Premier chapitre ! youhou !
Premier chapitre un peu dur à écrire, pas par manque d'inspiration, mais d'énergie. Je suis actuellement en stage, et je me suis naivement dit "chouette j'aurai le temps d'écrire !". Sauf que oui mais non, je passe la journée à l'ordi et le soir je m'écroule direct direction dodo ! Mais si ce premier chapitre à mit du temps à sortir, don't worry, ça ira plus vite pour le reste après m'être habitué au boulot !
Je tenais également à remercier ceux qui ont mis le prologue en favoris ou qui ont décidé de suivre cette histoire dès le début, et par extension tout ceux qui sont venus me lire, merci beaucoup !
Sur ce, bonne lecture !
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La seule chose un tant soit peu remarquable de l'extérieur du grand rectangle blanc que constituait le phare était sa porte.
Proportionnelle à la taille de l'édifice, l'audacieux choix du laiton comme matériau avait fini par recouvrir d'une surface vert-bleue le haut relief à l'effigie d'un homme dans son plus simple appareil levant les bras en l'air, semblant célébrer une victoire inconnue.
C'est par cette entrée que Law pénétra le phare, frottant d'un geste paresseux ses mains sur son pantalon pour en retirer la légère pellicule poussiéreuse de vert-de-gris mêlé de sel qui s'y était déposée quand il avait poussé les lourdes portes autrefois dorées qui se refermaient à présent derrière lui dans un grand claquement métallique.
Si l'extérieur du phare était plutôt anodin, l'intérieur lui, avait de quoi surprendre.
La première chose que vit le chirurgien de la mort en entrant, fut le gigantesque buste de bronze qui le fixait d'un air sévère, ses yeux vide semblant transpercer ceux qui auraient le malheur de franchir les portes du phare à la lueur de quelques lanternes inexplicablement allumées, nimbant la gigantesque figure de reflets d'ambre et de feu.
Sous ce grand bonhomme, en dessous de son début de cravate et sa veste de costard, une banderole rouge sombre aux inscriptions brodées d'or complétait le tableau.
"Ni Dieu ni Roi. Le pouvoir à l'Homme."
Aux murs, les mêmes pierres qu'à l'extérieur, brillantes de l'humidité ambiante et des reflets que projetaient les lanternes entrecoupées de bas-reliefs aux motifs de poissons ou de vagues.
Balayant la salle du regard, Law remarqua bien vite qu'il manquait quelqu'un au tableau.
Se soustrayant avec un soulagement palpable au regard dur de la statue, il se dirigea vers les escaliers qu'il venait de découvrir derrière cette dernière.
Lors de sa descente, il se fit vaguement la réflexion qu'il n'avait vu aucun accès permettant de se rendre au sommet du phare et à son feu. Décidément, cette tour n'avait rien d'un phare ordinaire, et il se promit de mener quelques recherches une fois son sous-marin retrouvé.
En bas l'attendait une vaste salle dénudée de toutes fioritures avec en son centre une demie sphère de métal d'un peu moins de trois mètres de diamètre, aux allures poussiéreuses et anciennes. Si cette structure avait un jour eu une quelconque utilité, il était certain qu'elle n'avait plus eu aucun rôle depuis un bon moment.
Law en fit le tour, souhaitant découvrir l'autre côté de la sphère, et ne fut pas réellement surpris d'y trouver le chapeau de paille. Après tout, il ne restait pas beaucoup d'endroits à ce dernier pour se cacher. Il ne sourcilla pas non plus en découvrant son allié profondément endormi à l'intérieur, et préféra se concentrer sur l'habitacle où ils se trouvaient.
Un parquet en plutôt bon état considérant son manque d'entretien faisait lieu de sol, et un banc à l'assise de velours rouge venait embrasser les bords intérieurs de la sphère. En y regardant de plus près, le tissu était largement usé et partait carrément en lambeaux à certains endroits, mais nul doute qu'il avait été réservé pour une classe sociale plutôt fortunée. Enfin, au centre de la boule de métal, un levier en bois et laiton en position relevée finissait le portrait de la minuscule pièce.
A la fin de son analyse, et en avisant la porte vitrée grande ouverte à laquelle il n'avait pas fait attention en entrant, Law supposa qu'il devait s'agir d'une sorte de salon privé mais n'arrivait cependant pas à trouver une utilité au levier qui lui faisait face.
Quelque part, quelqu'un dû prendre en pitié sa curiosité inassouvie, et matérialisa la solution à ses questions sous la forme de Luffy.
Ce dernier finit par se réveiller. Pensant -à raison- que le plus vieux s'était un peu calmé puisqu'il avait fini par le rejoindre, il voulut tout naturellement enterrer la hache de guerre sous la forme d'une claque vigoureuse entre les omoplates. Malheureusement pour lui (et pour l'autre aussi), l'autre échoué s'était aperçu de son réveil et échappa à la bourrade en se décalant d'un pas souple sur le côté.
Ce qu'aucun des deux n'avaient anticipé, c'est que l'avant bras du plus jeune, à défaut de rencontrer le dos de Law, alla se fracasser contre la barre du levier, qui s'enclencha dans le même temps.
Law regarda le levier, Luffy regarda Law, puis le levier puis Law encore. Soudain, la grande porte en verre se referma dans un claquement sec, et Law remonta lentement les yeux sur Luffy.
Il allait amorcer un premier pas ce dernier, avec la ferme intention de l'étranger à mort, le bousiller, l'atomiser, quand la boule d'acier s'ébranla, les forçants à s'asseoirs sur la banquette miteuse pour ne pas tomber.
"Oups…"
Regard mortellement froid vers luffy.
L'habitacle commença doucement à descendre sous terre. Oubliant presque la présence l'un de l'autre, ils se concentrèrent plutôt sur ce qui se passait de l'autre côté de la porte de verre. Au bout de quelques secondes supplémentaires de descente, une musique vieillotte et grésillante s'éleva autour d'eux, et un paneau de tissus blanc sale tomba devant le hublot, leur cachant une possible vue sur l'endroit vers lequel ils se dirigeaient contre leur grès.
Juste après, un projecteur qu'aucun des deux n'avait aperçu envoyait une image un peu brouillée de deux femmes en train de sourire et de partager une cigarette que celle de droite allumait du bout de son index.
"Le feu au bout des doigts !"
Incinerate
Plasmides RYAN INDUSTRIES
Law entendit vaguement Luffy murmurer quelque chose comme quoi il avait déjà vu quelqu'un faire le même geste, sans doute l'un de ses frères, avant de se faire couper par une nouvelle voix sortant du haut parleur, baissant dans le même temps la musique qui commençait doucement à devenir assez agaçante.
"Mon nom est Andrew Ryan. Permettez-moi de vous poser une simple question : Ce qu'un homme obtient par le travail à la sueur de son front... Cela ne lui revient-il pas de droit ? 'Non,' répond l'homme de Washington. 'Cela appartient aux pauvres.' 'Non,' répond l'homme du Vatican. 'Cela appartient à Dieu.' 'Non,' dit à son tour l'homme de Moscou. 'Cela appartient au peuple.'
Pour ma part, j'ai choisi d'ignorer ces réponses. J'ai choisi une voie différente. J'ai choisi l'impossible. J'ai choisi... Rapture. Une cité où les artistes ne craindraient pas les foudres des censeurs. Où les scientifiques ne seraient pas inhibés par une éthique aussi artificielle que vaine. Où les Grands ne seraient plus humiliés par les Petits. Et, à la sueur de votre front, cette cité peut aussi devenir la vôtre."
Vers le milieu de son discours, le vieil écran de tissus s'était relevé, dévoilant devant eux les fonds marins comme ils ne les avaient jamais vu.
Bien sûr, Law avec son sous-marin savait très bien à quoi ressemblaient les fonds océaniques, et les deux capitaines avaient déjà vu la cité des hommes-poissons avec leurs équipages. Mais la ville qu'ils découvraient à présent n'avait rien en commun avec tout ce qu'ils avaient déjà pu observer.
La bathysphère avançait plutôt rapidement, les rapprochant peu à peu des buildings qui semblaient sortir du sol marin comme de gros coraux grisâtres, éclairés par les néons publicitaires accrochés un peu partout où ils regardaient. La plupart des fenêtres étaient éteintes, mais certaines restaient allumées, quoique encore trop loin pour qu'ils puissent vraiment distinguer quoi que ce soit à l'intérieur des immeubles géants. Entre ces derniers se mouvaient toutes sortes de poissons, comme s'ils ne nageaient pas au milieu de morceaux de béton et de ferraille mais bien dans une jungle aquatique. Au loin, Law cru distinguer la forme d'un calamar géant, et il espéra que ce dernier -si s'en était bien un- passe son chemin et ne les remarque pas. Privés de toutes armes (son nodachi ayant été confié à Bepo juste avant de se faire percuter par l'autre encatané), et dans une vieille boîte en métal à plusieurs kilomètres sous la surface, il ne donnait pas cher de leur peau si une quelconque créature marine se décidait à s'offrir un petit festin. D'autant plus qu'il était persuadé que si jamais l'occasion se présentait, Luffy n'hésiterait pas à cogner, quitte à les mettre encore plus dans la merde.
A côté de lui, ce dernier avait les yeux comme des soucoupes, et la mâchoire au ras du sol. Pour un peu, il se serait attendu à ce qu'il mousse un peu de la bouche, voire à ce qu'il lui fasse une crise d'apoplexie.
A la surface, Rapture aurait été comme la plupart des villes industrielles, soit grise et moche et remplie à craquer de travailleurs des plus prolétaires. Mais ici, et malgré son apparence peu ragoutante si l'on exemptait les gigantesques panneaux lumineux, il ne faisait aucun doute que cette ville était avant tout à destination d'une classe sociale pouvant se permettre certains luxes, et si cet Andrew Ryan l'avait si bien exposé à l'instant, l'aspect chic qu'avait dû avoir cette bathysphère à l'époque ne pouvait que renforcer cette idée.
Pendant que les hauts parleurs continuaient leur discours, Law continuait son observation. A première vue la ville semblait déserte, personne aux fenêtres, la plupart des bâtiments n'étaient pas éclairés et certains s'étaient même effondrés. Cependant, en passant sous une sorte de tunnel en verre qui devait servir de passerelle entre les bâtiments, ils aperçurent une espèce de scaphandrier occupé sans doute à réparer ladite passerelle aux vues des étincelles que l'outil qui lui servait de main droite projetait dans tous les sens.
Le plus surprenant était sans doute la gamine qui gambadait à moins de trois mètres de lui, pas effrayée pour un sous, mais surtout seule avec lui. C'est peut-être son père ? Au moins maintenant on peut être sûr qu'il y a des gens qui habitent encore ici, de là à savoir s'ils accepteraient de nous aider à remonter à la surface…
Ils passèrent finalement rapidement sous ces formes de vie, croisant la route d'un rorqual commun et de quelques autres plus petits poissons.
La radio s'était tue, et Law sentit à sa droite le second capitaine commencer à reprendre quelques signes vitaux. Une seconde plus tard, il commença à s'exclamer qu'il n'avait jamais rien vu d'aussi cool, qu'il voulait absolument essayer la combinaison et l'outil du scaphandrier, qu'il espérait qu'il y avait de bonnes spécialités culinaires dans cette ville, qu'Ussop serait vert de jalousie, que…
Un nouveau grésillement réussi à attirer l'attention du plus vieux au milieu de la logorrhée sans fin de son compagnon, et il identifia la source du bruit comme venant de la petite radio accrochée sur sur un côté de la bathysphère. Aussitôt, il plaqua sa main sur la bouche de luffy, grimaçant de dégoût quand ce derniers se vengea de l'avoir coupé dans ses paroles en lui bavant allègrement dessus, et sans cet incessant et agaçant flux de paroles, pu se concentrer sur la nouvelle voix qui sortait de l'appareil.
"... cependant, le phare est éclairé comme jamais… C'est peut être un naufrage…"
La voix de l'inconnu -un homme sans aucun doute- résonnait péniblement dans la cabine, coupée par endroits et difficile à comprendre avec toutes ces interférences.
"Mais enfin, on est perdu au milieu de l'Océan, comment quelqu'un pourrait…"
Une deuxième voix, un peu moins grave que la précédente, mais toujours masculine. La phrase avait été une nouvelle fois coupée avant la fin, mais ne laissait aucun doute, personne n'était attendu en bas, et ce certainement depuis un long moment. Le premier à avoir parlé reprit la parole, La radio de plus en plus parasitée.
"... Il vaut mieux ne pas rester ici... les chrosômes arrivent…
-Comment peux- tu savoir si quelqu'un vient ici ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire, hein ?
- Je l'sais parce qu'une bathysphère descend. Et à moins que l'bazar là haut ait pété, et qu'il soit en train de couler bien gentiment, ça veut dire qu'on à de la compagnie."
Pendant l'étrange échange, leur transport s'était enclenché dans de gros rails d'acier en mauvais étal où des diodes un peu vacillantes leur avaient annoncé que toutes les bonnes choses sur cette terre se déversent dans la ville.
Il ne savait pas ce qu'étaient les fameux chrosômes, mais une chose était sûre, ils n'avaient pas l'air de sonner comme une bonne nouvelle pour ces deux personnes.
La bathysphère continua quelques secondes de plus son chemin entre les rails, avant de s'enfoncer dans un nouveau tunnel pour y remonter un peu plus doucement. La dernière chose qu'ils purent apercevoir avant d'être happés par l'obscurité fut une autre de ces affiches publicitaires pour RYAN INDUSTRIES montrant un homme sucrer son café (ça aurait très bien pu être autre chose, mais présentement, Law ne rêvait que d'un bon café loin de tout ceci) sans toucher sa cuillère, et ce à l'aide d'une sorte de rayon sortant de son front.
"l'esprit sur la matière !"
(échantillons gratuits chez Le Dandy Dentaire)
Telekinesis
Plasmides RYAN INDUSTRIES
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Chapitre tranquille, mais si vous cherchez de l'action ne vous inquiétez pas, on va y arriver !
à bientôt !
