Leçons d'amour pour deux inadaptés sociaux.

Chapitre 2:

Il n'aimait pas ça. C'était un sentiment désagréable qui lui collait la peau, un peu comme une fine pellicule de transpiration moite de se développer dans une forêt tropicale. Il était curieux alors qu'il ne le voulait même pas. Enfin, il supposait qu'il souhaitait la coincer encore, lui prouver qu'elle n'était pas aussi forte et blasée qu'elle avait montré. La voir rougir avait été plus que satisfaisante. Ça devait être cet air impassible qui l'agaçait et le poursuivait, comme si elle n'était jamais atteinte, par rien. Comme si elle était un peu comme lui. Cette idée lui déplaisait, l'effrayait même. Si elle lui ressemblait, elle pourrait le comprendre et pire, l'apprécier!

Livaï dépend de loin ce jour-là, quand il a rencontré rencontré. Elle s'était approchée et avait fait ses constations calmement, imperturbable, avec une aisance rare sur une scène de crime pour ce qu'il supposait la première fois. Ça a réussi tout de suite choqué, son âge. Elle avait quoi, 20, 21 ans au plus? Livaï en étant sûr, comment diable pouvait-elle être médecin? Oh, il avait déjà entendu parler de toutes ces soi-disant merdes sur les Asiatiques qui ne vieillissaient pas, mais il avait toujours été répugné par tous ces clichés stupides, ce n'était pas maintenant qu'il allait se mettre à y croire.

Cette gamine devait en faire exprès. Tout ça pour qu'il se pose des questions et se torture. C'était petit et vicieux. Elle était diabolique.

Après, elle était repartie rapidement, le laisser seul avec ses questions, et Livaï en était que plus énervé. Elle avait le même nom que lui, ça n'arrangeait pas les choses, au contraire, ça le démangeait et il ne s'intéressait plus du tout à son enquête. Pour dire, il ne briefait même plus Auruo pour qu'il la ferme. C'était pas bon, pas bon du tout, et même très mauvais. Il était venu pour travailler, et il adorait ça en temps normal, enfin autant qu'il était possible d'aimer résoudre des enquêtes sanglantes sans paraître totalement fou.

Il n'avait pas le choix, il en serait devenu marteau sinon et il avait du commencé une autre enquête, plus personnelle disons, parce qu'il fallait bien qu'il punisse encore la gamine insolente. Livaï ne voulait même pas admettre qu'il avait apprécié le semblant de conversation qu'il avait partagé avec elle. C'était plus simple, plus logique pour lui de rester tel qu'il l'avait toujours été.

En une semaine, il avait déjà réussi à obtenir deux-trois tuyaux par ci et là, juste en acceptant ses oreilles au détour d'un couloir. Elle était là depuis un mois déjà, en interne. Il ne peut pourtant jamais être remarqué avant que la morgue se situait au sous-sol depuis presque une dizaine d'années, question de simplicité. Oui, Livaï aurait dû la voir plus tôt, peu importe à quel point son visage pouvait lui sembler banal. Rien que ses mauvaises remarques avaient dû lui sauter aux yeux. Mais pas son nom, lui, il était particulier, il était sûr qu'il aurait voulu pas pu l'oublier s'il était entendu entendu. Mikasa. Oui, un nom inoubliable qu'il avait peur de laissait rouler sur ses lèvres en faisant siffler le s. Il rougirait tellement de honte si cela devait arriver, le répéter chez lui,

S'il réfléchissait bien, il fallait bien admettre qu'il avait raté quelque chose. Le con. Des bouts de phrase d'Hansi et quelques rencontres fortuites dans les couloirs lui reviennent en tête. Oui, il a déjà croisée, il a juste tout bonnement oubliée. Ignorée. Oh oui, le con. Maintenant, il se retrouvait à faire des recherches dans le poste à propos d'une interne de la morgue. Il s'enfonçait si profondément dans la fange qu'il se demandait s'il était seulement encore pathétique. Le pire était surtout qu'il n'exploitait pas ce qu'il voulait. Coriace l'Ackerman. Elle était discrète, presque autant que lui, un autre point commun qu'il n'était pas sûr d'apprécier. Livaï avait besoin de plus, il devait bien l'admettre, il était totalement obsédé, sans aucune rationalité, dépassé. Il n'avait jamais connu ça avant. Il voulait la revoir, en savoir plus et comprendre pourquoi il n'arrivait toujours pas à se tirer son image du crâne, pourquoi elle a marqué à ce point, car, il n'y avait qu'en la revoyant pourrait conjurer le sort, non? Oh ! Il était désespéré! Sorcière d'Ackerman! Voilà à quoi il était rendu, à se planquer dans le hall du bâtiment pour tenter de la croiser à nouveau tous les soirs de cette fichue semaine. Et à chaque fois qu'il la voyait, de loin, il sentait ridicule, si ridicule que sa gorge s'asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement. en savoir plus et comprendre pourquoi il n'arrivait toujours pas à se tirer son image du crâne, pourquoi elle a marqué marqué à ce point, car, il n'y avait qu'en la revoyant qu'il pourrait conjurer le sort, non ? Oh ! Il était désespéré! Sorcière d'Ackerman! Voilà à quoi il était rendu, à se planquer dans le hall du bâtiment pour tenter de la croiser à nouveau tous les soirs de cette fichue semaine. Et à chaque fois qu'il la voyait, de loin, il sentait ridicule, si ridicule que sa gorge s'asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement. en savoir plus et comprendre pourquoi il n'arrivait toujours pas à se tirer son image du crâne, pourquoi elle a marqué marqué à ce point, car, il n'y avait qu'en la revoyant qu'il pourrait conjurer le sort, non ? Oh ! Il était désespéré! Sorcière d'Ackerman! Voilà à quoi il était rendu, à se planquer dans le hall du bâtiment pour tenter de la croiser à nouveau tous les soirs de cette fichue semaine. Et à chaque fois qu'il la voyait, de loin, il sentait ridicule, si ridicule que sa gorge s'asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement. il pourrait conjurer le sort, non? Oh ! Il était désespéré! Sorcière d'Ackerman! Voilà à quoi il était rendu, à se planquer dans le hall du bâtiment pour tenter de la croiser à nouveau tous les soirs de cette fichue semaine. Et à chaque fois qu'il la voyait, de loin, il sentait ridicule, si ridicule que sa gorge s'asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement. il pourrait conjurer le sort, non? Oh ! Il était désespéré! Sorcière d'Ackerman! Voilà à quoi il était rendu, à se planquer dans le hall du bâtiment pour tenter de la croiser à nouveau tous les soirs de cette fichue semaine. Et à chaque fois qu'il la voyait, de loin, il sentait ridicule, si ridicule que sa gorge s'asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement. asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement. asséchait alors que son cœur se mettait à battre plus vite, il perdait ses moyens et en fin de compte ne s'approchait même pas. Malade ou ensorcelé, indéniablement.

.oOo.

Après une autre semaine mortifiante, Livaï savait qu'il n'avait plus le choix. C'était son seul et dernier recours s'il ne voulait pas perdre totalement la raison et garder le semblant de respect qu'il avait encore pour lui-même. La mort dans l'âme, après s'être assuré d'avoir vu la brune quitter le poste en fin de journée, il se dirigea vers l'ascenseur et appuya sur le bouton indiqué le premier sous-sol. Il le regrettait déjà. Il allait passer indubitablement un très mauvais moment, mais il fallait se faire violence et rester fort pour se libérer de ses démons, enfin, son démon. Les portes s'ouvrirent trop vite, et Livaï fut jeté dans l'abîme.

- Liliiiiiiiiiiiiiiiiii!

Le cri était strident, surexcité bien évidemment et fou. Peut-être encore plus que lui dernièrement. LivaÏ n'était même plus sûr de si Hansi jouait en permanence la comédie ou si elle avait fini par devenir complètement cinglée. Aucune des deux perspectives ne le réjouissait à vrai dire. Il ne répond au médecin que par un regard ennuyé. Bordel, la situation allait devenir très vite compliquée. Il prit une inspiration et se prépara à l'impact d'Hansi qui lui sautait au cou avec enthousiasme. Il lui frappa rapidement le haut du crâne pour la repousser, seul un ricanement idiot lui répond. Livaï levait déjà les yeux au ciel.

- Tu t'es enfin décidé à passer moi voir alors! reprit son «amie» avant de lui lancer un clin d'œil. Je te manquais à ce point-là? Appelle la prochaine fois, histoire que je te prépare une petite surprise!

Il souffla par anticipation et lui renvoya un sourire sarcastique. Hansi avait beau être médecin légiste, elle était surtout passée docteur es coutume dans l'art de faire des farces morbides.

- Toujours à vouloir me faire bouffer des asticots, hein? Trop aimable! Je suis passé voir si ton syndrome de Frankenstein ne s'était pas encore déclaré, fit-il en se dirigeant vers le bureau d'Hansi, sans la moindre politesse.

Il fallait la jouer finement. Le moindre mot de travers, la plus petite phrase ambiguë, le plus infime intérêt de sa part et il était fini. Il ne devait surtout pas attirer l'intérêt d'Hansi ou même sa suspicion s'il voulait continuer à couler des jours paisibles. La voir déjà une fois par semaine était éreintant, se faire harceler alors que lui-même était harceler de loin la jeune interne en attendant de trouver le courage de lui parler ne serait définitivement pas gérable. Ce qui lui importait le plus dans la vie restait tout de même sa tranquillité, traîtresse d'Ackerman ou non.

Il s'assit nonchalamment dans le siège de bureau d'Hansi en jetant un bref coup d'œil à la pièce. Il n'entrait que rarement ici, préférant d'ailleurs limiter les contacts avec son amie, non pas qu'il ne l'appréciait pas, au contraire. Hansi était… un peu trop Hansi justement et lui, il était juste bien trop épuisé continuellement pour pouvoir la gérer plus de quelques heures par semaine, devant plus dans son univers morbide où elle lui exposait ses théories plus ou moins farfelues. Il constata qu'elle avait au moins suivi ses conseils et avait balancé tous les pots contenant cervelles et autres organes putréfiés dans du formol des étagères, plutôt mieux quand elle devait parfois recevoir des familles endeuillées pour évaluer des corps et qu ' ils passent par la casse paperasse avec une cinglée. Dans le fond, Livaï la soupçonnait juste de tous les avoir ramenés dans son appartement non loin du centre-ville. La brune à lunette pouvait seulement imaginer à quel point il raconte ça glauque et malsain?

La dite brune arriva en sautillant et s'assit sur le bureau, sans prendre le temps de ranger son travail. Toujours aussi peu précautionneuse. Il ne rechignait pas en général à l'idée de lui expliquer l'expliquer de faire attention à ses dossiers et à la propreté des lieux, plus vu sa profession mais il se retint pour une fois. Il se massa lentement les tempes alors qu'Hansi commençait à bavasser sur ses petites recherches personnelles, en dehors de son travail habituel et pour lequel elle n'était même pas payée. Maintenant qu'il était ici, il avait plus qu'à l'écouter un peu puis à la flatter pour enfin obtenir ses précieuses réponses.

- Vous avez été vite sur la dernière autopsie, lâcha-t-il en coupant la cinglée. C'est bien, grogna-t-il en feignant un compliment.

Et normalement, Hansi devrait très vite être aux anges et s'extasier sur la nouvelle composition de son équipe. Il faillit laisser échapper un rire. C'était presque trop facile.

- La nouvelle apprend vite! Il faut dire que c'est moi qui la forme! se venta la brune avec un sourire. Elle s'est occupée de tout, cette fois, ça m'a laissé un peu plus de temps pour mes expériences avec Moblit! Oh ! Comment je m'en sortirai sans lui! réfléchit-elle à haute voix.

- Épouse-le et tu le garderas, trancha Livaï en la regardant à moitié derrière ses cils, comme s'il était sur le point de s'endormir.

Oui, c'était ça! Il y arrivait! Il brossait gentiment Hansi dans le sens du poil! La science allait gentiment lui manger dans la main et lui, il comprendrait enfin quel était son putain de problème.

- Livaï! gronda Hansi en lui frappant le bras. C'est surtout un très bon assistant qui accepte de travailler sur des bactéries plutôt que des crades!

- Et la nouvelle, elle dit rien?

- Mikasa? Au contraire, elle a pris des notes en disant que j'étais un génie! Elle a même demandé mes vieux cahiers pour les étudier! Comme quoi, y'a que toi pour mal juger l'être supérieur que je suis! reprit-elle avec orgueil.

La gamine était donc encore plus barrée qu'il ne pensait pas. Ceci dit, il l'imaginait mal être autant exaltée qu'Hansi pouvait l'être en parlant de ses précieuses cultures sur pétri.

- Elle est pas un peu jeune pour être aussi folle que toi? demanda-t-il l'air de rien.

- Oh si! s'extasia immédiatement la légiste. C'est un vrai petit prodigue! Interne à seulement 21 ans!

Bingo! Il le savait! Il était tellement satisfait qu'il manquait presque le reste de la réponse d'Hansi.

- J'ai de la chance de l'avoir, tu sais? On dit qu'elle avait le niveau pour devenir chirurgienne cardiaque!

Il haussa un sourcil.

- Comment ça?

Merde, la sorcière pouvait être encore plus intrigante. Était-elle lieu ici vraiment pour le tortionnaire?

- Oui oui ! On se l'arrachait dans tout le département de médecine. J'ai même entendu dire qu'on l'a réclamée à la capitale.

- Et c'est toi qu'elle a choisi? Ouais, complétement barrée, maugréa-t-il, sa tranquillité d'esprit s'était donc jouée à si peu?

- Même pas! J'avais déjà Moblit ici, c'est elle qui est venue me voir! Incroyable non?

Là, il tiqua franchement. Il se redressa dans son siège et ouvrit complètement les yeux. Hansi avait un air affreusement supérieur sur la figure. Il lui aurait presque envoyé une douleur si elle n'avait pas été la seule à pouvoir l'aider actuellement.

- Tu es en train de me dire qu'une surdouée de la médecine d'à peine 21 ans a choisi volontairement d'étudier la médecine légale avec toi, ici?

- Dans le mille.

Non, il devait avoir mal entendu, Ackerman ne pouvait pas être l'une de ses filles stupides qui cherchait à faire des choix étranges juste pour qu'on voit comme quelqu'un de mystérieux. Il ne certes pas vu assez longtemps pour la juger, mais elle ne lui avait pas paru aussi dépourvue de bon sens. Hansi devait se payer sa tête. Et puis si c'était vraiment le cas, il fallait bien admettre qu'il serait déçu.

- Ça n'a aucun putain de sens Hansi, commenta-t-il plus posément. Et puis commenter sur peut devenir médecin à 21 ans, maugréa-t-il dans sa barbe.

- Pfff… En étant diplômée à 15 ans, offre tout de même son amie en s'étirant sans grâce. Tout le monde n'est pas aussi prêt que toi, Livaï, répliqua-t-elle avec moquerie.

- Quelle université accepterait d'une gosse de 15 ans en médecine?

- Roh, pose-lui la question directement! trancha-t-elle pour couper court à la discussion sur la nouvelle interne. On sort où?

Livaï haussa un sourcil. Sortir? Il en était hors de question, il était venu ici pour avoir des réponses, il était prêt à laisser Hansi déblatérer, même lui tripoter les cheveux (une mauvaise habitude qu'il n'arrivait pas à lui faire corriger) mais il ne voulait pas sortir. Il était fatigué, épuisé, même s'il avait retrouvé un semblant d'énergie en enquêtant sur la gamine impolie. Sortir c'était juste… Trop. Il avait déjà trop souvent l'impression d'être dans ce bocal plein d'eau qui altérait ses sens, tout était déjà trop étriqué dans son esprit, trop semblable.

Ackerman avait certes réussi à briser le cercle monotone le temps de deux semaines, mais elle apparaît simplement surpris, il n'avait aucun doute sur le fait que tout reviendrait très vite à la normale. Ça le rendait amer rien que d'y penser.

- Tu sais, Hansi, je sais pas si…

Elle le coupa sans soin, il se demanda si elle avait juste entendu parler ou si elle s'était déjà laissée transporter de joie à l'idée de sortir avec ses amis, ce qui, connaissant Hansi, était fort possible.

- Oh ! Que penses-tu de ce petit resto italien au coin de la rue de Reiss? On devrait changer nos habitudes, on se voit déjà si peu!

- Hansi…

- Sinon, il y a toujours le pub de l'autre fois mais ils ne servent pas à manger…

- Hansi! coupa-t-il plus fort.

La médecin se retourna vers lui avec un air menaçant tout en brandissant son téléphone.

- Ah non! Tu vas pas me faire ce coup-là! Tu viens ici à cette heure-là et je dois comprendre qu'on ne sort pas? Ça fait déjà un mois, geignit-elle, de plus en plus furax, parfois, il la détestait vraiment. Et puis j'ai déjà prévenu Erwin et les autres! Je dois un verre à Moblit et toi, ça te permet de poser tes questions stupides à Mikasa…

Elle continuait à parler, mais il avait arrêté de l'écouter, il n'y arrivait plus. Finalement il pouvait dire qu'il aimait bien Hansi et se détestait lui. Oh non, il ne voulait pas sortir, mais il voulait voir Mikasa, ça le crevait de l'intérieur. L'envie de refuser lui gratta furieusement la peau, mais sa bouche parla sans son consentement, lui ôtant tout contrôle de son corps, ce qui l'agaça encore au plus haut point.

- Je pensais aller au bistro français, mentit-il à la hâte, l'air de rien, comme s'il s'agissait de la phrase la plus naturelle du monde. Le dit 08h00?

Bordel! Comment pourrait-il être aussi niais? C'était vraiment lui qui venait de sortir ça? Comme s'il était l'un de ces crétins décérébrés? Hansi lui permet en levant les deux pouces en l'air et il met à partir de son foutu bureau en se fustigeant. Taper dans le mur de frustration aurait été bien plus puéril encore, alors il s'abstint. Il prit une grande respiration et tenta d'analyser la situation. Ça pouvait être pire, non? Il allait simplement devoir bouger son cul jusqu'à un resto et se coltiner la présence d'autres être humains plus ou moins stupide. Il allait enfin pouvoir observer à loisir Mikasa et lui parler, il sentit son estomac se tordre à cette idée.

Parler à Mikasa.

Allait-il seulement y arriver?

Si, le pire était peut-être ce putain de sourire idiot qu'il sentait collé à son visage. Ouais, une putain de sorcière.

.oOo.

Elle n'était pas lieu, finalement. L'avantage quand on était Livaï, c'est que l'air renfrogné qu'il affichait habituellement lui permettait d'être tranquille quand il faisait réellement la gueule. Il avait au moins réussi à se débarrasser de ce sourire abject avant l'arrivée des autres, sinon ils ne lui avaient jamais foutu la paix. Le seul problème, c'est que maintenant il s'emmerdait fort. Il ne voulait même pas être ici en premier lieu et il ne pensait plus qu'à se carapater depuis plus d'une heure. À son plus grand cauchemar, la soirée semblait plutôt bien partie pour durer. Quel imbécile il était! C'était malin de sa part! Ça lui apprendra! Il fallait au moins voir le bon côté de la situation, il n'allait pas se vomir dessus en parlant à la fille dérangeante. Maintenant il devait trouver un échappatoire, un stratagème imprenable pour se barrer dans les plus brefs délais même si une partie assez masochiste de sa personne le poussait à rester. Peut-être qu'elle viendrait après tout, peut-être qu'il avait envie de lui parler finalement, de l'entendre encore déblatérer des conneries. Ou peut-être qu'il méritait de s'imposer une soirée vide de sens pour se punir de sa propre impertinence.

- Mikasa! hurla Hansi, encore plus surexcitée que d'habitude par l'alcool dans son sang.

Livaï, lui, ne buvait pas, jamais. L'envie pourtant de faire couler le liquide brulant dans sa gorge ne réalise jamais autant démangé. Il s'étouffa presque avec son jus de fruit en entendant la voix de l'asiatique saluer posément les autres. Merde, devait-il toujours descendre plus bas dans la médiocrité? Elle était belle ce soir, ces mèches tirées en arrière avec une pince lâche et son manteau grenat qui soulignait la blancheur de sa peau. Finalement, il allait lui reparler. Cette idée lui laissait une impression bizarre. Et la voix d'Hansi lui vrillait dangereusement les tympans alors qu'elle s'enflammait toujours plus. Et il lui fallut plus une minute avant de comprendre qu'on parlait de lui en remarquant le soudain silence autour de lui. Tellement rare que ça en était inquiétant.

- Pardon ? grogna-t-il dans sa barbe, pas sûr d'aimer que l'attention se focalise ainsi sur lui.

Encore moins quand ce fut la jeune médecin qui lui répond.

- J'ai dit que je savais qui tu étais, reprit calmement la femme. Tu es le pervers qui se planque dans le hall du poste quand je sors.

Il sentit presque sa mâchoire se détacher, mais ce n'était rien en comparaison des regards choisis d'Erwin, Moblit ou Hansi. Ses joues ont rapidement viré à l'écarlate et il réussit même l'exploit de s'étouffer avec de l'air. Avec une extrême raideur, il se redresse après s'être pitoyablement représailles sous le rire gêné de son ami blond et l'air hystérique d'Hansi.

- Pardon ? répéta-t-il mortifié.

Ça ne pouvait-être qu'un horrible cauchemar.

- Tu es le pervers derrière la plante verte du hall, dit-elle stoïquement.

- Mais c'est faux! il hurlait presque.

Enfin, non, c'était vrai et bien malgré lui. Mais jamais il n'irait lui dire en face, encore moins avec d'autres personnes à côté. Il allait donc perdre le peu de respect que pouvait encore avoir ses collègues pour lui. Comment avait-il pu manquer qu'elle l'ait remarqué? C'était un médecin, pas une espionne sur entrainée, elle bluffait! Aucun civil digne de ce nom serait capable de ne pas sourciller en se sentant suivi et pire, en découvrant que c'était effectivement le cas. Mais si l'asiatique bluffait effectivement, il n'en restait pas moins qu'elle visait étrangement juste. Il lui fallait une échappatoire, vite, il déglutit difficilement sous les yeux de plombs impassibles juste en face.

- Ce n'était pas toi? Y'a pourtant quelqu'un à cet endroit depuis deux semaines, ce soir encore, exposa-t-elle en penchant la tête sur le côté.

- Et pourquoi ce serait loin de moi? s'étrangla-t-il.

- Un homme de ta stature, ça court pas les rues.

Simple, mais efficace, aussi tranchant qu'un poignard. Pourquoi avait-il tant tenu à la revoir déjà? Il l'a trouvé si belle que ça, cinq minutes plus tôt? Hansi et Moblit étaient au bord de l'asphyxie en se retenant de rire, Erwin n'affichait qu'un sourire qu'il savait crispé, trop gêné pour répondre. Malpolie, sorcière, démone. Ackerman brillait-elle toujours par d'aussi brillants discours sur ses paires?

- Et narcissique par-dessus le tas, répond-il en se rasseyant plus confortablement dans son siège, feignant la normalité. Tout doit tourner autour de toi, Ackerman? cracha-t-il avec une certaine lassitude, priant tous les saints de paraitre assez convaincant alors que ses paumes devaient moites.

Il sentait les regards dévier de lui à elle comme dans un échange de sport serré, ils pourraient très certainement attendre le point de rupture, de voir le moment où il allait craquer et de lui jeter son poing au visage. La sorcière brune avait ancré ses prunelles dans les siennes depuis le début, encore debout, son manteau sur le dos. Elle haussa un sourcil.

- Ce n'est pas ce que tu m'as dit la dernière fois, de moi méfier des hommes et des malades qui souhaitent me suivre?

- Certes, concéda-t-il en se pinçant l'arrête du nez, réfléchissant rapidement à son mensonge. J'attendais quelqu'un…

- Moi? demanda-t-elle encore, insistant un peu plus.

Oui. Complétement

- Non ! Je…

- C'était tout de même juste à côté des escaliers de la morgue.

Évidemment.

- Puisque je te dis que…

- Si tu as quelque chose à moi dire, tu peux venir me voir directement en bas. A moins que cela ait à voir avec Hansi…

Mais non, c'est toi. Impitoyablement toi.

- Ma copine m'a posé un lapin! mentit-il rapidement en se pertinent vivement, acculé.

- Livaï! cria Hansi de surprise. Tu vois quelqu'un en ce moment?

Même Erwin s'était redressé bien droit, presque vexé. Le silence ne s'applique que rarement aussi pesé.

- Mon ex-copine, se reprit-il plus calme, elle devait juste passer moi déposer les affaires que j'avais oubliées chez elle et elle n'est jamais venue, inventa-t-il avec brio en se rasseyant et en baissant la tête.

Les autres soufflèrent, soulagés. Mikasa Ackerman devait devoir lui lancer ce regard septique. Devait-il vraiment lui jeter la pierre? Elle s'assit néanmoins, en secouant la tête doucement. A ce geste, il sentit son cœur s'affoler, plus que ces derniers jours. Il était pourtant trop jeune pour risquer l'infarctus.

- Désolée… pour ta copine dans ce cas.

Vu la façon dont elle avait prononcé le mot, il savait très bien qu'elle n'avait pas cru un mot. Il sentit ses oreilles chauffeur. Elle s'était mise juste à côté de lui et sa gorge s'assécha quand elle se pencha vers lui légèrement pour murmurer. Hansi le bombardait de questions et de suppositions sur cette fameuse fille fantôme dont ni Erwin ou elles avaient entendu parler et il ne répond pas. Son cœur était trop erratique pour penser à autre chose que le calme, même respirer était devenu un défi.

«J'avoue que l'idée que tu m'observes me faisait rire… Pervers! »

Elle avait plaisanté avec lui. Et elle lui avait souri. Et elle savait.

Et son cœur continua à battre plus vite quand il entendit son rire.

Oh cette fille allait vraiment le rendre fou. Il devait voir un médecin, quelque chose n'allait définitivement pas avec lui et ça commençait sérieusement à l'inquiéter.

.oOo.

Bonjour, bonjour! Voici donc le deuxième chapitre, j'espère qu'il vous a plu, n'hésitez surtout pas à commentez si vous aimez, ou même si vous n'aimez pas d'ailleurs!

Je vais pas vous cacher que j'ai pris un peu de retard, je suis en pleins partiel et même si le chapitre était écris depuis pas mal de temps, je ne trouvais pas celui de le corriger (il reste peut être même quelques coquilles et j'en suis absolument désolée!). Mais bon je finis mes examens dans deux semaines, donc je devrais pouvoir publier bien plus à partir de là, j'espère que vous serez au rendez-vous pour cette petite histoire un peu absurde mais -je l'espère- toute douce!

Merci à tout ceux qui ont commenté, ça fait vraiment chaud au cœur! Si vous avez des questions ou des remarques, n'hésitez pas! Je répondrai à la prochaine publication!

Merci à tous!