*Point de vue Livai*
Le sexe, c'est tout ce qui m'intéressait. Je n'ai que 18 ans mais je traîne de bar en bar de la ville de Kyoto tous les soirs à la recherche d'une éventuelle proie pour me divertir un moment et ainsi évacuer tout le stress accumulé de la journée. Cette ville paumée, cette ville où j'ai grandi après que ma mère exerçant un métier de pute et incapable de se servir d'un préservatif me mette au monde, engrossée par un simple inconnu. Je n'en garde que de mauvais souvenir et j'ai hâte de me barrer d'ici. Etant indésiré, ça m'a pendant un moment trotter dans la tête, puis j'ai appris à mettre ça de coté et à vivre ma vie sans me soucier des autres ni même des merdes qui me tombent dans les bras au fur et à mesure que le temps passe. C'est bien pour ça que le sexe m'est indispensable. Cela me permet de me libérer sans penser à rien, juste penser au moment présent, chose que j'ai du mal à faire en temps normal. Malgré ça, je vis plutôt bien dans cette ville pourrie. Ma maison n'est ni trop grande ni trop petite, assez près du lycée, mon terrain de jeu si je peux l'appeler ça comme ça. Je ne laisse absolument personne rentrer chez moi si ce n'est que pour du sexe. A partir de ce moment, homme ou femme, de 15 à 20 ans, se retrouve dans mon lit et y restera pendant plusieurs heures. Sexe, alcool, lycée. Voilà le déroulement de ma vie depuis maintenant des années. Les seules personnes faisant exceptions à cette règle sont Hanji, Erwin et Mike. Une demeurée, un trop responsable à mon goût et un autre bien trop alcoolique. Ce n'est pas grand-chose mais je doute pouvoir supporter une quatrième personne. Malgré nous, au lycée nous ne passons pas inaperçue, en partie à cause de moi. Dés que je m'approche de l'enceinte de ce bahut, une rafale de nibards se mettent à se secouer montrant les meufs en chaleur courant vers leur prédateur. De ce fait, chaque jour je dois faire attention en rentrant chez moi. Si les élèves de ce lycée de merde venaient à rependre mon adresse, même chez moi je ne pourrais plus vivre tranquillement.
Je m'approche l'air de rien vers l'entrée de ce merdier où tout le monde, le cul assit me regardait du coin de l'œil avec un sourire sur le côté. Evidemment, ma réputation du baiseur de l'année me précède. Encore heureux que les profs et l'administration ne se doute de rien, je risquerai d'être viré et ce n'est pas que j'en ai quelque chose à foutre de cet endroit, mais étant ma zone d'amusement, ça me ferait chier de le perdre.
Des nanas nous collant aux basques, je m'avance de plus en plus, saoulé de la situation. J'ai horreur du bruit et de la foule. Soudain, je sens comme un regard lourd sur ma personne. Je lève alors les yeux de mon tel et aperçoit un mec.
-…
Encore lui. Je le connais de vue, vue le nombre de fois qu'il me dévisage. A force, son regard méprisant commence à me taper sur les nerfs. Pour le décrire, c'est un mec aux cheveux châtains qui partent en couille avec de grand yeux vert chelou. Je me le taperai bien mais vue sa gueule, il ne doit pas être du même avis.
Je décide alors de m'approcher de son groupe et ainsi lui demander la raison de sa colère.
En me voyant débarquer, je n'ai aucun mal à constater la tension de ses potes tout aussi ringards que lui s'installer.
-Eh, toi. Baisse la tête. T'as quoi à regarder ton ainé comme ça ?
Il me dévisageait de plus en plus.
-Quoi ? J'ai blessé ton ego ? Ta gueule ne plaît pas à tout le monde, senpai.
Une des groupies derrière moi, décide alors d'ouvrir sa grande gueule.
-C'est qu'il est sur la défensive le toutou.
-Va te faire voir.
Il me fixait avec une telle haine dans le regard. Je me baisse alors tranquillement en gardant mes mains dans les poches et approche mon visage du sien, ce qui lui surpris.
-T'as une dent contre moi ou c'est comment ?
-..Salle race.
-… ?
Cette remarque me surprend.
Je décide tout simplement et avec lassitude de lui répondre.
- … « Salle race ? » …A moins que t'es loupé tes cours de collège, il n'existe qu'une race sur Terre, la race humaine…Bon après il y a les chiens, ta mère, ton père mais ça ne reste qu'un détail.
- … ?!
Je le vis serrer des dents et il tente de se lever mais avec la seule force de mon front sur le sien, je le fis se rassoir à la seconde même où il a tenté de bouger. Aux vues de sa réaction, il ne s'y attendait pas.
J'expire un coup et me redresse, toujours aussi fatigué qu'i minutes.
-Je vois que t'as la haine contre moi, surement à cause de ma réputation mais mêles toi de ton cul, sinon je m'en occuperai.
Et je décide de repartir tout simplement en entendant ses amis chuchoter entre eux ainsi que le brouhaha derrière nous s'intensifier.
Les cloches sonnent et c'était alors l'heure des cours de 8h15. Je rejoins alors Hanji pour les cours de philosophie. Avant même d'y aller, je m'emmerde déjà.
-Je t'ai gardé une place Lili !
Je la dévisage et m'approche doucement d'elle et de sa place de merde.
-Appelles moi encore une fois comme ça et je te retourne.
-Houlà, dans quel sens je dois le prendre pour le coup ?
Elle se mit à exploser de rire voyant mon exaspération. Je me contente de m'assoir tout simplement à coté de cette binoclarde avec les meufs de ma classe, toujours là à me fixer. Dès que j'en regardai une, elle se mettait dans la seconde même à glousser comme un dindon avec ses potes. A croire qu'elle avait eu un orgasme sur cette chaise à la seule vue de ma tronche.
Je soupire un coup et décide de me laisser envahir par le sommeil.
[…]
-Livai…
Cette voix..
-Eh livai ! Réveille-toi !
Je me réveille légèrement en sursaut, j'avais un mal de tête monstre. Je mis une main sur mon front et j'expire un coup pour évacuer la tension.
Hanji me regardait encore avec pitié, ce dont j'ai horreur.
-..Encore ce rêve ?
Je décide de ne pas répondre et en entendant la cloche sonner et voyant les élèves quitter la salle petit à petit, je pris mes affaires et sortis à mon tour.
C'est la pause. Avec mon état, je ne sais pas si je serais en forme pour me taper un coup mais ça me fera un peu de bien.
Marchant dans le couloir tranquillement, je me fis interpeller par une fille aux cheveux crème et court.
-Excu…excuse-moi…Livai ? ...Je.. Je peux te parler un peu s'il te plaît ?
Cette fille, elle me dit quelque chose. Je crois que je l'ai baisé il y a quelques mois.
Elle était toute rouge, à croire que sa lui trouait le cul de me parler.
-Quoi ?
Surprise de mon ton glacial, je la vis un peu paniquer. Elle me donne la migraine.
-Je ne sais pas si tu te rappelles de moi…je m'appelle Pétra… je…je voulais te demander si…
-Accouches. Je n'ai pas que ça à foutre.
-P-p-…pardon... !
Elle inspire et expire comme si elle m'avait pris au premier degré. Si ça peut l'aider d'éviter de bégayer toutes les cinq secondes, ça ira.
-En fait…on…on a eu un rapport en novembre dernier et…ce…c'était vraiment super car je…je suis tombée amoureuse de toi dés le début et je voulais te demander si tu…si tu étais d'accord pour recommencer ?
-…
Je soupire.
Cette meuf est tellement pathétique, que ça me ferait presque de la peine de refuser. Sa voix m'a cassé les tympans alors je lui propose un marché pour qu'elle se taise le plus rapidement possible.
-Ecoute Péquette, tu me casse les oreilles avec ton histoire alors je te fais une proposition et en échange, tu dis plus un mot.
Je la vis se vexer mais elle se contente d'hocher la tête montrant son approbation.
-Ce soir, à la fin des cours de 18h, tu m'attends dans les chiottes pour meuf du deuxième étage, clair ?
Je fini par faire demi-tour sans même attendre sa réponse en direction de mon prochain cours, un putain de cours d'anglais.
Les minutes passèrent. Je restais de marbre à contempler la fenêtre. La prof vint interroger Hanji pour répondre à la question.
-Why Harry's father left to live in France ? (Pourquoi le père d'Harry est partit pour vivre en France ?)
-Euuuh I don't know (Je ne sais pas)
-Mr Ackerman, can you answer this question ? (Mr Ackerman, pouvez-vous répondre à cette question ?)
Je soupire pour la millième fois de la journée et pris le bouquin pour trouver la réponse.
-Because he didn't like living in England. (Parce qu'il n'aimait pas vivre en Angleterre)
Aux vues de la réaction de la prof, elle s'attendait à ce que je développe davantage la réponse mais elle décide de passer la parole à quelqu'un d'autre. Ses cours sont d'un ennuie. Mais ce n'est pas comme si j'avais le choix. J'ai juste hâte de quitter les cours et d'aller me détendre dans un bar. Grâce au fric d'Erwin, j'ai de quoi me faire plaisir.
Les heures passent et nous partons manger au self. Cette heure m'est bénéfique car aucune nana ne vient me faire chier lors du déjeuner.
-Hanji, décale pour que je puisse m'assoir.
-Mon dieu Mike, tu empeste l'alcool. Tu t'es tapé combien de bouteille depuis de matin ?
-Depuis quand tu bois au lycée même ?
-Je les cache dans mon sac et je bois aux chiottes en me branlant tous les jours.
Il est complètement pété.
-Charmant…
-Et comment tu vas faire pour masquer cette odeur dégueulasse ?
-T'as qu'a prendre un Tee shirt de Livai dans son casier, ils sentent toujours le citron.
-Oses, juste.
Nous mangeons dans cette ambiance. L'odeur de ce crevard devient de moins en moins supportable. Quand il boit, il n'y va pas de main morte. Heureusement après on a sport, il pourra prendre une douche.
…
13h26 :
J'enlève mon haut dans les vestiaires sous le regard de tout le monde. Ils avaient tous l'air obnubilé par ma musculature, comme si c'était quelque chose d'incroyable. Ça me tape sur le système.
Après m'être changé rapidement, je pris la direction de la grande salle pour faire du basket. Des mecs se foutaient ouvertement de ma gueule à cause de ma taille mais ils l'ont vite fermé quand je leur ai mit un 3-0. Le plus exaspérant, ce sont les greluches s'amusant à jouer les pom pom girls.
-Fermez là.
-ALLER LIVAI ! T'ES INCROYABLE !
Les meufs, toutes aussi chiantes les unes que les autres.
…
17h50 :
Enfin la fin des cours.
Cette pouffe de prof de SVT a passé l'heure à nous raconter sa misérable vie comme si elle cherchait désespérément de la pitié et de la compassion des autres. Apparemment, son mari l'a quitté alors qu'elle était enceinte et a commencé à dire que la vie est injuste et je ne sais quoi d'autre. De base, nous étudions la reproduction. A croire qu'elle a vécu le pire scénario possible sans savoir que d'autre ont vécu bien pire. Ce n'est pas pour autant que je m'en plain.
Alors qu'elle continuait à parler dans le vide, je regardais ma montre indiquant la sonnerie dans deux minutes et sans plus tarder, je pris mes affaires et me lève de cette putain de chaise.
-Tu pars déjà ?
-J'ai des choses à faire.
