Eclat de rire
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Deuxième partie
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Sasori
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Il tira sur sa clope comme si c'était la dernière fois de sa vie qu'il fumait. Chose qui évidemment n'arrivera jamais. Sasori était addict, et il le resterait jusqu'à la mort. C'était comme ça point barre.
« Je me gèle les couilles, » grommela Temari assise à coté de lui « et j'ai super froid, » rajouta t-elle d'un ton plaintif.
Il lui lança un regard en coin. Rien à foutre. Ils resteraient assis là, sur le toit de la librairie jusqu'à ce que le soleil se lève. Ils regarderaient ensemble les premiers rayons du soleil apparaître sur Tokyo, que ça lui plaise ou non et c'est tout.
« J'espère vraiment que ça vaut le coup, » grinça t-elle tout en faisant exprès de créer de la buée blanche avec son souffle.
Il ne pouvait pas s'empêcher de la regarder. Tout le temps. Il ne pouvait pas faire autrement, elle était pire que la clope. Il avait mille fois plus envie d'elle que de nicotine. Sauf que ça, jamais il ne lui dira.
« Sinon quoi ? » demanda t-il en détournant le regard de la jeune femme.
Temari resta silencieuse.
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Il l'avait dans la peau, dans les globules, dans le cerveau, dans les poumons, dans l'estomac. Il était hanté par elle. Sasori détestait l'admettre mais il était littéralement imprégné par Temari. Il n'aurait jamais pensé qu'une meuf puisse autant lui faire de l'effet qu'elle. Surtout elle. Temari était tellement agaçante, tellement bavarde, tellement sarcastique, tellement inattentive, il n'avait jamais compris pourquoi sa grand-mère l'avait embauché, la boutique tournait très bien sans elle.
Son cœur aussi d'ailleurs.
Parce que maintenant, il était chamboulé, tiraillé, brisé, martelé, renversé. Bref plus rien n'allait.
« Ca va fait pas cette tête, je l'ai bien pris tu sais. »
Il ouvrit la bouche. La referma. Détourna le regard, puis la regarda de nouveau. Fit mine de prendre un livre sur le comptoir et le redéposa aussitôt. Marcha jusqu'au fond de la boutique d'un air droit et revint vers elle en marchant beaucoup plus vite, les mains ébouriffants ses cheveux rouges.
« Tu vas mourir, » dit-il les yeux écarquillé.
Elle s'humecta les lèvres lentement, très lentement, si lentement qu'il eut presque envie de les humecter lui-même pour que ça aille plus vite.
« Ouep, » affirma t-elle.
Sauf que tout le monde mourrait un jour ou l'autre de toute façon, pensa Sasori. Sauf que pour Temari ça allait arriver plus vite que prévu.
Un an ou deux.
Deux ans ou un.
Putain de merde.
Pourquoi ?
Sérieusement, pourquoi quand il commençait enfin à s'intéresser à quelqu'un il fallait que cette personne soit mourante et terriblement inaccessible ? Est-ce que c'était trop demandé à l'univers de lui envoyer quelqu'un de sain dans sa vie ?
« Mais, t'es libre quand même ce soir non ? » finit-il par dire sans réfléchir.
Elle ouvrit les paupières en grand, profondément étonnée.
« Euh ouais, mais.. »
« Y'a un film que je veux voir, ce soir, » rajouta t-il en plongeant son regard dans le sien « avec toi. »
Temari cligna des paupières et fronça les sourcils « T'as pas entendu ce que je t'ai dit ? »
« Si, trop bien même, » grinça t-il amèrement.
« Et t'as toujours envie de sortir avec moi ? » fit-elle totalement abasourdie.
Temari le dévisageait avec tellement d'étonnement et il aurait juré avoir vu briller dans ses yeux verts/bleus ( tss impossible de savoir la réelle couleur, encore un détail qui le fascinait et l'agaçait à la fois ) une lueur d'espoir.
« T'as dit qu'il te reste un an ou deux, n'est-ce pas ? »
« Ouais mais.. »
« Cool, on a ce soir, et demain et après-demain et après-après demain et je vais arrêter de citer les jours parce que ça commence à me saouler, mais en gros, » dit-il dans un seul et même souffle « on a encore du temps. »
Et pour la première fois depuis qu'elle travaillait avec lui, Sasori lui avait rabattu le clapet. Temari ne parla pas de toute la soirée, même lorsqu'elle s'assit à coté de lui dans la salle de cinéma, ni même lorsqu'il lui prit la main et la raccompagna jusqu'à chez elle.
Et encore moins quand il se pencha en avant et posa délicatement ses lèvres sur les siennes.
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Elle était mieux que la cigarette.
Définitivement mieux et Sasori le pensait sincèrement.
Parce que la nicotine ne pouvait pas produire les gémissement absolument divin qu'elle poussait à chaque fois qu'il titiller son clitoris avec sa langue. Son bassin ondulait de plus en plus vite, et il la maintenait avec ses mains un peu plus fortement contre le lit pour avoir un meilleur accès à son intimité.
Temari laissa échapper un énième gémissement et Sasori esquissa presque un sourire, sans pour autant cesser de caresser cette partie d'elle avec sa langue. Ils leur avaient fallu plusieurs essais avant qu'il ne sache exactement comment s'y prendre pour la faire jouir.
C'était vraiment trop bon de la voir essouffler au possible, les yeux fermés, le visage totalement possédé par l'envie et les lèvres serrés l'une contre l'autre.
Il déposa un baiser sur le bas de son ventre, puis un autre en dessous de sa poitrine, et un autre sur sa gorge et enfin il atteignit ses lèvres.
Elle entrouvrit à peine la bouche et Sasori lui mordilla tout doucement la lèvre inférieure.
« C'est une mauvaise idée, » souffla t-elle alors qu'il l'embrassait dans le cou.
« On devrait arrêter, » continua t-elle alors que l'une de ses mains lui caressait doucement les seins.
« Tu vas le regretter, » poursuivit elle alors qu'il se positionnait au dessus d'elle et qu'elle ouvrait les jambes pour lui permettre d'avoir un meilleur accès à son intimité.
Cette chanson il la connaissait par cœur. Elle s'évertuait à le lui répéter à chaque fois qu'ils faisaient l'amour. Et à chaque fois, alors qu'il faisait glisser le bout de sa verge contre ses grandes lèvres, il la regardait dans les yeux et lui demandait : « Tu veux que j'arrête ? »
Et à chaque fois, elle encerclait ses bras autour de sa nuque et le rapprochait vers elle pour qu'il l'embrasse et à chaque fois elle gémissait contre sa bouche « surtout pas. »
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Temari n'était jamais venue chez lui. À chaque fois ils couchaient chez elle, sauf que pour une fois, Sasori avait eu envie du confort de son propre appartement. Elle était si bordélique, il se prenait toujours les pieds dans quelque chose. Sasori devait admettre que cette partie de sa personnalité l'agaçait un peu ( beaucoup ).
« Tu joues de la guitare ! » s'enthousiasta t-elle en s'approchant de l'instrument.
« Jouais, » corrigea t-il tout en ouvrant les placards pour prendre deux tasses. Il fit couler de l'eau dans la bouilloire et sortit du thé au caramel dont il mit un sachet dans chaque tasse.
« Naaannn t'as arrêté ! » fit-elle étonné tout en s'asseyant sur son canapé et en prenant la guitare qu'elle positionna sur ses genoux.
Il la regarda faire, il la regarda toucher les cordes, il la regarda s'approprier l'instrument dont jusqu'à là, il n'avait jamais laissé personne d'autre que lui toucher.
Il fut surpris de la voir commencer à jouer un morceau. Elle n'avait jamais mentionné non plus savoir jouer de la musique. À vrai dire, ils ne parlaient pas beaucoup, ils passaient leur temps à coucher ensemble. Trois semaines de câlin, de baiser, de boite de capote vide et de gémissement assourdissant. Si on lui avait dit qu'un jour il irait travailler plus tôt et fermerait le magasin plus tard juste pour pouvoir faire l'amour avec sa meuf dans l'arrière boutique, Sasori ne l'aurait jamais cru. Et maintenant c'était son quotidien. Un quotidien qu'il savourait à chaque putain de seconde.
Trois semaines entière d'elle et il s'était surpris à se dire que c'était trois semaines en moins pour le reste de leur vie. Putain.
« Joue-moi un morceau, » ordonna t-elle soudainement tout en tapotant la place à coté du canapé.
Sasori leva les yeux au ciel et croisa les bras contre sa poitrine. Hors de question de lui donner ce privilège.
« Joue-moi Trauma de NF ! »
Leur regard se croisèrent. Elle souriait. Elle était tellement belle quand elle ne faisait pas de sarcasme et d'auto-dérision. Sasori soupira, il oublia l'eau qui bouillait, il oublia le thé et vint s'asseoir prêt d'elle.
« Ok, mais juste cette chanson. »
Temari acquiesça et s'installa confortablement sur le canapé. Elle ferma les yeux et Sasori commença à chanter.
Ce soir là, il chanta plusieurs mélodies, et fut applaudi de baiser et de caresse et de sourire à chaque fois.
Finalement, peut être qu'il reprendrait la musique.
Mais juste pour elle.
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Elle avait la tête posé contre son torse nu, et elle s'amusait à faire des petites cercles avec son pouce sur son ventre. Sasori n'était pas chatouilleux, heureusement, parce qu'au cours de ses nombreuses semaines, il avait découvert que Temari adorait les caresses. Elle avait beau parfois jouer les filles intouchables, désagréables, et tout autre adjectif péjoratif, une fois qu'ils étaient l'un contre l'autre, elle ne pouvait pas s'empêcher de faire courir ses mains partout sur lui.
Et il adorait ça.
« Pourquoi tu as arrêté de jouer de la guitare ? » lui demanda t-elle d'une voix mi- endormie mi- affamée ( de vrai nourriture, ils s'étaient déjà rassasiés de l'autre faim).
« Plus envie, » proposa t-il comme réponse.
Elle resta étonnement silencieuse pendant une bonne minute. Il profita pour faire courir ses doigts dans ses cheveux blonds. Elle était si belle. Jamais, jamais il ne pourrait vivre ce qu'il vivait avec elle avec quelqu'un d'autre. Son cœur se serra douloureusement à cette pensée. Cela faisait deux mois qu'avait commencé leur relation, et plus le temps passé, plus la fin approchait.
« Et la vrai raison c'est quoi ? »
Sasori soupira. Elle ne lâchait jamais le morceau. Elle avait ce besoin irréversible de vouloir tout savoir.
« Je jouais dans un groupe, » finit-il par avouer.
Elle releva subitement la tête pour pouvoir le regarder.
« Pas vrai ! » s'écria t-elle d'un air profondément étonnée.
« Mmh, » marmonna t-il alors qu'elle s'était assise à califourchon au dessus de lui. Elle ne portait qu'un tee-shirt. Juste ça. Ils avaient beau avoir couché ensemble il y a peine une demi-heure, la voir dans cette position ne l'aidait pas à se concentrer. Surtout qu'ils ne l'avaient pas encore essayé cette posture là.
« Raconte, » insista t-elle tout en tambourinant gentiment son ventre avec le plat de ses mains.
Elle était tellement bandante à cette instant, qu'il oublia totalement de quoi ils étaient entrain de parler. Il l'imaginait déjà bouger les hanches en mouvement circulaire au dessus de sa..
« Sasori ! Concentration ! » fit Temari en claquant des doigts.
Il cligna des paupières. Quoi ?
« Ton groupe ? Ton histoire ? Parle ! »
« Ah ouais, hum, ben j'étais dans un groupe, ça m'a saoulé, j'y suis plus. »
Temari arqua l'un de ses sourcils blonds et entrouvrit les lèvres mais aucun son n'en sortit. Soudainement elle appuya profondément son annuaire dans son estomac et Sasori se redressa automatiquement en position assise tout en grimaçant de douleur.
« Mais t'es malade ! Ça fait mal ! » s'écria t-il.
Assise sur ses genoux, et ayant ramené ses bras autour de sa nuque pour avoir un meilleur équilibre, Temari esquissa un sourire en coin « ça t'apprendra à raconter très mal les histoires. »
Il lui lança un regard noir, tout en resserrant ses bras autours d'elle. Il était de mauvais poil maintenant et elle de très bonne humeur.
« Un jour, quand j'estimerai que tu le mérites, je te raconterai, » lui promit-il avant de l'embrasser.
Elle esquissa un sourire contre ses lèvres et entrouvrit la bouche pour lui permettre d'approfondir leur baiser. Sa langue trouva la sienne, et titilla avec une tendresse qui ne lui ressemblait pas ce petit morceau d'elle. Sasori raffermit encore un peu plus sa prise et leur poitrine étaient si serrés l'une contre l'autre qu'ils auraient pu fusionner en une seule et même personne.
« Ne tardes pas trop quand même, » lui dit-elle en mettant fin à leur baiser après plusieurs longues minutes d'intense et passionné caresse buccales.
Il posa son front contre le sien.
Il savait que le temps était compté, mais il aimait bien faire comme si ce n'était pas vrai.
Sasori avait du mal à affronter la réalité. L'ironie du sort, lui avait fait rencontré la seule personne sur cette terre qui était l'incarnation de la dure la réalité de la vie.
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Il rencontra Matsuri un jeudi ordinaire, juste après la fermeture de la librairie. C'était une petite brune qui buvait chacune des paroles de Temari et qui la regardait comme si elle avait peur de la perdre à chaque fois que Temari toussait un peu trop fort, ou s'asseyait parce qu'elle se sentait soudainement trop fatiguée pour marcher.
Sasori devait admettre qu'il avait été un peu nerveux de rencontrer la meilleure amie de Temari. Pourtant c'était d'habitude quelque chose pour laquelle il s'en foutait totalement.
« On va au Zoo ? » leur proposa Temari alors qu'ils étaient assis sur un banc du centre commercial, à boire des Starbucks et à juger les gens qui passaient devant eux. Enfin Temari et Matsuri jugaient, Sasori se contenta de boire son expresso en silence.
« Flemme, » gémit Matsuri « mais grave chaude pour un ciné ! »
Temari fit mine de réfléchir puis se leva d'un bond et planta ses mains sur ses hanches « D'accord pour le ciné, mais je veux quand même faire un zoo, avec vous deux, » insista t-elle.
Matsuri et Sasori se lancèrent leur premier regard commun. Ni l'un ni l'autre n'aimait le zoo, mais tous les deux aimaient assez Temari pour la suivre peut importe où elle irait.
« Ca marche, » accepta Matsuri en étirant les lèvres dans un demi-sourire.
Sasori resta silencieux, mais se leva lui aussi du banc pour prendre la main de sa copine, il jeta un regard en coin à Matsuri et lui fit un brève mouvement de menton pour l'inciter à se lever.
« Le zoo ferme dans deux heures, » dit-il tout en commençant à marcher vers la sortie du centre commercial.
« Mais et le cinéma ? » fit Temari en le suivant du mieux qu'elle pouvait.
Sasori s'arrêta subitement et l'embrassa furtivement sur les lèvres. Il ne dit rien et se contenta de plonger son regard dans le sien avant de reprendre sa marche. À partir de ce jour là, il décida que les envie de Temari passeraient en premier.
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« Sasori, » souffla Temari alors que ses doigts s'agrippaient à son épaule nue. Elle appuyait si fort qu'il était sûr et certain qu'il allait avoir la trace de ses ongles inscrit sur sa peau pendant des jours. Sauf qu'il s'en foutait totalement, ça n'avait aucune importance. La seule chose qui importait, c'était les jambes de Temari croisées dans son dos, et surtout son bassin qui ondulait lascivement autour de son érection.
C'était si, si bon.
« Pl..plus vite, » lui intima t-elle avec ferveur alors qu'il faisait de lascif mouvement de va et vient. L'envie d'aller plus vite, lui était terrassante, mais l'entendre le quémandait d'une voix si rauque lui donnait envie de la faire languir pendant des heures. Sauf que c'était physiquement impossible, et qu'il savait très bien au fond de lui qu'il ne tiendrait plus très longtemps.
« T'es trop belle, » souffla t-il contre sa nuque, « t'as pas idée, de comment t'es belle, » rajouta t-il en augmentant enfin la vitesse de ses mouvements de hanches.
C'était la première fois qu'ils le faisaient contre le mur de la cuisine ( leur pièce préféré ).
Ca n'allait certainement pas être la dernière.
Une partie de lui espérait stupidement que ça se reproduirait des milliers de fois.
L'autre partie de lui se doutait que ça se conterait sans doute sur les doigts.
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« Mmmh, putain, c'est si bon, » gémit Temari tout en engloutissant une frite recouverte de cheddar. Elle ferma littéralement les yeux et agita les pieds devant elle. Sasori avala sa bouché de burger avant d'esquisser un sourire.
Dans ces moments là, il la trouvait si mignonne, il eut presque envie de le lui dire. Sauf que c'était pas son truc d'étaler ses pensées et ses émotions. Alors il garda précieusement cette image d'elle dans un coin de son cerveau. Au cas où, hum...bref.
« Au fait, » fit-elle tout en léchant le doigt « mon frère veut te rencontrer, » elle piocha de nouveau une frite et s'amusa à faire effiler le fromager avant de la manger « enfin je veux que tu rencontres mon frère. »
« Lequel ? »
« Gaara, » répondit Temari tout en buvant une gorgée de soda « Kankuro rentre du Brésil dans deux mois. »
Sasori haussa les épaules.
« Tu verras c'est deux entités totalement opposé, Gaara ne parle presque pas et Kankuro est super pipelette. »
« Du coup tu ressembles plus à Kankuro, » fit-il tout en l'observant manger.
Elle arqua l'un de ses sourcils blonds et esquissa une grimace.
« T'es entrain de dire que je parle trop ! »
« Tu ne peux pas nier que t'es bavarde, Tem' » fit-il en roulant des yeux, un brin amusée.
« Tu m'as appelé « Tem' » »
« T'aime pas ? »
« Non, mais c'est juste que je ne pensais pas que t'étais le genre de mec à appeler les gens par des diminutifs. »
« Moi non plus, » avoua t-il.
Et il finit par comprendre qu'elle était entrain de le faire changer. Il se pencha vers elle et l'embrassa doucement alors qu'elle avait encore la bouche pleine.
« Mmh, c'était pourquoi ça ? » demanda t-elle tout en avalant ce qu'elle avait dans la bouche.
Il haussa les épaules, esquissa un sourire, « pour rien, juste une envie comme ça. »
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C'est le bruit d'une tasse qui se casse sur le sol qui le tira de son sommeil. Sasori papillonna des paupières, et se frotta les yeux avant de constater deux choses. La première Temari n'était plus dans le lit, la deuxième il était 4h30 du matin.
Il se leva péniblement du lit. L'envie d'y rester était séduisante, mais il était intrigué par ce que pouvait trafiquer sa copine dans la cuisine.
Ce qu'il vit lui fit peur. Temari était assise par terre, les jambes repliés contre sa poitrine, la tête posée sur le haut de ses genoux, le regard totalement dans le vide. Autour d'elle des débris de verre, formait comme une armée de soldat tranchant.
« Hey, » souffla t-il d'une voix douce « ça va ? »
Elle ne répondit pas. Chose qui l'étonna, parce que Temari était un moulin à parole. Il s'approcha doucement d'elle et ramassa les plus gros morceaux de verre, et alors qu'il allait la toucher, il laissa sa main en suspend. Elle avait tourné la tête vers lui, et pour la première fois de sa vie, il vit qu'elle avait les larmes aux yeux.
« J'arrive pas à dormir, » murmura t-elle d'une voix brisée.
Il passa aussitôt un bras autour d'elle et l'attira contre son torse.
« J'arrive plus à dormir, » répéta t-elle en pleurant pour de bon cette fois-ci.
Sasori ferma les yeux et posa ses lèvres sur le dessus de son crâne. Il la serra tout contre lui, dans une étreinte qu'il espérait réconfortante.
« C'est pas grave Temari, on trouvera une solution, » dit-il doucement.
« Mais il n'y en a pas, il n'y en aura jamais, » répondit t-elle en relevant la tête vers lui « Sasori, je pense... »
Elle avala difficilement sa salive. Lui aussi.
« Non, » dit-il aussitôt « non hors de question. »
Temari ferma les yeux, et renifla bruyamment.
« Si on arrête maintenant, c'est peut être mieux, pour toi, tu... »
« On s'en fout de moi, » la coupa t-il tout en prenant son visage entre ses mains « je reste avec toi, on arrête rien. »
« Même si un jour je ferme les yeux et je ne les ouvre plus, » souffla t-elle en plongeant son regard dans le sien.
Il n'eut pas la force de parler, mais il acquiesça doucement, et dans la même douceur, il posa son front contre le sien. Il ne sut pas exactement combien de temps, ils restèrent là, sur le sol de sa cuisine, mais juste assez pour que Temari se calme.
« Habille toi, je vais te montrer quelque chose. »
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« Sinon quoi ? »
Temari resta silencieuse. Juste une minute, elle finit par soupirer et posa sa tête contre son épaule. Leurs mains étaient étroitement enlacées, et rien au monde n'aurait pu les séparer. Ils étaient amoureux comme dans les stupides films romantiques que sa grand-mère regardait le dimanche quand elle le gardait pour que ses parents aient la paix.
« Sinon rien, » admit Temari.
Et le soleil se leva à l'horizon.
Voilà !
Je suis désolée de poser cette deuxième et dernière partie aussi tard, mais bon, je suis miss-poste-trop-lentement ! Anyway, l'important c'est d'avoir quand même une suite et une fin.
Je voulais que cette histoire se finisse comme ça, de manière ouverte et incomplète. J'avais envie de travailler l'histoire cliché de la personne malade mais qui tombe amoureuse et qui après ne veut plus mourir, à ma sauce. Je suis assez contente de moi. N'hésitez pas à me dire sur quel couple original vous souhaiterez lire un jour une fanfic, peut être que ça m'inspirera !
RAR
Amel : Merci beaucoup pour ton commentaire, ça m'a fait trop plaisir !
