Kirkwall était à feu et à sang. Les civiles tentaient de fuir comme ils pouvaient mais ils étaient bien souvent rattrapés par une lance habilement lancée pour leur transpercer l'échine. Hawke faisait de son mieux pour empêcher les Qunaris de décimer la population et ouvrir des points de fuites pour les innocents. Mais ils contrôlaient déjà pratiquement toute la cité. Les Docks et la Basseville étaient tombés, la Hauteville et le Fort du Vicomte seraient les suivants. Sans chef notoire pour les guider, les gardes n'avaient que très peu de chance de s'en sortir face à une petite armée terriblement bien organisée et cruellement efficace.

— Atteindre le donjon est notre seule chance, expliqua Aveline. S'il tombe, nous tombons tous.

— Ca n'arrivera pas, répondit Hawke.

Après avoir éliminé plusieurs groupes de Qunaris et de nouveaux convertis au Qun, Hawke et ses compagnons parvinrent à remonter jusqu'à la Basseville. Mais à peine eurent-ils le temps de se remettre des premiers combats qu'un autre se jouait devant eux.

La respiration de Hawke se coupa brusquement. Son cœur rata plusieurs battements. Sa poitrine commençait à la faire souffrir.

Au milieu de la bataille, elle reconnut sa petite sœur en proie avec leurs ennemis. Hawke accourut lui porter assistance mais elle fut stoppée dans son élan par quatre autres guerriers. Elle dégaina ses deux lames tout en esquivant la rotation d'une lame qui l'aurait découpé si elle n'avait pas bougé. Puis Aveline surgit pour intercepter une lance qui fonçait sur elle à pleine vitesse. Remise de ses émotions, Hawke virevolta pour mettre ses adversaires hors d'état de nuire.

Personne ne parvenait à la suivre ne serait-ce que du regard. Il n'y avait aucun mouvement superflue de sa part, chacun de ses positionnements étaient réfléchis et lui permettaient d'être particulièrement rapide et efficace. Comme une ombre insaisissable.

Au bout du compte, tout le monde avait pu s'en sortir, avec quelques égratignures tout de même.

— Je me doutais que c'était vous, qui d'autre aurait pu mener à une chose pareil ?

— Bethany !

— Bonjour ma soeur.

Les deux sœurs Hawke se retrouvèrent à travers une étreinte réconfortante.

— Quel endroit charmant pour des retrouvailles, fit constater Bethany.

— Etes-vous blessée ? s'enquit immédiatement Hawke. Tous vos hommes sont là ?

— Oui, même si je ne peux pas en dire autant de vous en voyant l'état de votre bras. Laissez-moi y jeter un oeil.

Bethany utilisa un sort de guérison qu'elle avait appris auprès d'un autre mage qui avait lui aussi intégré la Garde des Ombres.

— Vous êtes toute notre gratitude. Cette attaque était... totalement inattendue, affirma un autre guerrier de la Garde des Ombres.

Hawke reconnut Stroud, le Garde qui avait accepté d'emmener sa sœur pour essayer de la sauver de la corruption qui s'emparait de son corps.

— Stroud, il faut y aller. Nous avons déjà perdu trop de temps, informa Bethany.

— C'est vrai. Je n'en reviens pas que les Qunaris osent une telle attaque. Ca va sans nul doute déclencher une guerre avec les Marches Libres. Malheureusement, je ne crains que nous ayons des affaires plus urgentes mais nous allons prévenir les autres cités. peut-être vous enverront-elles des renforts.

— Vous repartez déjà Bethany ? questionna Hawke, la gorge nouée.

— Ma place est avec la Garde désormais, expliqua-t-elle. Mais mon cœur restera toujours auprès de vous, ma sœur. Faites attention à vous, je vous en prie.

— Je comprends... Quand pourrais-je vous revoir ?

— Très bientôt, je l'espère. Au revoir ma sœur, que le Créateur vous garde.

Deux au revoir déchirants en moins de quelques heures, la charge émotionnelle qui reposait sur les épaules de Hawke se faisait de plus en plus insoutenable. Elle observa sa petite sœur s'éloigner, le cœur lourd et les larmes au bord des yeux.

— Au revoir, Bethany... murmura-t-elle en détournant le regard.

Hawke n'eut d'autres choix que de se remettre de ses émotions au plus vite. Traverser Kirkwall pour atteindre le Fort du Vicomte ne lui aura jamais paru aussi long qu'à cet instant.

Elle et ses compagnons poursuivirent leur chemin jonchés de barricades enflammées, corps, de sang et d'ennemis. La fatigue commençait à s'emparer d'eux et de leurs muscles endoloris. Jamais ils n'avaient connu de bataille aussi difficile, même pour Hawke, à côté les Tréfonds paraissaient être un délice.

Sûrement parce que cette fois, les enjeux allaient au-delà de la propre survie d'elle et de ses compagnons. Seulement quelques marches les séparaient désormais de la Hauteville. Elle s'arrêta un instant pour contempler l'état désastreux dans lequel se trouvait la ville. Les mots de son père lui revenaient alors en tête.

"Parfois, il n'existe aucun moyen pacifique pour sortir d'une crise. Parfois, il faut simplement laisser un conflit exploser pour repartir sur des bases saines."

Tout ce qu'avait tenté Hawke pour désamorcer la situation avec les Qunaris avait mené à ce désastre. Elle regrettait déjà d'avoir perdu autant de temps pour finalement que le sang soit versé.

— Hawke ? l'aborda Aveline. Il nous faut y aller. Maintenant.

Hawke secoua légèrement la tête comme pour remettre ses idées en place puis ils se rendirent dans la Hauteville. Ils surprirent deux Qunaris trainant une femme comme un vulgaire chiffon.

— Je vois que l'Arishak n'a pas réussi à se débarrasser de vous, pesta l'un d'eux en assassinant Hawke du regard. C'est regrettable.

— D'autant plus que vous vous trouvez sur mon chemin, rétorqua-t-elle.

Les deux mastodontes engagèrent le combat. Mais Hawke n'avait pas le temps de jouer avec eux. Elle lança une des petites dagues, qu'elle gardait en cas de nécessité absolue, dans la tête de celui qui n'avait pas de casque. Elle atterrit directement dans un de ses yeux, lui arrachant un terrible et long hurlement de douleur.

Cependant, au moment de réserver le même sort au second, elle sentit une vive douleur dans son dos et fut ensuite projetée quelques mètres plus loin. Sa vue était trouble dû au violent choc contre le sol mais elle parvint tout de même à reconnaître la forme d'un mage Qunari. Pas bien difficile à reconnaître, puisque, comparé aux autres, ils étaient enchainés comme des animaux et avaient les lèvres cousues.

Il s'approcha pour lancer un autre sort qui achèverai sûrement le groupe de compagnons. Et même si Hawke tentait de se relever afin de lui faire face, elle était trop désorientée pour parvenir vraiment à quoi que ce soit.

Brusquement, la magie qu'utilisait le mage disparut puis une épée lui transperça le cœur. Son sang avait giclé sur l'armure de Hawke. Son assaillant l'acheva en lui découpant la tête lorsque Hawke reprit totalement ses esprits.

— Je suis le chevalier-capitaine Meredith. Et vous... Vous devez être Hawke, n'est-ce pas ? Votre nom revient souvent dans mes rapports. Trop souvent même.

— Quelle chance de vous avoir trouvé chevalier-capitaine. Les Qunaris sont en train de...

— Je sais très bien ce qu'ils sont en train de faire, coupa Meredith d'un ton agressif. Les Qunaris emmènent les villageois au donjon et ont dû prendre le contrôle de la cité. Nous devons nous en charger.

— Il faut agir vite alors, intervint Hawke.

— Très bien, vos talents nous seront précieux. Rendez-vous au donjon, je vais tenter de rameuter mes hommes. Ces créatures vont payer pour leur outrage, conclut-elle en s'éloignant.

Hawke reprit son chemin avec ses compagnons en direction du Fort du Vicomte. Néanmoins, dans la cour de la chantrie, ils tombèrent sur des mages ainsi que le Premier Enchanteur de Kirkwall à la lutte avec des Qunaris. Ils leur prêtèrent immédiatement assistance malgré l'épuisement visible sur les visages.

— Merci infiniment, affirma le Premier Enchanteur. Et les autres...?

Ils étaient tous morts. Il était le dernier mage debout. Il s'approcha d'un des corps ensanglantés.

— Je leur avait pourtant dit de fuir...

— Nous aurons besoin de toute la magie disponible pour reprendre le donjon.

— Oui, bien sûr.

— Premier Enchanteur Orsino, vous êtes vivant ? grinça le chevalier-capitaine Meredith.

— Votre soulagement me va droit au cœur chevalier-capitaine.

Entre mages et templiers, une grande histoire de querelles à répétition se terminant bien trop souvent en bain de sang. Hawke se retrouvait alors en position de spectatrice.

— Pas le temps de bavarder. Nous devons riposter avant qu'il ne soit trop tard.

— Et qui va nous mener au combat ? Vous ?

— Je me battrai pour défendre ma cité comme je l'ai toujours fait !

— Pour la diriger, oui. Je ne risquerai pas nos vies pour satisfaire votre vanité !

— Si c'est pour que vous passiez votre temps à vous bouffer le nez, c'est moi qui commande, assura Hawke.

— Vous ? Mais vous n'êtes même pas d'ici ! répliqua Meredith.

— Pas plus que moi, pourtant ça ne vous gêne pas lorsqu'il s'agit de défendre notre cité, commenta Orsino.

— Très bien, dans ce cas, quoi que vous décidiez, faites vite.

— Alors quel est notre plan d'action ?

Mages, templiers et gardes s'en remettaient soudainement à ses décisions. Hawke regrettait presque déjà d'avoir pris la décision de prendre les choses en main. En cas d'échec, tout lui retomberait sûrement sur le dos.

Enfin, s'ils échouaient, il était peu probable qu'ils s'en sortent vivants.

— Il faut découvrir pourquoi ils prennent des otages.

— Bonne idée, dépêchons-nous, intima Meredith.

Ils se mirent en chemin en direction du donjon. Hawke leur ordonna de se mettre à couvert en découvrant que les portes étaient trop bien gardées.

— Une horde de Qunaris est postée devant l'entrée du donjon.

— Alors ils s'en sont emparés. Ils ont prévu leur coup de longue date, ça ne fait plus le moindre doute.

— Je ne vois aucun de mes gardes, fit constater Aveline.

— C'est la seule entrée. Il faut les attaquer maintenant avant qu'ils ne soient plus nombreux, conseilla Meredith.

— Avez-vous perdu la tête ? s'exclama Orsino. Ils ont des otages, il nous faut une diversion !

— Orsino a raison. Est-ce que vous et le reste de vos mages pouvaient vous charger de la diversion pendant que nous entrons ?

— Bien sûr.

— Très bien, à vous de jouer.

— Attendez une minute, vous leur faites confiance ?

— Ce n'est pas le moment Meredith, trancha Hawke.

Les mages suivirent les ordres de Hawke et se postèrent de manière à attirer l'attention des Qunaris. Meredith pesta mais n'eut d'autres choix que de laisser les choses se faire. Tandis que les mages engageaient le combat avec l'ennemi, Hawke se faufila à l'intérieur avec ses compagnons et laissa les templiers à l'extérieur.

— Mages et templiers, vous êtes sûr que c'était une bonne idée Hawke ? questionna Varric.

— Non. Mais espérons que ça leur serve pour qu'ils arrêtent de se mettre tous dans le même panier et qu'ils arrivent enfin à réinstaurer un dialogue sans que ça finisse en bain de sang.

— Allez dire ça aux templiers, grommela Anders.

— Vous voyez, c'est exactement pour ça que ces querelles sont aussi fatigantes.

Ils se turent soudainement en observant des corps de gardes et de civiles qui jonchaient le sol, transpercés pas des lances.

— Un massacre, souffla Hawke.

Ils poursuivirent leur chemin jusqu'à la salle du trône où les trois quarts du peuple étaient retenus. Ils étaient entourés de Qunaris ainsi que de l'Arishak.

— Voici votre Vicomte, fit l'Arishak en lançant la tête du pauvre homme décapité.

— Quelle infamie ! C'est une déclaration de guerre ! s'écria un noble.

La seule réponse qu'il obtenu de son objection fut une mort pure et simple. Un des soldats de l'Arishak était arrivé derrière lui et lui avait brisé la nuque. Les craquements de ses cervicales allaient sûrement hanter la foule pendant des semaines.

— Regardez-vous, vous vous empiffrez comme du bétail et vous beuglez dès qu'il n'y a plus rien à manger, cracha l'Arishak. Vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Vous ne voyez même pas que la terre est désolée. Tout ce que vous semez, c'est du malheur. Vous êtes aveugle mais je vais vous ouvrir les yeux.

Les grandes portes en bois s'ouvrirent d'un coup sec sur Hawke et sa troupe.

— Mais je vois que nous avons des invités. Entrez, reprit-il. Shanedan Hawke, je vous attendais. Malgré votre force, vous êtes comme ces skarn, vous êtes aveugle.

— Ah oui ? Curieux, je vois pourtant parfaitement ce que vous êtes en train de faire. Et je vois aussi qu'il faut en finir avec cette folie.

— Peut-être. Faites vos preuves basera ou agenouillez-vous, vous et vos compagnons.

Les gardes d'honneur de l'Arishak s'avancèrent et Hawke comprit que c'était une nouvelle épreuve. Elle en avait déjà tué des dizaines et des dizaines comme eux, un de plus ou de moins, que cela changerait-il ?

Elle dégaina ses lames et se jeta une fois de plus dans la bataille. Animée par cette nouvelle rage de vaincre pour leur salut à tous.

Comme leurs prédécesseurs qui avaient eu le malheur de croiser la route de Hawke, les gardes tombèrent les uns après les autres. Bien qu'il s'y attendait, l'Arishak fut tout de même impressionné.

— Parshaara. Vous êtes basalit-an après tout. Peu de gens dans cette cité inspirent un tel respect. Alors dites-moi Hawke : vous savez que je ne peux rentrer à Par Vollen tant que les écrits de Koslun n'auront pas réapparu. Comment ce conflit pourrait-il se résoudre sans les écrits ? interrogea-t-il.

— Je pense avoir la solution, interrompit Isabela en enjambant les corps des Qunaris.

Il poursuivit son chemin jusqu'à Hawke et l'Arishak avant de lui tendre la relique.

— Comme vous pouvez le constater, ce n'est pas trop abîmé.

Hawke ne pouvait pas se permettre de couper la discussion pour faire part de ses états d'âmes envers la pirate. Mais en vérité, son regard suffisait à déchiffrer ce qu'elle pouvait ressentir sur l'instant.

— Les écrits de Koslun, commenta l'Arishak en inspectant le livre.

— J'ai mis un peu de temps à revenir, j'étais sans cesse ralentie par des combats. Enfin, vous voyez ce que c'est, dit-elle en s'adressant à Hawke.

— Je pensais que vous auriez fui depuis longtemps, rétorqua-t-elle.

— Mettez ça sur le compte de votre maudite influence, Hawke. J'étais à mi-chemin d'Ostwick quand j'ai décidé de faire demi-tour. C'est pathétique.

— La relique a été récupérée, reprit l'Arishak. Je peux désormais retourner à Par Vollen, avec la voleuse.

Hawke s'arrêta brusquement.

— Quoi ? réagit Isabela.

— Oh non, certainement pas. Si quelqu'un doit lui botter le train, ce sera moi, rétorqua Aveline.

— Elle a dérobé les écrits de Koslun. Elle doit revenir avec nous.

— Vous avez votre relique. Elle reste avec nous, répondit Hawke.

— Je suis sûr qu'il va très bien le prendre. Rivenienne, vous feriez peut-être mieux de vous déplacer de ce côté, conseilla Varric en montrant la place entre lui et Aveline.

— Dans ce cas, vous ne me laissez pas le choix. Je vous défie, Hawke. Nous nous battrons jusqu'à la mort et elle sera l'enjeu.

— Non ! s'exclama Isabela. Si vous voulez défier quelqu'un, défiez-moi !

— Vous n'êtes pas basalit-an. Vous n'êtes pas digne.

— Vos principes vous perdront Arishak. J'accepte votre défis.

— Hawke, non, vous-

— Ca va aller, Isabela. Je vous le promets.

— Meravas ! Ainsi soit-il !

Tout le monde s'éloigna pour laisser la place au duel. La tension avait explosé d'un coup. Hawke avait mené plus d'un combat, pourtant, elle redoutait celui-ci. Sa vie était en jeu, mais pas seulement, celle d'Isabela l'était aussi. Anders et Aveline étaient obligées de retenir la pirate afin de l'empêcher de faire quelque chose qu'elle serait susceptible de regretter plus tard.

Quand le duel débuta, Isabela détourna les yeux. Pour la première fois, une peur l'envahit.

Et elle eut raison de ne pas regarder.

La première charge de l'Arishak projeta Hawke au sol. Elle glissa sur plusieurs mètres jusqu'à ce que son dos ne rencontre le mur. Elle se releva difficilement et évita de justesse la masse et l'épée que son adversaire faisaient s'abattre sur elle. Dans son esquive, elle put atteindre son adversaire avec l'une de ses lames. Mais pas de quoi ni le terrasser, ni le déstabiliser. Encore une fois, il chargea mais Hawke parvint à y échapper et planta sa dague dans le torse du mastodonte. Cela aurait dû le tuer. Il n'en était rien.

Un frisson parcourut l'échine de Hawke, cette fois, elle était prise de doutes. Elle avait bien peur de ne pas en réchapper. Et cette réflexion brisa sa concentration. Son adversaire en profita pour lui asséner une nouvelle charge. Cette fois, elle se retrouva bloqué entre le mur et son assaillant. Il lui asséna un coup d'épée dans le bas du ventre. Hawke hurla de douleur. Instinctivement, sa main appuya sur sa blessure. Il ne l'avait pas raté.

Ce cri déchirant provoqua les larmes d'Isabela.

Hawke perdait énormément de sang et quand Anders tenta d'utiliser discrètement sa magie, il lui fit signe de ne rien faire. C'était un combat pour l'honneur, elle n'utiliserait pas la triche, si elle devait mourir ainsi, alors il devait en être ainsi et pas autrement.

Pour l'Arishak, c'était clair : la victoire était sienne. Mais son adversaire possédait quelque chose bien à elle : une persévérance maladive. Et alors qu'il baissait sa garde, elle en profita pour lui asséner un combo d'attaques. Ses dagues jaillissaient de toute part et l"Arishak était trop lent pour les esquiver.

Jusqu'au coup de grâce : elle l'égorgea puis le laissa de vider de son sang, au sol.

Sérieusement blessée, elle dû s'emparer de l'épée de l'autre combattant.

— Un jour, nous reviendrons, signifia un des Qunaris avant de faire signe aux autres de partir.

Elle avait réussi. Elle avait sauvé Kirkwall, ou plutôt ce qu'il en restait. Elle avait sauvé la vie d'Isabela et la sienne. Anders s'empressa de soigner sa blessure tandis qu'elle relâchait l'arme qui lui servait à se maintenir debout.

— Je ne peux pas faire mieux, je suis désolée. Vous allez garder une grande cicatrice.

— C'est pas grave, celle-ci en valait la peine, sourit Hawke en rengainant ses lames.

Meredith et Orsino firent soudainement irruption dans la salle du trône.

— C'est terminé ? s'enquit le chevalier-capitaine.

— Ça l'est, oui, confirma Hawke.

— La cité est sauvée ! cria un citoyen suivit par toute une foule.

Des cris de joies, des pleurs et des acclamations s'élevèrent parmi la foule.

— Bien joué. Apparemment Kirkwall a un nouveau Héraut, félicita Meredith.