aient le temps de se relever, répondit-il, la voix anormalement rauque et tremblante.
La rigidification de ses membres était douloureuse et il grimaça tout en serrant les dents. Son corps était maintenant fait de pierre jusqu'à la moitié de son buste.
— Va-t-en, tu dois t'occuper de l'Akuma, tout ira bien, murmura Chat Noir tout en étouffant un gémissement d'inconfort.
— Je ne peux pas te laisser ici et comme ça, Chaton, tu souffres, sanglota soudainement Ladybug, incapable de contenir les larmes qui roulaient le long de son masque.
— C'est un peu douloureux… mais je peux tenir encore. Ne t'inquiètes pas pour moi, et vas-y ! Je sais que tu me ramèneras, souffla-t-il, son expression de plus en plus grimaçante à mesure que la solidification atteignait son visage.
Elle ne savait pas pourquoi elle avait fait ça, mais ça avait été plus fort qu'elle: elle s'était penchée pour déposer un tendre baiser sur son front.
— Je vais arranger ça, je te le promet, murmura-t-elle avant de se détourner et de repartir au combat.
Ironiquement, son Lucky Charm se trouva être un bouclier, comme dans l'authentique mythe de la Gorgone. Si dans l'épitaphe, Persée s'était servi du bouclier pour ne pas regarder immédiatement Médusa et repérer sa position grâce à son reflet, afin de lui couper la tête. Ladybug, elle, se contenta de l'utiliser pour retourner son propre rayon contre l'akumatisée. Une fois qu'elle fut changée en pierre, l'héroïne fit tomber la statue qui se brisa au sol et un Papillon violet s'en échappa. Rapidement, elle le purifia et son partenaire réapparu à ses côtés, totalement confus.
Ladybug ne savait pas ce qu'était cette étrange et effrayante boule de lumière blanche mais une chose était sûre, cela ne présageait rien de bon.
La sphère lumineuse grossissait à une rapidité fulgurante, menaçant d'engloutir les passants ainsi que Paris tout entier. Bientôt, elle et Chat Noir se retrouvèrent séparés de force.
Ladybug avait jeté son yo-yo sur sa gauche, s'accrochant à un arbre pour s'élancer à l'abri sur un toit tandis que son partenaire avait étendu son bâton et s'était perché au sommet.
Elle fit rapidement apparaître son Lucky Charm. Puis, lorsqu'elle leva le regard pour analyser les alentours et trouver une solution, la scène qui se déroulait devant ses yeux lui glaça le sang. Son partenaire félin lâcha subitement la prise qu'il avait sur son bâton, se laissant tomber au centre du gigantesque orbe lumineux.
— Chat Noir ! Nooooon !! hurla-t-elle.
Une fois de plus - une fois de trop - il s'était sacrifié.
Le halo blanc disparu instantanément, ne laissant aucune trace de son partenaire derrière lui. Sa gorge se noua, et sa poitrine se serra douloureusement, l'empêchant de respirer normalement. Face à elle, l'akumatisée souriait narquoisement et laissa échapper un rictus diabolique.
Aucun doute, elle allait payer pour ça.
— Ladybug, je vais t'envoyer auprès de ton chat de gouttière et, une fois que vous serez tous les deux coincés dans le néant, je vous livrerai au Papillon, ricana l'akumatisée en créant un nouvel orbe lumineux.
— JAMAIS ! protesta l'héroïne, dont les yeux étincelaient de fureur.
Jamais, parce que moins de cinq minutes plus tard, la victoire était à elle. Elle lança dans les airs son Lucky Charm. Celui-ci s'était d'ailleurs avéré totalement inutile car elle avait besoin de Chat Noir pour s'en servir.
Immédiatement, la silhouette familière de son partenaire félin se matérialisa devant elle. Ses yeux s'ouvrirent subitement, leur vert perçant la fixant intensément. Ses lèvres se courbèrent en un sourire narquois, prêt à faire une remarque distrayante. Puis, elle s'approcha rapidement de lui et lui adressa un regard qui, s'il avait été une arme à feu, aurait tué Chat Noir sur place. Elle était vraisemblablement furieuse et le félin perdit tout de suite son expression goguenarde.
— Euh... Ma Lady... Y a-t-il un problème ? demanda le félin, qui avala bruyamment sa salive, confus et soucieux.
Elle ne répondit pas mais l'attrapa subitement par la taille et, à l'aide de son yo-yo, les éloigna tous les deux. L'instant suivant, ils se posaient sur un toit à l'abri de tout regard.
Elle se tourna vers lui et frappa un doigt menaçant contre sa poitrine.
— Ça fait quatre fois cette semaine que tu me fais ce coup-là ! Je ne peux pas continuer à te voir te sacrifier perpétuellement pour moi, Chat Noir ! hurla-t-elle, son doigt martelant son torse, ce qui fit reculer le félin dangereusement près du bord du toit.
— C'est mon devoir ma Lady, Je peux encaisser. Si je dois tomber pour que toi, tu restes debout et purifie les Akumas, alors je le ferai cent fois, mille fois même, répondit-il, d'une voix posée et calme, qu'il espérait, pourrait adoucir les mœurs de sa partenaire.
— Si tu tombes, je tombe, mon Chaton ! répondit-elle, les larmes faisant briller ses yeux comme un océan tempétueux.
Chat Noir n'hésita pas une seconde face aux sanglots qui commencaient à secouer sa partenaire. Il l'attira dans ses bras dans une étreinte réconfortante et caressa doucement son dos de manière apaisante. Assez rapidement, elle se détendit en réponse à son toucher.
— Je ne comprends pas pourquoi tu te mets dans cet état, Buguinette. On a toujours fonctionné comme ça toi et moi, murmura-t-il doucement à son oreille.
— Je sais que c'est la dynamique de notre duo… Mais, cette fois-ci, j'ai bien cru que je ne te reverrais plus jamais… Je ne peux pas supporter l'idée de te perdre, mon Chaton, répondit-elle, étouffant un sanglot.
Doucement, elle s'écarta de lui. Elle essuya son visage humide du revers de sa main puis elle se hissa sur la pointe des pieds.
— Je ne pouvais pas supporter l'idée que, peut-être, je n'aurai jamais eu l'occasion de finalement faire ça…
Elle approcha son visage du sien et ses lèvres effleurèrent presque celles de son partenaire. Elle lui jeta un dernier regard, pour s'assurer qu'il le voulait lui aussi, puis avant même qu'elle ne comble la dernière distance, Chat Noir pencha la tête et captura lentement ses lèvres.
Ça a commencé délicatement, c'était même à peine un baiser. Le toucher de ses lèvres était aussi léger qu'une plume. Puis, elle a plongé ses doigts dans ses cheveux blonds et l'a attiré plus près. Elle avait besoin de cela, elle avait besoin de verser dans ce baiser tout ce qu'elle ressentait: l'amour, l'inquiétude et le soulagement. Elle avait besoin de lui faire savoir tout ce que ça représentait pour elle. Et de la façon dont il l'embrassait, de plus en plus passionnément à chaque seconde qui s'écoulait, elle pouvait dire qu'il ressentait la même chose.
— Je t'aime, murmura-t-il contre ses lèvres lorsqu'ils réussirent finalement à se séparer.
La voix du félin était si rauque et si intense qu'elle pouvait sans le moindre doute affirmer que ses mots étaient une véritable libération pour lui. Il respirait rapidement et lourdement, attendant sa réaction. Elle savait qu'ils devraient en parler et que les choses allaient changer. Il n'y avait plus de retour en arrière possible. Mais, étonnamment, elle s'en moquait. Tant qu'il était là avec elle, elle pouvait faire face à tout, elle en était sûre. Ils étaient enfin ensemble contre le reste du monde.
— Je t'aime aussi, répondit-elle, laissant reposer son front contre le sien.
Elle savait qu'elle devrait de nouveau affronter son pire cauchemar et le voir se sacrifier pour elle. C'était une fatalité. Mais, ce qu'elle savait aussi, c'était qu'elle se battrait toujours avec force, détermination et amour, pour le ramener. Maintenant plus que jamais...
Fin
Nb: Inspiré par la chanson De l'or, de Vitaa et Slimane. Je n'ai pas pu m'empêcher d'écrire quelque chose tant cette chanson me fait penser à Chat Noir.
Nb 2: Oui, le dernier combat contient un spoiler de la saison 4. Ce fameau faisceau lumineux qui nous donne à toutes et tous des sueurs froides !J'espère que vous appréciez la lecture. Si c'est le cas, laissez un petit commentaire, s'il vous plaît.
Bisous Miraculeux et bon week-end.
