Coucou tout le monde,

merci pour les 11 reviews pour le prologue de cette nouvelle fanfiction.

Mais bon, comme dit Ines Reg : « 49 Followers, 20 « Favorites » mais 11 reviews ?

Les calculs ne sont pas bons, Kevin.

C'est quand que vous allez mettre des paillettes dans ma vie ? »

XD

Alors, mes petites Kevina et Kevin : a vos reviews à la fin de votre lecture !

Des bisous pailletés

Notes :

Dans cette fanfiction, Bill ne s'est jamais marié et il est atteint de lycanthropie.

Chapitre 1

Un an plus tard...

Harry était plus motivé que jamais. Après avoir passé ses Aspics et avoir suivi durant des mois la formation intensive des jeunes Aurors, il allait enfin recevoir sa première mission officielle. Il alla jusqu'au bureau des Missions, où une secrétaire d'une cinquantaine d'années donnait à chaque Auror sa nouvelle affectation. Il l'avait déjà vu à plusieurs reprises, lorsqu'il avait fait ses sorties terrain avec des Aurors confirmés. Elle était maternelle avec eux, qu'importe leur âge ou leur expérience. Un peu ronde, toujours vêtue avec des robes de couleur et des fleurs dans les cheveux, elle lui faisait penser à un croisement entre Luna et Molly. Lorsqu'elle le vit, cette dernière lui offrit un sourire amical.

« Ah, l'un de nos deux petits nouveaux ! » fit-elle en fouillant dans ses dossiers. « Le jeune Weasley est déjà parti avec une équipe.

-Ron est venu avant moi ? » s'étonna le jeune homme. « Lui qui est toujours en retard…

-Il paraît que sa petite amie l'a jeté hors du lit ! » s'amusa la secrétaire en lui tendant une enveloppe. « Bonne première mission !

-Merci, madame.

-Betty, appelle-moi Betty, mon petit chat ! »

Il lui offrit un sourire sincère puis sortit de son bureau avant d'ouvrir l'enveloppe. Il lut la description de sa mission : venir en soutien à deux employés de la Banque de Gringott, missionné pour purifier une vieille maison de sorciers de ses artefacts de magie noire. Il transplana alors jusqu'au la banque où il se présenta à un guichet. Le gobelin le salua en le reconnaissant. Le gobelin lui indiqua que leurs employés l'attendaient un peu plus loin, près du réseau de Cheminées. Harry le remercia et marcha jusqu'à la salle dédiée aux voyages par Poudre de Cheminette. Ses lèvres s'étirèrent largement en remarquant son colocataire qui attendait sur un banc assis avec l'un de ses collègues...

« Hey ! Salut boule de poils ! » s'exclama Harry.

« Salut, monsieur le Sauveur », lui répondit Bill Weasley.

L'aîné des Weasley vivait avec Harry depuis la fin de la guerre. Les deux garçons avaient restauré le 12 Square Grimmaurd et y vivaient malgré les problèmes de lycanthropie du plus vieux. Ils s'enlacèrent amicalement puis Harry salua le deuxième employé de la banque.

« Harry, je te présente Édouard.

-Monsieur Potter, cela m'étonne que les Aurors vous envoie pour cette mission.

-Pourquoi donc ? » questionna Harry.

« À cause de notre destination, pardi !

-Harry, on doit aller au manoir Malefoy » lui indiqua Bill.

Harry fit un « oh » silencieux. En un an, personne n'avait eu de réelle nouvelle de Lucius Malefoy. De nombreuses rumeurs couraient, mais aucun sorcier n'avait revu l'aristocrate depuis la bataille de Poudlard.

« Eh bien, allons voir comment se porte Monsieur Malefoy ! » finit par dire Harry.

Les deux Briseurs de Sorts hochèrent la tête puis ils se dirigèrent tous les trois vers une cheminée. Édouard annonça la destination et ils disparurent dans des flammes vertes. Ils arrivèrent dans l'âtre d'une grande cheminée. La pièce où ils se trouvèrent était plongée dans la pénombre, quelques meubles étaient recouverts de draps. Bill fut le premier à avancer dans la pièce. Il se retint d'éternuer, l'air était chargé de poussières.

« Hé ben, je m'attendais à autre chose... » souffla Édouard.

Harry sortit sa baguette et lança un Lumos. Les employés de Gringott le suivirent vers la porte de sortie. Harry ouvrit la double porte et appela le maître de maison. Mais au lieu de voir la silhouette de l'ancien mangemort, ils se retrouvèrent devant une vieille elfe de maison. Celle-ci les observa un instant puis s'inclina difficilement à cause de ses vieux os.

« Mildy vous souhaite la bienvenue messieurs. Le Maître souhaite rester au calme. Mildy va vous mener jusqu'aux salles des artefacts. »

Ils suivirent alors l'elfe jusqu'à une aile encore plus abandonnée. Quasiment tous les meubles étaient recouverts ou certains semblaient avoir disparu de leurs places. Il y avait aussi des toiles d'araignées et de la poussière partout. L'elfe s'arrêta entre deux portes qui se faisaient face. D'un claquement de doigts, elle les ouvrit et les trois sorciers découvrirent des salles aussi remplies que la Salle sur Demande lorsqu'Harry et ses amis étaient à la recherche du Diadème de Serdaigle.

« Par la barbe de Merlin ! » jura le collègue de Bill.

« Ça te peut le dire... » souffla ce dernier, époustouflé. « Ça va nous en faire du travail.

« Le Maître a demandé que son manoir soit débarrassé au plus vite » indiqua poliment l'elfe.

« Nous ferons de notre mieux » promit Édouard.

« Harry, reste un peu en retrait, tu n'es pas formé contre ce genre d'objets.

-Je reste dans le couloir, j'aurais un œil sur chacun de vous deux. »

Les Briseurs de Sorts acquiescèrent puis entrèrent chacun dans une pièce. Harry les observa silencieusement. Ils s'affairèrent chacun de leur côté. Leurs gestes étaient maîtrisés, ils avaient l'air sereins. Après un certain temps, voyant que les deux hommes n'avaient pas besoin de lui, Harry décida de partir à l'exploration du manoir. Il était curieux. Il voulait trouver Lucius Malefoy, voir comment il allait, mais aussi le remercier de ne pas l'avoir trahi ce jour-là dans la forêt. Ses pas le menèrent au premier étage du manoir, il suivit un filet de lumière et trouva le maître de maison dans une pièce éclairée par le feu d'une cheminée. Octobre commençait à peine, mais le manoir était froid et humide. Harry toqua doucement à la porte.

« Monsieur Malefoy ? » appela-t-il avec douceur.

Un bruit attira son attention. Il vit alors une ombre, assise sur un fauteuil. Lucius faisait face à l'âtre flamboyant, tenant un verre de whisky dans une main. Il soupira un court instant.

« J'avais dit à Mildy que je ne voulais pas être dérangé, Potter.

-J'ai filé en douce » répondit Harry en s'approchant. « Je voulais voir comment vous alliez.

-Oh, et bien faites, admirez donc ma déchéance. Lord Malefoy a enfin chuté de son piédestal.

-Non, je m'inquiètais pour vous.

-Cessez donc de vous moquer, personne ne se soucie de moi. »

Harry se mordit la lèvre et avança encore d'un pas. Après le retour de Voldemort, l'homme était tombé en disgrâce auprès de son maître. Mais là, il avait sous les yeux une loque. Les cheveux longs du sorcier étaient en désordre, il portait une barbe de plusieurs jours, ses yeux étaient cernés, ses vêtements étaient sales et troués.

« Je n'ai jamais eu l'occasion de vous remercier pour ce que vous avez fait. Sans vous, mon plan contre Voldemort aurait échoué.

-Je ne l'ai pas fait pour vous, mais pour Drago.

-Je suis sincèrement désolé que votre épouse soit morte et qu'il soit porté disparu » annonça Harry, mais Lucius ricana, amer.

« Désolé ? Mon fils était votre rival. Et vos amis Aurors le recherchent pour meurtre. Si Drago réapparaît un jour, il aura seulement le droit à un aller simple à Azkaban.

-Il doit y avoir une explication, je sais qu'il était rongé par les remords lorsque Voldemort lui a ordonné de tuer Dumbledore.

-Allez donc dire cela à vos amis du Ministère ! » s'énerva Lucius. Harry sentit alors des effluves d'alcool. L'homme était ivre.

Harry soupira. Lucius Malefoy était donc tombé très bas.

« J'ai essayé de leur faire comprendre que Drago n'était pas un tueur. Mais trop de choses sont contre lui. Nous essayerons d'être les plus discrets possibles lors de nos journées de travail ici. Mais j'ai juste une question : pourquoi vous débarrassez-vous de tous ces objets ?

-Vous n'êtes pas au courant ? Vos amis ne m'ont pas poursuivi pour avoir rejoint les rangs de Voldemort une seconde fois, mais ils ont saisi la fortune de ma famille. Je ne peux plus vivre dans ce manoir…

-Vous vendez ?

-Ainsi se finit la gloire de ma famille… dans la déchéance et la misère. »

Harry se mordit la langue avant de sortir de la pièce. Malefoy père se morfondait depuis bien trop longtemps, rongé par la disparition de son unique héritier et la mort tragique de son épouse. La solitude, l'alcool et la perte de sa fortune n'avaient fait qu'aggraver sa profonde tristesse. Harry rejoignit son ami. Adossé à l'encadrement de la porte, il observa Bill travailler avec minutie chaque objet qu'il prenait dans ses mains. Parfois, retirer les maléfices des objets paraissait simple et rapide, d'autres fois, la procédure était plus complexe.

Plusieurs jours passèrent. Les deux briseurs de sorts et Harry allèrent quotidiennement au manoir. Édouard et Bill estimaient qu'ils avaient facilement plusieurs mois de travail pour purifier la collection d'artefacts magiques que les Malefoy avaient mis plusieurs générations à rassembler. Chaque jour, Lucius restait cloîtré au second étage du manoir. Quelques fois, ils percevaient le bruit de ses pas, ou celui d'un verre qui explosait contre un mur.

Cela faisait une semaine qu'ils avaient commencé leur mission lorsqu'Édouard demanda à Harry un coup de main. Il avait déniché le crâne imposant d'un reptile, recouvert de runes anciennes et imbibées de magie noire. Harry suivait tant bien que mal les instructions du briseur de Maléfices quand l'accident se produisit. Le crâne se fendit soudainement et les runes prirent une teinte rougeâtre. Aussitôt les murs se mirent à trembler puis une onde de choc explosa. La vague de magie noire frappa de plein fouet les deux sorciers, projetant Harry contre un mur et Édouard vers une armoire contenant des armes. Alerté par le choc, Bill sortit de sa pièce et observa la catastrophe du pas de la porte, choqué par ce qu'il découvrit. Rapidement, Lucius arriva à son tour, accompagné par son elfe de maison.

« Mildy, appelle les secours », ordonna-t-il, avant de s'avancer dans le nuage de poussière. « Potter ? » appela-t-il inquiet.

Il marcha dans la pièce sans se soucier des appels du Weasley, lui indiquant que c'était trop dangereux. Il passa devant l'armoire explosée par le corps projeté du second briseur de sort. Malheureusement, ce dernier s'était empalé sur plusieurs épées et semblait être mort instantanément.

« Potter ! » cria l'ancien mangemort en apercevant enfin le corps inerte du jeune sorcier.

Il voulut se précipiter vers lui, mais une masse le plaqua violemment sur le sol. Il eut à peine le temps de comprendre que l'aîné des Weasley le maintenait par terre que le crâne se remit à projeter plusieurs ondes de magie dans la pièce. Heureusement pour eux, la magie noire resta à hauteur d'homme et ne les toucha pas. Ils attendirent un moment avant de se redresser et de s'avancer, baissés, vers le jeune homme inconscient.

« Harry ?

-Potter, réveillez-vous par Salazar ! »

Les deux hommes tentèrent de réveiller Harry, mais ce dernier ne réagit pas. Rapidement les secours arrivèrent. De nombreux autres briseurs de sorts et des Aurors sécurisèrent la pièce puis des médicomages intervinrent pour prodiguer les premiers soins au jeune Auror. Sous le choc, le corps de Lucius Malefoy se mit à trembler violemment. Bill le remarqua et eut un geste surprenant : il enlaça le maître des lieux.

« Ça va aller, Monsieur Malefoy, Harry est entre de bonnes mains.

-Il ne peut pas lui arriver malheur… il doit vivre… Drago ne le supporterait pas…

-De quoi parlez-vous ? » lui demanda aussitôt Bill.

« Drago ne voulait pas être un mangemort… il était amoureux de Potter… Je l'ai protégé uniquement pour mon fils… nous l'avons trahi pour que Drago ait une chance... » se lamenta alors Lucius.

Les bras autour de lui et la chaleur qui s'en dégageait avaient quelque chose de doux et de réconfortant. Cela faisait des années, des décennies que Lucius n'avait pas ressenti une telle chose… contre lui, Bill déglutit. Le loup en lui s'agitait. Il voulait réconforter cet homme au drôle de parfum qui semblait tellement souffrir. Bill ferma les yeux et refusa de l'écouter. Non, il s'agissait de Lucius Malefoy, un être qui avait durant des années dénigré sa famille et fait les mauvais choix. Pourtant, malgré son aspect actuel, le sorcier avait toujours été un homme séduisant de virilité et de charisme.

Harry se réveilla avec un horrible mal de tête. Il cligna plusieurs fois des yeux avant de comprendre qu'il ne se trouvait plus au manoir Malefoy, mais dans une chambre d'hôpital. Il tenta de se redresser, mais son corps lui fit tellement mal qu'il grimaça de douleur et retomba mollement sur le matelas.

« Harry ? » appela une voix féminine.

« Ça va, mon pote ? » demanda un garçon.

« Comment tu te sens ? »

Le jeune sorcier reconnut les voix de ses amis, Hermione et Ron, ainsi que celle de Molly. Il leur répondit alors qu'il avait l'impression d'avoir été piétiné par un troupeau d'hippogriffes enragés. La mère des Weasley se pencha sur lui et posa une main fraîche sur son front.

« Mon pauvre petit, nous étions si inquiets.

-Que s'est-il passé ? » questionna-t-il.

« Un objet de magie noire s'est activé chez Malefoy. Tu as été projeté contre un mur et le collègue de Bill est mort.

-Tu dors depuis trois jours » lui indiqua Hermione. « Les médicomages ont dû te placer dans un coma artificiel.

-C'est si grave que ça ? »

Les trois sorciers échangèrent un regard avant qu'Hermione ne vienne s'asseoir sur le matelas, à la gauche de Harry. Elle lui prit doucement la main et lui sourit tendrement.

« L'enquête est encore en cours, mais il semblerait qu'Édouard a fait une mauvaise manipulation, c'est ce qui a déclenché le maléfice. Malefoy ne savait rien de la nature exacte du crâne. Physiquement, tu n'as que quelques égratignures et des ecchymoses, mais…

-Mais quoi ?

-Ta magie, Harry. Le maléfice affecte la magie de ses victimes, la tienne est devenue complètement instable. »

Harry déglutit, encaissant bien malgré lui la nouvelle. Même s'il ne comprenait pas réellement ce que cela signifiait.

« Les médicomages cherchent un moyen de la rétablir, mais j'ai fait des recherches, il n'y a que très peu de moyens de soigner ce genre de mal et ils ne sont pas sûrs…

-Ça veut dire quoi au juste ?

-Ça veut dire que tu dois d'abord te reposer, mon chéri », intervint Molly. « Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Tu as vaincu par deux fois un mage noir, ce n'est pas un crâne qui va t'arrêter ! »