I Know You Can Show Me

Traductrice: Mestissa

Pairing: Harringrove

Rating: T

Genre : Romance

Disclaimer:Traduction de la fanfiction de localtrashgoblin sur Ao3. Les personnages de Stranger Things ne m'appartiennent pas.

Résumé: Steve sort à la carrière par une froide nuit de printemps avec l'intention de mettre fin à ses jours. Il ne s'attend pas à trouver Billy Hargrove parmi toutes les personnes debout au bord de la carrière au clair de lune, ressemblant à un ange tombé sur terre.

Les garçons luttent pour former une amitié, tandis que chacun se débat avec ses propres sentiments sur la vie et ses sentiments naissants l'un pour l'autre.

Blabla de la traductrice: Voila une nouvelle histoire en sept chapitres ! Tout le mérite de cette histoire revient à l'auteur !


I Know You Can Show Me

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Chapitre 2 - Back to the Grind (Pretend You're Fine)

Ils ne parlèrent pas pendant tout le trajet jusqu'à la maison de Steve.

Billy avait fait monter Steve sur le siège passager de la Camaro, jetant le reste de la bière à l'arrière avant de s'installer au volant. Il avait allumé la radio suffisamment bas pour qu'ils puissent parler s'ils en avaient besoin, mais suffisamment fort pour qu'ils puissent l'utiliser comme excuse pour ne rien dire. Alors qu'un groupe de heavy metal que Steve ne reconnu pas sorti des haut-parleurs et que le moteur rugi autour d'eux, il dû presque se forcer à ne pas regarder Billy. De temps en temps, il pouvait sentir l'attention de Billy sur lui. Steve ne savait pas vraiment quoi en penser. Il avait l'impression qu'ils avaient partagé quelque chose ... d'intime ? Il ne pensait pas vraiment qu'il y avait un mot qui pourrait décrire avec précision le poids de la soirée. La chaleur solide de Billy contre son dos et le vide froid de la carrière devant lui. Il frissonna un peu, pensant aux bras de l'autre garçon autour de lui. Billy avait dû voir son frisson et le confondit avec une réaction au froid, car il alluma le chauffage de la voiture avec un regard vers Steve.

Quoi que cette nuit ait fini par être, ce n'était pas ce que Steve avait prévu. Il était allé à la carrière, avait marché tout le chemin, parce qu'il avait eu l'intention de franchir ce rebord. Il avait été entièrement prêt pour que toute sa vie soit finie et maintenant ... maintenant ce n'était pas le cas. À cause d'un garçon qui était entré dans sa vie comme un ouragan et qui avait battu Steve pour des raisons sur lesquelles Steve n'était toujours pas clair à cent pour cent. Il ne savait toujours pas vraiment quel était le contrat de Billy. Pourquoi il était allé à la carrière ? Pourquoi avait-il insisté pour contrarier Steve presque depuis le premier moment où il s'était présenté à Hawkins ? Billy avait dit qu'il comprenait ce que vivait Steve. Mais le faisait-il ? Avait-il été à la carrière pour la même raison que Steve ?

Ses pensées revenaient à cela, alors que Billy s'arrêtait devant la résidence Harrington.
Aucun des deux garçons ne dit un mot.
Billy lança un autre de ces longs regards à Steve.
Steve lui fit un rapide signe de tête et sortit de la voiture. Avec un peu de chance, il pourrait endormir la sensation étrange qui s'était installée dans ses tripes avant de devoir se lever et aller à l'école le matin.

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La sensation étrange était toujours là le lendemain matin.
Cependant, Steve n'avait pas vu Billy à l'école. Certes, le seul cours que Steve et Billy partageaient était l'après-midi, mais après la nuit dernière, son Billy-sens était en état d'alerte. Il traversa les couloirs avec la tête en mode radar, les yeux à la recherche d'une veste en cuir et des boucles blondes. Ce ne fut qu'au déjeuner que Steve le repéra finalement, déambulant dans la cafétéria comme s'il n'avait aucun souci au monde, malgré le désordre de son visage. Steve se demanda si Billy avait aussi une sensation étrange dans ses tripes. Alors qu'il pensait à la nuit précédente, se souvenant pour la millionième fois de la vue de tristes yeux bleus et de boucles éclairées par la lune, il fut surpris par Nancy qui posait son déjeuner à table. Elle fronça un peu les sourcils à son comportement anxieux, et le fixa pendant trente secondes trop longues pour être à l'aise. Ce fut Jonathan qui rompit le silence, ses yeux passant entre Nancy et Steve.

«Tu vois Nance ?» dit-il. « Il va bien.
-Pourquoi ne le serais-je pas ? » Demanda Steve, craignant qu'ils ne sachent quelque chose sur la nuit dernière.
Nancy se moqua.

«Parce que tu es un aimant pour les ennuis», dit-elle.
« Ouais, euh, ça ne clarifie rien. » répondit Steve.
«Tout le monde raconte comment le visage de Billy Hargrove a été amoché.» Dit Jonathan. « Il refuse apparemment de dire avec qui il s'est disputé, alors Nancy craignait que tu sois allé chercher une revanche.
-Oh. »

Steve ne savait pas trop comment se sentir à ce sujet. Ce n'était pas comme s'il s'attendait à ce que Billy aille parler à tout le monde à l'école de la nuit dernière, mais Steve avait en quelque sorte pensé que Billy se vanterait au moins de s'être battu. C'était ce qu'il avait fait après avoir battu Steve chez les Byers, de toute façon. Il s'était assuré que toute l'école savait que Billy Hargrove avait vaincu «King Steve» (tout en ignorant soigneusement la partie où il s'était fait botter le cul et menacé par une petite fille).

«Quoi qu'il en soit» Nancy interrompit les pensées de Steve. « Comment c'est passé ton week-end ? »

Ils passèrent le reste de la période du déjeuner à de petites conversations, Steve réussissant à éviter la plupart des indiscrétions et des souffrances de Nancy à travers les yeux de biche que Jonathan lui envoyait presque constamment.

En classe, le siège de Steve était en face de celui de Billy. Steve était assis au fond de la pièce, contre le mur le plus proche du couloir, tandis que Billy était assis à l'avant près des fenêtres. Au début du semestre, Steve avait pensé que c'était une sorte de mouvement de puissance, mais il avait ensuite réalisé que Billy se plaçait en fait stratégiquement aussi près que possible du radiateur de la pièce. Il semblait que le garçon californien ne pouvait pas supporter l'hiver de l'Indiana.
Tandis que le professeur continuait à bourdonner, Steve fixait le visage de l'autre garçon. Le visage de Billy avait clairement l'air d'avoir prit des coups. L'enflure de la nuit précédente avait disparu, mais il y avait des bleus violets et bleus profonds autour de la mâchoire et du front de Billy. Il avait définitivement un œil au beurre noir. La coupure sur son sourcil présentait une croûte fraîche, mais sa lèvre fendue était toujours brillante et humide comme si Billy ne pouvait pas arrêter de jouer avec. Ce qui, sachant à quel point la langue du blond avait tendance à être mobile, ne surprenait pas beaucoup Steve. Ce qui le surpris, ce fut la torsion dans son ventre qui venait de penser à la langue de Billy Hargrove, et le fait qu'il pensait à la langue de l'autre garçon en premier lieu. Secouant la tête, Steve réussit à se reconnecter au discours du professeur exactement au bon moment.

«Alors que nous arrivons à la fin de notre unité sur les premiers auteurs américains» déclara Mme Rainier. «Notre projet final sera un article et une présentation.»

Toute la classe gémit, lui faisant plisser les yeux.

« Ce sera un projet en partenariat, et avant que vous ne soyez trop enthousiaste, je vous ai assigné vos partenaires par ordre alphabétique des noms de famille. »

Jetant un coup d'œil dans la pièce, Steve essaya de penser à qui pourrait être son partenaire. Tommy n'était pas dans cette classe, donc il était exclus, et Steve ne pouvait penser à personne d'autre avec un nom de famille H.

Attends.

Oh non.

Steve leva la tête pour regarder Billy. L'autre garçon lui lançait un sourire narquois, probablement amusé par le temps qu'il avait fallu à Steve pour le comprendre.

« J'ai également assigné à chaque paire un auteur sur lequel se concentrer. » Dit Mme Rainier. «Vous et votre partenaire choisirez une œuvre de l'auteur assigné à lire, analyser et présenter à la classe. Je veux que vous vous concentriez sur les thèmes, les motifs et toutes les similitudes que vous pouvez dessiner entre l'œuvre choisie et les œuvres que nous avons lues en classe pendant cette unité. »

Elle procéda ensuite à la lecture de la liste des étudiants jumelés et de leurs auteurs assignés. Quand elle appela les noms de Steve et Billy, des chuchotements éclatèrent parmi la classe. Steve grimaça.

« Vous deux choisirez parmi les œuvres d'Edgar Allan Poe. » Dit Mme Rainier. « Entendu ? »

Steve hocha la tête. Billy lorgna. Alors que Mme Rainier finissait de lire la liste des paires, Steve poussa un soupir intérieur. Bien sûr. Bien sûr, cela lui arriverait. Billy se moquerait-il de lui à propos de la nuit dernière ? En parleraient-ils du tout ? Quoi qu'il en soit, il était condamné à passer plus de temps avec l'autre garçon qu'il ne l'aurait jamais pensé.
Avant que Steve ne puisse faire autre chose que s'inquiéter, la cloche sonna et Billy se leva et sortit de la porte pour se rendre à son prochain cours. Steve ne revit pas Billy avant l'entraînement au basket.

Pour des raisons qu'il refusait de partager, Billy avait refusé d'enlever sa chemise alors Steve fini par jouer torse nu pour changer. Malgré sa modestie retrouvée, Billy avait joué de manière aussi agressive que d'habitude, trouvant constamment des raisons d'être juste au-dessus de Steve et de le renverser chaque fois que l'occasion se présentait. Tout cela donna à Steve un coup de fouet émotionnel, essayant de concilier l'intensité silencieuse du Billy à qui il avait parlé la nuit dernière avec le trou du cul bruyant auquel il était habitué.
Après l'entraînement, alors que Steve remettait ses vêtements de sport dans son casier, Billy vint se glisser à côté de lui et s'appuya contre les casiers à côté de ceux de Steve.

«Alors, joli garçon,» dit Billy, aussi décontracté que possible. «Je suppose que nous sommes partenaires pour ce projet anglais, hein.
-Ouais, je suppose. » Répondit Steve.
«Veux-tu qu'on se rejoigne et qu'on commence à y travailler ce week-end ?» demanda Billy.

Steve regarda Billy, essayant de ne pas laisser ses yeux s'attarder trop longtemps sur les bleus qui tachaient la peau de l'autre garçon.

« Si tu n'es pas trop occupé à faire la fête. » dit-il.

Billy eut un rire moqueur.

«Oh, je suis sûr que je peux prendre du temps pour toi, Stevie. »

Il se redressa de sa position affalée, frappa un poing contre la rangée de casiers et sortit du vestiaire. En franchissant la porte, il lança un sourire de côté à Steve par-dessus son épaule.

«A bientôt, Harrington.»

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Situation intéressante pour nos deux loulous ! À très vite pour la suite !