Yo ! C'est un tout petit drabble écrit pour la Nuit du FoF sur le thème Œil.

Ce serait plus la scène d'exposition d'une histoire un peu plus longue ? Je sais pas.

Bref, bonne lecture !

Les yeux bleus

Ils sont arrivés à trois, sans leurs parents. Deux sœurs et un frère.

Enfin, Vanitas a supposé, en observant la cage d'escalier depuis la petite fenêtre des toilettes. Le frère avait un large bandage sur le visage, et la plus petite sœur des béquilles qui ne la quittaient pas.

Vanitas et Nina, ils ne se souviennent plus comment ils sont arrivés là. Ils savent que Nina était dans le ventre de leur mère, et que Vanitas était bébé. Ça fait vingt ans maintenant, et honnêtement ils sont un peu jeunes pour être la mémoire de cet immeuble.

Pourtant, ils les ont presque tous vus arriver.

Larxène, en premier. Un jean taille haute et un débardeur noir moulant, des bottines à talons et du noir autour des yeux. Elle ressemblait un peu à une ancienne fan d'Avril Lavigne, comme ça, et ça ne s'est pas vraiment arrangé avec le temps. Larxène, elle a les yeux bleus, et Xion dit que ça porte malheur.

Ensuite, Demyx. Rien d'autre que sa guitare sur le dos, il aurait pu être tout droit sorti d'un film. Au moins, pas besoin de se présenter. Campagnard débarqué à Paris pour devenir musicien, merci, au suivant. Saïx dit qu'il a les yeux Chloros, bleu-vert comme ceux d'Athéna.

Et puis Kairi, quel bazar. Elle a retourné l'immeuble en posant des questions sur une femme dont personne ici n'avait entendu parler — même pas les petits vieux qui jouent aux échecs dans le couloir. Elle avait des photos, des articles de journaux, des registres, tout sur papier. Les yeux de Kairi sont d'un bleu qui tire presque vers le violet, Aqua dit que ça ressemble à la Méditerranée le soir.

Il y a eu aussi Naminé-et-ses-pinceaux, Les-jumeaux-blonds, Le-copain-de-Kairi, L'autre-copain-de-Kairi, et c'est vrai que ça fait beaucoup d'yeux bleus pour un seul immeuble.

Nina se demande s'ils parlent de ça, les petits vieux aux échecs. Ils ne parlent jamais Français. Il y en a un qui parle Japonais, et l'autre qui parle Arabe. Ils discutent en jetant des regards observateurs à tout ce qui se passe, et Nina se demande s'ils se comprennent vraiment ou s'ils font juste semblant. C'est tellement incongru.

Et enfin, oui, Aqua et Saïx et Xion. Les derniers arrivés. La peau tannée et traînant derrière eux une odeur de sel et de thym, Nina trouvait qu'ils ressemblaient à leur mère, à Vanitas et elle.

Ils sont passés dans chaque appartement pour se présenter. Et en gage d'amitié, ils ont offert ces drôles de choses en verre qui doivent les protéger du mauvais œil. Vanitas ne se plaint pas. Il trouve ça joli. Nina, elle, a l'impression que l'objet la regarde.

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Si je faisais un peu plus de recherches sur le climat politique actuel en Grèce je pourrais en faire un truc plus long. Mais ça demande du temps, et c'est pas (théoriquement) le sujet de la Nuit so well.

Merci d'avoir lu !

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