Bonjour à tous je vous retrouve pour un nouveau drabble rated M entre ce bon vieux Sherlock et Moriarty ! Enjoy !


Kink :

Sherlock Holmes n'avait aucun fantasme (ou kink comme aimait bien dire son amant), il en était persuadé. D'une part car le sexe était nouveau pour lui ; il n'avait eu le temps de tout expérimenter mais rien n'intriguait sa curiosité ou ses envies. D'autre part car James Moriarty était tout ce qu'il avait toujours désiré voire fantasmé : que cela soit intellectuellement ou physiquement parlant, il était parfait. Naturellement, le détective en avait déduit que rien ne pouvait l'exciter plus que le criminel au naturel. Ce dernier avait proposé à Sherlock toutes sortes d'idées des plus simples aux plus farfelues pour essayer de trouver la chose qui lui ferait tourner la tête, sans succès. Le détective restait de marbre, bien que hébété des nombreuses idées et fantasmes que son amant pouvait avoir. Ainsi, quand il était allé rejoindre le consultant dans un de ses nombreux appartements londoniens pour enfin le retrouver après une semaine d'échanges de messages et d'enquêtes corsés il ne s'attendait à pas grand-chose si ce n'est une tasse de thé, une partie d'échecs et une conversation sur une des nombreuses constellations dont raffolées tant James.

Sherlock toqua à la porte, quatre fois dans un rythme chantant en guettant les bruits de pas se situant derrière cette grande porte en chêne rougeâtre. Il compta mentalement dans sa tête les secondes les séparant tout en envoyant un message à John de son arrivée ; le pauvre s'inquiétait à chaque départ fougueux de leur appartement pour rejoindre le criminel, surtout en pleine nuit, et, lui demandait de le prévenir car d'après lui « on ne sait jamais ce que ce psychopathe peut faire » foutaise d'après le détective.

Moriarty ouvrit doucement la porte, une expression éreintée au visage affublé de cernes dépeignant la fatigue et l'intensité de ses dernières semaines ; il n'avait pas dû fermer l'œil ni même se substantiver… comme à son habitude. Pourtant, un léger sourire ornait ses lèvres dont l'éclat sublimé sa beauté. La lumière tamisée empêchait de voir le reste de son corps, fondu dans l'obscurité de l'entrebâillement.

« Salut honey, excusez moi je sors d'un travail avec un client je n'ai eu le temps de me changer. Rentre. »

Le criminel s'avança dans sa demeure, arrivant dans son salon humblement décoré de centaines de livres et œuvres d'arts mêlés à de la pop culture dont il appréciait les dernières interviews ; il s'arrêta en constatant aucun écho de pas le suivre, seulement le souffle irrégulier du détective visiblement… excité ? James se tourna surpris, les sourcils haussés devant le comportement inhabituel de son amant, jamais il ne l'avait vu dans un tel état. Il avait les pupilles dilatées, les joues rougies comme s'il avait fait une longue course poursuite dans toute la ville, la déglutition sauvage et les mains tremblantes ; qu'est-ce qu'il pouvait lui arriver ?

Moriarty baissa doucement son regard pour commencer à déboutonner ses habits, bien décidé à revenir dans un de ses luxueux costumes Westwood quand la voix de Holmes résonna dans tout son appartement en lui interdisant de se déshabiller. Intrigué, James se retourna et s'avança calmement vers son amant, amusé de cette étrange situation.

« C'est bien la première fois qu'on me dit de garder mes vêtements plutôt que les ôter. Qui-a-t-il Sherly ?

-T-tu sais très bien ! Je…

-Oh ne me dit pas que c'est la soutane qui te fait cet effet ? »

En effet le criminel portait un col blanc cachant sa jugulaire et une longue robe noire le moulant à la perfection ne laissant apparaître que l'éclat malicieux de ses yeux et son teint pâle. Sherlock déglutit difficilement devant cet appel à la tentation ; il se retenait de lui sauter dessus et le prendre tout vêtu sur le premier meuble à leur portée. Il ne pût se retenir longtemps ; le pantalon bien trop serré de son érection naissante et l'excitation rongeant son éloquence et sa raison.

Instantanément il se retrouva mêlé à Moriarty sur le tapis en léopard au centre de la pièce – après un grand bond qui aurait fait subjuguer les plus grands athlètes- leurs corps ne formant qu'une aura de concupiscence et leurs esprits aiguillés par l'effervescence de Holmes. Le tissu noirâtre se tordait, se froissait, s'altérait aux contacts des doigts avides de l'enquêteur n'assouvissant que sa recherche de proximité et d'ardeur tel la mâchoire acérée d'une bête féroce dévorant sa proie. Sa main droite s'accrochait désespérément à la nuque de James à lui en arracher les cheveux et ruiner son brushing, laissant ses griffes s'enfoncer dans sa chair. Leur baiser ; bien que cet acte aurait pu être perçu bien autrement, ne paraissait qu'un amas de contact déplorant la perte du souffle de l'autre, de la chaleur bouillonnant l'atmosphère, de la salive fuyant le long de leurs veines. Quant au criminel, il se contentait de suivre son amant dans sa tourmente sexuelle tout en se délectant de l'état second dans lequel Sherlock était. Il devait avouer ne s'être attendu à pareil retrouvaille, même si secrètement il désirait que la soirée suive ce fil endiablé. Ils reprirent leurs souffles tout en se séparant d'à peine cinq centimètres, désireux de ne s'arrêter en cette douce besogne.

« Alors Sherly…tu m'aimes vêtu ainsi ?

-Te mentir serait un sacrilège James.

-Ce serait dommage que tu sois obligé de te confesser… »

La discussion ne pût aller plus loin ; ses simples mots eurent l'effet d'une poudrière pour l'état de Holmes désemparé face à cet instant bien trop irréel, bien trop parfait à ses yeux. Il redoubla d'intensité lors de leur deuxième échange buccal, ne sachant où donner de la tête, les yeux mi-clos par le refus de se priver devant un si tendancieux spectacle. Il sentait son pantalon devenir bien trop étroit contre la jambe crocheté à ses reins, désirant découvrir chaque parcelle sous ce long voile noir qui lui faisait tourner la tête. Il n'y avait guère plus de sensibilité qu'à une bagarre d'ivrogne sur le bas-côté d'une ruelle déserte après la fermeture des bars, sa libido montant en puissance à chaque morsure contre sa langue, à chaque ongle contre son cou, à chaque va-et-vient contre sa cuisse captive de ses caresses. Ses mains commencèrent ainsi à se glisser sous le tissu fin à la recherche d'une chair à tracer et détailler ardemment aux rythmes de ses gémissements contenus raclant sa gorge décharnée de suçons noirâtres et violacés. Les délicats doigts du résident des lieux s'attelèrent à mettre à nu le détective et sa bouche vint descendre le long de sa jugulaire, s'arrêtant à ses tétons pour les suçoter lascivement avant de le ramener contre lui en tirant sur son pied droit, un sourire carnassier aux lèvres. Moriarty surplombait Sherlock de toute sa hauteur, étant accroupi devant son regard glacial et la transpiration s'écoulant sur sa peau. Il inséra délicatement deux doigts en lui, se délectant des joues rougies du détective et son souffle halé lui demandant de ne surtout pas s'arrêter. Il lui sourit en lui sortant des mots tendres et doux pendant qu'il le préparait en suçotant son oreille et en mordillant son cou. Il ne fallut pas plus au détective pour le supplier de le prendre, déjà au bord de l'orgasme. Son sexe rentra en lui, accentuant ses coups de reins pour y trouver une accélération confortable en claquant ses fesses, la main droite sur ses cheveux pour lui tirer la tête en arrière, le forçant à se tenir à quatre pattes. Il gémissait de plaisir, lui sortant des mots sans queue ni tête, les yeux voilés de plaisir et la scène finale puant le sexe à plein nez. Leurs odeurs de transpiration se mêlaient entres elles s'accordant aux arômes des plantes sauvages de Moriarty.

« Oh mon Dieu James t'arrête pas ! Encore ! Encore !

-Je vais t'envoyer au septième ciel chéri ! »

Et c'est ce qu'il fit. Sans l'ombre d'un doute, Sherlock ne pût se retenir après vingt minutes de fornication. Ils se regardèrent dans le blanc des yeux avant de s'embrasser goulument et se promettre de remettre cela au prochain rendez-vous entres eux.

« Finalement, j'ai bien découvert un de tes kinks honey, et, c'est celui qui me rendra encore plus célèbre que je ne le suis déjà.

-Remets là encore une fois et je t'assure que tout Londres m'entendra hurler tes louanges. Tu es parfait trésor.

-Je le sais que trop bien. »

FIN


De la tendresse, des baisers et surtout du sexe !

Amusez-vous et passez une journée inondée par la pluie printanière !

Tendrement, Rororkit