Note de l'autre : avant tout je tiens à remercier MoOonshine et Cat-a-combe pour la correction. Pour ce deuxième signe, j'ai choisi un crack-ship que j'aime beaucoup ! Aldébaran x Hypnos ! Promit qu'ils vont bien ensemble !
Signe : Taureau
Les personnes nées sous le signe du Taureau sont fortes, compatissantes et aiment être entourées d'amour et de beauté naturelle. Semblables à une fleur de pavot, elles maintiennent leur position quoi qu'il arrive (surtout sur les sujets qui les passionnent) et dégagent de la beauté et positivité.
Fleur : Poppy (Fleur de pavot)
Thème(s) : repos, rêves, oubli
Personnage : Aldébaran x Hypnos
Je vous souhaite une agréable lecture.
Hypnos, dieu du Sommeil et gardien de la nuit qui ne dort jamais, chargé de répandre le sommeil sur toutes les créatures vivantes y compris les dieux depuis son engendrement par Nyx. Pavot de l'univers, soulageant le monde en versant l'oubli momentanément sur les peines de l'existence, réparant corps et esprits fatigués des travaux du jour en renouvelant les forces pour les travaux du lendemain.
Fleur du sommeil paisible, sollicité pour apporter conseil.
Fleur des songes, ayant inspiré à travers les temps : philosophes, poètes et artistes.
Fleur divine ne pouvant s'apporter le sommeil.
Ainsi avait été Hypnos depuis la nuit des temps, éveillé quand le monde est endormi et ne pouvant s'endormir lui-même. Seul dans l'éveil, le dieu avait pris l'habitude d'admirer le ciel étoilé pour passer le temps jusqu'aux premières lueurs de l'aube. Une habitude qu'il n'avait pas perdue même après la résurrection, datant de cinq ans, de tous ceux tombés lors de la guerre sainte, dont il faisait parti. Cet instant de contemplation des astres était même devenu son moment préféré chaque jour qui s'écoulait.
Au sanctuaire d'Athéna, à la deuxième maison zodiacale, Aldébaran était assis sur le palier de son temple les bras croisés contemplant le voile noir embrasé de lumières. Autour de lui, il n'y avait que le calme et le silence du sanctuaire situé sur une grande chaîne montagneuse aux parois escarpées et rocailleuses, aux pentes abruptes et incertaines. Toute la beauté prodigieuse de la nature et du monde en somme.
Poursuivant sa contemplation, une silhouette familière apparut comme par enchantement au dernier palier séparé de l'entrée du temple par des marches. Dès que le pied d'Hypnos rencontra la pierre, son armure se dissipa telle de la fumée faisant place à une tunique d'un blanc éclatant drapée d'une toge dorée.
-Je ne t'ai pas fait attendre, j'espère ?
-Tu sais bien que tu n'es jamais en retard, Hypnos.
Le chevalier d'or tapota la place à côté de lui sans détourner son regard de l'autre et perdant encore moins son grand sourire. Les commissures des lèvres fines d'Hypnos s'étirent en un sourire qui ne montra nul autre que de l'amour face au geste, sourire demeurant toujours lorsqu'il s'avança pour s'installer aux côtés d'Aldébaran.
Un amour réciproque qui en avait étonné plus d'un par son improbabilité, et pourtant. Si on passait au-delà des enveloppes charnelles et des rangs, divinité et mortel, ces deux-là avait beaucoup en commun comme : leur non-violence sauf lorsque celle-ci était nécessaire, leur calme à toute épreuve, leur amour pour les plantes, leur douceur, ainsi que leur dévouement envers leur divinité respective. Tout cela ne leur avait permis que de se rapprocher, se découvrir plus, puis l'amour s'était épanoui de lui-même entre eux telle une fleur au printemps, sans savoir la cause ou la raison. Ils aimaient sincèrement et profondément l'âme de l'autre, cela est tout ce qui les importe, le reste n'était que superflu à leurs yeux tout comme le jugement de certains individus ou divinités dont ils ne prêtaient jamais attention.
L'un à côté de l'autre comme presque tous les soirs, ils contemplent ensemble la voûte céleste aux harmonies de lumières scintillantes, l'infinité d'univers qui les entourent et qui, peut-être, les observent comme eux. Tel était leur moment, leur monde, rien qu'à eux où Hypnos oubliait même son statut de divinité.
Dans cette bulle où ils savouraient le spectacle et la présence de l'autre, Hypnos avait fini par poser sa tête contre l'épaule vêtue d'or de son amant. Les prunelles dorées continuaient à observer le tableau qu'ils avaient toujours admiré, mais si différent à chaque lune. Les éclats de lumière semblant surgir de l'obscurité pour orner la toile sombre de scintillement semblaient être pour le dieu, un tourbillon d'étoiles, un flamboiement, dont chaque étoile était un rêve à elle seule.
Comme si tout cela n'était qu'un songe.
Les fines paupières tressautèrent doucement, laissant se refléter sur les iris dorées le voile étoilé en grande partie chassé par celui enflammé de l'aube, marquant un nouveau levé de rideau sur le monde. Tête toujours contre la large épaule, les iris tendres glissèrent jusqu'à Aldébaran puis un sourire vient honorer les beaux traits du Sommeil. Le chevalier n'avait pas bougé d'un centimètre demeurant dans la même position, bras croisés, le dos droit, et le regard fixant l'horizon, mais surtout, Aldébaran n'avait pas dormi. Tout cela pour ne pas réveiller Hypnos et veiller sur lui.
Le sourire du Dieu se fit plus doux en enroulant un bras autour du plus puissant.
-On rentre dormir ensemble après le lever du soleil ?
-D'accord, si tu veux bien.
Hypnos était le pavot des hommes et des dieux, leur sommeil paisible. Aldébaran était son pavot à lui, lui apportant repos, sommeil et oubli.
