Disclaimer : Les personnages et le concept ne m'appartient pas. Il n'y a que le contexte et l'histoire qui sont à moi. Merci !
Note de l'auteur : Oui, bonsoir ! J'espère que vous allez bien ! Et oui, voilà ENFIN la suite de cette fiction ! Les publications seront aux nombres de deux petits chapitres par semaine et tous les Mercredi ! Merci pour votre accueil et j'espère que vous allez kiffer ! ENJOY !
" La normalité est une perfection que n'est pas de ce monde " - Adrien Verschaere
Chapitre 1 : Normalité
Il faisait froid et humide. Une petite rivière coulait en dessous d'un grand pont. L'ambiance était calme et sereine malgré le froid de ce début d'octobre.
Soudain, une brume noire opaque s'y installa, léchant les briques de pierre de l'édifice, avant de prendre une forme humanoïde.
D'un revers du bras, elle ouvrit un portail étrange, semblant venir d'un autre monde. D'une autre dimension.
Deux corps s'échappèrent de celle-ci et tombèrent lourdement sur le sol, sans vie. La brume les entoura et ils traversèrent les briques de l'édifice.
La forme humanoïde fixa les deux cadavres le temps de quelques instants avant de s'évanouir, emportant avec elle la brume opaque présente sur les lieux.
Ma vie était monotone depuis des années, mais cela me plaisait. Je ne suis pas le genre de filles à faire la fête ou à ramener une conquête différente par soir. Je suis plutôt le genre de fille à me complaindre dans la routine, m'évadant à travers mes dessins et mes tableaux.
Mes cours me prennent tout mon temps, mais ce n'est pas un problème, bien au contraire. J'adore les suivre, apprendre un tas de choses intéressantes afin de perfectionner ma propre technique. Le reste de mon temps, je le consacre à retranscrire les informations de mes journées sur une toile.
Quand je suis en dehors de mon appartement, je dessine énormément de croquis d'objets, de gens ou de sensations que je rencontre dans ma journée. Ce ne sont que des esquisses, mais elles sont primordiales afin que je ne m'éparpille pas sur mes toiles blanches. Je perds très souvent la notion du temps lorsque je peins, c'est devenu une habitude.
Je travaille tous les week-ends dans un petit restaurant pour pouvoir me payer ce petit luxe que sont mes études. La gérante est une très bonne amie de ma mère et quand j'ai eu besoin d'aide, elle m'a offert ce poste avec joie. C'est une femme possédant un grand cœur.
Nous sommes vendredi soir. La plupart des personnes de mon âge vont en boîte de nuit ou à une soirée entre amis. Pour ma part, je dessine avant de partir au restaurant. Je suis de service jusqu'à une heure du matin et comme tous les week-ends, je ne vois pas le temps passé.
Je relevais le regard sur la pendule murale dans mon salon et écarquillais les yeux devant l'heure qu'elle affichait. Vingt heures. Je me levais subitement de mon tabouret, enlevant mon tablier à la hâte en soufflant des jurons. Je vais rapidement dans ma cuisine pour me laver les mains, ne réussissant pas à tout enlever.
Ce n'est pas si grave, les tâches sont minimes. Sur cette pensée, je me dépêche d'attraper mes clefs d'appartement ainsi que celle de ma moto. À la volée, je récupère également mon sac à main posé sur la commode à l'entrée de mon habitation et certaine que je n'ai rien oublié, je me précipite en dehors.
Je refermais la porte derrière moi et tournais la clef deux fois dans la serrure avant d'entendre une sonnerie venant de l'intérieur. Je fouille mon sac, voulant me persuader que mon téléphone n'est pas derrière cette porte. Mes espoirs s'éteignent en même temps que le vide présent dans mon sac.
Je soupirais de lassitude et entreprends de rouvrir la porte pour me faufiler à l'intérieur. J'attrapais mon téléphone qui hurler toujours sa musique et décrochais à la va-vite tandis que je refermais la porte de mon appartement en la claquant, excédée d'être aussi tête en l'air.
- Tu avais oublié ton téléphone près de ton chevalet, je me trompe ? M'interrogea Octavia Blake de l'autre côté de l'appareil tandis que je revenais silencieusement vers ma porte.
- Si tu sais tout pourquoi est-ce que tu demandes, O' ? Grognais-je à l'encontre de ma meilleure amie.
- J'aime bien te faire chier, souligna-t-elle dans un rire. Plus sérieusement, Clarke, où est-ce que tu es ?! On a une vague de zombie au restaurant ! S'exclama-t-elle ensuite d'une voix paniquée, mais sérieuse.
- Octavia, une file de clients, ce n'est pas une vague de zombie, soupirais-je malgré le petit sourire amusé qui s'étale sur le coin de mes lèvres. J'arrive, je suis à quelques rues du restaurant, mentis-je effrontément en glissant ma clef de la serrure.
- C'est une serrure que je viens d'entendre ?! S'exclamais-je alors que je grimaçais, peu discrète. Clarkie, ne me dit pas que tu es encore dans ton immeuble ?
- Très bien, je ne te le dis pas, souris-je malgré moi en descendant les escaliers menant au parking souterrain. Je vais prendre ma moto, il faut que je raccroche, Skairipa, lui annonçais-je d'une voix enfantine et désolée.
- C'est ça, Wanheda. Comme si j'allais te croire. Je t'attends. Tu as cinq minutes pour ramener tes jolies fesses de motarde jusqu'ici sinon je vais faire un carnage ! Je déteste les zombies ! S'exclama-t-elle en raccrochant aussitôt, ne me laissant pas le temps de lui répondre.
Octavia Blake était l'une de mes meilleures amies. Nous nous connaissions depuis l'enfance et du plus loin que mes souvenirs me le permettaient, elle avait toujours été d'un tempérament explosif. Malgré son caractère, c'était une personne douée d'une grande gentillesse. On ne pouvait que l'aimer.
Je courais donc à travers le parking, jusqu'à ma moto. Je l'enfourchais et enfilais mes mitaines avant de faire vrombir le moteur, un sourire enfantin présent sur mes lèvres. Je mettais en place mon casque et enlevais la béquille qui la maintenait en place. Je rabattais ma visière et relâchais les freins, faisant un dérapage contrôlé afin de me propulser en direction de la sortie du parking.
Je cherche une télécommande dans la poche de ma veste en cuir et appuie sur le gros bouton présent en son centre pour ouvrir la porte du souterrain et passais le seuil à grande vitesse. Une fois dans la rue, je me dirigeais vers le restaurant, circulant et slalomant entre les voitures avec une grande facilité.
J'arrivais enfin sur mon lieu de travail, en seulement trois minutes. Je garais donc ma moto sur le petit espace réservé aux employés agencé devant l'enseigne. Octavia n'avait pas exagéré sur ce point, il y avait bien une queue énorme devant l'entrée du restaurant.
J'enlevais donc mon casque et secouais la tête pour libérer les quelques cheveux qui y étaient encore emprisonnés avant de relever les yeux devant moi. Je fus surprise, et un peu gêné, en observant la foule me fixer. Je suis consciente de mon sex-appeal envers les gentes masculines et féminines, mais ce genre d'attention me met un peu mal à l'aise.
- C'est bon ? Tu as fini ? Hurla Octavia en déboulant à l'extérieur comme une furie. On a du travail, madame Je-ne-comprends-pas-encore-à-quel-point-je-suis-sexy-sur-ma-moto ! Répliqua-t-elle en m'attrapant par le bras tandis que mes joues se tintèrent de rouge.
Un sourire gêné s'installa sur mes lèvres devant la multitude de personnes souriant, amusé des paroles de ma meilleure amie. Dans la foule, j'eu le temps de croisé des yeux d'une clarté semblable à l'améthyste, mais Octavia ne me permit pas d'en voir plus. Pourtant, je pourrais jurer avoir déjà vu ce regard.
A l'intérieur, le chaos avait pris ses droits malgré qu'Écho soit également présente. Je lui fais un signe de la main quand nos regards se croisèrent, qu'elle me rendit avant de me faire comprendre qu'elle viendrait après avoir terminé avec ses commandes.
Parfait, ça me laisse le temps de me changer dans le vestiaire, ce que je fais à la hâte. J'enfilais une chemise blanche, laissant les trois boutons du haut décrochés, ainsi qu'un pantalon noir épuré. Je rangeais le reste de mes vêtements de ville dans le casier et m'attachais les cheveux en une queue-de-cheval.
Une fois prête, je rejoignis mes deux meilleures amies qui attendaient patiemment leur commande auprès de la cuisine. Le restaurant comportait quatre tables rondes ainsi qu'un comptoir. C'était une petite enseigne, un restaurant de famille.
D'un pas rapide et décider, je me dirigeais vers deux tables proches du comptoir. Les habitués. Ni Écho et ni Octavia n'avaient pris la peine de s'en occuper. Ses tables étaient réservées aux habitués, aux clients qui me demandaient personnellement.
- Bonjour, Lena, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vu ici, saluais-je l'une de mes anciennes amies.
- Salut Clarke ! Je suis très prise par mon boulot, mais Kara m'a demandé de venir manger un morceau alors je suis là, m'expliqua-t-elle d'un ton enjoué, un énorme sourire sur le visage.
Lena Luthor jouissait d'une très grande notoriété dans le milieu de la technologie et de la science. Elle possédait une entreprise dont le siège se trouvait dans la ville voisine, National City tandis que sa femme, Kara Danvers, était une journaliste douée et acclamée par les critiques.
Je connaissais ce couple hors du commun depuis notre entrée au lycée. Nous étions très amies à l'époque, mais nous nous étions perdues de vue suite à nos choix de carrière respective. Je revoyais beaucoup Kara depuis que mes toiles commençaient à se vendre où elle venait m'interviewer pour son magazine.
- Je te sers le menu Supergirl alors ? Lui demandais-je, un énorme sourire amusé sur les lèvres.
- Vous avez gardé ce menu ? Sérieusement ? Clarke, ce n'était qu'une blague, ria-t-elle en levant les yeux au ciel.
- Justement, c'est ce qui est tordant dans cette blague. Jamais ce menu ne disparaîtra de notre carte ! M'exclamais-je dans un sourire éclatant et fier, récupérant au passage la cafetière présente sur le comptoir.
- Va pour le menu Supergirl alors ! Vous êtes de grandes enfants, Kara et toi, accepta-t-elle dans un petit rire tandis que je lui versais une tasse de café.
Je notais son choix sur mon carnet et la saluai d'un geste de la main en lui promettant de venir dîner chez elles un soir. Je continuais ensuite ma tournée, saluant, riant et blaguant avec la majorité de mes habitués. J'aimais cette proximité avec les gens et je le faisais savoir à travers ma façon d'être.
Ma tournée dura une demi-heure et je me dirigeais ensuite vers la cuisine, annonçant chacun des menus et des plats au cuisinier d'un voix claire avant de poser les billets sur un petit piquet.
- Tu as du succès, Clarkie, me taquinas Octavia en revenant de son service elle aussi.
- Ce sont des habitués, O', lui souris-je en feuilletant la carte de ce soir.
- Je ne parlais pas de ça, répliqua-t-elle dans un sourire mystérieux.
- Arrête d'embêter Clarke et va prendre les commandes aux tables du font, Skairipa, intervient soudainement Écho d'une voix calme, mais tranchante, dans le dos de notre amie commune.
La plus jeune sursauta, mais soupira bruyamment devant l'ordre que lui donner Écho. Celle-ci lui asséna une claque derrière la tête dans un sourire machiavélique, se faisant gratifier d'un regard des plus noir. Cependant, Octavia lui obéit tout de même, traînant des pieds malgré tout.
Un sourire ne m'avait pas quitté depuis leur altercation, bien que je me demandais à présent ce que O' avait bien voulu me dire. Je relevais la tête vers la salle et l'observais prendre ses commandes tandis qu'Echo m'imita, s'adossant au comptoir derrière nous, après avoir posé ses coupons.
- On ne t'attendait plus Super-Star, me taquina-t-elle dans un sourire espiègle.
- Tu sais que j'aime me faire désirer, lui répliquais-je du tac au tac en lui faisant un clin d'œil. J'ai pris mon service tout de suite, mais GM va venir ce soir ? La questionnais-je alors que la sonnette pour mes plats venait de sonner.
- Elle est en déplacement pour faire affaire avec un nouveau producteur. Elle ne sera pas là du week-end, m'expliqua-t-elle dans un petit sourire cordial.
- C'est pour cette raison que la princesse des glaces se joint à nous ce soir, ajouta la petite brune en revenant de sa tournée.
Je levais les yeux au ciel devant les pitreries de mes deux meilleures amies avant de prendre les assiettes que le cuisinier avait posées derrière moi. Je me rentais donc dans la salle principale, tirant la langue aux commentaires d'Octavia et posa chaque assiette devant leur client respectif, resservant du café à ceux qui le souhaitaient.
- Clarke, allume la télévision ! S'exclamèrent soudainement Octavia et Écho en me rejoignant.
Je haussai un sourcil devant leur intervention, mais fis ce qu'elles me demandaient en voyant leur air inquiet. Sans poser plus de questions, j'allais chercher la télécommande posée en dessous du comptoir de la salle principale et allumais la télévision avec précipitation. Tous les clients présents posèrent leurs attentions sur le poste alors qu'un flash-info commençait.
On se rejoint sur le deuxième chapitre tout de suite !
Publication : 2 chapitres le Mercredi
