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histoire 2 !!
Chapitre 1
Nouvelle résolution
Encore une fois, la ceinture de son oncle s'abattit sur son dos frêle. Il cria, il savait que son oncle aimait l'entendre hurler sa douleur, se retenir ne ferait que l'agacer davantage. Mais il ne fallait pas hurler non plus, cela abîmait ses tympans selon ses dires.
Enfin son supplice prit fin. Vernon replaça sa ceinture sur son pantalon et le traîna jusque dans son placard. Entre ses mains boudinées, le garçon n'était qu'une poupée de chiffon. Une fois sûr que la porte de sa chambre était bien fermée, Harry laissa ses yeux se fermer, entraînant ainsi son esprit de monde de cauchemar.
Pourquoi avait-il été puni cette fois-ci ? Il ne savait plus… Peut-être avait-il fait une monstruosité, comme à chaque fois. Oui, ça devait être cela.
Alors, dans l'obscurité de son placard, Harry se fit une promesse.
Je ne laisserai plus personne voir ma monstruosité et un jour, je me vengerai.
Harry fut réveillé à six heure tapante par le bruit de tante Pétunia prenant sa douche. Avant, il l'entendait seulement lorsqu'elle frappait à sa porte. Mais cela faisait longtemps qu'il ne dormait plus vraiment la nuit, la peur de sombrer dans ses pires cauchemars le bloquant dans un semi-sommeil. De plus, à force d'être plongé dans l'obscurité de son placard, il avait fini par développer une ouïe bien supérieure à la norme.
Le garçon se prépara rapidement, c'est à dire qu'il enfila de vieux pantalon et T-shirt qui avaient un jour appartenu à Dudley. Puis, il se dirigea dans la cuisine et prépara rapidement le petit déjeuner de tante Pétunia et le plaça sur la table.
Il ne comprendrait jamais pourquoi cette femme se réveillait de si bonne heure alors qu'elle ne travaillait pas et qu'en plus, on était en pleine vacances scolaire, donc Dudley ne se réveillerait pas avant quatre heures minimums. On pouvait également rajouter que Vernon ne se réveillait pas non plus avant un bon moment puisqu'il avait congé aujourd'hui. Il en conclut donc qu'elle ne ferait probablement rien pendant une ou deux heures après avoir petit-déjeuné et lu le journal.
Finalement, sa tante arriva dans la cuisine et lui tandis une feuille. Il l'a lu rapidement et hocha la tête. C'était la liste de ses corvées à effectuer. Comme c'était la veille de Noël, il avait l'immense honneur de constater qu'elle était deux fois plus longue qu'à l'accoutumé.
« - Tu termineras par la poussière. Maintenant va faire ton travail, tu reviendras pour faire les petits-déjeuner de Vernon et de mon Dudlinouchet. » Harry n'attendit pas qu'elle finisse sa phrase pour déguerpir dans le jardin ; il avait une haie à tailler après tout. Pourquoi devait-il faire ça en t-shirt alors que la température frôlait les moins cinq degrés.
Sa vision était trouble. Il n'avait pas manger depuis cinq jours et s'il se souvenait bien, il avait vomi le peu de nourriture qu'il lui restait dans l'estomac l'avant-veille lorsque Dudley et sa bande s'étaient acharnés à lui donner des coups de pieds dans l'estomac.
Sa tête tournait de plus en plus. Il avait faim, horriblement faim. Mais s'il allait demander à Pétunia, celle-ci le priverait d'autant plus. La seule solution était d'attendre qu'il veuille bien lui donner quelque chose. Avec un peu de chance, il lui donnerait de quoi calmer son estomac lors du repas de midi.
Malheureusement, à cause de ses vertiges, Harry avait renversé de la farine part terre en préparant le gâteau que les Dursley mangeraient pour le dîner. Pétunia lui cracha au visage qu'elle terminerait cela elle-même puisqu'il en était incapable. Alors qu'il retournait dans le jardin pour nettoyer le cabanon où Vernon y rangeait tout son bazar, Pétunia le retint.
« - Comme punition, tu n'auras pas à manger pendant quatre jours. »
Harry n'attendit pas plus longtemps pour s'éloigner le plus possible de cette femme. Il n'allait jamais tenir à ce rythme. Il fallait qu'il mange. Il eut à peine le temps de penser cela qu'une souris se faufila entre ses jambes. Il semblerait qu'il avait trouvé son repas. Le pauvre mammifère n'eut pas le temps de s'enfouir bien loin puisqu'un coup de pied de la part de l'enfant l'écrasa au sol.
À ce moment-là, peu importait à Harry que ce qu'il faisait était horrible, inhumain ou juste répugnant. Non, tout cela n'avait pas d'importance à ce moment-là, son instinct de survie prenant l'avantage sur sa conscience. Ses dents s'enfonçaient dans la chair tendre de l'animal, le sang coulait le long de sa bouche, ses dents raclaient la peau de l'animal et il s'arrêtait de temps en temps pour recracher un os. Délicieux, c'était le meilleur repas qu'il n'est jamais mangé. À cette pensée, il éclata en un rire hystérique. C'est sûr que ça ne pouvait qu'être mieux que les fruits pourris que sa famille lui donnait pour éviter de les jeter dans la poubelle ; l'odeur infesterait toute la maison, selon tante Pétunia.
Une fois finit, il jeta le cadavre de la souris dans le jardin du voisin et se dirigea vers la cabane qu'il devait nettoyer.
Finalement, il eut fini toutes ses corvées vers 22H, il ne restait plus que la poussière à faire dans la chambre de Pétunia et Vernon. C'était la première fois qu'il avait le droit d'y entrer sans surveillance. En effet, les Dursley étaient allés manger au restaurant finalement, Pétunia ne sachant pas très bien faire de gâteau, ils avaient opté pour cette solution.
Il avait un mauvais pressentiment, et généralement un mauvais pressentiment annonçait une punition. Finalement, il prit son courage à deux mains et pénétra dans la chambre. C'était absurde, pourquoi devrait-il avoir peur d'une simple chambre alors que personne n'était là pour le surveiller ?
Lorsqu'il arriva à l'étape des tables de nuit, une folle envie le prit et avant qu'il ne réalise ce qu'il faisait, Harry tenait entre ses doigts une lettre… écrite pas sa mère. Il n'était scolarisé que depuis quatre mois, mais il se débrouilla plutôt bien dans sa tentative de déchiffrement.
'Tunie,
J'imagine très bien ta surprise en découvrant Harry sur ton porche. Je vais tout expliquer.
James, mon mari, est mort. Je n'arrive pas à regarder Harry dans les yeux sans me dire que tout est de sa faute. S'il n'avait pas été là, ce monstre ne serait jamais venu pour nous tuer et James serait encore en vie. En plus, ce n'est même pas notre fils. Ce n'est qu'un bâtard qui s'est fait mettre à la porte parce que ses parents ont eu une relation incestueuse.
Je ne l'ai jamais aimé, c'est James qui tenait à le garder avec nous, mais maintenant qu'il n'est plus là, je te le confie.
Dumbledore va certainement te surveiller, il ne lâchera pas un enfant aussi riche et puissant sans rien faire. Mais si tu agis assez vite (environ une semaine, le temps qu'il retrouve sa trace), tu peux l'abandonner si tu le souhaite. Fais-en ce que tu veux, ce n'est plus de mon ressort.
Ta petite sœur qui t'aime fort,
Lily.
Derrière lui, il entendit Pétunia crier puis lui arracher la lettre des mains, mais il ne réagit pas, il était dans son monde à ce moment-là. Il n'eut pas non plus conscience de la prise de Vernon sur ses cheveux. Il reprit ses esprits seulement lorsque que la ceinture de Vernon s'abattit sur son dos.
C'était la première fois qu'il utilisait sa ceinture. Habituellement une paire de claque suffisait à satisfaire l'homme. Mais il s'en fichait. On lui avait mentit, toute sa vie n'était qu'un mensonge. Ses parents n'étaient pas mort dans un accident de voiture. Sa mère d'adoption et eux étaient encore en vie et l'avaient abandonné. Peut-être qu'il était vraiment un monstre finalement.
Durant toute la nuit qui suivit ces révélations, Harry rassembla le plus d'informations possible à partir de ce qu'il avait lu dans la lettre.
Tout d'abord, les Dursley n'étaient pas sa famille, c'était certainement la chose la plus plaisante qu'il n'est jamais entendu. Ensuite, selon les dires de sa mère, il était plutôt riche ; ça ne pouvait qu'être un avantage dans le futur.
Finalement, l'information la plus intéressante qu'Harry avait pu recueillir était qu'il était surveillé. Bien sûr, il avait déjà un peu creusé cette piste. Si ce Dumbledore le surveillait, soit il utilisait des caméras ou des micros, il lui suffirait de les débusquer, soit il avait placé un espion dans son entourage.
Dans le second cas, il n'y avait que deux suspects à ses yeux, pour l'instant : son instituteur, Mr Hewitt, et Mrs Figg, une voisine. Le premier puisqu'il le traitait d'anormal assez souvent lorsqu'il n'était que tous les deux après les classes. Mais très rapidement, il élimina cette possibilité, en effet Hewitt ne le connaissait que depuis quelques mois, lorsqu'il avait commencé à aller à l'école. De plus, sa tante avait dit un jour qu'il avait décidé de quitter son poste et d'aller travailler dans une école plus proche de Londres.
Il ne restait plus que Arabella Figg. Pourquoi ? Tout d'abord, la femme habitait la rue voisine, elle pouvait donc le surveiller plutôt étroitement. Ensuite, elle venait souvent prendre le thé chez Pétunia. De plus, il allait chez elle à chaque fois qu'elle lui demandait de faire un peu de nettoyage chez elle ou que les Dursley allait quelque part sans lui. Dans ces moments, Figg lui posait de nombreuses questions sur l'école, sa famille ou d'autres sujets innocents. Pour finir, il sentait souvent son regard sur lui lorsqu'il travaillait dans le jardin, près de l'allée.
Malheureusement, ses pensées furent interrompues par le bruit des pas de sa tante se dirigeant vers la salle de bain. Tout aussi rapidement que la veille, il prépara son petit-déjeuner. Son corps se mouvait plus par habitude que par réelle concentration. En effet, son esprit était penché sur un sujet bien plus intéressant, comme celui d'interroger Mrs Figg sans prévenir Dumbledore. Il avait beau ne pas connaître cet homme et ne pas aimer juger avant de connaître, mais Harry n'aimait pas cet homme. En tout cas, s'il était bel et bien surveillé, il n'appréciait pas que cet homme sache qu'il était maltraité et n'intervienne pas.
Alors que Harry se tournait pour poser la tasse de thé fumante de Pétunia sur la table, il percuta violemment celle-ci, le liquide chaud se déversant sur eux. Un cri de douleur s'échappa de la gorge de la femme, lui il était trop habitué à la douleur pour crier pour si peu. Heureusement, l'eau avait seulement touchée une petite partie du bras de la femme.
Plus par réflexe que par envie, il tira sa tante jusqu'à l'évier et plaça son bras sous l'eau froide. Ensuite, il courut jusqu'à la pharmacie présente dans la salle de bain et en sortit une pommade ainsi que des anti-douleurs.
Finalement, les cris de la femme avaient réveillé Vernon qui descendait les escaliers à pas lourd. Comme par hasard, c'est à ce moment-là que Pétunia reprit ses esprits et commença à crier qu'il avait voulu la brûler, ne prenant pas du tout en compte que des deux, c'était lui le plus mouillé. Harry savait que se défendre ne servirait à rien, bien au contraire. Alors quand son oncle le traîna jusqu'au cabanon dans le jardin, après s'être assuré que Pétunia allait bien, il ne résista pas, bien que la prise sur ses cheveux lui fît affreusement mal.
Pendant que son oncle cherchait quelque chose dans les cartons qu'il avait rangés le matin même, Harry se contenta de se tenir bien droit en attendant sa punition. Finalement, son oncle se tourna vers lui avec un canif dans sa main.
« - Je suis déçu Harry, je savais bien que tu étais un monstre nous n'aurions jamais dû te traiter aussi bien que nous l'avons fait. Nous avons eu tort. » déclara calmement Vernon.
Harry dégluti difficilement. La peur parcourait désormais ses veines, bien plus qu'elle ne l'avait jamais fait. Vernon n'était pas quelqu'un de calme : il criait, frappait, criait encore et claquait la porte de son placard. Il n'était certainement pas calme et encore moins déçu.
Finalement, l'homme lui retira son T-shirt et contempla son dos. À ce moment-là, il avait le même regard que Mr Hewitt et Harry fut encore plus terrifié. Un doigt boudiné retraça les cicatrices qui avait été faites la veille et qui barraient désormais son dos.
« - Monstre » chuchota Vernon, la voie remplit de nostalgie. Visiblement se souvenir de la veille était rangé dans la catégorie des bons souvenirs.
Doucement, la lame du petit couteau entailla profondément son dos, créant ainsi de nouvelles futures cicatrices. L'homme semblait les tracer dans un sens précis, mais à ce moment-là, la douleur était si forte qu'il n'arrivait plus à se concentrer sur autre chose que les larmes qu'il retenait tant bien que mal.
Soudain, Vernon tourna Harry pour qu'il lui fasse face et lui ordonna de se mettre à genoux. Puis, il sortit son membre déjà érigé par le plaisir rien qu'en imaginant ce que le garçon allait lui faire.
« - Suce ! » hurla l'homme en fourrant violemment la bouche.
Harry obéit, il avait l'habitude. Certes, c'était la première fois avec son oncle, mais il l'avait déjà fait plein de fois avec Mr. Hewitt. Mais c'était différent. Hewitt était gentil dans un sens, Harry savait que c'était interdit et mauvais, mais au moins, lui ne lui criait pas dessus, ne le frappait pas et ne le forçait pas tant qu'il obéissait. Oui ça faisait mal, mais beaucoup moins que lorsque c'était Vernon qui le faisait. Hewitt ne puait pas la sueur, ne grognait pas comme un cochon et n'avait pas la corpulence d'une baleine. Harry savait que son instituteur le manipulait pour obtenir ce qu'il voulait, mais il savait aussi que Hewitt pourrait prendre ce qu'il voulait par la force s'il le souhaitait.
Finalement, Vernon se relâcha dans sa bouche et l'obligea à avaler.
Lorsque Harry se réveilla, son premier réflexe fut de toucher la zone que son oncle avait brûler. Mais à la place de sentir son globe oculaire sous sa paupière, il ne sentit que du vide et une douleur insoutenable.
Il sortit rapidement du cabanon et regarda le ciel, le soleil n'était pas encore levé, mais ça ne saurait tarder. Contrairement à la veille, il n'était pas recouvert de nuage. Il se dépêcha donc de se rendre dans la salle de bain et s'inspecta dans le miroir. Ses lunettes étant complètement brisées, il concentra sa monstruosité dans ses yeux pour y voir mieux. Grâce à ce procédé, il voyait parfaitement bien, mais à la fin de la journée, il avait généralement un puissant mal de crâne qui ne partait qu'au bout de quelques jours. Il supposait qu'il allait devoir se passer de ses lunettes un bon bout de temps puisque Vernon les avait piétinées.
Il observa rapidement son visage, ne sachant pas trop s'il voulait réellement le voir. Finalement, il prit son courage à deux mains et se tourna doucement pour que son dos soit face au miroir tout en pouvant continuer à s'observer. Il ne comprenait pas, habituellement sa monstruosité soignait ses plaies. Alors pourquoi cette fois-ci avait-elle préféré lui laisser cette horrible gravure dans sa chaire? Peut-être qu'inconsciemment, il aimait cette chose dans son dos. Ou alors elle n'avait pas envie de perdre son temps en soignant une partie de son corps que très peu de monde ne voyait.
Il n'avait jamais su s'il aimait ses cicatrices. Dans un sens, elle lui rappelait qu'il avait déjà survécu à beaucoup de chose. Mais d'un autre côté, il ne pourrait jamais oublier son horrible vie chez les Dursley, le fantôme de cette expérience des plus dégoûtante sera toujours présente derrière lui. En pensant à cela, Harry éclata de rire. Était-il devenu fou ? Oui, certainement. Il n'y avait qu'un fou pour rire de ça. Alors, Harry pleura, il ne voulait pas être fou. Il laissa ses larmes couler pour la première fois depuis trois ans.
Harry sortit de la salle de bain après ce qui lui sembla être une éternité. Très bien, les Dursley voulait le détruire, alors il allait tenir, rire, les ignorer et enfin se venger.
Oui, nous allons devenir fou, fou de vengeance…
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chapitre 2
Chapitre 2
La découverte d'un nouveau monde
Harry dut attendre deux ans avant d'avoir l'opportunité de mener son interrogatoire sur Mrs Figg. En effet, les Dursley partaient pendant une semaine chez la tante Marge pour y passer les fêtes de Noël. Bien sûr, ils ne voulaient pas s'encombrer du monstre, donc Harry restait chez Mrs Figg pendant la durée de leur voyage. Évidemment, il s'était rendu chez la femme une quinzaine de fois, mais il n'était pas prêt auparavant.
Il savait que ce qu'il voulait faire était dangereux. Si ce Dumbledore lui voulait du mal, alors il serait dans la merde jusqu'au coup. C'est pour cela qu'il s'était entraîné sans relâche sur le chien de la voisine pour essayer de lui effacer la mémoire. Finalement, l'animal avait oublié quelque tour comme faire une roulade ou marcher au pied. Cependant les bases, telles son nom, s'asseoir ou donner la patte, qu'il avait acquises depuis sa naissance lui étaient restées. Ainsi, si les choses tournaient mal, il pourrait peut-être essayer d'effacer la mémoire de la femme. Il n'avait pas envie d'attendre plus longtemps, tant pis s'il ne maîtrisait pas vraiment son pouvoir.
C'est donc à la fois heureux et stressé que Harry se présenta devant le porche d'Arabella le matin du 6 août 1987. À peine la porte fermée que le garçon plaqua la femme contre le mur le plus proche et l'assomma avec une pierre qu'il avait trouvé sur la route.
Heureusement que Figg avait été trop abasourdit par son attaque et qu'il avait appris à renforcé son corps grâce à sa monstruosité, sinon il n'aurait peut-être pas pu réussir la première étape de son plan. C'est qu'elle avait encore beaucoup de ressource pour son âge.
Rapidement, il sorti une corde de sa poche et l'enroula autour des poignets de la femme puis il la traîna jusqu'à la cuisine. Il essaya de la mettre sur une chaise, mais Harry était trop épuisé d'avoir utilisé sa magie pour réaliser un tel effort. Il se contenta donc de l'adosser à la table et de la ligoter à celle-ci. Voulant reprendre quelques forces avant d'interroger Figg, le garçon se dirigea vers la cuisine afin d'y voler un peu de viande et du lait.
Heureusement qu'Harry n'avait pas frappé trop fort, ainsi la femme reprit connaissance seulement dix minutes plus tard avec un peu de son aide. Dès son réveil, elle commença à crier et il fallut que l'enfant la menace d'égorger l'un de ses chats pour qu'elle se taise.
«- Pourquoi me surveiller?» exigea Harry.
Bien que Figg eut du mal à répondre à toutes ses questions sans bégayer, pleuré ou s'évanouir une nouvelle fois, il réussi à terminer son interrogatoire. Résultat: Figg ne savait presque rien de la raison pour laquelle il était surveillé, elle se contentait d'obéir. De plus, elle n'était pas au courant que James et Lily Potter n'étaient pas ses parents. Pourtant, il était satisfait, très satisfait. Il n'était pas le seul monstre, il y en avait même tout un monde. Maintenant, il connaissait seulement l'un des passage pour allez dans l'autre monde, mais aussi que ça s'appelait magie ou sorcellerie et non monstruosité, qu'il existait des écoles de magie et que Dumbledore en est un directeur et que son père était connu comme étant le Sauveur du monde sorcier. En effet James avait utilisé une magie ancienne et semblait-il disparu pour faire un échange avec la mort, sa vie contre la vie de son fils (d'adoption), qui est en l'occurrence Harry.
Harry soupira et fronça ses sourcils. Il posa ses mains squelettiques sur le crâne de la femme et celle-ci se mit à hurler. Au bout d'une dizaine de minutes, le garçon se retira de l'esprit de la femme et soupira de soulagement: les cris de la femme commençaient à lui faire mal à la tête. Elle s'était évanouit et cela risquait de durer un bon moment. Il sortit de sa poche une boîte de somnifère et les les fit ingurgiter à l'amnésique. Ainsi, il serait tranquille un bon bout de temps. Il avait lu dans la notice qu'il y avait de nombreux effets indésirables en cas de surdosage, mais ce n'était pas son corps, donc il s'en fichait royalement.
Harry n'aurait jamais pensé que ce serait si simple de se rendre dans le monde magique. En effet, le plus compliqué avait été de se rendre jusqu'au Chaudron Baveur. Ensuite, il lui avait suffi de dire au gérant du bar qu'il voulait faire une surprise à sa maman qui travaillait sur le Chemin. Puis, il trouva rapidement Gringotts et y demanda s'il pouvait voir quelqu'un pouvant aider Harry Potter en toute discrétion.
C'est ainsi que Harry c'était retrouvé devant Gripsec un gobelin très charmant, enfin autant que pouvait l'être un gobelin. Harry, après s'être assuré que le petit être n'était pas à la botte de Dumbledore et que ses secrets seraient bien gardés avec lui, raconta ce qu'il avait appris dans la lettre de Pétunia, sans préciser les circonstances. Ainsi, Gripsec débuta un long monologue.
«- Mr Potter, vous devez savoir qu'il y a de nombreux mensonges et zones d'ombres dans ce que vous m'avez dit. Tout d'abord, vous ne devriez pas être sous la garde de cette Pétunia, en tout cas cela n'a pas l'air très légal.» Harry ne réagit pas, il ne voulait pas interrompre le gobelin de peur qu'il ne lui raconte pas la suite. «De plus, contrairement à ce que Lily semble vous avoir fait croire, elle n'aimait pas James. Aucun d'eux ne souhaitant se marier, ils le firent ensemble. Ainsi Lily profitait d'une partie de la fortune des Potter pour faire de bonnes études et James pouvait fournir un héritier à sa lignée tout en continuant d'aller à droite et à gauche. Je crois Mr Potter, que je ne suis pas le mieux placer pour vous raconter tout cela. Peut-être voulez vous voir le testament de James?
- Oui, ce serait avec plaisir.»
Sur ces mots, Gripsec claqua des doigts et une sphère apparu dans sa main droite. Il tandis la boule à Harry et de la fumée en sortit jusqu'à prendre la forme d'un homme.
« Moi, James Henry Potter, saint de corps et d'esprit jure que tout ce qui va suivre est la stricte vérité.
Tout d'abord, je souhaite parler en privé à Harry James Potter. Toute autre personne ne doit pas entendre la suite sauf s'il s'agit de Sirius Orion Black ou Regulus Arcturus Black.
Alors Harry, sache que tu n'es pas mon fils, mais celui de Sirius et Regulus cité plus haut. Il faut aussi que tu saches que ton vrai nom est Aldébaran Regulus Sirius Black. Aldébaran pour l'étoile du même nom de la constellation du Taureau. Le jour où tu prendras mon titre de Lord, c'est à dire à ma mort où à tes quinze ans si tu es trop jeune pour le recevoir dans l'immédiat : tu es mon héritier. C'est à dire que tu seras aussi à la tête de la famille Potter en plus de la Black. Je te laisse voir avec Gripsec ce que tout cela signifie et implique.
Lorsque je fais ce testament, nous sommes le vingt-huit octobre 1981. En ce moment, nous sommes pourchassés par le Maître, il a perdu la raison. Il a changé.
Une prophétie déclare que quelqu'un peu le vaincre et par je ne sais quel hasard, il est persuadé qu'il s'agit de toi et que je l'ai trahi. S'il n'est pas encore au courant, dis-lui que c'est Néville Londubat.
C'est notre faute, on ne lui a pas dit que tu n'es pas mon vrai fils. Mais je ne suis pas un traître, je ne trahirai jamais le Maître, mais te garder est plus important que ma loyauté.
Ah oui, avant que j'oublie. Méfie-toi de Lily Potter et d'Albus Dumbledore.
Je lègue à Lord Voldemort quinze mille Gallions.
Pour ce qui va suivre, je dirai Harry James Potter pour Aldébaran Regulus Sirius Black.
C'est bon, j'ai fini ma discussion privée, les personnes concernés ci-dessous peuvent à nouveau venir écouter. Les autres devront malheureusement partir.
Je lègue:
A Sirius Orion Black, la totalité de mon matériel de Quidditch et de mes livres sur des farces, ainsi que la garde de Harry James Potter jusqu'à ce qu'il est quinze ans.
À Regulus Arcturus Black, mes livres sur les runes et l'arithmancie. Si Sirius n'est pas en mesure de prendre la garde d'Harry, c'est à lui qu'elle reviendra.
A Remus Lyall Lupin, mes livres de métamorphose, sur les créatures magiques et de sortilèges. Si ni Sirius, ni Regulus ne sont en mesure de prendre la garde d'Harry, c'est à lui qu'elle reviendra.
A Severus Tobias Snape mes livres de potions.
A Harry James Potter, la malle n11 présente dans le coffre ancestral de la famille Potter, le reste de mes livres et biens et mon statut de chef de la maison Potter. Il devient ainsi le seul et unique héritier de notre noble et ancienne famille Potter jusqu'à ses quinze ans où il prendra ensuite le titre de Lord Potter.
A Lily Potter née Evans, mille Gallions. Je lui retire la garde de Harry James Potter grâce aux droits qui me sont conférés en tant que chef de famille.
Tous les livres que j'ai légué ci-dessus seront mes livres personnels, les livres appartenant à la famille Potter devront rester là où ils sont ou revenir à Harry James Potter lorsqu'il deviendra Lord. »
Aldébaran assimilait au fur et à mesure les informations qu'il venait d'apprendre.
« - Qui sont mes vrais parents ? Enfin, je veux dire en dehors de leur nom. Et où sont-ils ? Pourquoi ne s'occupent-ils pas de moi ? Pourquoi m'avoir donné au Potter. Et puis...
- Mr Black. » L'interrompit le gobelin. « Alors… Sirius et Regulus était frère, c'est pour cela qu'ils ont caché la grossesse de Regulus. En plus de tromper sa promise, Regulus a commis cet acte avec son frère. Il a eu beaucoup de mal a trouvé une excuse pour rompre ses fiançailles sans soulever le moindre soupçon. Je ne connais pas tous les détails Mr Black, mais je peux vous dire que Sirius est en prison puisqu'il a été accusé d'avoir tué une douzaine de moldu ainsi que Peter Pettigrow, un Né-Moldu.
- Et pour Regulus ?
- Il a été innocenté, en effet il n'avait que dix-sept ans lorsqu'il fut arrêté, il en avait seize lorsqu'il vous a eu. Il a dit avoir été obligé par sa famille et avait agis par peur. Malheureusement, votre garde lui a été refusé. Il en a été de même avec Mr. Lupin à cause de… certaines circonstances. Vous auriez donc dû devenir une pupille de l'État où aller vivre chez votre famille sorcière la plus proche.
- Est-ce que vous pouvez le contacter de ma part.
- Désolé, mais cela ne pourra pas être possible. Il a donné de nombreux ordres et ceux-ci sont très clairs : personne ne doit le retrouver. » Harry soupira, légèrement déçu.
Finalement, ils discutèrent encore quelques heures de l'héritage d'Aldébaran, du coffre qu'il allait utiliser jusqu'à ses quinze ans et d'autres petits détails. Finalement, midi sonna et Gripsec proposa de commander à manger tout en continuant leur discution. Aldébaran accepta avec joie, il avait bien mangé chez Figg, mais il savait que la nourriture était trop précieuse pour être refusé. Il utilisait, après tout, sa magie en continue pour avoir une vision claire. Lorsque le gobelin lui demanda ce qu'il désirait, le garçon eut du mal pour se retenir de demander une souris. En effet, c'était devenu sa principale source de nourriture depuis que Pétunia avait remarqué qu'il pouvait survivre en ne mangeant qu'un bout de pain et un verre d'eau pas semaine. D'un autre côté, il ne savait pas quoi commander autrement. Finalement il soupira et se mit d'accord avec lui-même.
« - Un steak cru serait parfait, ainsi qu'un verre d'eau » déclara-t-il finalement Aldébaran sous le regard abasourdit de Gripsec. Normalement, les humains n'appréciaient pas vraiment ce genre de chose.
Le gobelin commanda pour lui des polpettes de cochon accompagnées d'une julienne de légumes ainsi qu'un verre de vin.
Pendant le repas, Aldébaran aborda un sujet qui l'intriguait fortement.
« - Ce matin, quand je suis rentrée dans votre bureau vous avez parlé une langue que je ne connais pas avec un autre gobelin, pourriez-vous me l'apprendre. »
C'est ainsi qu'Aldébaran commença ses leçons de Gobelbabil en compagnie de Bagrock, un autre gobelin. Désormais, il connaissait tout l'alphabet, les bases de grammaire et conjugaison et quelques mots. Il apprenait très vite, mais Aldébaran avait toujours eut la capacité de se souvenir de tout ce qu'il voyait, lisait, entendait, sentait ou apprenait.
Finalement, il quitta Gringotts vers dix-sept heures avec la malle que son faux-père lui avait confié. Il se dirigea vers une librairie et y acheta une cinquantaine de livre sur divers sujets ; il refusait d'être un ignorant.
Quand les Dursley rentrèrent de vacances et qu'ils découvrirent qu'Aldébaran n'avait pas pu aller chez Mrs Figg car celle-ci était malheureusement à l'hôpital à cause d'une surdose de somnifère, sa vie devint encore plus horrible. Le couple ne supportait pas de savoir que le monstre avait squatté leur maison sans aucune vergogne alors qu'il n'était pas là pour le surveiller.
Heureusement, ceux-ci n'avaient pas fouillé son placard et n'avait donc pas remarqué la malle qu'il cachait sous ses couvertures. La rentrée des classes arriva rapidement et Aldébaran était heureux de reprendre l'école. Ainsi il serait loin de ses tuteurs bien que cela signifiait revoir Mr. Hewitt.
En attendant l'enseignant, le garçon repensa à tout ce qu'il avait fait durant les trois semaines qui avait suivies sa visite au Chemin de Traverse. Tant que les Dursley n'avaient pas été là, il en avait profité pour rencontrer le plus souvent possible les gobelins et lire un maximum de livres. Finalement, Aldébaran avait dû retourner dans le monde magique pour en acheter de nouveau. En effet, en concentrant sa magie sur ses yeux, il arrivait à lire une page en seulement quelques secondes. De plus, la malle que son père lui avait confiée n'était composée que d'une trentaine de livre sur les bases de la magie noire et de l'étiquette. Quand sa famille fut de retour, il raccourcit ses nuits à trois heures de sommeil pour pouvoir continuer à apprendre de nouvelles choses.
D'un autre côté, il avait continué d'apprendre le Gobelbabil, ainsi que l'allemand et le russe. Il avait prévu de rajouter à cela le chinois et le français par la suite et ainsi de suite avec d'autres langues. Aussi, une à deux heures de méditation par jour venaient s'ajouter à son emploi du temps. Il avait lu dans un ouvrage que cela lui permettrait de mieux manipuler sa magie. Aldébaran avait remarqué qu'il perdait le contrôle qu'il avait pu avoir dessus deux ans auparavant, avant qu'il ne veuille la réprimer pour satisfaire son oncle. Mais depuis une semaine, celle-ci semblait redevenir familière à son contact.
Quand les gobelins lui avaient proposé de commencer une procédure d'adoption pour que les Dursley perdent enfin sa tutelle, Aldébaran avait vivement protesté. Il ne voulait pas être sous le contrôle de quelqu'un. Les Dursley lui convenaient parfaitement, il ne connaissait rien à la magie et ne pouvait donc pas surveiller ses lectures, ses fréquentations ou ne serait-ce que l'atteindre lorsqu'il irait dans une école de magie. Gripsec ne le poussa pas, après tout ce n'était pas ses affaires, lui tout ce qui l'intéressait était l'argent du garçon. Pourtant il ne put s'empêcher de frissonner de … frustration et d'inquiétude quand l'enfant voulu rester chez ses horribles Moldus. Non, cela n'était pas possible, un gobelin ne pouvait s'attacher à un humain.
Aldébaran se leva lorsque la porte s'ouvrit brusquement. Le garçon fronça des sourcils, ce n'était pas le genre de Hewitt, il était toujours très délicat avec tout ce qu'il touchait.
«- Bonjour les enfants! » S'exclama la femme. «Ravi de faire votre connaissance. Je suis Melissa Barnett, votre nouvelle enseignante en attendant que Mr. Hewitt se rétablisse, il a eu un grave accident ces vacances et cela risque de prendre un peu de temps avant qu'il ne revienne. Tâchons donc de bien nous entendre»
Un immense sourire étirait le visage de la femme. Celle-ci ne semblait pas avoir plus de vingt-cinq ans, elle était grande, élancé et blonde aux yeux bleues. En fait elle ressemblait beaucoup à la poupée Barbie qui passait souvent pendant les pages de publicités qui séparait les émissions que son cousin regardait. La jeune femme encouragea ses élèves à se présenter chacun son tour et Aldébaran sortit son discours habituel.
«- Harry Potter. J'aime beaucoup observer la nature et lire. » Puis il se rassit et laissa la parole à l'un de ses camarades.
Cela faisait un mois qu'Aldébaran avait repris l'école et s'était la première fois qu'il ne s'y rendait pas. Lors d'une de ses punitions, oncle Vernon lui avait taillé une veine plutôt importante dans un faux mouvement. Bien sûr, l'homme avait pensé que ça s'arrêterait tout seul, comme toujours. Mais cette fois si, la perte de sang avait été plus importante et il fallut une journée entière au garçon pour reprendre connaissance. Finalement, il n'était pas non plus allé à l'école le lendemain car sa mine était affreuse selon Pétunia et elle ne voulait pas que le voisinage pense qu'elle envoyait son neveu en classe alors qu'il était malade.
Lorsqu'il retourna en classe, Aldébaran décida qu'il détestait vraiment sa nouvelle institutrice lorsqu'elle rappela à l'ensemble des élèves que des infirmières scolaires viendrait d'ici une dizaine de minutes pour les ausculter. L'année passée, il avait pu y échapper car il avait été présent pendant que Hewitt les avait prévenus. Mais cette fois-ci, il n'avait pas été mis au courant et Dudley n'avait pas pensé utile de prévenir sa mère.
Tant pis, ce n'était pas un problème si les Dursley avait des problèmes. Non, le problème surviendrait s'il était placé dans une famille d'accueil. S'il devait quitter l'autorité des adultes, ce n'était pas pour y retourner. Cela voulait dire que dans le meilleur des cas, il irait en orphelinat et serait tranquille. Mais ça ne serait pas le cas, il le savait. Un enfant maltraité devait suivre un suivi psychologique et certainement pas laissé tout seul. Très bien, il n'y avait plus qu'à espérer que les infirmières ne lui demandent pas se déshabiller.
Finalement, une infirmière plutôt âgée l'invita à la rejoindre dans la petite infirmerie de l'école. Celle-ci lui fit faire différent test comme pour la vue, l'ouïe, des prises de sang, le mesurer ou encore le peser. Les yeux de la femme se plissèrent et Aldébaran décida qu'il n'aimait pas du tout les lueurs de peur et d'inquiétude qui brillaient dans son regard. En même temps, il aurait été stupide de penser qu'elle ne remarquerait pas qu'il était à la limite de l'anorexie et faisait une tête de moins que tous ses camarades. Avec une voix des plus tremblantes, elle lui demanda de retirer son t-shirt.
Aldébaran obéit tout en vaillant à ne pas lui montrer son dos. Il n'était pas encore près à montrer à d'autres Moldus qu'il était un monstre. Il ne le niait plus désormais. Bien qu'il sache que les sorciers existaient, il ne pouvait s'empêcher de se sentir différent. Que ce soit les propos des gobelins qui s'étonnaient à chaque fois qu'il les visitait qu'il soit si opposé à sa race ou même encore dans les livres qui déclarait toutes les choses qu'il faisait à son âge comme impossible. Mais désormais, il aimait être un monstre, il voulait devenir plus fort et dominer tous les autres, ainsi il serait un monstre et plus personne n'oserait s'en prendre à lui.
Pourtant, il fut rapidement sorti de ses pensées par le cri que l'infirmière venait de pousser. Il ne pouvait plus faire marche arrière désormais, sa vie chez les Dursley venait de prendre fin.
Aldébaran venait de déposer ses maigres possessions dans ce qui serait désormais sont dortoir jusqu'à sa majorité. Il s'assit sur son lit et attendit que l'homme qui l'avait conduit ici revienne. En patientant, il repensa aux derniers événements qui avaient bouleversé sa vie. Tout d'abord, les Dursley étaient désormais en prison pour un bon bout de temps et il ne risquait pas de voir Dudley puisque celui-ci était désormais dans un centre pour les enfants qui se trouvaient dans la même situation que lui.
Après avoir utilisé toute la magie qu'il possédait en lui, il réussit à convaincre les juges de l'envoyer dans un orphelinat avec un suivi psychologique le plus alléger possible.
Finalement, le gardien, Mr. Russel s'il avait bonne mémoire, lui fit faire le tour de l'orphelinat. Au rez-de-chaussée, on retrouvait les salles de jeu, le réfectoire, une cour, une petite bibliothèque et les salles de classes pour les plus jeunes. Auparavant, il y avait aussi une pouponnière, mais celle-ci fut fermée quelques années auparavant. Désormais, l'établissement ne prenait plus que les enfants aillant l'âge d'aller à l'école, soit à partir de cinq ans. Au premier étage, on pouvait trouver toutes les autres salles de classes, des toilettes et une salle d'étude. Les dortoirs et les douches se trouvaient au niveau des deux derniers étages.
Lorsque la petite promenade fut terminée, l'homme lui donna des affaires de classe et le mena jusqu'à sa salle de classe. Le professeur introduisit rapidement Aldébaran et reprit ensuite son cours.
Rapidement, le garçon découvrit que les nouveaux étaient des plus rares et que ses camarades ne semblaient pas vouloir changer cette habitude. De plus, le fait qu'il soit peu bavard et n'aime pas jouer au loup ou à la guerre ne facilita pas son intégration. L'ignorement s'était peu à peu transformer en moqueries, puis en de petites bousculades dans les couloirs pour finir en passage à tabac par les anciens ou les mauvaises blagues de ses camardes de classes ou de dortoir.
Mais Harry n'en avait cure. La seule chose qui lui importait c'est que personne n'avait pu ouvrir la malle de son père et qu'il avait réussi à fuir à plusieurs reprises dans le monde magique. D'ailleurs, il avait profité d'une de ses visites chez les gobelins pour prendre l'antidote à la potion qui lui avait fait changer d'apparence pour ressembler aux Potter.
Les différences n'étaient pas immenses. Désormais, ses cheveux n'étaient plus en nid d'oiseau noir, mais retombaient sur sa nuque en de fines ondulations chocolat et ses yeux n'étaient plus verts pommes comme ceux de Lily, mais plus verts émeraudes, ou Avada Kedavra, avec des paillettes métalliques. Il avait également pris quelques centimètres, mais restait toujours plus petit que la norme pour son âge. Le dernier changement se manifestaient dans sa stature et les traits de son visage, il n'avait plus le sang de Née-Moldue et ne possédait plus que celui de deux Black. Désormais ses traits étaient plus fins, mais équilibrés, son nez étaient parfaitement droit et son corps, toujours aussi maigre, petit et fragile, mais dégageait une certaine fierté qu'il n'était même pas sûr de posséder.
Pendant les vacances d'été de ses dix ans, Aldébaran fit la rencontre de Rabastan, un adolescents trois ans son aîné, qui semblait avoir développer une sorte d'obsession pour lui. Aldébaran ne sut comment réagir. Au départ, il le laissa tenter de lui parler où de le défendre face aux autres orphelins. L'adolescent avait beau terroriser tous les autres orphelins d'une façon ou d'une autre, ceux-ci ne risquaient pas de le lâcher de ci-tôt, mais l'enfant ne prit pas la peine de partager ses pensées avec son aîné. Aldébaran ne voulait pas accepter ses demandes d'amitié, mais d'un côté, il voulait lui demander pourquoi il faisait tout ça et surtout, pourquoi est-ce que des frissons le parcouraient à chaque fois que l'autre lui parlait ou le touchait.
Heureusement, Rabastan ne suivait pas les cours à l'orphelinat, mais semblait aller dans un internat pour ne revenir qu'au vacances de Noël. D'ailleurs cela sembla surprendre le personnel que le garçon veuille rentrer pour les fêtes de fin d'année car c'était la première fois depuis qu'il allait dans cette école qu'il revenait à cette période. Mais rapidement, Aldébaran comprit pourquoi il était revenu à l'orphelinat, c'était pour le harceler encore plus que précédemment.
Pourtant, cette fois-ci Aldébaran compris ce qui l'attirait autant chez l'autre garçon: c'était sa magie. En réalité, il aurait pu prendre conscience de cela bien plus tôt, mais à l'époque, il perdait de plus en plus le contrôle de sa magie à force de la réprimer, alors il n'avait pas pu détecter celle de l'autre.
Aldébaran avait repris son contrôle après s'être défoulé sur l'une des rares fille de l'orphelinat qui était en l'occurrence la seule de son âge et de ce fait la plus âgée et populaire. En fait, il s'en fichait royalement lorsque les garçons le frappaient parce qu'ils en avaient envie. Mais il ne supportait pas que cette gourgandine utilise les pulsions de jeunes pubères pour l'inciter à la venger en échange de promesse des plus aguicheuses qu'elle ne tiendrait certainement pas. Tout cela juste parce qu'elle avait mal pris le fait qu'il refuse de l'aider à porter ses livres.
Ce jour-là, Aldébaran avait séché sa journée de cours pour se rendre à un rendez-vous avec les gobelins. Pendant sa visite, il avait fait le vœu de rentrer lors du septembre prochain à Durmstrang plutôt qu'à Poudlard. Malheureusement, ses rêves de professeurs de magies noires avaient rapidement déchanté. Aldébaran savait qu'il avait été inscrit par ses parents à Poudlard dès sa naissance, mais il pensait que cette inscription pouvait être annulée, mais Gripsec lui apprit rapidement que ce n'était pas le cas et qu'il n'aurait pas le choix. Il n'y avait qu'une seule possibilité se faire renvoyer de l'école une fois qu'il y serait pour essayer d'intégrer Durmstrang par la suite.
Alors quand ces bouffons étaient apparus devant lui à peine eut-il mis un pied dans l'orphelinat, ses nerfs lâcha. À ce moment-là, ils étaient seuls puisque tous les autres enfants se trouvaient au réfectoire. Alors Aldébaran laissa sa magie éclater autour de lui, ses mentors n'eurent pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait car en une fraction de seconde, ils étaient évanouis sur le sol, leurs corps couverts d'hématomes et de coupures. L'enfant tourna la tête vers celui qui semblait être le chef du petit groupe et rentra dans son esprit sans le ménager, l'adolescent sortit de son inconscience pour crier tellement l'expérience était douloureuse bien qu'il s'évanouît à nouveau juste après. Aldébaran apprit alors que c'était cette garce de Lisa qui avait orchestré tout cela.
Il ne prit pas la peine pour y réfléchir à deux fois et se dirigea vers la cantine où celle-ci discutait joyeusement avec son petit-ami du moment. Aldébaran n'en avait rien à faire qu'il s'agisse d'une fille, à ce moment plus rien ne lui importait. Alors, il envoya son point tout droit dans le visage de la jeune femme et lorsqu'elle fut à terre, il la frappa à plusieurs reprises au visage, puis au ventre avec son pied. Sa force étant amplifiée à l'aide de sa magie, il ne mit pas longtemps à faire craquer une première côte, puis une seconde. Ce son sembla réveiller Yann, son petit-ami, de sa transe et celui-ci voulut prendre sa défense. Malheureusement pour lui, l'enfant était vraiment dans un mauvais jour et ne tarda pas à rejoindre sa copine sur le sol. Finalement, il fallut l'intervention de trois hommes pour réussir à retenir Aldébaran loin de ses victimes, deux lui tenaient les bras et le dernier le maintenait contre lui par le torse.
Après cet événement, plus personne n'osa s'en prendre à Aldébaran. Ils avaient visiblement compris que si le garçon ne se défendait pas, ce n'était pas par faiblesse, mais juste par désintéressement et ennuis. De plus, il avait enfin compris que brider sa magie avait vraiment été une idée des plus stupides, d'autant plus quand, après diverses recherches sur le sujet, il avait pris conscience qu'il aurait pu devenir un Obscurial. Dans un sens, cela expliquait la magie noire qui s'était échappée de son corps pendant sa petite crise de colère. Désormais, il faisait attention à l'utiliser au moins une fois par semaines pour stopper le développement de l'Obscurus qui dormait en lui, pour l'instant.
À l'arrivée de Rabastan, il comprit immédiatement pourquoi il avait ressenti tout cela en sa présence. Comment avait-il put ne pas remarquer avant qu'il dégageait la même chose que les sorciers du Chemin de Traverse ? Il ne le savait pas, peut-être qu'il avait juste du mal à accepter que cet être qui ne faisait que parler et le harceler lui ressemblait.
Mais cela ne changeait rien, Aldébaran ne lui parlerait pas pour autant. Enfin c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce que Rabastan le félicite pour ce qu'il avait fait à Lisa et aux autres garçons. Aldébaran dut perdre un peu de sa froideur puisque l'autre garçon se contenta de hocher des épaules et dire en rigolant qu'il avait lu dans les pensées du petit Mike. Donc celui-ci avait revu toute la scène en lisant dans la mémoire d'un garçon de six ans qui avait assisté à la scène. Aldébaran se dit qu'il pouvait finalement être intéressant car pour lire dans l'esprit de quelqu'un, même si ce n'était qu'un gosse Moldu sans aucune barrière mentale, il devait être un tant soit peu doué.
Ce fut donc avec surprise que Rabastan regarda le gamin à côté de lui lorsque celui-ci adressa la parole pour la première fois depuis qu'il le connaissait.
«- Alors Harry, pourquoi avoir enfin réagit?
- Aldébaran. » grogna le garçon d'une voix cassée car peu utilisée.
«- Pardon?
- Mon nom c'est Aldébaran Black, pas Harry Potter. »
Rabastan mit quelques secondes à analyser la réponse de l'enfant et fini par éclater de rire en se rendant compte que celui-ci savait désormais qu'il était aussi un sorcier. Puis il fronça ses sourcils en comprenant le sous-entendu.
«- Ne te moques pas de moi, les Blacks n'existent plus vraiment et qu'est-ce que viendrait foutre leur descendant dans un orphelinat?
- Même chose pour les Lestrange. » répliqua du tac au tac Aldébaran pour montrer à l'autre qu'il maîtrisait également le sujet.
Finalement Rabastan soupira et sembla comprendre que l'autre ne semblait pas enclin à tenir cette discussion-là.
« - Alors Aldébaran, pourquoi avoir enfin réagit face à ces toquards?
- Mauvaise journée.
- Décidément, t'es pas un très grand bavard toi. Tant pis, je parlerais pour deux. Tu connais Poudlard ? C'est vraiment fantastique. »
Le 1er juillet, Harry reçut sa lettre pour Poudlard. Apparemment, les papiers qu'il avait signé avec le Ministère et les gobelins le reconnaissait enfin comme étant Aldébaran Regulus Sirius Black et non plus comme Harry James Potter puisque sa lettre était à son véritable nom.
En effet, deux mois auparavant, la procédure venait de se terminer et rapidement, Aldébaran avait rapidement fait de la Gazette des Sorciers.
« Harry Potter est en réalité Aldébaran Black, fils de Mangemorts.
Très cher lecteur, j'ai une nouvelle des plus étonnantes à vous partager. Il y a un mois, Harry Potter est arrivé au Ministère avec une drôle de demande. En effet, celui-ci prétend ne pas être le fils de Lily Hilliard, née Evans, et de son premier mari, James Potter, notre héro à tous.
Apparemment, juste après le mort de Vous-Savez-Qui, le jeune Harry fut placer chez les Dursley, des Moldus ayant un lien de parenté avec Lily Hilliard. Pourquoi est-ce que la jeune mère n'a pas conservé la garde de l'enfant à la mort de son mari ? Tout simplement parce que ledit mari lui l'a retiré dans son testament.
Je me suis rapidement demandé pourquoi avoir agis ainsi. Et après de longues heures de recherches, j'ai enfin réussi à en connaître la raison : Lily n'avait pas voulu d'enfant à cette époque et leur mariage était un mariage arrangé entre leurs parents. Bien que Lily soit une Née-Moldue, ses parents avaient accepté l'offre puisqu'ils n'avaient pas l'argent qui permettrait à leur fille de faire de bonnes études. De leur côté, les Potter voulurent marier leur fils le plus rapidement possible pour avoir une descendance malgré les risques de la guerre.
En fouillant un peu plus loin, j'ai réussi à apprendre que Lily Hilliard était en réalité stérile. Si aujourd'hui ce problème peut être réglé grâce à un traitement plutôt lourd, il n'en était rien à l'époque.
« Comment ont-ils pu avoir Harry dans ce cas ? » me direz-vous. C'est là que Regulus et Sirius Black entre en jeu. D'après mes sources, les deux frères ont toujours été proches, même trop proches selon certains. C'est lorsqu'ils furent surpris par leur parents que leur relation s'est officialisée. Sans plus attendre, le Lord Black de l'époque, qui n'était autre que leur père, les a reniés de la famille Black au risque de ne jamais avoir d'héritier.
J'ai pu recueillir le témoignage d'un des proches des Potter et celui-ci m'a confié plusieurs précieuses informations en échange, je ne peux dévoiler son identité. Tout d'abord, le plus jeune Black n'a pas usé de potion, de sortilège ou de tout autre stratagème pour pouvoir tomber enceint. En fait, cela est la conséquence d'une des blagues que son frère lui a fait en le faisant changer de sexe. Les deux hommes, bien que l'un fut une femme à ce moment-là, couchèrent ensemble et ne prirent pas la peine de se demander si Regulus pouvait tomber enceinte sous cette forme.
Trois jours plus tard, le jeune homme passait un examen médical dans le but de rejoindre l'équipe de Quidditch d'Angleterre, à ce moment-là, il était encore une femme pendant au moins une semaine. Cependant, le verdict de la médico-mage était sans appel, lorsque Regulus reprendrait sa véritable apparence, l'embryon serait tué puisque son corps n'est pas fait pour pouvoir en porter un À ce stade, le jeune couple avait deux options, soit abandonner l'enfant, soit trouver une femme pour le porter à la place de Regulus.
C'est ici que James et Lily interviennent. Lily ne pouvait pas donner d'héritier aux Potter et les Black ne voulait pas abandonner leur futur enfant. C'est ainsi que trois jours plus tard, Lily et Regulus subirent une opération très lourde consistant à échanger l'embryon de ventre. La vérité fut cachée pendant de nombreuses années et le serait encore si je n'étais pas là pour la faire éclater au grand jour. C'est ainsi que l'histoire de Harry Potter, où devrais-je dire Aldébaran Black, commença.
Lors de la mort de James Potter et que Lily Hilliard perdit la garde d'Aldébaran, il a bien fallu la donner à quelqu'un. Selon le testament de Lord Potter, elle devait revenir à Sirius Black, Regulus Black ou Remus Lupin. Malheureusement aucun d'eux ne pu obtenir la tutelle du jeune enfant. Le premier était en prison pour avoir tué une douzaine de Moldus et un Sang-Mêlé, le second porte la marque des Ténèbres et il a été prouvé qu'il avait participé à plusieurs actes Mangemorts, bien qu'innocenté car il n'eut pas le choix à cause de sa famille, et le dernier pour une obscure raison dont je n'ai pas connaissance.
Après délibération, les services de l'enfance du Ministère ont décidé de placer le jeune garçon chez sa famille la plus proche, soit chez la sœur de Lily Hilliard : Pétunia Dursley, une Moldue.
Maintenant, nous comprenons pourquoi la jeune femme qu'était Lily à l'époque avait menti en disant que son fils était mort en même temps que son mari. Elle voulait juste préserver le secret qu'était Aldébaran Black pour ne pas nuire aux familles Black et Potter.
De plus, j'ai une heureuse nouvelle à vous apprendre. Aldébaran étant désormais reconnu par le Ministère et Gringotts comme le fils de Regulus et Sirius Black et non plus comme le fils des Potter, celui-ci devient officiellement l'héritier de la maison Black. En effet, Orion Black a renié ses deux fils mais pas leur descendance. Cela signifie donc qu'à ses quinze ans, le jeune Black prendra le titre de chef de famille et de Lord. »
Aldébaran soupira en repensant à ce fameux article. Il n'avait pas espéré connaître la vérité de cette façon. Il savait qu'il était un Black, que ses parents avaient eut une relation incestueuse pour finalement le laisser aux Potter. Mais il aurait voulu connaître les détails de la bouche de quelqu'un d'autre, au mieux de ses parents et aux pires de Dumbledore, puisque celui-ci devait forcément être au courant, mais certainement pas à la une du journal le plus lu de Grande-Bretagne. Ce qui le dérangeait le plus était que désormais tout le monde connaissait cette même vérité et ne tarderait pas à émettre toute sorte d'avis sur lui et ses pères. Pour lui, cela ne changeait rien, il avait l'habitude d'être fixé avec dégoût, mais il ne savait pas si ses parents apprécieraient cela.
Tant pis, c'était fait maintenant, il n'y avait plus de retour possible. Une fois qu'il eut fini sa lettre, il descendit prendre son petit déjeuner au réfectoire. Il savait que Rabastan était rentrer la veille mais ils n'avaient pas pu se voir car le plus jeune avait dû se rendre chez la directrice pour parler de plusieurs choses jusqu'à tard. Finalement, Rabastan était allé dans son dortoir et Aldébaran ne l'avait pas rejoint car il n'était plus vraiment de bonne humeur.
Lorsqu'il ouvrit la porte de la cantine, il tomba directement sur le regard de son … ami qui le fixait avec inquiétude. À peine fut-il assis que l'autre se jeta presque sur lui.
« - Qui t'a fait ça ? » exigea l'aînée en faisant un signe de tête vers l'œil de son cadet, mais en réalité cette question en sous-entendait beaucoup d'autres comme : Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Est-ce que tu ne me fais pas confiance ? Pourquoi ne t'es-tu pas défendu ? Où sont ses connards que je te venge ? Et bien d'autres.
C'est vrai qu'ils s'étaient rapprochés depuis les vacances. Aldébaran ne savait pas vraiment s'il pouvait considérer l'autre comme un ami, il n'en avait jamais eu et n'avait pas vraiment pour objectif d'en avoir. Mais ce qui était sûr, c'est que l'autre l'appelait souvent p'tit frère, ce qui confirmait que Rabastan le voit comme un très bon ami contrairement à lui qui était mitigé. Il tenait à Rabastan, de ça il en était même plus que sûr, mais il ne savait pas s'il voulait vraiment se rapprocher autant de quelqu'un. Il pensait qu'avoir des attaches était plus encombrant et créaient des faiblesses qu'autre chose. Mais il ne le dirait pas à l'autre. Il n'avait pas vraiment envie de se disputer maintenant.
En face de lui, Rabastan commençait à perdre patience et son doigt tapotait frénétiquement la table en attendant une réponse. Aldébaran retint une grimace en sentant sa cicatrice à l'œil lui faire mal, il toucha délicatement le bandage dans le but d'atténuer la douleur. Malheureusement, se rappeler la faisait se réveiller.
C'était il y a trois mois. Harry venait de passer plusieurs nuits blanches pour pouvoir lire la vingtaine de livres qu'il venait d'acheter dans l'Allée des Embrumes. Il avait toujours été comme ça, il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir toujours tout lire immédiatement. Même s'il refusait de se l'admettre, son séjour chez les Dursley l'avait plus marqué qu'il ne le pensait. S'il voulait toujours se dépêcher de finir un livre, ce n'était pas uniquement dû à sa soif de connaissance, mais aussi à la peur que quelqu'un le lui prenne ou l'empêche de le lire.
C'est donc passablement fatigué qu'il s'endormit ce soir-là, oubliant les réflexes qu'il avait acquis au fil du temps chez les Dursley. Il n'entendit donc pas ses camarades de dortoirs sortirent de leur chambre commune pour laisser place à des aînés. Les garçons de seize ans s'étaient rués sur lui pour le jeter face contre terre sur le sol. Apparemment trop fort puisque les verres de ses lunettes s'étaient brisées, Aldébaran avait été si fatigué qu'il avait oublié de les enlever. Plusieurs morceaux se logèrent dans son œil droit, par chance le gauche avait été évité. Les adolescents ne le remarquèrent pas vraiment, ou plutôt ignorèrent l'état du garçon.
Aldébaran avait essayer de se débattre, mais sa magie refusait de venir à lui. Elle avait peur, elle se rappelait de Vernon et avait peur d'être à nouveau bridée. Alors elle préféra le laisser seul pour cette fois afin de pouvoir bientôt revenir vers son sorcier.
Finalement, les garçons avaient quitté le dortoir des dix-treize ans, tous sauf un. Harry le reconnu rapidement comme étant Enzo, l'ex de Lisa. Il se rapprocha de lui et le retourna sur le ventre.
« - Écarte les jambes ! » ordonna l'adolescent, puis il ricana en voyant que son cadet lui obéissait.
Il avait l'habitude, ça faisait mal et il se sentait pitoyable et humilié, mais ce n'était pas grave. Ça avait toujours été comme ça et ça le serait toujours. Il ne pouvait faire confiance à personne, sauf à lui. Oui, il était sûr que Rabastan ne ferait pas ça, il l'aurait aidé. N'est-ce pas ?
Un cri de douleur plus fort que les autres lui échappa lorsqu'Enzo le retourna face contre terre pour s'enfoncer plus profondément en lui.
En voyant que son ami s'était visiblement plongé dans ses souvenirs et cela ne semblait pas être des plus beaux, Rabastan décida de changer de sujet pour lui demander s'il avait déjà reçu sa lettre de Poudlard. Aldébaran soupira mais songea qu'il n'était pas très honnête avec Rabastan qui répondait à chacune de ses questions ou qui lui racontait plusieurs de ses souvenirs. Mais de son côté, l'enfant ne posait pas de questions trop personnelles, mais il n'en avait pas vraiment besoin puisque l'autre semblait aimé se confier à lui. De toute façon à qui pourrait-il répéter ce qu'il savait, il ne connaissait personne.
Lorsqu'ils arrivèrent dans la bibliothèque, Aldébaran vérifia qu'ils étaient seul et prit une grande inspiration.
« - C'était des plus vieux, seize ans, il faisait nuit, je n'ai pas vu tous leurs visages. Mais ce n'est pas important. Mes verres se sont brisés » Aldébaran fit une courte pause. Il ne voulait pas s'attarder sur ce sujet qui était encore tout frais dans son esprit. Alors il changea de sujet
« - Pour mes parents, si je ne t'ai rien raconté, c'était parce que je ne savais pas grand-chose. Je connaissais que leurs noms, qu'ils avaient été reniés et qu'un est en prison tandis que l'autre vit en Bulgarie pour jouer aux Quidditch dans l'équipe nationale. Tout ce qu'a dit la Gazette, je n'étais même pas aux courants de la moitié.» Aldébaran se surpris, c'était la première fois qu'il parlait autant. Habituellement, il se contentait d'écouter ce que l'autre avait à dire et répondait par des phrases très courtes voir juste des onomatopées.
Un mouvement à sa droite le fit tourner la tête. Il s'était habitué à ne plus voire tout ce qui se passait dans cet angle. Soudain, une paire de main se placèrent encadrèrent son visage qui se crispa face à ce contact. Il voulut se dégager, mais Rabastan secoua doucement la tête pour lui montrer qu'il ne lui ferait rien. Finalement, son aîné s'avança pour que leur front soit face à face.
« - Mon frère faisait ça quand je me blessais ou que j'étais triste. Il n'osait pas me prendre dans ses bras de peur de me casser. Je me sentais toujours mieux après.
- Tu as peur de me casser ?
- Non, tu n'es pas fragile Aldébaran... J'ai peur que tu me fouisses. »
Comme pour le contredire, le garçon se décala doucement pour déposer ses bras autour de sa nuque et caler son visage dans son cou. Rabastan referma délicatement ses bras autour du corps frêle de l'enfant. Il avait conscience qu'il n'aurait pas l'occasion de le voir si fragile tous les jours, alors il profita au maximum de l'instant. Il se sentait horrible d'apprécier cette marque de faiblesse, parce que cela voulait dire que le gamin lui faisait un minimum confiance.
Lorsque Rabastan reçut également sa liste de fournitures scolaires, les deux amis se dirigèrent vers le Chemin de Traverse. Pour l'occasion, ils enfilèrent des habits un peu plus beaux que l'uniforme miteux de l'orphelinat. En fait, ils avaient chacun enfilé une chemise assortie aux yeux de l'autre sans même s'en rendre compte, donc une verte émeraude pour Rabastan et une noire onyx pour Aldébaran, ainsi qu'un pantalon noir.
Tout d'abord, il se rendirent à Gringotts pour récupérer un peu d'argent pour ensuite aller acheter une malle pour Aldébaran, ainsi il n'aurait pas besoin de se trimballer toutes leurs affaires à la main dans les rues. Puis, ils allèrent acheter leurs uniformes, l'un car ses anciens ne lui allaient plus vraiment et l'autre pour sa première rentrée à Poudlard. Chez Mrs. Guipure, une vendeuse de vêtements, ils rencontrèrent le garçon le plus agacent qu'ils n'aient jamais rencontrés. Décidément, les rumeurs sur Draco Malfoy était vrai, ce n'était qu'un gosse pourri gâté.
Finalement, le petit blond fini par les quitter lorsque la vendeuse lui annonça que tout était prêt. Les deux autres soupirèrent de soulagement, c'est que sa voix était plutôt agaçante. Ils firent le tour de la plupart des boutiques présentes sur le Chemin et finirent par pénétrer dans l'Allée des Embrumes. Rabastan traîna le plus jeune à travers les ruelles jusqu'à atterrir devant une boutique de baguette à moitié délabrée.
« - Les baguettes vendues ici n'ont pas la trace du Ministère contrairement à celle d'Ollivander car elles sont fabriquées illégalement. »
À peine eurent-ils fait un pas dans le magasin qu'une femme sortit des ombres et commença à se diriger vers des étagères remplies de baguette. Un fois au centre de celle-ci, elle invita le jeune Black à le rejoindre. Elle déposa une main sur son crâne et récita une incantation, sans se soucier des tremblements frénétiques de l'enfant causé par sa trop grande proximité. Aussitôt, une petite boîte fondit sur la main tendue de la vieille femme. Celle-ci sembla émerveillé par le contenu de la boîte.
«- C'est est un mélange parfait de vous trois. J'ai créé cette baguette quand je travaillais encore avec mon frère. Je ne pensais pas trouver son sorcier.
- Pourquoi ? » interrogea finalement Rabastan puisque l'autre semblait ne pas vouloir parler à la femme.
« - Elle a trois cœur. Un ventricule de Snallygaster pour Regulus, une plume d'oiseau-tonnerre pour Sirius et une épine du monstre du Fleuve-Blanc pour toi. Sans oublier un bois d'Aubépine et une taille de 25,5 cm. Tu feras de grandes choses, gamin. » chuchota la femme sur le ton de la confidence. Puis elle ajouta d'un ton avide. « Ça fera vingt Gallions» Rabastan grimaça. « Elle m'a pris beaucoup de temps et d'argent à faire. »
Aldébaran déposa la somme demandée sur le comptoir et ils se dirigèrent ensuite vers une librairie de livre interdit. On pouvait y trouver des ouvrages traitant de magie noire, de sang ou ancienne, de sujet cacher par le Ministère comme les lois oubliées ou certaines créatures magiques. Finalement, il était dix-huit heures passé lorsqu'il rentrèrent à l'orphelinat.
Sur le quai du Poudlard Express, Aldébaran grimaça face au bruit que faisait les autres enfants et leurs parents, mais également d'anticipation. Doucement, il toucha son cache œil et il sentit une main entourer la sienne.
« - Elle te fait mal ? » Face au manque de réponse du gamin, Rabastan soupira. « Je ne laisserai personne te faire du mal. Et si jamais il se passe quoi que ce soit dans ton dortoir où avec ta maison, si nous ne sommes pas ensemble, je veux que tu viennes me voir. »
Aldébaran hocha simplement de la tête et ils entrèrent dans le train. Ils finirent par s'asseoir ensemble dans un compartiment. Les amis de l'aîné finiraient par le retrouver s'ils avaient vraiment besoin de sa présence. Rabastan commença un livre sur des potions de septième année et Aldébaran se contenta de se perdre dans ses pensées en même temps qu'il relisait ses livres de première année en cas de contrôle de connaissance.
Il repensa aux aveux que son aîné avait fait la veille. Il lui avait parlé de ses parents pour être au courant des rumeurs qui étaient vraies ou fausses à son sujet. Ses parents, son frère et sa belle-sœur, qui étaient la cousine germaine d'Aldébaran, étaient tous les trois en prison pour Mangemorerie. Il avait donc été placé dans diverse famille jusqu'à s'enfuir définitivement dans cet orphelinat miteux. Il n'avait pas révélé pourquoi à son cadet, mais celui-ci imaginait que c'était parce qu'il avait peur d'oublier sa véritable famille au profit d'une autre qui ne lui appartenait pas vraiment. Désormais, il savait ce qu'il avait le droit de dire sur l'autre et ce qu'il devait garder caché.
Finalement, il décida de se plonger complètement dans son ouvrage. Il le connaissait par cœur, cela ne servait à rien. Il le miniaturisa donc pour le remettre dans sa poche et en prendre un autre, bien plus intéressant puisqu'il traitait des Animagi.
En une heure, ils furent interrompus à trois reprises. La première fois par Ronald Weasley, qui déguerpi rapidement en voyant le blason de la maison Serpentard sur l'uniforme du plus âgé. Aldébaran ricana en pensant que si être dans cette maison lui permettait d'être seul, alors il y irait volontiers. Ensuite, ils eurent droit à la présentation pompeuse de Draco Malfoy qui perdit un peu de sa superbe en réalisant qu'il avait face à lui les héritiers Lestrange et Black, deux familles réputées pour sa folie. Pour finir, vint le tour d'une Née-de-Moldue, Hermione Granger, et de Néville Londubat. Les deux amis ne donnaient pas beaucoup d'importance au statut du Sang, mais cette fille-là méritait l'insulte Sang-de-Bourbe juste pour espérer qu'elle se taise enfin !
Lorsque leur compartiment s'ouvrit à nouveau, ce fut sur la vendeuse de bonbons suivie par deux élèves de Serpentard.
« - Les gars, je vous présente Aldébaran Black. Al', voici Peregrine Derrick et Graham Montague, respectivement batteur et poursuiveur de l'équipe de Quidditch de Serpentard. »
Aldébaran les salua poliment, sans retenir une grimace face au surnom stupide que lui avait donné Rabastan, et reprit sa lecture sans faire attention à la discussion que tenait ses aînés. Il savait que Rabastan était gardien dans son équipe, il était donc naturel que les trois amis parlent de Quidditch, mais pouvaient-ils le faire moins bruyamment. Il ne voulait pas se lancer un sort de silence inversé pour ne pas entendre ce qui se passait autour de lui, il tenait beaucoup trop à son ouïe pour cela. Il se contenta donc de les ignorer aussi bien que possible.
N'en pouvant plus, il finit par quitter le compartiment sans que les trois autres ne s'en rendent compte pour en trouver un autre plus calme. Il s'arrêta finalement devant un compartiment où aucun son ne s'échappait de la porte. Black y toqua attendit qu'on l'autorise à entrer pour ouvrir la porte.
« - Bonjour, je peux m'asseoir avec vous ? »
Les trois occupants se jetèrent un coup d'œil et acquiescèrent. Chacun se présenta rapidement et Aldébaran découvrit qu'il était actuellement en la charmante compagnie de Théodore Nott, Blaise Zabini et Marcus Belby, un deuxième année à Serdaigle. Les deux premiers étaient concentrés sur une partie d'échec et le dernier lisait un livre sur de l'arithmancie pour débutant. Finalement, Aldébaran décida de s'asseoir avec eux et sorti un livre de potion de sa poche intérieure. Il ne voulait pas que tout le monde sache qu'il voulait devenir un Animagus, donc un livre sur un cours enseigné à Poudlard serait plus discret.
C'est seulement une heure avant l'arrivée en gare du train que les quatre compagnons furent sortis de leurs occupations lorsque la porte du compartiment s'ouvrit avec fracas.
« - Oh Al' tu es là ! Tu aurais pu prévenir que tu étais parti... D'ailleurs pourquoi es-tu parti ? » Demanda Rabastan à bout de souffle, comme s'il avait couru dans tout le train pour le retrouvé.
« - Je l'ai fait et vous étiez bruyants. Tu l'es encore » cingla le petit première année.
Le plus âgé ne prit pas la peine de s'offusquer du pic du gamin et se contenta de le traîner vers leur ancien compartiment, les deux autres élèves étaient partis et ils étaient donc à nouveau seuls.
« - Aldébaran Black » appela le professeur McGonagall.
Tous les yeux se tournèrent pour voir celui dont les parents avaient réussi à braver l'impossible. Le garçon grimaça en entendant les élèves chuchoter autour de lui. Finalement, celle-ci disparurent lorsque le Choixpeau fut placé sur sa tête.
«- Mh, très intéressant, très intéressant… Non, pas Poufsouffle, pas non plus Gryffondor. Serpentard peut-être. Oui, Serpentard serait parfait. Mais tu ne seras pas au calme là-bas. Ce sera donc… SERDAIGLE » cria la voix agaçante de l'artefact.
Aldébaran se dirigea calmement vers la table de sa nouvelle maison, mais il ne loupa pas le regard déçu de Rabastan. Après tout, l'autre était persuadé qu'il serait ensemble, juste pour lui faire plaisir. Non, cette maison lui conviendrait mieux, si on oubliait les regards curieux de tous les Serdaigle.
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chapitre 3
Chapitre 3
Première année
Aldébaran eut à peine le temps de ranger ses affaires dans l'armoire de son dortoir qui lui était attitré qu'un des préfets, Robert Hilliard s'il se souvenait bien, lui demanda de venir à l'entrée de la salle car quelqu'un voulait lui parler. Aldébaran ne savait pas vraiment s'il aimait ou pas Robert, se serait bête de le juger parce que son père était le nouveau mari de Lily Potter, nouvellement Lily Hilliard. Mais il semblerait que l'adolescent, lui, n'avait pas pris la peine de le connaître pour le regarder d'un air mauvais.
Lorsqu'il arriva dans sa salle commune, il découvrit Rabastan dans l'encadrement de la porte. Celui-ci ne lui laissa même pas le temps de parler qu'il l'attrapa par le poignet et cria aux membres de sa maison.
« - Je vous l'emprunte pour la soirée. »
Finalement, le Serpentard l'emmena jusqu'à sa salle commune et le présenta comme étant son petit protégé et que celui qui le touche aurait à faire à lui, puis il le tira jusqu'à son dortoir. De son côté, Aldébaran se contentait de jeter un regard noir à son aîné. Mais qu'est-ce qui lui prenait bordel !
Finalement, ils s'assirent sur le lit du plus vieux qui avait déjà commencé à lui raconter tout ce qu'il devait savoir sur Poudlard, soit les passages secrets, la salle sur demande, à quel prof il fallait faire du lèche botte, les heures de sommeil rattrapables dans le cours de Binns. C'est seulement au bout de trois heures de parlotte incessante que Rabastan fini par se taire. Le garçon regarda sa montre et grimaça en remarquant qu'il était vingt-trois heure passée.
«- Le couvre-feu est passé. Tu vas rester dormir avec moi. » Il dut remarquer la lueur de peur d'Aldébaran puisqu'il s'empressa de rajouter. « Je ne te ferai rien Al'. »
Ledit Al' soupira et finit par se résigner. Il se déshabilla rapidement et attendit que l'autre lui donne un boxer propre pour pouvoir se coucher.
« - Tu pourrais au moins faire semblant d'être pudique et te retourner.
- Dois-je te rappeler que j'ai vécu la moitié de ma vie en dortoir ? » Ironisa Aldébaran.
Aldébaran avait conscience que son corps n'était pas beau, il était couvert de cicatrices et beaucoup trop maigre. Finalement, ils finirent par s'endormir l'un contre l'autre.
Lorsque Blaise et Théodore avait vu leur camarade de compartiment dans le Poudlard Express rentré dans leur salle commune, ils voulurent aller le saluer, mais leur aîné ne leur avait pas vraiment laissé le temps.
C'est pour cela que le lendemain matin, les deux amis se rendirent devant la porte du dortoir des quatrième année dès qu'ils furent réveiller. Les deux garçons se connaissaient depuis l'enfance puisque leurs parents faisaient tous les deux, les deux enfants n'avaient plus qu'un de leur parent, partis de la Noblesse.
C'est un batteur particulièrement grincheux qui leur ouvrit la porte et leur laissa l'honneur de réveiller les deux marmottes qui ne voulaient pas se réveiller. Mais à peine Blaise voulut poser sa main sur l'épaule d'Aldébaran pour le réveiller qu'il se retrouva plaquer au sol avec une dague sous la gorge.
«- Oh calme mec! Je voulais juste te réveiller»
À ses mots, l'enfant sembla reprendre ses esprits et se contenta de se tourner vers la masse qui continuait de dormir dans le lit. Lorsqu'il fit dos à l'assemblée, tous hoquetèrent de surprise. Qui pourrait penser qu'un simple gamin qui n'avait même pas connu la guerre puisse être autant recouvert de cicatrice et avoir de tels réflexes. Mais le plus choquant restait l'inscription gravée dans son dos.
De son côté, l'enfant ignora complètement les autres occupants pour se tourner vers son ami et le réveiller en le poussant du lit avec son pied.
« - Douche. » Ordonna le plus jeune dans le but que l'autre lui donne des affaires pour pouvoir se laver. L'aîné ronchonna quelques instants pour ensuite lui désigner un panier près de son lit qui contenait du shampoing, des serviettes et tout le nécessaire pour se laver.
Lorsqu'il disparu dans les douches, Rabastan fixa tous les occupants de la salle et leur ordonna de déguerpir. Tout le monde savait que l'adolescent était particulièrement de mauvaise humeur le matin, alors après un tel réveil, ils n'osaient même pas imaginer. Blaise et Théodore soupirèrent, tant pis, il faudrait attendre plus tard pour pouvoir parler avec ce garçon si intrigant.
De son côté, Rabastan était presque en état de choc. C'était la première fois que son cadet lui accordait un tel contact physique et il n'attendait plus qu'une chose : reprendre le gamin dans ses bras.
Les deux mois de cours se passa relativement tranquillement. Aldébaran était le premier et de loin de sa promotion. Les cours étaient tous plus ennuyeux les uns que les autres. Sauf peut-être le cours de potions qu'il partageait avec les Poufsouffles, c'était toujours aussi amusant de les voir terrorisé par la simple présence de leur professeur alors que celui-ci était clairement plus tolérant envers eux qu'envers les Gryffondors.
Aldébaran était presque sûr que si Rabastan n'avait pas été à Poudlard, il aurait déjà fait quelque chose pour se faire virer de l'établissement scolaire. Il ne supportait pas le manque de tolérance de ses professeurs envers les magies dites « interdites » par le Ministère britannique. Mais savaient-ils seulement que la magie noire était enseigner dans presque toute les écoles d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Il n'y avait qu'en Grande-Bretagne, en Amérique du Nord et une partie de l'Océanie qu'elle était interdite.
En dehors de ce petit désagrément, Aldébaran s'était fait quelques … connaissances, dont Théodore Nott, Blaise Zabini, Marcus Belby et Anthony Goldstein.
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fin histoire 2
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