Bonjour/Bonsoir !

Me voilà de retour pour un OS tiré de mes tiroirs.

J'espère que cette histoire avec un trio particulier vous plaira

Bonne lecture


Réunion Dumbledoresque.

Il était là quand c'est arrivé. Oui. Il avait tout vu. Tout entendu. Sous sa forme animale certes, mais il restait témoin de tout. Il n'avait rien pu faire pour eux, coincé comme il était sous cette apparence. Cependant, il parvint à accompagner l'homme gigantesque qui récupéra le petit survivant, l'avant dernier membre de sa famille. Il le suivit en volant, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une petite banlieue moldue.

Il vit arriver celui qui lui avait ôté sa liberté de longues années auparavant, l'empêchant ainsi d'élever son fils qui pour une obscure raison ne put prendre soin de sa fille. Il ne pouvait le laisser le mettre dans cette famille sans rien faire. Alors de toute la force qui lui restait de son long voyage, il attaqua le vieil homme aux lunettes en demi-lune. Il avait perdu son fils puis sa petite-fille sans pouvoir lever le petit doigt. Il ne comptait pas répéter la même erreur avec son arrière-petit-fils. Il le piqua du bec, le griffa avec ses serres, lui lançant des regards mortels de ses yeux gris perles plus qu'inhabituel pour un oiseau, surtout un corbeau.

- Arrête maudit oiseau ! Laisse-moi tranquille ! siffla-t-il, se défendant au mieux tant avec ses mains que sa baguette que l'animal parvint à attraper.

Il la maintint fermement avec le bec puis la fit bouger convenablement avant de finalement redevenir un homme. Il était presque aussi âgé que celui qu'il avait agressé, mais plus jeune en apparence avec ses cheveux blonds ondulés, son visage moins ridé et sa courte barbe.

- Ah… Par Odin ! Que ça fait du bien d'avoir des jambes de nouveau, soupira-t-il de soulagement.

- Gellert ?! Qu'est-ce que tu fabriques ici ?!

- Je suis venu sauver Harry de tes sales pattes Albus ! Il est hors de question que tu le places chez cette Pétunia ! Elle n'a pas une once du sang du petit dans les veines contrairement à moi !

- Qu'est-ce que tu racontes ?! Elle est sa TANTE !

- Non ! C'est faux ! JE SUIS SA FAMILLE ALBUS ! L'un des seuls qui restent à part ma grande tante que tu as si bien connue.

- Tu ne peux pas… C'est…

- Oh que si je peux ! dit-il avant de s'approcher doucement du bébé qui avait été déposé devant le 4 Priver Drive. N'aie pas peur. Tout va bien se passer, mon petit. Je ne te laisserais pas ici dans ce froid. Quelle personne raisonnable ferait cela à un pauvre enfant d'à peine un an avec pour seule protection une couverture et une simple lettre ?

- Il a le sacrifice de sa mère ! Il ne lui arrivera rien !

- Arrête de mentir Albus ! Tu n'as toujours fait que ça ! Par ta faute j'ai perdu presque toutes les personnes ayant compté à mes yeux ! Il est temps que cela cesse. Je vais prendre soin de cet orphelin que tu le veuilles ou non. Tu n'as aucun droit sur lui. Sur ce, bonne soirée, dit-il avant de disparaître avec le bambin lové contre son torse.

Dire que l'anglais, sa collègue et le demi géant étaient choqués serait un euphémisme. Il aurait été plus correct de parler de leur air scandalisé. Ils n'arrivaient pas à ôter leurs regards de l'endroit où avait disparu le Russe qui était désormais hors de leur portée avec sa précieuse charge. Il avançait dans les rues obscures, lançant sur lui à l'aide de magie sans baguette, un sort pour le protéger du froid. Il devait se dépêcher de rentrer chez lui avant qu'il ne soit épuisé ou pire, rattrapé par l'un ou l'autre sbire de son ancien ami.

Il était hors de question que le camp de la « lumière » se serve de son tout petit descendant comme d'une arme pour sauver le monde magique. Il savait tout à propos de la prophétie et estimait que celle-ci ne s'avérera vraie que si Albus continuait dans son plan mégalomane. Oh bien sûr il avait eu lui-même dans son passé des périodes comme celle là, mais il ne comptait pas réitérer l'expérience. Il n'avait que trop souffert à cause de ses choix. Là il ne lui restait qu'à rejoindre sa moitié, soigner Harry et s'écrouler dans un lit douillet blotti dans une étreinte chaleureuse et protectrice.

Quand il arriva finalement à sa demeure après avoir couru dans le froid et transplané à plusieurs reprise, il tomba sur les genoux, murmurant faiblement :

- Je suis désolé… Je ne peux pas avancer plus… Orus… Si tu m'entends… Apparaît… Amène-nous sains et saufs à la maison… Sauve-le…

Un pop se fit entendre à ses côtés et il s'évanouit juste après avoir vu deux grands et globuleux yeux marrons se poser sur lui.

- Tout va bien se passer Maître Gellert. Orus va amener le Maître et le jeune Harry en sécurité, prononça la voix aiguë de celui à qui appartenait ce regard inquiet.

Il appela de l'aide et à eux tous ils parvinrent à transporter Gellert et Harry au chaud dans la chambre principale là où attendait le second maître de la créature. Il prit tendrement le minuscule enfant dans ses bras et s'occupa de lui trouver des vêtements neufs ainsi que de quoi le nettoyer, faisant confiance à Orus pour prendre soin de son mari. Quand le petit fut prêt, il retourna dans la pièce où se trouvait le Russe et l'observa avec tendresse.

- Vous êtes en sécurité mes amours. Plus rien ne nous séparera c'est promis, foi de Percival Graves. Je ne laisserais plus personne faire du mal à notre famille qui aujourd'hui a perdu pour toujours deux membres au bénéfice du troisième. Demain est un autre jour.

Une autre voix se fit alors entendre, féminine cette fois :

- Il serait bon de m'expliquer ce qui est arrivé d'ailleurs Percival…

- Ce sera fait dès qu'il sera en état de m'éclairer davantage sur ce point, mon ange. Je pense que pour le moment notre tendre blond a besoin de sommeil après tous ses efforts pour récupérer Harry.

- Tu as raison. Quoi qu'il en soit, on ne peut pas faire dormir le petit dans notre lit. Va chercher le berceau de Jason dans le grenier. Il sera à l'aise dedans.

- Avec plaisir, mon amour, dit-il en lui confiant le dernier-né de leur famille atypique avant de sortir de la pièce, la laissant faire connaissance avec lui.

- Bonsoir, petit ange. Si petit et déjà un lourd passé… Comme j'aurais aimé que Gellert soit arrivé à te ramener plus tôt… Mais ne t'en fais pas, tu ne manqueras pas d'amour avec nous, même si ton oncle Albus ignore la boulette qu'il a failli faire. Il ne faut pas trop lui en vouloir. On lui a caché des choses pour tenter de protéger tout le monde… Hélas, cela s'est mal terminé pour tes parents, mais il n'est pas trop tard pour les autres, crois-moi.

Son aimé arriva à ce moment avec le meuble qu'elle avait demandé et elle l'installa avec précaution dedans. Ensuite, ils allèrent se coucher, sachant que la journée qui les attendaient serait plus que mouvementée avec ce nouveau venu dans leur maison. Au matin l'enfant les réveilla de ses pleurs stridents et la seule femme de la maisonnée s'occupa de le nourrir tandis que Percival aidait Gellert à se lever puis se préparer. Ce dernier se sentait tellement vieux et inutile en étant ainsi affaibli, il se laissa malgré tout entraîner par son époux.

Peu après, ils étaient tous les trois à table, Gellert leur parlant de la prophétie concernant Harry et Voldemort, puis la mort de Lily et James, ainsi que Sirius parti à la poursuite du gardien du secret de la cachette des Potter, Peter Pettigrow. Il avait des envies de meurtre énormes mais il se contenait devant leur épouse ainsi que le petit survivant. Il ne voulait pas terrifier le sensible être innocent qui vivait désormais avec eux. Il fut décidé qu'après un tour au Ministère Américain, ils allaient partir en Angleterre afin d'arranger le portrait d'Albus comme le disait poliment Percival.

Il voulait également avoir l'occasion de mettre au courant Abelforth à propos de tout cela pour qu'il ne soit pas trop pris au dépourvu par leur arrivée soudaine. Il lui écrivit donc une lettre où il lui expliquait brièvement certaines choses en le priant de ne pas aller s'en prendre à son aîné stupidement. Lorsque le hibou fut parti, ils se rendirent donc au MACUSA avec un Harry paisiblement endormi dans les bras d'Ariana, bien plus apte à le calmer que les deux hommes de sa vie ayant tendance à être un peu trop brusques et maladroits. Ils furent reçus par le nouveau Ministre qui avait tout d'un homme calme, posé et réfléchi. Il les aida pour le bien de l'enfant, sachant que Grindelwald avait déjà assez payé comme ça et que le petit n'avait rien à voir avec les actes passés de ses aïeux.

Le blond fut rassuré par cette attitude de l'homme, puisqu'en général la plupart des politiciens qu'il avait connus étaient véreux ou irrespectueux de certaines vies notamment les plus jeunes, ou les membres de familles comportant un mage noir, fut-il repenti ou non. Les problèmes des papiers d'Harry ainsi que sa garde furent donc vite réglés puis un Portoloin fut programmé pour eux direction Pré-au-lard en Écosse pour le lendemain, le temps qu'ils préparent leurs affaires. D'eux trois, Ariana était la plus pressée de partir, elle avait si peu vu ses frères, que même si elle allait baffer Albus pour son imbécillité, elle trépignait d'impatience de les revoir.

Elle ne put fermer l'oeil de la nuit et l'occupa donc à terminer leurs bagages pour leur séjour plus ou moins long en Europe. Elle pensa à ses parents également, tous les deux enterrés à Godric's Hollow, comme le seront sans doute les Potter. Elle avait envie d'aller voir leur tombe, mais aussi de montrer à Albus et Abelforth qu'une part d'eux était encore là. Elle alla donc dans une pièce au fond de la maison qu'elle avait achetée avec ses maris après leur mariage et y trouva un magnifique portrait d'eux, dans un cadre en argent. Ils l'avaient fait faire à partir de souvenirs gardés dans le coffre familial pour leur donner vie.

Ses parents rivèrent leur regard sur elle lorsqu'elle passa la porte, mais ce fut son père qui parla le premier :

- Bonsoir Ariana. J'espère que cette fois tu vas bien vouloir nous mettre au courant de ce que vous préparez Gellert, Percival et toi.

- Oui papa. Nous allons rendre visite aux autres Dumbledore, il est grand temps qu'Albus sache que je ne suis pas morte ce jour-là et qu'il fasse la paix avec Abel.

- Est-ce que tu comptes nous emmener avec toi ma chérie ? demanda Kendra, la fixant de son doux regard bleu gris.

- En effet. Sauf si vous refusez d'être miniaturisés et ne rien voir pendant un temps. Je comprendrais si tel était le cas, ce n'est sûrement pas très agréable.

- Pour ma part, cela ne me pose aucun problème si cela me permet de revoir en entier notre famille saine et sauve pour ceux qui ont pu être secourus. Je serais même enchanté de revoir notre chère Bathilda si comme le dit Gellert cette vieille harpie est encore en vie, déclara Perceval.

Il se prit une claque à l'arrière de la tête par sa femme pour ce dernier commentaire et comme de son vivant, il ronchonna dans sa barbe loin d'être aussi longue que celles de ses fils.

- Ah ah ! Je pensais que tu avais appris à surveiller ta langue depuis le temps que vous êtes ensembles, dit Ariana avec amusement.

- J'ai tendance à oublier que certaines choses ne changent jamais. Maintenant ma petite chérie, je pense qu'il est temps de nous ajouter à tes bagages sauf si tu veux prendre le risque de nous oublier ici pendant plusieurs jours sans personne avec qui discuter.

- Je ne pourrais jamais vous oublier ! Surtout avec tout le mal qu'on s'est donné pour parvenir à avoir un beau portrait de vous. Heureusement que Gellert se souvenait à quoi vous ressembliez avant votre mort parce qu'on n'avait pas beaucoup de photos de vous deux.

- A l'époque, c'était bien trop rare les clichés. Tu as de la chance que tes maris aient une mémoire d'éléphant même si je me doute qu'il y a des choses qu'ils aimeraient ne plus jamais se rappeler, déclara sa mère avant qu'Ariana sorte sa baguette pour rétrécir la toile et de mettre cette dernière dans son sac de voyage.

- A plus tard maman et papa, promis, je ferais au plus rapide pour vous ramener à votre taille normale une fois que nous serons à Pré-au-lard. Quoi que Poudlard sera sûrement un lieu plus approprié pour une discussion familiale que la taverne d'Abel.

Une fois cela fait, elle retourna s'allonger contre ses hommes qui en sentant son retour dans le lit, la calèrent entre eux deux sans pour autant se réveiller. Elle sourit et se plaça confortablement dans ce cocon d'amour qui l'entourait. Leur début de relation avait été compliquée avec leur passé alambiqué à tous les trois, mais elle était bien contente d'avoir insisté pour qu'ils passent outre. Ils étaient parvenus à avoir une belle famille après tout bien que certains ont été perdus. Ceci lui faisait également penser qu'ils allaient devoir ajouter un second tableau dans la pièce où était le portrait de ses parents, car elle se doutait qu'Harry voudrait voir les siens, même s'il ne pourra pas vraiment les toucher.

Elle se nota d'en discuter ultérieurement avec les deux sorciers endormis près d'elle puis essaya de s'assoupir à son tour pour le peu de temps de repos qu'il lui restait. Elle ne ferma pas les yeux malgré ses efforts pour le faire, elle était trop concentrée à imaginer ses retrouvailles avec ses frères. Elle sentait qu'elle allait avoir quelques problèmes avec le côté surprotecteur qu'Abelforth avait toujours manifesté vis-à-vis d'elle, mais elle comptait sur ses maris pour tenter de calmer le jeu, bien qu'elle savait qu'il n'approuverait sûrement pas son choix de compagnons de vie. Quand ils partirent une fois Harry nourri et changé, elle ne sentit pas son excitation baisser, au contraire.

Elle devait se retenir de courir jusqu'à la taverne du Sanglier et embrasser son frère qui lui avait tant manqué. Elle savait qu'ils devaient d'abord aller à Poudlard, elle s'était mise en tête d'arriver dans la grande-salle en plein petit déjeuner pour que jamais ce jour soit oublié. Et elle savait, comme le plus vieux de sa fratrie, comment soigner ses entrées. Elle jeta un sort qui les entoura tous les quatre de brume et en passant les immenses portes prononça :

- Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore ! J'espère que tu es bien assis parce qu'aujourd'hui tu vas avoir des raisons de devenir pâle comme les spectres de ta précieuse école ! Tu as voulu abandonner Harry Potter devant une maison de moldus ! Tu ne t'es même pas donné la peine de vérifier s'il avait ou non encore de la famille en vie ! Tu te crois encore au-dessus de tout le monde avec ton intelligence qui t'empêche de voir clairement le bout de ton nez aquilin rendu crochu par un bon punch dans la face de la part d'Abel ! Autant mérité que ça ! dit-elle en s'approchant dangereusement sans que personne puisse réagir, et tous virent et entendirent la claque résonner.

Il resta un long moment à la regarder comme s'il avait vu une apparition alors qu'il frottait sa joue douloureuse. Tout le monde était silencieux et se demandait qui pouvait bien être cette blonde osant défier ainsi le directeur dans son lieu de travail. Il lui fallut un moment pour se reprendre et il se leva en murmurant, de façon quasiment imperceptible :

- C'est vraiment toi Ariana ?

- Nan tu vois je suis Saint Nicolas ! Bien sûr que c'est moi grand-frère, dit-elle avec une pointe d'agacement dans la voix alors que Gellert et Percival approchaient, ce dernier ayant Harry agrippé à son cou tel un panda à sa branche.

- Que font-ils ici ?!

- Ils accompagnent leur femme, c'est tout Al. Maintenant, si tu veux bien, on va continuer notre réunion dans ton bureau, Abelforth ne va pas tarder à nous rejoindre.

Elle ajouta ensuite à l'intention de l'enseignante de Métamorphose assise à sa gauche, après un court silence durant lequel Albus s'était levé :

- Oh et Minerva, si vous pouviez venir avec nous, je pense que ça l'aiderait à garder son calme avant de briser à nouveau le nez de votre supérieur hiérarchique.

- Je pense que cela peut s'arranger étant donné qu'il n'y a pas de cours aujourd'hui.

- Magia merci que nous avons pensé à venir le week-end ! s'exclama Gellert, sinon on aurait eu une énième catastrophe sur les bras.

- Comme avoir à nouveau un bébé qui pleur toutes les deux heures pour manger ? demanda Percival amusé alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie de la salle sous les regards choqués des élèves qui ne comprenaient rien à ce qu'il se passait.

Le directeur laissa ses collègues restant les rassurer et il guida ses invités surprises à son bureau. Lorsqu'ils furent installés, des flammes vertes s'allumèrent dans la cheminée et la tête d'Abelforth apparu dans l'âtre.

- Bonjour ! Tout le monde est déjà là ? demanda-t-il.

- A part toi il ne manque personne, répondit Minerva tout sourire.

- Très bien. Dans ce cas, poussez-vous, j'arrive.

Tous se décalèrent, laissant entrer l'homme qui bien que plus grand et large d'épaules qu'Albus, avait clairement une ressemblance avec lui, surtout pour les yeux, même si sa barbe était noire et non argentée, à l'instar de ses cheveux. Il ôta la cendre le couvrant et enlaça la directrice adjointe de Poudlard, stupéfiant le plus vieux Dumbledore, surtout quand il embrassa tendrement son amie. Elle se laissa aller dans l'étreinte offerte quelques minutes avant de se séparer de lui en disant :

- Mon cher mari, je crois que nous avons cassé ton frère.

- Il n'avait qu'à venir plus souvent me voir et il aurait su bien avant, grogna Abel.

- Bon ça suffit maintenant ! Vous n'allez pas encore vous disputer ! Vous nous avez assez cassé les oreilles enfants ! s'exclama la voix rauque de Perceval Dumbledore, Ariana ayant sorti ni vu ni connu la toile de leurs parents de sa cachette.

- Papa ?! Maman ?! s'exclamèrent synchrones leurs deux fils.

- Nous sommes des toiles mais nous avons des oreilles. Pas la peine de crier, ronchonna Kendra.

- Mais comment… Nous n'avons jamais eu de portraits animés de vous, dit Albus.

- Nous nous sommes occupés de tout, déclara Ariana. Et nous ferons pareil pour James et Lily. Pour le bien de notre arrière-petit-fils que TU as lâchement voulu abandonner à Pétunia Dursley !

- Je… Comment aurais-je pu deviner que…

- Non ! Je ne veux pas entendre d'excuses Albus ! Tu as délibérément rejeté les suppliques de Gellert quand il t'a demandé de le laisser rejoindre sa famille. Et nous avons perdu notre fils ! Sa garde nous a été retirée par les foutus Anglais coincés du trou de balle pas fichus d'écouter un homme brisé et de lui laisser avoir un procès ! Nous avons été obligés d'attendre plusieurs années avant de pouvoir le récupérer ! Cela a failli nous tuer tous les trois ! Bordel Albus sans lui je serais morte ce jour-là ! Parce que pendant que toi et Abel vous vous battiez comme des sauvages, il a vu que j'étais vivante ! Il a pris la fuite pour moi ! Pas uniquement pour ses plans de conquête ! Il m'aimait déjà à l'époque, même si ce n'était pas aussi fort que maintenant. Il m'a emmené chez un ami à lui qui était médicomage et à eux deux ils ont pu me sauver la vie. Cependant il était trop tard pour me ramener à la maison j'avais été déclarée morte et mon corps ayant disparu j'avais juste eu droit à une pierre dans le cimetière. Alors Gellert m'a emmenée aux Etats-Unis, sachant parfaitement que tu ne voulais plus rien savoir de lui et au fil du temps nous avons fondé notre famille. Nous ne pourrons jamais remplacer Jason, Lily ou James, mais nous pouvons protéger ceux qui restent si seulement tu enlevais tes foutus œillères ! Tu n'es et tu ne seras jamais le nombril de l'Univers Albus ! Mets tes idées de grandeur au placard et contente-toi de ce que tu as !

Elle était désormais soulagée d'un lourd poids alors que son frère était en larmes et elle se réfugia dans l'étreinte aimante de Gellert, Percival tenant toujours Harry contre lui. Il fallut un long moment pour que tout le monde se calme et le plus puissant sorcier d'Angleterre prononça finalement sincèrement les mots suivants :

- Je suis désolé Ariana…

- Ce qui est passé restera inchangé. Mais il nous faut nous assurer qu'un bel avenir s'annonce pour Harry. Et la question de cette stupide prophétie doit être réglée au plus vite. Gellert, rappelle-moi ce que tu as dit sur la cicatrice du petit ?

- C'est de la magie noire. Un Horcruxe. Quand je l'ai enlevé à l'enfant, j'ai pu voir tous les autres. Ton Voldemort j'en fais une affaire personnelle. Il a tué notre petite-fille et je ne le laisserais pas venir bousiller davantage la vie de ma famille. Sur ce, je pense que nous allons partir pour que tu puisses réfléchir. Tante Bathilda sera sans doute ravie de nous revoir, ELLE, dit-il en insistant bien sur ce dernier mot.

- Non… S'il vous plaît… Ne vous en allez pas… Restez avec moi… supplia-t-il, tombant à genoux devant eux, alors que les portraits des anciens directeurs observaient la scène sous le choc.

- Pourquoi devrais-je t'accorder ce que tu m'as refusé ? demanda Gellert sur un ton glaçant.

- Tu veux que je finisse brisé comme vous tous ? Tu crois que la mort de Lily et James ne m'a rien fait ?! Eh bien ce n'est pas vrai ! Toute l'Angleterre était sous le choc ! Nous le sommes encore ! J'ai fait ce que je pouvais pour les protéger ! Et j'ai échoué ! Tu étais là cette nuit-là ! Tu n'as rien fait non plus !

- Mais moi j'étais coincé dans ma forme animagus ! Je n'étais pas de taille contre ce mage noir ! Il n'aurait pas réagi comme toi quand je t'ai attaqué ! N'essaye pas de me mettre la mort des parents d'Harry sur le dos ! Tu es le seul responsable ! Si tu m'avais laissé rester avec ma femme, mon mari, et mon fils, personne n'aurait pu nous prendre Jason et il aurait pu élever sa fille ! Mais non Mr Dumbledore se sent plus fort que n'importe quel autre sorcier et se donne des droits qu'il n'a pas ! cria-t-il, finissant par réveiller Harry qui se mit à pleurer.

Cela le calma immédiatement et il vient lui caresser son duvet noir.

- Ne t'inquiète pas mon petit… Papy Gil est juste fâché contre Tonton Bus… Tout va bien. Tu es en sécurité, ne pleure plus. Chhh chh, murmura-t-il avant de chantonner une berceuse qu'il avait inventée pour Jason quand il avait le même âge.

L'enfant fut apaisé par le chant et tendit ses petits bras au vieil homme qui le prit tendrement avant de déclarer :

- Nous resterons ici le temps de mettre la main et détruire tous les Horcruxes. Ensuite nous rentrerons à la maison. J'ai été assez clair Albus ?

- Limpide Gellert… Minerva, pourrais-tu leurs trouver une chambre où s'installer ? J'ai besoin d'un remontant costaud.

Elle acquiesça puis conduisit la famille de son patron à des appartements libres dans le château. Le début de leur séjour fut plus que tendu mais avec de la patience ils parvinrent à faire la paix alors que Gellert partait régulièrement en chasse pour dénicher les fragments d'âme. Il lui fallut un an pour tous les trouver en se basant sur les informations qu'il avait de la part d'Albus. A son retour, une fête fut donnée car même le spectre de Voldemort restant de la nuit d'Halloween avait été pisté et pulvérisé d'un magnifique Feudeymon.

Il ne restait plus à la famille qu'à retourner en Amérique, mais Harry s'était, du haut de ses deux ans désormais, attaché à Albus, Minerva et Abelforth. Ariana n'eut pas la force de les séparer et des arrangements furent faits pour qu'ils trouvent une maison en Angleterre. Ainsi, une nouvelle vie commençait pour Harry, libre de tout danger pouvant provenir d'un fou avide de pouvoir. Il ne portait maintenant plus le nom de ses parents cependant, il était un fier Dumbledore, comme toute sa famille. Et s'ils avaient hâte qu'il soit en âge d'aller à Poudlard, ils n'étaient pas impatients de voir quelles bêtises il allait faire, surtout que pour son anniversaire, il avait eu la joie de voir la toile de James et Lily avec une autre de Jason et sa femme.

L'homme était bien décidé à faire de son enfant un digne héritier des maraudeurs, bien que Sirius, innocenté pour la trahison des Potter, et Remus, s'y opposaient à son grand dam. Ses amis avaient bien mûris contrairement à lui qui aura toujours 21 ans. Cependant, il était heureux, sa famille allait bien et c'était pour eux tous l'essentiel.