Hey !

Je vous mets le deuxième chapitre, bien plus long, parce que le prologue ne donnait pas une vraie idée sur l'histoire.

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Bonne lecture X)


Chapitre 2 :

Premier entretien

Le pire du pire de tout, c'est qu'en plus de lui avoir refourgué des dossiers de Mangemorts détestables, cet imbécile d'ancien inspecteur n'avait pas été fichu de tenir des dossiers organisés, rangés et complets. Hermione avait passé son après-midi complet à tout trier et à faire des recherches pour compléter les dossiers, ainsi que toute sa soirée pour classifier les documents. Qu'avait-elle donc fait à Merlin ?

Elle avait de plus dut décliner l'invitation de Ginny et Harry ce soir. La jeune Poursuiveuse des Harpies de Holyhead avait gagné un match avec son équipe, et elle souhaitait fêter ça en conséquence. Mais non, il avait fallut que ses dossiers soient tous désorganisés et qu'elle soit prête pour le lendemain matin, 8h, à Londres pour sa première séance avec Nott. Elle terminerait sa journée en beauté avec Malefoy, bien évidemment.

Elle avait reçu un hibou d'Azkaban qui lui indiquait que Lucius Malefoy ne serait pas disponible pour leur séance prévue à 13h. Même si elle n'aurait pas du, elle était tout de même soulagée de ne pas avoir à affronter le Mangemort dès sa première journée. Elle préférait repousser ses instants à Azkaban le plus longtemps possible, à vrai dire.

Hermione cachait une certaine angoisse à l'idée de retourner au Manoir, dans le Wiltshire, de voir les Malefoy et de devoir les supporter pendant un temps indéterminé. Sera-t-elle assez forte pour ça ? Sera-t-elle assez maligne pour déjouer leurs plans de vicieux Serpentard ?

« Hermione, tu es complètement ridicule : les années sont passées, de l'eau a coulé sous les ponts et Malefoy a grandi ! » Mais oui, après tout, n'était-elle pas ridicule avec cette boule de stress au creux de son ventre ?

Tout en se glissant dans sa baignoire après un travail acharné, elle soupira de bien-être. La vie de célibataire lui réussissait vraiment bien. Elle s'était trouvé un charmant petit appartement à Londres quelques mois auparavant, juste après sa rupture avec Ron en fait. Les deux amis s'étaient aperçu qu'ils n'étaient pas faits pour vivre ensemble, ni pour partager autre chose qu'une profonde amitié d'ailleurs. Leur histoire d'amour avait été tumultueuse depuis leur premier baiser : ils s'étaient séparés, remis ensemble et re-séparés, mais Hermione savait qu'à présent, c'était vraiment fini entre eux. De plus, Ron s'était mis en couple avec Luna Lovegood quelques semaines après leur rupture. Nouvelle qu'Hermione avait d'ailleurs accueilli avec beaucoup d'enthousiasme : ils ne s'aimaient plus, à quoi bon refuser à Ron d'être heureux avec la personne qu'il aimait ?

Hermione faillit s'endormir dans son bain tant la chaleur de l'eau la détendait. Elle en avait bien besoin en fait, car la seule perspective de la journée du lendemain la rendait affreusement nerveuse. Elle savait à peine de quoi elle parlerait avec ses patients : elle pensait simplement visiter les lieux, puis demander où ils en étaient, quel travail avait été effectué jusque là. Elle programmerai ses séances en s'appuyant là-dessus ensuite.

Le lendemain arriva bien trop tôt pour Hermione.

– Je t'en prie, installe-toi. Tu veux boire du thé, du jus de citrouille ? demanda Théodore Nott.

– Oui, nous avons même du café Moldu, si tu préfères, ajouta Daphné Greengrass.

Étonnement, Hermione se sentait très à l'aise. En cette heure matinale, elle avait dû se rendre à Londres chez Nott, conformément à son emploi du temps. D'ailleurs, elle pensait sérieusement à le changer légèrement, il faudrait qu'elle y réfléchisse et en demande l'autorisation à son supérieur, M. Roy.

Elle avait rapidement découvert un appartement chaleureux et lumineux du Londres sorcier, qui contrastait grandement avec l'idée qu'elle aurait pu se faire de l'antre d'un ancien Mangemort. Aussi, elle avait eu la surprise d'être accueillie par Daphné Greengrass, qui semblait vivre avec Nott. Elle était soulagée que son rendez-vous se passe sous les meilleurs auspices.

– Oh, je veux bien du café, si ça ne vous dérange pas, répondit Hermione avec un sourire.

Daphné disparut dans la cuisine, tandis qu'Hermione et Théodore s'installaient face à face dans la salle à manger.

– Très bien, comment allez-vous, monsieur Nott ?

– Je t'en prie, Granger, appelle moi seulement Nott ou Théo. Monsieur Nott me fait trop penser à mon père.

Confuse, Hermione fit une petite grimace de circonstance. Si Nott la tutoyait, elle le pouvait aussi, non ?

– Oh, désolée. Théo, alors ? On va être amenés à nous voir plutôt souvent, en fait.

– Oui, c'est sûr.

Hermione sortit sa paperasse, puis Daphné arriva pour servir les boissons. Elle proposa du sucre à Hermione, et quand tout le monde fut servi, elle partit vers l'entrée où elle prit un petit sac à main.

– Je vais vous laisser, fit-elle en s'approchant de Théodore qu'elle embrassa tendrement. Je vais voir Asto. A plus tard. Et à bientôt, Granger.

– A bientôt, répondit Hermione.

Quand elle fut partie et que les joues de Théo eurent retrouvé une couleur adéquate, Hermione commença :

– Donc, on peut déjà faire une point sur notre emploi du temps. On se voit donc 5 heures par semaine, ici même, 2 heures le mercredi et le vendredi de 8h à 10h et 1 heure le samedi de 14h à 15h ?

Sans même consulter aucun agenda, Théo lui répondit par l'affirmative. Après tout, ça faisait des années qu'il voyait son ancien inspecteur aux mêmes horaires.

– Je vais donc récapituler les quelques éléments que j'ai, pour partir sur de bonnes bases. Tu as déjà effectué tes 50 heures de TIG avec du bénévolat dans une association caritative depuis 1998, je crois. Tu as écopé d'une peine d'un mois à Azkaban, ainsi qu'une restriction de baguette pour une durée indéterminée, comme pour les séances d'inspection. Ces dates finales restent à être déterminées par l'inspecteur. Ton inspection a commencé le 20 juillet 1998, c'est exact ? Je vois aussi que tu es assistant d'apothicaire, c'est génial.

A chaque point évoqué, Théo acquiesça. Après que ces points soient éclaircis, Hermione se rendit compte qu'elle n'avait pas pu questionner Malefoy de la même façon et se promis de le faire dès leur prochaine séance. Elle vérifia que le SDD et la restriction de baguette étaient bien posés sur Théo, et lança le sortilège de détection de présence.

– Parfait. Est-ce que je peux faire une petite visite des lieux selon le protocole, Théo ?

Drago ruminait, fixant les flammes dansantes dans l'âtre de la cheminée de son salon privé. Il était tôt : il attendait avec impatience son nouvel inspecteur. Il avait cru rester tranquille quelques semaines de plus lorsqu'il avait appris que le vieux Hughes partait à la retraite. Seulement, quand il avait reçu le hibou du Ministère lui indiquant qu'un remplaçant avait été choisi, son humeur maussade avait ressurgi.

En fait, il ne pouvait pas dire que cet abruti de Hughes le dérangeait vraiment. Cette vieille limace passait son temps à faire la sieste lors de leurs séances - mais ceci, évidemment, Drago ne s'en plaignait pas. L'inspecteur avait arrêté de lui poser des questions de psychomagie ridicules au bout de 3 séances de silence complet de la part du jeune homme. Donc, et ce depuis des années, Drago avait sa petite habitude avec Hughes : ce dernier le marquait par le sortilège de détection de présence (pour preuve que la séance avait bel et bien eut lieu), puis ils s'installaient respectivement dans un fauteuil et vaquaient à leurs occupations sans plus se consulter. Arrangement à l'amiable, comme on dit.

Seulement, Drago était d'une humeur d'hippogriffe parce qu'il doutait que l'inspecteur suivant serait aussi agréable que l'ancien. Il ne lui restait plus qu'à prier Merlin et Morgane.

Il hésita à entamer une nouvelle bouteille d'hydromel. Seul son léger mal de crâne qui persistait de la veille l'empêchait de se servir un verre. Il aurait pourtant bien eut besoin de l'insouciance qui l'habitait quand l'alcool parcourait ses veines.

Ses pensées rêveuses furent interrompues par la sonnerie qu'il entendit. Ce sortilège détectait la présence de quelqu'un en approche du portail du Manoir. Génial : son inspecteur arrivait.

Il se leva de mauvaise grâce en grommelant, peu désireux de descendre deux étages pour accueillir quelqu'un qu'il se ferait un plaisir d'ignorer.

– Tinny, la PORTE ! cria-t-il en passant à côté du débarras où dormait son Elfe de maison.

– Tinny arrive tout de suite, Maître Drago, débita la petite Elfe en se précipitant au rez-de-chaussée.

Parfait, il pouvait donc retourner à son fauteuil. L'Elfe n'aurait aucun mal à le retrouver, en fait : il passait à présent ses journées et ses nuits dans son salon privatif du deuxième étage. Il s'y plaisait bien : il y faisait chaud, le canapé était confortable et sa mère affaiblie évitait de lui rendre visite.

S'installant dans son fauteuil, il hésita brièvement sur la position à adopter : nonchalance ? ennui ? froideur ? Il positionna finalement sa cheville sur l'autre jambe, s'enfonçant dans son siège et tenant sa tête avec son bras posé sur l'accoudoir. Il eut à peine le temps de soupirer de bien-être que déjà, il entendit quelques coups frappés à la porte.

– Entrez ! dit-il d'une voix traînante et lasse.

De suite, Tinny entra dans la pièce en s'inclinant.

– Maître Drago, Tinny doit-elle faire entrer votre inspectrice ?

"Oh, une femme", pensa Drago avec un léger froncement de sourcils.

– Oui, et apporte nous du thé immédiatement.

– Bien, Maître Drago.

La petite Elfe sortit et Drago entendit des voix étouffées derrière la porte.

– Merci beaucoup, Tinny, parvînt-il à comprendre.

Merci ? A un vulgaire Elfe de maison ? Un esclave ?

Cette voix de femme lui avait vaguement rappelé quelque chose. Son esprit douloureux et encore embrumé par l'alcool de la veille ne parvint pas à se concentrer pour y associer un visage.

La porte s'ouvrît ensuite avec une certaine hésitation, et il vit une botte empiéter dans le territoire de la pièce. La femme, par contre, ne mit que trop peu de temps à entrer.

En fait, Drago fut immédiatement empreint de déni. Non, ce ne pouvait pas être elle. Il avait dut confondre. Elle ne pouvait pas être son inspectrice ! Non. Il devait y avoir Strangulot sous roche.

Mais même avec son affreuse migraine, même avec ses yeux fatigués et embrouillés de sommeil et d'alcool, Drago ne pouvait pas ne pas la reconnaître. Tout en elle lui était tellement familier.

Il n'aurait pas voulu voir son propre visage en regardant l'horreur devant ses yeux. Ces affreux cheveux désordonnés et emmêlés qui n'avaient pas changés ; ces jambes fines et courtes recouvertes d'un collant épais ; cet insupportable air hautain ; cette pile de paperasse engloutissant ce visage au traits ridiculement fins ; ce nez à la retrousse constellé de petite tâches. Il ne pouvait pas se tromper.

Cette insupportable, ridicule, agaçante, bruyante, je-sais-tout, hautaine et... insupportable, il l'avait dit ? Bref, cette satanée Sang-de-Bourbe de Granger était là, devant lui, chez lui, était son inspectrice et ce pour des années, par tous les saints ! Ca devait impérativement être une erreur.

– Gr... Granger ? s'exclama-t-il.

Par Merlin, même sa bouche refusait de l'admettre.

Hermione était plus que gênée, et se mordit violemment les joues pour ne pas baisser la tête. Comment Malefoy pouvait-il être encore plus impressionnant que dans ses souvenirs ? Elle se souvenait n'avoir jamais eu peur de lui, mais... cette satanée fouine dégageait quelque chose de saisissant dans sa manière d'être.

Ses cheveux étaient toujours aussi clairs, mais un peu plus longs : ils lui tombaient nonchalamment sur le front, en un désordre plutôt maîtrisé. Ses yeux, qui surprirent Hermione directement, étaient toujours aussi gris et froids. Mais au-dessus de tout ça, ils ne brillaient plus d'aucun éclat et étaient injectés de sang. Elle secoua imperceptiblement la tête : après tout, Malefoy pouvait bien faire ce qu'il voulait.

Avachi sur son fauteuil, le bras en l'air comme un idiot, une grimace incrédule et dégoûtée sur le visage, il clignait régulièrement des yeux afin de se convaincre qu'il ne rêvait pas, semblerait-il. Enfin, il n'avait pas l'air de comprendre qu'elle n'était pas plus ravie que lui par cette situation !

– Bonjour, monsieur Malefoy.

Bon, ceci sonnait affreusement faux... et mon Dieu, qu'elle pouvait avoir l'air ridicule de l'appeler "Monsieur" alors que cette raclure de Strangulot était tout sauf respectable. Cependant, Hermione savait qu'elle devait mettre ses rancunes personnelles de côté : le contexte lui interdisait toute remarque déplacée.

– Mais que... pourquoi ? Pourquoi, par Merlin, a-t-il fallut que ce toi, par Merlin ?! s'exclama Malefoy avec véhémence.

Hermione se retint de lever les yeux au ciel. Elle mourrait d'envie de lui faire sentir sa façon de penser ! Mais elle décida de faire l'autruche. De toute façon, vu le contexte, elle ne pouvait pas se permettre de dire quelque chose.

– Eh bien comme vous le savez, votre ancien inspecteur est parti à la retraite. Je le remplace donc à temps plein et de manière définitive. N'étiez-vous pas au courant, Monsieur Malefoy ?

Drago, quant à lui, réalisait toute l'horreur que signifiait cette très mauvaise nouvelle. Adieu la tranquillité, adieu les siestes, adieu la paix. Cette insupportable fille allait lui mener la vie dure, il le savait, il ne pouvait en être autrement.

Il ne releva même pas le vouvoiement, encore moins le monsieur. Aucune information ne semblait vouloir pénétrer son cerveau. Lui, toujours si impassible, laissait par contre bien trop voir ses émotions.

Il ferma rapidement la bouche, et tenta de reprendre sa position nonchalante, la tête sur son poing serré d'énervement. "Maîtrise-toi, Drago, tu n'auras qu'à aller faire une réclamation au Ministère dès demain. Ou dès lundi si ces incapables ne travaillent pas le week-end…" Il était un Malefoy, après tout, il parviendrait à obtenir ce qu'il voulait.


Alors alors, ce début ? Prometteur ? A abandonner ?

Comme vous le voyez, notre Drago est bof niveau moral. Hermione, elle, se doit d'être professionnelle avec lui, même si aucun des deux ne peux voir l'autre en pâture XD

Oubliez pas une petite review, histoire que je vois ce que vous en pensez :)

A bientôt !