Bonsoir à tous ! Me revoilà pour de nouvelles aventures ! Veuillez me pardonner à l'avance, mais les temps de publication risques d'être considérablement rallongés... J'adore écrire, mais entre mes idées qui fusent, les pannes d'inspi et les examens, je ne m'en sors pas toujours...

Quoi qu'il en soit, référez vous au programme du mois sur mon profil, et vous pourrez suivre en direct les sorties prévues ! Et voici donc la suite de rubis, intitullée bleu saphir. Bonne lecture !

Titre : Rouge rubis

chapitre 2 : Bleu saphir

Disclaimer : Masami Kurumada

N'oubliez pas que la review est la monnaie de l'auteur ! Sans retours d'un travail qui nous a pris du temps, on peut facilement se décourager, et ne plus avoir envie d'écrire. Ne laissez pas ces histoires disparaître, encore plus si vous êtes vous-mêmes auteurs !


Camus voyait Milo courir derrière le bus, s'éloignant à chaque seconde un peu plus de lui. Son cœur se serrant, le roux repensa à tous les moments heureux qu'ils avaient partagés, et surtout à leur profonde amitié qui s'était muée en doux amour, malheureusement jamais avoué à cause de leur timidité commune.

- Milo...

Non. C'était impossible. Leur histoire ne pouvais pas se finir comme ça !

- Milo !

Camus se leva précipitamment et couru jusqu'au chauffeur, s'écriant :

- Arrêtez !

Le véhicule pila net et ouvrit grand ses portes, permettant au jeune homme de sortir sa tête et de faire monter d'un signe de la main son ami blond qui n'avait cessé de courir dans l'espoir fou que Camus reviendrait.

- Camus ? s'étonna Milo lorsqu'il se retrouva collé à son amour de toujours et que le bus repartait.

- On ne peut pas finir comme ça ! s'écria le roux en serrant fort sa main et l'entraînant vers l'arrière où se trouvaient ses affaires.

- Milo, fit-il en plantant ses orbes rubis dans celles saphirs de son vis-à-vis. Moi aussi je t'aime. Et je ne veux pas t'abandonner.

Le petit cœur amoureux de Milo fit un double saut périlleux et ses yeux s'emplirent de larmes.

- Tu m'aimes ? Pour de vrai ?

- Tu penses vraiment que j'aurais fait stopper ce bus si ce n'était pas le cas ? s'agaça légèrement Camus. Bien sûr que c'est vrai, stupide insecte ! Je t'aime et je veux rester près de toi.

En disant ces mots, il s'était collé à son amoureux, l'attirant dans ses bras.

- Mais... et la Sibérie ? C'est ton rêve, Camus. Tu ne peux pas le laisser passer.

- Non, effectivement, admit-il à contre-cœur. D'autant plus que j'ai déjà tout réservé.

S'asseyant main dans la main avec son ami, le cerveau surentraîné du roux se mit à surchauffer.

- Dans deux ans, finit-il par dire.

- Deux ans ?

- Dans deux ans, Milo, quand j'aurais terminé mes recherches, je reviendrai.

Il passa tendrement ses doigts dans les cheveux indisciplinés du jeune hommes aux boucles blondes.

- Et quand je reviendrai, dans deux ans jours pour jours, nous nous marierons.

Cette fois-ci, Milo laissa couler ses larmes et s'autorisa à joindre doucement ses lèvres à celles de son amant.

- Je t'aime, chuchota-t-il au creux de son oreille.


La porte du bar s'ouvrit, dévoilant un jeune homme aux longues mèches rousses sous ses couches de vêtements chauds.

- Tiens, Camus ! s'exclama en russe le gérant de l'établissement. Déjà de retour ?

- Le blizzard nous empêche de continuer nos recherches, répondit le susnommé dans la même langue. On reprend dès que ça se calme.

- Et bah vous pouvez attendre longtemps alors ! gloussa un homme accoudé à une table. Les tempêtes dans ce genre peuvent durer plusieurs jours.

- On attendra, répondit le chercher en commandant une vodka, histoire de se réchauffer.

- En à peine un an que tu es ici, tu n'as déjà presque plus ton accent français, lui fit remarquer le barman. Tu dois être sacrément doué en langues, petit.

Camus haussa les épaules.

- Ne sois pas modeste, rit un des clients. J'ai tenté d'apprendre l'allemand quand j'étais jeune, je ne te raconte pas le massacre !

- J'ai toujours été doué en langues, maugréa le français.

- Je m'en doutais ! s'exclama une femme, habituée des lieux. Mais si tu nous parlais un peu de toi, chéri ? On te connaît depuis des mois, mais on sait rien de toi.

- Il n'y a pas grands choses à dire, murmura Camus, les joues rouges.

- Oh, allons. Je suis sûr que t'as une vie passionnante. Raconte-nous un peu : pourquoi t'être enfuit en Sibérie ? T'as pas une famille qui t'attends chez toi ? Une copine ?

- Je suis fiancé, révéla-t-il d'une petite voix, mal à l'aise qu'on se mêle ainsi de sa vie privé.

- Pas étonnant, avec ton mignon faciès. Tu dois lui manquer, partir deux ans comme ça, nous on ne pourrait pas. Pas vrai les gars ?

Une exclamation affirmative s'en suivit, et Camus baissa les yeux dans sa boisson alcoolisée. Ce n'était pas la première fois qu'il disait être fiancé, mais l'était-il réellement ? Milo ne l'avait-il pas oublié, lui qui était si loin ? Pensait-il seulement encore à lui ?


Un an et demi s'était écoulé depuis le départ de Camus, et Milo travaillait dur pour que son amoureux soit fier de lui, et qu'il puisse leur offrir une petite vie confortable. Il travaillait pour cela dans un vivarium, et lui-même était spécialisé dans les scorpions, ces charmantes petites bêtes. Mais ses habitudes avaient été chamboulées lorsque son directeur l'avait envoyé faire un échange d'un mois en Grèce, pour veiller à un transfert et à l'acquisition de nouveaux spécimens. Il lui restait encore quelques jours avant de repartir, et il avait décidé de profiter de ses quelques heures de libres avant de rentrer dîner pour déambuler dans les rues d'Athènes.

Il entra par hasard dans un café, où il commenda une boisson froide pour se rafraîchir face à cette chaleur accablante qui tombait toujours en été.

- Voilà votre commande Monsieur !

Milo releva sa tête blonde pour remercier le serveur, lorsqu'il tomba nez à nez avec un visage familier.

- Saga ?!

- Milo ? Ça alors, quelle surprise ! Je ne m'attendais pas à te voir !

- Moi non plus, et surtout pas ici, lui révéla le jeune homme. Qu'est-ce que tu fais là ?

- Il y a quelques années, j'ai voulu rentrer au pays, et mon frangin et moi on a ouvert un café à Athènes. Si j'avais su que je t'y retrouverais !

Saga prit place sur la banquette en face de Milo, toujours ébahit de retrouver son ancien rival amoureux qu'il n'avait pas croisé depuis le lycée.

- Alors, qu'est-ce que tu deviens ? s'enquit le grec.

- Je suis soigneur animalier, spécialisé dans les scorpions, révéla le plus jeune. Je suis ici pour le travail.

- Je vois je vois, fit Saga avec un sourire. Et tu es toujours ami avec Camus ? Vous étiez inséparables, à l'époque.

- Et bien..., commença Milo. Camus et moi, on s'est fiancé l'année dernière.

- C'est vrai ? s'écria le plus âgé. Et bien, si j'avais su que ça irait aussi vite. Vois-tu Milo, j'ai toujours su que tu en pinçais pour lui, une des raisons pour lesquelles j'ai refusé de sortir avec Camus dans le temps.

- C'est vrai ? s'étonna le blond.

- Bien sûr ! Tous le monde le savait ! Il n'y avait que lui pour ne pas s'en rendre compte ! En tout cas je suis très content pour vous.

Il jeta un coup d'œil à la salle et se leva, en ajoutant :

- Je dois retourner bosser, mais passe le bonjour à Camus de ma part ! J'ai été content de discuter avec toi, Milo !

Milo sourit à Saga et sirota sa boisson, repensant à cet échange pour le moins inattendu. Si il avait su qu'il reverrait Saga...

Ses pensées se tournèrent ensuite vers les plaines lointaines, glacées et froides de Sibérie, où son amour se trouvait. Camus l'aimait-il toujours ? Avait-il oublié leur promesse ? Pensait-il encore à lui ? Ces questions tournaient en boucle dans sa tête depuis tellement longtemps déjà.

En rentrant, il passa par hasard devant une bijouterie qui proposait de superbes articles pour hommes. Milo hésita. Et s'il se trompait, et que Camus avait décidé de refaire sa vie en Russie ?

Inspirant une grande goulée d'air pour se donner du courage, il franchit tout de même le pas de la porte de la boutique, demandant à voir leurs annaux pour hommes.


En ce beau jour de début de printemps, Milo attendait, inquiet, à l'aéroport. Passant sans arrêt ses mains dans ses cheveux pour se recoiffer alors qu'il n'en avait nullement besoin, il guettait chaque passant sortant du vol de Russie.

Deux ans s'étaient écoulées. Jours pour jours. Aujourd'hui, il allait enfin savoir si sa vie serait un éternel bonheur, ou au contraire, s'il allait être condamné au malheur. Le malheur d'avoir aimé un garçon dont il n'avait plus de nouvelles depuis des années.

Se mordant la lèvre inférieur, le jeune homme aux boucles blondes baissa les yeux en serrant la bague de fiançailles dans sa poche. C'était idiot. Il y avait cru. Il avait vraiment cru que Camus viendrait, que sa promesse était vraie, qu'il l'aimait autant que lui l'aimait. Mais maintenant, devant tous ces visages anonymes, il comprenait qu'il s'était trompé.

- Milo !

L'interpellé se redressa d'un bond, cherchant à s'en faire un torticolis celui qui avait bien pu l'appeler. Cette voix... ça ne pouvait pas être...

Et soudain, il l'aperçut. Plus beau que jamais, avec ses longs cheveux roux dégoulinant dans son dos, sur sa peau encore plus blanche que dans ses souvenirs, ses magnifiques yeux rouges ne voyant que lui.

Sans comprendre comment cela était possible, Milo accueillit Camus dans ses bras, laissant échapper quelques larmes de bonheur, s'enivrant de l'odeur de ses cheveux, de son corps, avant de prendre voracement ses lèvres pour un baiser longtemps rêvé.

- Milo, Milo, murmura Camus en se blottissant contre son ami de toujours. Tu es là. Tu es vraiment là.

- Et toi tu es venu mon Camus, s'émut le blond. J'avais tellement peur que tu ne reviennes jamais. Que tu m'abandonnes.

- Quoi ? Moi t'abandonner ? répondit celui qui revenait de Sibérie. Jamais.

Ils s'enlacèrent encore un long moment, puis finirent par sortir de l'aéroport, les bagages de Camus récupérés. Ils allèrent directement chez Milo, le roux n'ayant pas d'appartement et ne désirant de toute façon se retrouver autre part que chez son amant.

Ensuite, ils allèrent dîner dans un bon restaurant avec vue sur la mer, et ils se racontèrent tout ce qui s'était passé durant leur éloignement. Camus raconta la Sibérie, les tempêtes de neige et Milo la Grèce et son étrange entrevue avec Saga.

- C'est dingue, murmura le français. Un tel hasard.

- T'as vu, hein ? Moi ce qui m'étonnes surtout, c'était qu'il soit au courant que j'étais amoureux de toi. Comme tu ne l'avais pas remarqué, je pensais bêtement que c'était aussi le cas des autres.

- J'étais plus aveugle que je n'en avais l'air, répondit avec un haussement d'épaules le roux.

Il prit une petite gorgée de vin avant de demander, les joues légèrement roses :

- Dis-moi, Milo...

- Oui ?

- Tu m'aimes depuis longtemps ?

Le grec réfléchit un instant, avant de sourire et de répondre.

- Je crois que je t'aime... depuis le jour où je t'ai rencontré.

- Tant que ça ? s'ébahit Camus. Moi je m'en suis vraiment rendu compte qu'au lycée. Mais je t'aimais sûrement avant...

Milo secoua ses boucles et prit les mains de son amour, une lueur dans le regard.

- C'est du passé tout ça. On s'aime, on s'est retrouvé, et c'est le principal.

Le blond entraîna ensuite son amoureux sur la plage, et alors qu'ils contemplaient ensemble la magnifique lueur des étoiles se refléter sur la mer aux couleurs de la nuit, il sortit de son écrin la petite boîte et la tendit à l'homme à ses côtés.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda ce dernier en ouvrant la boîte, qui laissa apparaître un bel anneau pour homme, ornementé de trois fins saphirs.

- Tu veux toujours m'épouser ? questionna doucement Milo.

- Bien sûr mon Milo.

Il ne lui en fut pas plus pour prendre les lèvres fraîches et appétissantes de son désormais fiancé, et Camus poussa un léger soupire sous la délicieuse caresse.

- Viens, souffla Milo en entraînant son futur époux par la main.

Ils marchèrent rapidement le longs de quelques rues et finirent par monter les marches menant à leur appartement. Là Milo referma doucement la porte et entraîna son compagnon vers la chambre à coucher.

Où ils firent l'amour toute la nuit, si pas toute la vie.


Merci beaucoup de m'avoie lue ! On se retrouve sur une prochaine histoire !