Disclamer : Ni Supernatural, ni l'histoire ne m'appartiennent

Titre : One Thing Leads To Another

Auteur : Marianna Morgan

Traducteur : Ange Phoenix

Bêta : Antidote

Résumé : Pre-Series, Teenchesters - C'était juste une opération de routine. Mais c'était Sam. Rien n'était routinier avec lui. - Sam malade, blessé et hospitalisé, Dean inquiet et génial, John, Bobby et le pasteur Jim sont également présents.


One Thing Leads To Another, chapitre 2


Dean s'assit sur le bord de la chaise rembourrée marron, les coudes reposant sur ses jambes sautillantes tandis que ses mains pendaient entre ses genoux. Il détestait ce qu'il ressentait quand il était séparé de Sam, quand Sam était hors de sa vue. Anxieux et paniqué, les signes vitaux s'accélérant alors que le temps ralentissait.

Dean jeta un coup d'œil à l'horloge sur le mur du fond, pensant que cette satanée chose devait s'être arrêtée, car il était impossible qu'une seule minute se soit écoulée depuis la dernière fois qu'il avait vérifié. Il soupira bruyamment, sachant qu'il devrait se ressaisir — Sam allait probablement bien — mais il en était incapable, car son petit frère était en chirurgie depuis plus d'une heure.

« Cela ne devrait prendre que 20 ou 30 minutes », avait été le mot de la fin du chirurgien, et si c'était vrai, alors pourquoi était-ce si long ?

Dean se leva brusquement, se tournant vers le comptoir des infirmières, décidant qu'il allait justement demander cela quand Helen apparut soudainement à côté de lui. Il adopta instinctivement une position défensive, prêt à éliminer la menace, puis cligna des yeux en réalisant.

« Bon sang, madame. »

« Je suis désolée », répondit Helen, ignorant complètement qu'en toute autre circonstance elle s'excuserait depuis le sol. « Je ne voulais pas vous faire peur, mais nous avons un problème. »

Dean sentit son cœur s'arrêter de battre — un million de « situations » possibles défilant dans son esprit — avant qu'il ne reprenne ses battements sur un mot, la seule chose qui comptait : Sam.

« Sam va bien ? »

Helen hocha la tête. « Il va bien maintenant. »

Les yeux de Dean se rétrécirent, n'appréciant pas l'implication que Sam n'allait pas bien avant cette conversation. « Maintenant ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Où est-il ? »

« En salle de réveil. »

« Je veux le voir. »

« Je sais, mais d'abord nous devons parler. »

Dean secoua la tête. « Parlez en marchant, madame. » Il passa devant elle, se dirigeant dans la direction d'où elle était venue quelques instants auparavant. « Allons-y. »

Helen le fixa, sachant de leur rencontre précédente qu'il était du genre à faire une scène et à trouver Sam lui-même si elle ne s'exécutait pas.

« Bien », soupira-t-elle en jetant un coup d'œil furtif au comptoir des infirmières. « Suivez-moi. »

Dean regarda Helen glisser sa carte-clé, puis pousser la porte de la « zone à accès restreint ».

« Parlez-moi de Sam », dit-il en faisant ce qu'elle lui avait demandé, en la suivant.

« Ses amygdales se sont rompues unilatéralement. »

« Quoi ? » siffla Dean.

« Ne vous inquiétez pas. C'est assez commun et ça semble pire que ça ne l'est en réalité », apaisa Helen. « Il était sous surveillance et n'a jamais été en danger. L'hémorragie a été maîtrisée, les amygdales ont été enlevées et tout a été cautérisé. Il va bien. »

Dean pouvait à peine l'entendre par-dessus son propre rythme cardiaque erratique. Peut-être que ça avait l'air pire que ça ne l'était en réalité, mais quand même... merde.

« Le médecin de Sam devrait normalement vous dire tout ça, mais il a dû aller en chirurgie d'urgence juste après avoir fini avec votre frère. » Helen s'arrêta devant une porte au bout du couloir. « Il sera disponible pour parler plus tard, mais j'ai pensé que vous et Sam seriez partis depuis longtemps d'ici là. »

Dean fixa la porte, sachant que Sam était derrière, mais quelque chose dans la voix de l'infirmière le fit s'arrêter. « Pourquoi ? »

« Parce que j'ai entré les informations de votre assurance dans le système. »

Bien que le ton de l'infirmière soit neutre, Dean sentit l'adrénaline monter dans ses veines lorsqu'il réalisa les implications de cette déclaration.

Elle savait.

Fan... putain... tastique.

L'expérience lui avait appris qu'il valait mieux ne pas offrir d'excuse plutôt qu'une mauvaise excuse, alors Dean avait simplement acquiescé et avait attendu la suite des événements.

« C'est la politique de l'hôpital de vérifier la couverture d'assurance, surtout si un patient subit une opération », expliqua Helen. « Je dois admettre que j'étais un peu méfiante envers vous et votre frère, alors j'ai vérifié moi-même les informations avant de les envoyer à la facturation. »

Dean expira lentement, incertain de ce que cette femme voulait de lui, mais déterminé à garder son calme.

« Et maintenant ? »

Helen jeta un coup d'œil à une autre infirmière qui passait par là, attendant qu'elle fasse le tour du coin avant de se retourner vers Dean.

« Je ne connais pas votre situation, mais je sais que vous m'avez délibérément donné de fausses informations. Vous n'avez pas l'argent nécessaire pour payer tous les frais médicaux encourus aujourd'hui. L'hôpital n'annule plus autant de cas qu'avant, en raison de la baisse des financements, et même si c'était le cas, l'administration ne favorise pas ceux qui tentent de frauder l'assurance médicale. »

La bouche de Dean était sèche, sa respiration difficile.

Merde, merde, merde.

Comme si elle lisait dans ses pensées, l'expression d'Helen s'adoucit. « Je sais aussi que vous aimez votre frère et que vous faites de votre mieux pour lui. »

Dean cligna des yeux devant la soudaine piqûre de larmes, momentanément submergé par la situation et la vérité de ses mots. Si seulement elle savait à quel point elle avait raison... sur les deux plans.

« Et maintenant ? » répéta Dean, résistant à l'envie d'enfoncer la porte à sa gauche, de prendre Sam dans le lit et de s'enfuir en courant. Il avait besoin d'un plan, et la première étape dans l'élaboration d'une stratégie de sortie était de connaître ses exigences.

Helen soupira, fixant le garçon en face d'elle. Il lui avait peut-être dit plus tôt qu'il était un adulte, qu'il était responsable de son frère — et elle ne doutait pas de ces affirmations — mais la charge qu'il portait était encore trop lourde pour son âge.

« Sam ne s'est pas encore réveillé de l'anesthésie, mais je l'ai habillé et j'ai retiré tout l'équipement de surveillance », informa-t-elle, ignorant sa question et marchant jusqu'au chariot contre le mur avant de retirer un sac en papier brun du tiroir du bas et de le pousser dans la main de Dean.

« Qu'est-ce que c'est ? »

« Des échantillons de médicaments contre la douleur et des antibiotiques prescrits, ainsi que des instructions post-opératoires. Il faudra peut-être encore une heure avant que Sam ne se réveille, et quand il se réveillera, il pourrait être nauséeux, alors gardez cela à l'esprit. Il est probable qu'il aura une petite fièvre, aussi, et qu'il la gardera pour les prochains jours, donc ne vous alarmez pas. » Helen fit une pause, comme pour s'assurer que Dean avait bien compris l'information. « De plus, la déshydratation et les saignements post-opératoires sont deux des principales préoccupations après une amygdalectomie, et il y a une possibilité de douleur à l'oreille également. Tout devrait bien se passer, mais gardez un œil sur lui. »

Je le fais toujours, pensa Dean en la regardant fixement, son esprit rattrapant ses actions et ses paroles.

Apparemment, il n'avait pas besoin d'élaborer un plan, car Helen en avait déjà un, et il correspondait parfaitement au sien : récupérer Sam et se barrer.

Le sac en papier se froissa dans la main de Dean alors qu'il resserrait sa prise sur le haut du sac. « C'est quoi le piège ? »

Helen rit doucement. « Il n'y a pas de piège. Considérez simplement cela comme une excuse pour la façon dont je vous ai interrogé auparavant. »

Dean acquiesça tandis qu'Helen jetait un coup d'œil autour d'elle.

« Jean et Shonda sont allées chercher un autre patient au bloc, je suis donc la seule infirmière dans ce couloir pour le moment. Sam est là-dedans », dit-elle en indiquant la porte avec son menton. « Et la sortie — »

« — est là », termina Dean en regardant par-dessus son épaule.

« Est là, » répéta-t-elle, soutenant son regard quand il se tourna à nouveau vers elle.

« Et la caméra est pointée sur elle ? »

Helen haussa les épaules. « Sans valeur. »

Dean arqua un sourcil.

« Elle ne fonctionne plus depuis une panne de courant, il y a environ trois semaines. »

Dean la fixa, sa main se crispant sur la poignée de la porte. « Merci. »

Helen tapota le bras de Dean alors qu'il la frôlait pour entrer dans la chambre de Sam.

« Les infirmières font passer leurs patients avant les bénéfices de l'hôpital. » Elle haussa les épaules. « Je ne fais que mon travail, chéri. »

Dean fixa Sam un moment puis jeta un coup d'œil par-dessus son épaule alors que la porte commençait à se fermer. « Moi aussi. »

Helen sourit, sentant son cœur à la fois se gonfler et se fendre à cause de la douce tristesse de la vérité contenue dans ces deux mots.

« Je sais », murmura-t-elle, laissant la porte se refermer alors qu'elle retournait dans le couloir.


Le pied droit de Dean était sur l'accélérateur, son pied gauche était planté contre le tapis de sol alors que son téléphone portable reposait sur son genou gauche, le numéro composé, le haut-parleur activé. Sa main gauche était sur le volant, les jointures blanches et douloureuses à cause de leur prise ferme, tandis que son bras droit était enroulé autour de Sam, sa main droite s'étalant de manière protectrice sur la poitrine de son petit frère.

Lorsque le téléphone sonna, Dean baissa les yeux sur la tête posée sur sa cuisse en jean, espérant que Sam ne se réveillerait pas avant qu'ils ne soient en sécurité et installés chez Jim Murphy.

Il était près de 18 heures lorsqu'il avait réussi à sortir de l'hôpital ; personne ne semblait remarquer ou se soucier du fait que Dean portait Sam comme un bébé dans une couverture, la plupart des observateurs supposant probablement qu'il s'agissait d'un enfant malade qui dormait, à en juger par certains des sourires maternels qu'il avait reçus - et ils n'étaient pas loin de la vérité.

Dean avait doucement installé Sam sur le siège avant - mettant à profit des années d'entraînement à tenir un petit frère endormi et à déverrouiller une porte — avant de se glisser du côté du conducteur et de s'engager sur l'autoroute.

« Allô ? »

Dean sursauta au son de la voix familière dans l'Impala, ayant oublié qu'il avait composé le numéro quelques secondes auparavant.

« Jim, c'est moi. »

« Dean. » Jim avait l'air soulagé, puis anxieux. « Comment va Sam ? »

Dean avait de nouveau baissé les yeux, remarquant le visage légèrement rougi. Il se souvenait qu'Helen avait dit qu'il était probable que Sam ait une petite fièvre, et il semblait qu'elle était arrivée.

Super.

« Il va bien. »

« Tu as mis un peu trop de temps pour répondre, Dean. »

Dean sourit ; Jim le connaissait trop bien. « Il est un peu chaud. »

« Et ? »

« C'est tout. Il n'a pas encore récupéré de l'anesthésie, donc il va vraiment bien pour le moment. Mais je sais ce qui va se passer... »

La nausée dont Helen avait parlé ? Oh oui. C'était garanti avec Sam.

« Attends, » dit Jim, l'air confus et un peu ennuyé. « Ils ne l'ont pas gardé en salle de réveil et en observation post-opératoire jusqu'à ce qu'il reprenne conscience ? »

« Non. » Dean laissa le grondement de l'Impala remplir le silence avant d'ajouter, « Longue histoire. »

« Je vois. »

Dean sourit à nouveau, se réconfortant de savoir que Jim savait, de par son expérience avec les Winchester, ce qui s'était passé — la raison de leur retraite précipitée de l'hôpital — et qu'il ne le harcèlerait pas pour des explications supplémentaires plus tard.

« Alors, vous êtes en route ? » demanda Jim.

« Ouais, je devrais être là dans environ 30 minutes. »

« Ça a l'air bien. » Le claquement des portes de l'armoire étouffa la voix de Jim. « Je viens de rentrer du magasin. Je n'étais pas sûr de ce que Sam aurait envie de manger ou de boire, alors j'ai pris un peu de tout. »

« Tu as pris le jus de pomme ? »

« Oui, je m'en suis souvenu, et j'ai aussi — »

« Ça n'a pas d'importance, » interrompit Dean. « Tant que tu as du jus de pomme, on peut y aller. »

Jim rit au moment où Sam commença à remuer sous la main de Dean.

« Jim, je déteste couper court à ça... » Dean baissa les yeux. « Mais Sam commence à bouger et... »

« N'en dis pas plus », assura Jim. « Je vais finir de ranger tout ça, m'assurer que la chambre est prête, et je te verrai quand tu arriveras. Conduis prudemment. »

« Je le ferai. Merci, Jim », dit Dean, lâchant le volant assez longtemps pour mettre fin à l'appel et glisser son téléphone dans la poche de sa veste en cuir. Il devait appeler John, mais cela devrait attendre plus tard.

Dean venait à peine de reprendre le volant qu'il entendit une version tronquée et rauque de son nom, suivie d'un gémissement. Il grimaça — Sam avait l'air encore pire qu'avant - et il frotta doucement la poitrine de son frère.

« C'est bon, Sammy », apaisa-t-il. « Rendors-toi. »

« Je ne veux pas », gémit Sam, les yeux toujours fermés.

« Dommage. Rendors-toi. »

« Pourquoi ? »

Dean gloussa. Sam était à peine conscient, et il voulait se disputer ?

« Parce que. »

« Hmm… »

« Sam ? »

« Hum... » Sam soupira, frottant son visage sur la cuisse de Dean avant de se calmer, ses doigts agrippant le jean de la jambe de son frère.

Dean sourit — bon sang, il aimait ce gamin — et continua à frotter la poitrine de Sam avec des mouvements lents et réguliers, tandis que son contact et le moteur de l'Impala endormaient son petit frère.


Et voici le deuxième chapitre !