Ceci est une traduction de la fanfiction The Drinny Thing écrite par Colubrina (lien pour la VO sur mon profil).
Graham Montague prit place dans l'élégante bibliothèque de Drago Malefoy et croisa les bras. « Je déteste les Weasley » dit-il. La lumière se refléta sur le glaçon dans son verre, il leva le regard vers son hôte, froidement indifférent, tout de noir vêtu, puis reporta son attention sur son verre. « Ses satanés frères m'ont presque tué quand ils m'ont balancé dans l'armoire à disparaître. »
Les yeux de Drago se baissèrent un instant à la mention de cette misérable armoire. Elle avait failli détruire leurs vies. « Je ne compte pas épouser l'un de ses frères » fut sa seule réponse.
Marcus Flint ricana. « Un seul rendez-vous et tu envisages de publier les bans ? N'est-ce pas un peu optimiste ? Surtout qu'elle est du genre "je t'aime moi non plus". Je vous donne six mois max avant qu'elle passe à autre chose. »
Ce n'était visiblement pas la bonne chose à dire. « Si le fait que j'épouse une Sang Pur tout droit sortie de l'Ordre du satané Phénix te pose problème Marcus, je te suggère de partir. » Drago n'avait pas balancé son verre au visage de l'homme mais l'agitation dans ses doigts rendait son désir palpable. « Elle vient d'une telle lignée de sorciers que même ma mère n'oserait pas la mépriser et elle est puissante-
- Et sexy comme jamais. »
Drago ignora l'interruption. « C'est aussi un atout politique, afin de clarifier que je ne partage pas les opinions... comment dire ?
- Démentielles ?
- Étriquées de mon père et de sa clique, termina Drago. Comme nous tous, n'est-ce pas ? » Il parcourut la pièce du regard et tous, comme un seul homme, secouèrent la tête. Ils voulaient du pouvoir. Ils laissaient aux vainqueurs de la guerre les défilés et l'adulation. Eux préféraient avoir La Gazette et le Ministère.
« Bon, dit Graham en rompant le silence, je suis ton homme Malefoy. Si tu penses que tu peux convaincre Ginevra Weasley de t'épouser, alors qu'elle sait quel genre d'enfoiré tu es, alors je veux bien lui faire un baise-main, me peigner pour l'occasion et tout ce que tu veux. » Il prit son verre et les glaçons tintèrent. « Mais ne me demande pas d'embrasser ses frères.
- Aucun problème. La foutue belette m'a traité de lâche quand je suis passée chercher sa sœur pour notre rendez-vous. »
Théodore Nott sourit de l'un de ses sourires lents. À son arrivée, il s'était installé dans le coin le plus sombre de la pièce, n'avait pas mis de glaçons dans son verre et était resté silencieux jusqu'à cette remarque. « Comment a-t-elle réagi ?
- Elle lui a dit que j'avais de beaux yeux.
- Elle n'aime pas qu'on lui dicte ce qu'elle doit faire, dit Théodore. Garde-le à l'esprit.
- Quelqu'un a d'autres conseils pour notre homme en mal d'amour ? Demanda Marcus. Parce que même si j'adore discuter de la vie intime de Malefoy, j'aimerais vous parler de mes progrès dans notre projet de société écran qui nous permettrait de racheter la Gazette sans que personne ne sache que nous sommes derrière tout ça, puis finir mon verre et rentrer chez moi.
- Une dernière chose, dit Théo. Ne lui mens pas Drago, je te connais.
- Je ne mentirai pas, répondit Drago avec raideur.
- Bien. »
Ils dérivèrent vers des sujets politiques, des complots et des tactiques. Et tout le monde était déjà parti sauf Théo lorsque ce dernier posa sa main sur l'épaule de Drago et ajouta : « Et essaie de ne pas te retrouver le cœur brisé. »
Drago se dégagea de son étreinte. « Ça ira » répondit-il.
Ginny reçut son premier courrier pendant le petit déjeuner. Elle avait défait ses valises après le banquet de bienvenue, qui avait inclus un avertissement pour que les élèves ne se rendent pas dans une certaine aile du château. Pas à cause d'objets magiques dangereux ou de chiens à trois têtes mais parce que les fondations n'étaient plus stables et qu'ils n'avaient pas eu le temps de tout réparer depuis mai. Quelques larmes furent versées. Le lendemain matin, lorsque le courrier arriva, une petite chouette marron vola directement vers elle et déposa deux lettres à côté de son assiette avant de s'installer sur le dossier de sa chaise avec des petits hululements pleins d'espoir.
Ginny saisit une tranche de lard fumé d'un plat, en coupa un petit bout et le donna à la chouette avant de saisir la lettre qui indiquait : "À lire en premier".
Pardonne ma présomption, mais cette chouette est pour toi. Je ne savais pas si Poudlard aurait assez de hiboux à disposition après tout ce qui s'est passé. Mon grand duc détonne et je me suis dit que tu préférerais rester discrète quant à notre correspondante. Je suis certainement persona non grata en ce moment. Bien à toi. D.
La chouette frotta son bec contre la joue de Ginny et Ginny lui tendit un autre bout de lard.
« Quelle est mignonne, dit une fille en face d'elle. La mienne essaie toujours de me pincer. »
« Est-ce que tu sais où est la volière ? » Demanda Ginny à la chouette. Celle-ci lui lança le regard le plus offensé qu'elle n'ait jamais vu sur une chouette, saisit le reste du morceau de lard et partit. Ginny prit ça comme un signe que la chouette connaissait le chemin. Elle jeta un coup d'œil à la deuxième lettre et décida de la lire plus tard, en privé. Elle était en train de la ranger dans son sac lorsque la fille qui avait admiré sa chouette plus tôt reprit la parole :
« J'arrive pas à croire qu'ils aient eu l'audace de revenir » dit-elle.
Ginny suivit son regard, ses yeux étaient fixés sur la table des Serpentard, on y lisait un mélange de haine et de mépris à leur égard. Les élèves à la table vert et argent s'étaient rassemblés. Ils étaient peu nombreux et tous gardaient les yeux fixés sur leurs assiettes. « Ils n'ont rien fait » dit Ginny.
La fille poussa un grognement. « Ils auraient dû, dit-elle. En tout cas, ils n'ont pas aidé. »
Ginny sentit quelque chose d'inconfortable s'agiter dans son ventre. Elle décida que c'était la faute d'un petit déjeuner trop copieux, repoussa son assiette et dit : « Bref. Je dois aller en cours. C'est l'année des ASPIC et, après l'an dernier, j'ai sûrement beaucoup de retard.
- Comme tout le monde » approuva la fille. Elle ouvrit un manuel et se plongea dans un chapitre sur l'association de sorts tandis que Ginny quittait la Grande salle. Elle fit attention à ne pas regarder les Serpentard, regroupés sur un pan de leur table.
Elle attendit que le dîner soit passé pour lire la deuxième lettre. Elle avait passé la journée à alterner entre un sentiment d'irritation, parce qu'il avait pensé qu'elle avait besoin d'une chouette, et un sourire stupide à chaque fois qu'elle repensait au bec de l'oiseau contre sa joue. Même des heures plus tard, elle était incapable de savoir si elle appréciait le cadeau ou non.
Une fois dans son dortoir, elle tira les rideaux autour de son lit, s'assit en tailleur et regarda son nom, tracé sur le parchemin plié, Ginevra Weasley. La plume semblait rapide, stable. L'écriture de Drago n'avait rien à voir avec les lettres toutes en boucle qui l'avaient séduite lorsqu'elle avait onze ans. Et même si personne n'allait le battre pour sa mauvaise calligraphie, Drago n'allait pas non plus gagner le prix de la plus belle écriture.
Elle rompit le sceau de cire et déplia le parchemin. Il n'y avait pas de flatterie ni de poésie. Il ne parlait pas de son plan, ni de ses préjugés sur le sang auxquels il avait déjà fait référence. Au lieu de cela, il lui racontait une anecdote marrante sur les lapins du Manoir Malefoy qui avaient développé un goût pour les plantes pérennes de sa mère, si coûteuses, et qui s'étaient frayés un chemin parmi les plantes plus communes pour manger uniquement ces spécimens si chers au cœur de Narcissa. Il avait même dessiné un lapin, tenant des fleurs entre ses pattes, l'air insolemment fier de lui.
Il lui demandait quand serait le premier week-end de sortie à Pré-au-lard, en lui disant qu'il pouvait la rejoindre là-bas si elle le permettait. Si cela ne la dérangeait pas d'être vue avec lui dans un environnement aussi hostile aux Malefoy.
« Et c'est justifié, murmura-t-elle.
- Hum ? demanda l'une de ses camarades.
- Rien, répondit Ginny. Je suis juste frustrée par plein de choses.
- C'est l'année » répondit la voix derrière les rideaux, croyant que Ginny parlait de tous les devoirs qu'elles avaient déjà à faire.
J'ai aimé notre rendez-vous, concluait-il dans sa lettre. J'espère que toi aussi. Elle l'imaginait très bien prendre une grande inspiration avant d'écrire la dernière ligne. Tu me manques déjà.
Elle maintint sa plume en l'air un long moment avant de commencer sa réponse. Je ne suis pas surprise d'apprendre que dans le Manoir Malefoy, même les lapins sont snobs, écrivit-elle. Elle ne savait pas quoi dire d'autre. Devait-elle demander où en étaient ses plans ? Est-ce qu'il oserait laisser une trace écrite ? Devait-elle lui parler du nombre réduit de Serpentard cette année et du fait qu'ils restaient en groupe, comme s'ils s'attendaient à être attaqués à tout moment ? Elle se décida pour : Merci pour la chouette, elle est très bien dressée. Elle lui donna la date du premier week-end où elle pourrait se rendre dans le village voisin et lui dit que, bien évidemment elle irait avec lui, elle n'avait aucun problème avec cela, elle sortait avec qui elle voulait.
Tu me manques aussi.
Sa plume était suspendue au-dessus du parchemin, ces mots au bout des doigts. Tu me manques aussi. J'ai passé un bon moment avec toi. Tu es bien plus attentionné que ce que j'imaginais.
Tes plans m'inquiètent.
Elle décida de ne rien écrire de tout ça. À la place, elle termina par : Je te verrai à Pré-au-Lard ? et plia le parchemin, le mit de côté et reprit ses devoirs.
Théo Nott, qui n'avait jamais dû tendre son bras pour être marqué par un fou mais qui avait accompagné son père vers la prison où il était enfermé pour crime de guerre, s'assurait d'être vu, applaudissant, à tous les événements du Ministère pour célébrer les vainqueurs. Il applaudissait la pose de la pierre angulaire des nouveaux bureaux, il applaudissait les défilés, et ce jour-là, il applaudissait l'inauguration d'une statue qui était censée représenter tous les héros de la guerre mais qui ressemblait distinctement à Harry Potter.
Harry Potter se tenait à côté de la statue, l'air mal à l'aise lorsqu'il regardait le visage de pierre, les dents serrées tandis que le politicien à ses côtés parlait en long et en large de sacrifice et de devoir. Harry Potter, qui semblait forcé d'assister à la plupart de ces événements et qui, chaque fois, avait l'air plus perdu que la fois précédente. La guerre avait été dure pour tous, mais plus particulièrement pour celui qu'on appelait l'Élu.
« Tu crois que tout va bien dans sa tête ? » Demanda Graham.
Théodore ne lâcha pas des yeux le politicien véreux en répondant : « J'en doute. » Il ne voyait pas comment quiconque pourrait aller bien. S'il y avait une leçon à tirer de la vie de Harry Potter, c'était qu'il était dangereux de se trouver sur le chemin du destin, car il n'abandonnait jamais. Après la guerre, lorsque Drago les avait fait venir, un par un, dans sa bibliothèque et leur avait demandé comment ils se sentaient, Théo avait répondu qu'il se sentait comme un perdant, merci bien, à quoi s'attendait Drago ? Mais Harry n'avait pas l'air d'avoir gagné. Il avait l'air de ne pas savoir comment il en était arrivé là, de ne pas savoir comment partir, rentrer chez lui. Il avait l'air brisé.
Théo se sentait tellement mal pour le sorcier, qu'après la dernière acclamation il se dirigea vers lui et demanda : « Tu veux prendre un verre ? » Avant que Potter ait le temps de refuser, il ajouta : « Tu pourras toujours faire croire que je t'ai énervé, que tu as pété les plombs et accidentellement détruit cette statue.
- Au moins, ils ne lui ont pas mis de lunettes » murmura Harry tandis qu'il laissait Théo l'entraîner vers un pub à proximité et payer sa première tournée. « J'ai juste… J'ai regardé autour de moi un beau jour et j'ai vu ce que ma vie était devenue » dit Harry après la quatrième, peut-être la cinquième tournée. « J'ai accepté les défilés et autres parce que les gens avaient besoin d'être rassurés, certains ne voulaient pas croire que j'avais survécu et s'ils me voyaient, ils comprendraient que le pire était derrière nous. » Il déglutit. « En tout cas, c'est ce qu'ils m'ont dit.
- Et tu les as crus ?
- Je voulais juste dormir, dit Harry. Et Hermione pensait réellement que tout ça aiderait. Elle parlait du pain et des jeux* ou quelque chose dans le genre. Elle a parfois… des avis très arrêtés. Et Ron voulait le faire. » Il regardait le fond de sa pinte, comme si la mousse sur les bords pouvait, sinon prédire l'avenir, expliquer le passé.
« Et la petite amie ? Demanda Théo.
- Ginny ? » Il eut un rire amer. « Elle déteste ça. Personne ne s'est intéressé à elle, ou Neville, ou Luna. Elle s'est sentie mise à l'écart. » Théo fit un signe pour commander une nouvelle tournée tandis que Harry s'affaissait sur son siège. « Donc on s'est séparé.
- Ça t'attriste ? » Insista Théo. Il eut peur d'être flagrant, le sorcier savait sûrement que lui et Drago étaient amis. Mais Harry rit à nouveau.
« C'est pas comme si c'était mon premier et seul amour. On était ensemble, maintenant on ne l'est plus. La vie continue.
- Tu veux aller détruire cette statue ? » Demanda Théo.
Drago avait envie de l'étranger. « Tu as invité Harry Potter dans un pub ? Dit-il. LE foutu Harry Potter, héros de guerre et… Vous avez failli vous faire prendre en train de détruire la statue ? Putain de merde, Théo. Je croyais que tu étais le plus subtil d'entre nous. »
Théo haussa les épaules. « C'est un pion prêt à être pris, dit-il. Et cette statue était esthétiquement repoussante.
- C'est ta tête qui est esthétiquement repoussante, murmura Drago.
- Je m'en vais voir quels autres fruits sont mûrs, dit Théo.
- Connard » balança Drago.
Théo lui envoya un baiser depuis la porte d'entrée et Drago leva les yeux au ciel en faisant semblant d'esquiver le baiser. « Tu vas voir qui ? Demanda-t-il.
- Le hiboux et la chatte sont sur un bateau, dit Théo en fermant la porte derrière lui.
- T'es vraiment qu'un connard, cria Drago à son ami avant d'ajouter pour lui-même : Le hiboux et la chatte ? Qu'est-ce qu'il veut bien pouvoir dire ? »
« Tu reçois du courrier presque tous les jours. » Ginny leva les yeux de son assiette et haussa les épaules, ne comptant a priori pas répondre à cette affirmation jusqu'à ce que la fille ajoute : « Est-ce que c'est de Harry ?
- Non » dit Ginny. Elle rangea la lettre ornée de l'écriture désormais familière dans son sac. « Harry et moi ne sommes plus ensemble. »
La fille couina qu'elle était désolée d'apprendre cette nouvelle, mais Ginny ne l'écoutait plus. Elle allait à Pré-au-Lard ce jour-là, pour voir un garçon avec qui elle avait dîné une fois et qui la charmait depuis des semaines avec des anecdotes sur sa vie qui laissait voir son humour sournois, voire méchant. Si elle en croyait ses lettres, Drago Malefoy n'avait vu personne et n'était allé nulle part. Il avait fait quelques remarques sur des articles parus dans la Gazette, lui avait demandé comment se passaient ses cours et, une fois, il lui avait envoyé des pétales séchés qu'il avait soit-disant sauvés des mâchoires déchaînées des lapins de son domaine. Il ne l'avait pas couverte de cadeaux onéreux. Il n'avait rien demandé. Il ne lui avait rien dit. Il l'avait juste fait sourire chaque jour et il finissait ses lettres par "Tu me manques".
Elle ne savait pas quoi penser.
Hermione lui aurait dit de les déchirer, que cet enfoiré avait des idées derrière la tête.
Elle avait demandé à Luna si elle pensait être capable de pardonner aux élèves qui avaient été de l'autre côté pendant la guerre, ou ceux qui n'avaient pas choisi de côté du tout : « Pourrais-tu faire confiance à quelqu'un qui, face à un choix si important, s'est trompé ? » Lui avait-elle demandé.
Luna avait observé la paume de sa main longtemps, jusqu'à ce que le silence soit si gênant entre elles que Ginny regrettait d'avoir posé la question. « Je crois que lorsque quelqu'un se montre tel qu'il est réellement, tu dois l'accepter » finit-elle par répondre.
Ginny n'avait pas été certaine de comprendre. Elle n'était toujours pas sûre de savoir ce que cela voulait dire. En cet instant - un reste de miel sur les lèvres après avoir bu son thé du matin et prête à retrouver un Mangemort qui la courtisait - Ginny regarda la table des Serpentard où les élèves ne regardaient jamais à l'extérieur de leur cercle restreint. Serait-elle aussi ostracisée au moment du dîner ? Elle attrapa son sac, s'excusa auprès de sa camarade qui déblatérait toujours au sujet de Harry et partit dans un couloir où elle comptait trouver un coin pour lire en attendant de quitter Poudlard.
C'est ridicule de ma part de t'écrire alors que je te vois dans quelques heures. J'ai peur que tu refuses de me parler après aujourd'hui, voilà pourquoi je m'octroie le plaisir de t'écrire tant que je le peux encore. Bien à toi. D.
Elle sentit une pression sur son épaule et se retourna, pensant que la fouineuse du petit déjeuner était revenue pour lui parler du Survivant. Mais c'était Luna et elle dit : « Tu es prête à partir ?
- Oui, répondit Ginny. Allons acheter des bonbons.
- Le sucre est mauvais pour le corps, dit Luna. L'amère vérité est plus facile à digérer si elle est consommée seule. »
Ginny ricana. « Je tâcherai d'acheter des plumes au parfum d'amère vérité alors.
- Tu penses que ça existe ? Demanda Luna. À mon avis, ça n'aurait pas beaucoup de succès. »
* Du pain et des jeux, du latin Panem et circenses, est une expression qui fait référence à l'apaisement superficiel d'une situation.
Et voici le chapitre du dimanche ! La chouette est en passe de devenir mon personnage préféré !
Merci à celles et ceux qui ont lu, prenez soin de vous, à dimanche prochain.
