Bonjour,

avec les vacances j'ai presque fini le tome 2, entre temps voici le deuxième chapitre, n'hésitez pas a laisser des reviews et a suivre l'histoire ça fait toujours plaisirs de voir vos notifications. Profitez de votre lecture


Chapitre 2 : l'entrainement

Une goutte tinta sur sa joue. Puis une deuxième. Et finalement une averse toute entière l'engloutit. On avait beau être au mois de Juillet, il faisait pourtant très froid. George, toujours endormi, voulut tirer sa couette mais couette il n'y avait, tout comme il n'y avait ni draps ni lit. Fort de ce constat, il se réveilla en sursaut, au milieu de ruines, sur un sol froid et mouillé, entouré de la végétation qui avait commencé à prendre possession du lieu.

George se redressa en vitesse, paniqué par ce décor digne de la tour d'astronomie laissé à l'abandon pendant milles ans… Se forçant à respirer calmement, il observa la vue à travers le trou béant qui laissait entrer le froid et la pluie. Remerciant sa bonne mémoire, il parvint à se situer, sûrement dans la Tour aperçue plutôt. Il avait été transporté, il ne savait comment, car il se trouvait au plus haut étage dans la plus haute tour du château et il n'y avait, à priori, ni porte, ni escalier. Regardant à nouveau à travers l'ouverture, au vu de la position de la Lune, il estima qu'il devait être deux heures du matin. Grelottant. Il se recroquevilla dans un des rares espaces abrités au sec et tenta de se rendormir. Vers six heures il fut réveillé par Mery qui le secoua.

- Debout jeune maitre, debout ! La maitresse vous attend !

- Je… quoi ?! demanda-t-il, ahuri, ne comprenant rien à la situation.

- Debout ! insista l'elfe.

George fit ce qu'on lui demanda, il se leva et l'elfe lui prit la main. Ils apparurent alors devant le château et sa grand-mère, assise sur un fauteuil, devant une petite table sur laquelle fumait du thé.

- Bien dormi ? dit-elle avec un sourire amusé au coin des lèvres.

- Pas vraiment, j'avoue que…

- Ferme ton clapet, petit insolent, dit-elle d'un ton sec. Tu dois t'endurcir ! Travailler ton corps et ton esprit ! Regarde-toi, tu n'as aucuns muscles et tu es presque grassouillet. Tu ne fais pas de sport et ton esprit, que tu penses brillant, est aussi peu aiguisé qu'un couteau à beurre.

- Comment ça ? Je… je suis le meilleur Serdaigle de mon année, j'ai déjà battu des septièmes années !

- Ah voyons ça ? Peux-tu me dire ce que j'ai mangé ce matin ? demanda-t-elle le plus calmement au monde

George respira un grand coup, prit plusieurs secondes pour observer tous les petits détails sur lesquels ses yeux pouvaient se poser, se relaxant par l'habitude de cette tâche commune, et remarqua une tache orange sur sa robe de chambre, soulagé qu'un détail apparaisse.

- Une orange. dit-il, sûr de lui.

D'un air vicieux, sa grand-mère sourit, avant d'annoncer :

- Et bien mon cher, tu es tombé dans ce piège grossier. Pour ta gouverne, je n'ai rien mangé. J'ai juste mis un peu d'orange sur ma robe de chambre pour te mettre une fausse piste et tu as foncé dessus comme un chien en rut face à une chienne en chaleur. Et tu voudrais être mon héritier ? Pour la peine, tu me feras trois tours du terrain en plus. Cela fait donc vingt-trois en tout, je suis assez généreuse. Oh, si tu t'arrêtes, je lâche un des chiens, dit-elle d'un air vicieux alors que Zultan arrivait en tenant tant bien que mal trois énormes chiens noirs au yeux rouges.

Légèrement effrayé, il se lança. Les premiers tours furent relativement acceptés par le corps de George mais plus les tours avançaient et plus le terrain semblait long. La gorge serrée, il continua ses tours infernaux. Au bout du dixième, il commença à sentir des vertiges et baissa légèrement la cadence. Malgré tout, cette vieille folle avait raison. Après une année à Poudlard, il avait grandi certes et faisait près d'un mètre cinquante mais surtout il avait pris du poids à cause de ce foutu buffet à volonté. Au quinzième tour, il avait l'impression d'avoir des poumons en feu, et des couteaux semblait transpercer chacun de ses genoux dès qu'il touchait le sol, en bref un supplice. Mais il ne flancha pas, non, il était trop fier pour laisser ces gens le voir faiblir, pleurer. Lorsqu'il finit le vingt-troisième tour, il s'arrêta devant la terrasse qui servait de lieu de départ. Sur celle-ci se tenait toujours sa grand-mère, qui l'avait jaugé durant toute la séance et s'était servi un thé. Elle le toisa puis lui fit un signe de tête, lui indiquant que c'était terminé. Zultan repartit avec les chiens. George, soulagé, se relâcha, avant de se plier en deux et d'avoir un haut le cœur. Au bout de quelques minutes, après s'être calmé, il monta les escaliers, encaissant la douleur de chacun de ses muscles. Mme Flint lui fit signe de s'assoir. Il prit une chaise et se laissa tomber complètement épuisé par cet entrainement matinal. Mery déposa une assiette devant George et partit aussi rapidement qu'il était arrivé.

- Bon, ce n'est pas aussi terrible que ce que je ne le craignais, tu sais encaisser. Pas comme ton bon à rien de père… je vais t'enseigner les bonnes manières et tout ce que tu as à savoir du monde des Sorciers. Cela va nous prendre quelques temps, tu devras faire tes devoirs aussi… ce nouveau professeur de potion demande un certain niveau. Poudlard retrouve son éclat d'antan. Tu devras être le meilleur dans toutes les matières. On passera donc du temps à travailler ton esprit et ton corps, je ne tolère pas l'échec. Un esprit sain dans un corps sain. Tous les matins et tous les soirs avant de manger tu feras tes vingt tours de maison jusqu'à ce que vingt tours ne soit plus assez. Après on augmentera. Tu devras aussi faire des pompes, traction et autres exercices musculaire sous les ordres de Zultan. Dit-elle comme si elle donnait la météo. De plus, fini les cochonneries, tu mangeras ce qu'il y a dans ton assiette et tu finiras sinon punition. Nous sommes nous compris, mon petit ? demanda-t-elle en levant un œil de son journal.

- Bien madame ! répondit George entre deux inspirations.

- Bonne maman, appelle-moi donc Bonne maman.

- Bien Bonne maman !

George regarda alors son assiette, il y avait des poivrons rouges avec une sorte de morceau de viande ayant une drôle de consistance.

- C'est du foie de veau, très riche en fer et des poivrons rouges très riche en vitamine C, saupoudré de molokheya en poudre riche en calcium. C'est ton petit déjeuné que je t'accorde, dans ma grande mansuétude.

- Merci Bonne maman… dit-il avec une tête suspicieuse. D'ailleurs puis-je vous demander pourquoi je me suis réveillé dans la tour ?

- Seul mes héritiers ou ceux qui en sont dignes ont le droit de dormir dans ma demeure. Tu n'en es pas encore digne. dit-elle en souriant.

Pendant tout le mois de Juillet, George passa son temps entre ses devoirs et le sport. Il y passa tellement son temps qu'il pouvait, désormais, réaliser un polynectar sans aide. Son régime l'avait fait maigrir, ses muscles ressortaient, lui donnant un air très sec. Il avait des cernes, les interrogations surprises de Bonne maman pouvant être à toutes heures du jour et de la nuit, sans oublier que la tour n'est pas l'endroit rêvé pour bien dormir, laissant passer le vent, la pluie et le soleil.

Un matin, alors qu'il faisait des pompes sous la surveillance de Zultan, il vit quelqu'un en train d'arriver sur le chemin menant à la maison et s'approcher de « Bonne maman ». Il continua ses pompes sous l'œil inquisiteur de Zultan. Mme flint lui avait donné une cravache pour frapper le postérieur de George s'il travaillait mal et George avait très vite senti que Zultan avait la gâchette facile. Après cinq minutes, George, qui avait toujours un œil sur l'arrivant vit ses craintes se réaliser : c'était bien Lewis qui arrivait avec « Bonne maman ». Ce dernier, reconnaissant son ami, partit le voir et arrivant devant lui.

- George, je ne t'avais pas reconnu de loin ! J'ai appris que t'avais retrouvé une partie de ta famille, c'est incroyable ! Tu fais du sport maintenant ? On a tant de truc à se dire !

Il n'y a pas à dire, l'ancien timide avait bien cassé sa carapace depuis le temps et était même devenu relativement bavard. La grand-mère arriva et les craintes de George s'accentuèrent.

- Si tu te souviens bien Lewis, je t'ai dit que j'avais de grandes exigences envers mon héritier… dit-elle, chaleureusement.

- Oui je vois ça, répondit-il poliment.

- Mais j'en ai d'encore plus grandes pour celui qui lui sert de compagnon, tu devras être son garde du corps quand il ne pourra plus se défendre, tu devras être meilleur que lui et te donner à 400 %, dit-elle d'une voix plus froide.

- De quoi ?! demanda-il, surpris. Celui-ci comprit rapidement la situation, il n'était pas en position de force, il était même à la merci de ces étrangers, à des lieux de l'aide la plus proche, il l'avait vu, ayant franchi comme George, le grand sentier à travers la forêt.

- Fais-moi des pompes maintenant ! dit-elle, glaciale.

- Et vous ferez de la course après quatre tours de maison, vingt n'est plus assez pour toi George !

Après la journée de torture, George expliqua sa situation à Lewis dans la tour qui leur servait de dortoir. Ce dernier lui jeta alors un regard compatissant :

- J'aurais dû m'en douter qu'un truc ne tournait pas rond. Je crois que je ne sens plus mes doigts de pieds… soupira Lewis.

- Oui moi aussi… Je m'en veux de t'avoir amené dans cette prison. Mais si ça peut te consoler, on s'y fait pour les pieds. Au début, je saignais. J'ai dû chercher le sort de guérison dans la bibliothèque sachant qu'elle est presque aussi grande que celle de Poudlard mais absolument pas triée !

Les deux se regardèrent et éclatèrent de rire.

- On peut dire qu'on est dans la merde.

- Ouais, on est quel jour ? j'ai perdu la notion du temps…

- Le 2 août..

- Attend… Tu veux me dire qu'on fête ton anniversaire dans une tour délabré avec des corps complètement claqués ?

- Tu sais quoi ? J'avais même oublié que c'était mon anniversaire avec tout ça !

Les deux amis se regardèrent à nouveau et repartirent dans un fou rire.

- Encore désolé Lewis.

- T'inquiète ça arrive à tout le monde d'avoir une grand-mère psychopathe voulant former un héritier au mépris des conventions internationales répondit-il avec un sourire aux lèvres.

Les deux amis fatigués par leur journée s'endormirent rapidement sur le sol de la tour en ruine.