Iruka sentit ses joues le brûler alors qu'il redressa son visage. Effectivement, ce n'était pas le proviseur. C'était un homme qu'il décrivit aussi tôt comme grand et charmant, mais cela n'était malheureusement pas le moment de fantasmer sur l'Adonis qui venait de pénétrer dans son bureau.
Iruka ressentit soudainement la drôle sensation de devoir s'excuser à tout pris.
«Hm, si vous pouviez faire comme si vous n'avez rien entendu, s'exclama Iruka en retraçant sa cicatrice d'un sourire gêné.
- Je vais garder cela, pour moi, assura l'homme brun en fermant la porte derrière lui. De même que je n'en ferai pas part au… principal intéressé, s'amusa-t-il doucement d'un sourire qu'Iruka jugea rassurant.
- S'il vous plaît non, je ne saurais plus ou me mettre si cela arrivait aux oreilles de Kakashi-Sama avoua Iruka en montrant une chaise du doigt. De quelle manière puis-je vous aider? Demanda Iruka qui avait repris tant bien que mal un ton professionnel. Et a qui ais-je à fairesurtout ?
- Appelez-moi Sukea. Et, ne vous en faites pas, je suppose que chacun de nous a ses petits travers… souris en coin le brun en prenant place sur la chaise désignée. Quant à ma présence, vous devriez être au courant. Je dois donner un cours de cuisine à l'ensemble de l'académie.»
La cuisine. Bien-sûr, apprendre à cuisiner. La raison pour la quelle on l'avait exclu du bureau des missions pour les deux prochaines semaines. Il avait presque oublié ce détail. Qui n'en était pas un d'ailleurs. Cuisiner pour Hatake Kakashi, le Hokage en fonction. Iruka se racla nerveusement la gorge pour reprendre ses esprits.
«Pardonnez-moi, Sukea-San, mais cela ne figure pas sur le programme du jour de l'Academie. Vous… Vous avez dû faire erreur… bredouilla Iruka en vérifiant tout de même le planning des jours suivants, sans rien trouver pour autant.
- C'est étrange, insista Sukea, c'est prévu depuis plusieurs mois… Je me suis déplacé pour rien? Demanda doucement l'homme brun d'une moue déçu.»
Redressant son visage nerveux du planning, le regard déçu du grand homme brun fit intérieurment fondre Iruka, qui devait se prendre cependant. Il s'étouffa même avec sa salive devant le regard amusé de l'homme pâle aux somptueux grain de beauté.
«Eh bien, je … Excusez mon manque de tact, se reprit Iruka après avoir bu quelque gorgée de thé, mais c'est que je ne peux pas laisser n'importe qui s'occuper d'une des classes. Pour des raisons évidentes de sécurité, souffla Iruka en souriant maladroitement.»
Il fallait qu'il se calme cependant. Mais il sentait ses joues rougir de plus en plus à mesure que son regard était happé contre son gré sur les lèvres fines et roses.
« Bien-sûr! C'est évident. Et vous avez raison. Cela dit… marmonna-t-il en fouillant dans sa sacoche, j'ai également l'ordre de mission de Hokage-Sama. Ponctue-t-il en la posant sur le bureau d'Iruka.»
Instinctivement, Iruka se sentit une nouvelle fois rougir en retraçant sa cicatrice, alors qu'il prenait en main l'ordre de mission accompagné d'un courrier verrouillé au chakra lui étant destiné.
Monsieur le Proviseur adjoint,
En amont de la journée d'exercice au métier de Ninja cuisinier qui aura lieu courant de l'année, un intervenant en cuisine sera présent tout le long de l'après midi, et ce, afin que chaque élève puisse apprendre les bases. Il va sans dire que c'est une étape plus que nécessaire, pour éviter certains désagréments dont nous sommes tout deux secrètement au courant.
Je vous prie, vous et le personnel de l'académie, de lui offrir un agréable accueil et de lui donner tout le courage dont il aura besoin pour s'occuper d'une classe entière.
Soit dit en passant, vous pouvez vous aussi participer au cours.
Cordialement,
Hatake Kakashi,
Rokudaime Hokage.
Le courrier fut bien évidemment accompagné du cachet officiel et Iruka ne pouvait véritablement pas nier les faits. Une partie du courrier l'avait même fait bouillir de l'intérieur. Ce satané Kakashi n'avait rien oublié bien évidemment. Était-ce une raison pour le taquiner là-dessus encore et encore?
Il en devint livide. Participer au cours? Au milieu d'une de ses classes? Ce serait le summum de la honte. Il pouvait alors dès aujourd'hui dire adieu au respect qu'il avait mis tant d'année à entretenir au sein de l'académie.
«Je vois, souffla doucement Iruka en se frottant les tempes humides. Je suis vraiment désolé, il… il y a dû y avoir erreur dans les plannings, s'excusa nerveusement Iruka en se redressant vivement de sa chaise.
- Ne vous en rendez pas malade, Iruka-sensei. Ce n'est pas si grave, rassura Sukea en attrapant son regard
- B-Bien-sûr que ça l'est! S'activa Iruka dans les étagères pour fuir ce regard qui l'électrisait. Je dois prévenir les sensei, louer une salle de cuisine, acheter des ingrédients. D'ailleurs, si vous pouviez m'écrire une liste juste ici, demanda Iruka en lui posant une feuille et une plume. Ensuite, je dois aussi…
-Tout est prêt Iruka-Sensei. Kakashi-sama s'est occupé de tout. Contentez-vous d'organiser la sortie pour d'ici une heure à cette adresse, répondit Sukea en griffonnant l'adresse sur la feuille.
- Oh. Souffla Iruka de soulagement en descendant de l'échelle des étagères.»
Réajustant son sac a bandoulière sur son épaule habillée d'un long manteau vert, le professeur de cuisine se dirigea calmement jusqu'à la porte du bureau. Puis, ouvrant cette dernière il se retourna et Iruka sentit ses jambes flageller.
«J'espère vous y voir, Iruka-sensei.»
Ces dernières paroles avant que l'homme ne s'éclipse, avait été accompagnées d'un sourire franc et magnifique. Si bien qu'Iruka du se reprendre une énième fois encore après être resté figé quelques minutes.
Il avait toute une école à déménager jusqu'à l'est du village dans une heure. Il pouvait faire ça. Après tout, Iruka-sensei savait se montrer persuasif, organisé et autoritaire.
C'était sans compter le fait que le souvenir d'un sourire énigmatique s'était amusé dans son esprit toute l'heure suivante.
Mais finalement, il y était parvenu. Un jour, il demandera à recevoir une médaille d'honneur ou quelque chose comme ça.
Iruka avait passé son après-midi à faire en sorte que cette sortie imprévue soit un succès. Gérer une école entière n'était pas une chose aisée. De plus, les sensei ne s'étant pas préparé non plus, Iruka avait dû prendre en charge la totale organisation du planning improvisé, les rotations entre les classes, si bien que malheureusement, il n'avait pas eu une seconde à lui pour suivre le cours de cuisine, ne serait-ce que de loin. Il se demandait bien où était passé le directeur d'ailleurs. Il avait néanmoins remarqué que Sukea fut très apprécié des élèves, mais que ce dernier semblait mal gérer le trop plein d'amour qu'il reçu en retour.
Il s'était même brièvement demandé si cet homme s'était déjà occupé de nombreux enfants. A première vue, il n'avait rien d'un professeur et pourtant, la journée avait été une réussite.
La fin de la journée pointait le bout de son nez, et Iruka put enfin se détendre. Sur le chemin du retour vers l'Academie, Iruka fermait la marche, les mains croisés dans le dos. Un drôle de position qu'il arborait inconsciemment depuis sa nouvelle nomination. Fier, il se berçait de chacun des sourires de ses étudiants. Certains avaient déjà mangé leurs pains au curry, certains avaient choisi de l'offrir à leurs parents pour le dîner.
«Vous les aimez, vos étudiants, Iruka-sensei?»
Iruka se retourna vers son interlocuteur brun qui marchait près de lui depuis le départ.
S'il les aimait? Ils étaient littéralement ce pourquoi il se levait le matin.
«Bien-sûr, répondit doucement Iruka. Je les aime vraiment…. Pourquoi cette question? Demanda finalement Iruka.
- C'est fascinant, fut la seule réponse murmurée de Sukea alors qu'ils arrivèrent enfin devant l'école.»
Iruka lui offrit un sourire maladroit en réponse, stoppant sa marche.
«Vous n'avez pas été trop mal non plus cet après-midi, Sukea-san, avoua Iruka en mordant l'intérieur de sa lèvre. Les enfants vous ont beaucoup apprécié.
- Pas trop mal? C'est tout? Taquina le brun.
- Pour tout vous avouer… Pour certaines raisons qui me sont personnelles, je n'aurais certainement pas fait mieux.
- Vous êtes pourtant connu pour avoir été l'un des meilleurs sensei de l'académie, souri gentiment Sukea.
- Mlh… c'est un peu plus compliqué que ça, avoua Iruka en passant une main dans sa nuque. D'ailleurs, justement, à ce propos je… hésita Iruka.
- Vous? Demanda le brun en se rapprochant avec retenue.
- Je voudrais savoir si vous accepteriez de…
- IRUKA SENSEI!SUKEA-SENSEI!»
Lees deux hommes sursautèrent et rapidement, plusieurs mains s'étaient accrochées à leurs pantalons.
«Menma! Nitamago! Un peu de tenu gronda gentiment Iruka en se mettant à leur hauteur pour poser ses mains sur leurs épaules. Dites-moi les enfants, qu'est-ce qu'il se passe?
- Eh bien avec Nitamago on va
- Avec nos parents
- Chez
- Ce soir
- L'Ichiraku et
- On voulait vous offrir nos pains au curry! Terminèrent-t-ils à l'unisson.
- Oh… C'est très gentil de votre part, souri doucement Iruka en leur ébouriffant les cheveux. Merci, ajouta-t-il plus doucement en prenant les paquets dans ses mains, se redressant. Je suis sûr que… Sukea et moi allons nous régaler. N'est-ce pas Sukea-sensei?
- Mah, si vous avez respecté ma recette à la lettre, il n'y a aucune raison que cela ne soit pas bon. Maintenant, je crois que vous devriez rejoindre vos parents. Ils semblent vous attendre, souri maladroitement l'homme brun en les pointant du regard.»
Rapidement, les deux jeunes enfants partirent en courant, laissant alors les deux hommes seuls devant l'académie maintenant déserte. Un silence était venu les accompagner et chacun semblait chercher quelque chose à dire sans y parvenir.
La chaleur réconfortante des pains au curry réchauffait les mains d'Iruka et, elle aurait pu réchauffer son cœur s'il n'était pas déjà en train de bouillir à l'idée d'avoir près de lui cet homme à la présence brulante.
«Hm… Commença Iruka en tendant un des paquets. Il y en a un pour vous, Sukea-san.»
Alors que Sukea le remercia du regard en prenant le paquet des mains, leurs mains se croisèrent franchement et Iruka frissonna légèrement. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ressentit ce genre de sensation. Lui-même s'était interdit de les ressentir et pourtant cette fois, son corps semblait prendre ses aises en dépit de sa volonté.
«Iruka-sensei, commença Sukea en rangeant le pain dans sa sacoche. Vous… étiez en train de me demander quelque chose quand les deux jeunes écoliers sont venus nous interrompre.
- Ah euh… Oui Balbutia Iruka. En fait, c'est un peu délicat mais… Disons que j'aimerais vous demander de…
- Manger avec vous ce soir? Coupa l'homme brun d'un sourire béat.»
Le sang quitta soudain les joues d'Iruka.
«Non! Bien-sûr que non! Se défendit Iruka en faisant un pas en arrière. Non je…
- Oh, répondit simplement l'homme brun, ne pouvant empêcher la moue déçue sur son visage. C'était un peu présomptueux de ma part, s'excusa le brun en détournant le regard.»
De son coté, Iruka se retenait doucement de rire. S'il se savait timide, cet homme, lui, était d'une maladresse attendrissante de par sa franchise.
«Mais, maintenant que vous en parler… hésita Iruka en baissant les yeux sur le paquet encore chaud dans ses mains.
- Nous avons tout les deux des pains au curry à déguster avant qu'il ne soit froid, argumenta Sukea en commençant à marcher. On pourra discuter plus tranquillement au parc… vous me suivez?»
Septembre était entamé mais la douce chaleur leur avait permis de profiter de la fin de l'été, assis dans l'herbe comme deux enfants.
«Je ne vous avais encore jamais vu dans les parages… Vous êtes de Konoha? Osa Iruka en prenant une première bouchée de son pain. Mhh! C'est délicieux!
- Vos élèves sont prodigieux, s'amusa Sukea en goutant le sien. Pas aussi bons que les miens mais franchement délicieux! Pour répondre à votre question, je suis de Konoha… Mais je me montre rarement.
- Mh, je vois, répondit Iruka, pas le moins du monde convaincu. On a l'air d'avoir sensiblement le même âge pourtant. Tout le monde se connait dans le village…
- Je… Je suis photographe reporter pour un magasine de cuisine, commença nerveusement Sukea. Je suis alors rarement dans le village… ou me montre très discret.
- Mmh… continuait de réfléchir Iruka en détaillant le somptueux visage dans sa tête.
- Vous doutez de moi? Demanda l'homme brun en souriant maladroitement.
- N-Non pas du tout! S'exclama Iruka. Je m'étonne juste de… certaines choses, déglutit-il en ressuyant nerveusement le curry du bord de ses lèvres, en observant celui sur le coin des lèvres de son voisin.
- Je ne suis pas très à l'aise quand il s'agit de parler de moi, s'excusa le brun en se léchant le curry au coin de ses lèvres.
- Il n'y a aucun problème de confiance entre nous, vous vous êtes montré exemplaire comme professeur de cuisine cet après-midi, preuve en est ce repas que nous partageons ce soir, s'excusa Iruka poliment d'un ton presque solennel. Veuillez pardonnez mon indélicatesse.»
Le reste du repas fut silencieux, uniquement brisé par le bruit de mastication et par la brise légère dans les feuilles des arbres qui commençaient à tomber timidement.
«Vous n'aviez pas quelque chose à me demander tout à l'heure? Demanda doucement Sukea en terminant son repas.
- Eh bien… commença Iruka en avalant sa dernière bouchée. C'est un peu délicat... J'aimerais savoir si…
-Si on pourrait se revoir? Coupa l'homme brun d'une voix pleine d'espoir qu'il n'essayait même pas de cacher.
- Quoi? Sursauta Iruka. Non pas du tout! Je… Enfin… bredouilla plus doucement Iruka devant la moue une nouvelle fois vexé du brun. Ce… Ce n'est pas ce que je voulais dire… Enfin si mais… Aaah… Souffla Iruka en se laissant tomber bruyamment dans l'herbe.»
Le silence vint une nouvelle fois s'inviter au milieu de la discussion et, Iruka pouvait apercevoir du coin de l'œil que Sukea jouait nerveusement avec ses doigts. Iruka voulait simplement lui demander s'il pouvait lui donner des cours. Il avait quelque ryo de côté et pouvait aisément se le permettre. Il semblait étrange à Iruka de recevoir tant de… sous-entendus. Et le parler, aussi franc que maladroit de Sukea le faisait intérieurement fondre comme un mashmallow lors d'un camping. Il savait qu'il fuyait depuis plusieurs années toutes relations par la simple peur de souffrir mais… Mais… Peut-être pouvait-il juste au moins… laisser le temps faire les choses et, juste profiter un peu… du temps pour lui.
«J'aimerais bien vous revoir moi, Iruka sensei, avoua tout bas l'homme brun initialement pour lui-même, mais cela n'échappa pas à l'ouï très fine du proviseur adjoint qui se redressa alors, mine de rien.
- Initialement, je voulais vous demander si vous proposiez des cours de cuisines aux particuliers, avoua Iruka en soufflant doucement. Je suis une vraie catastrophe et pour une raison délicate, je dois rapidement apprendre à cuisiner. Alors…
- Oui, répondit aussi Sukea. Oui!
- Je vous préviens… Quand je dis catastrophe, je n'exagère rien, s'amusa maladroitement Iruka en se redressant du sol, faisant étirer son dos.
- Je suis sûr que si, répondit Sukea en se redressant du sol lui aussi.
- J'ai… Comme… fait bruler la caserne chunin la dernière fois que j'ai essayé de cuisiner? Avoua timidement Iruka en passant son bras dans sa nuque.
- Oh, c'était vous alors, s'amusa l'homme brun.
- Vous… habitiez là? Non, se répondit Iruka à lui-même, sinon je vous aurais remarqué.
- Disons que… J'étais au courant de l'incident d'une manière ou d'une autre… Je vous raccompagne? Demanda-t-il pour éviter la conversation.»
Iruka acquiesça silencieusement d'un regard doux.
Se faire raccompagner de la sorte le faisait tristement sourire. Était-ce déjà arrivé une fois? Il n'en avait pas le souvenir. Les relations qu'il avait déjà entretenu, n'avaient jamais rien eu romantique. Il en venait à se demander si vraiment relation il y avait eu. Est-ce que venir simplement le soir pour coucher avec lui en était une? Il n'en savait franchement rien, mais c'était ainsi que s'était déroulé la totalité de ses relations amoureuses, alors, jusque là, il avait supposé que oui.
Il était évident qu'Iruka n'y connaissait absolument rien ni en amour ni en relation. Il n'avait d'ailleurs jamais daigné ouvrir les Icha Icha qu'il avait reçu une fois d'un admirateur inconnus. Il vivait alors dans une simple tente après la destruction du village et cet admirateur secret avait suggéré qu'il était important de se divertir en ces temps obscurs. Seulement à cette époque, Iruka n'avait pas eu une seconde pour lui.
Finalement, ensemble, ils arrivèrent devant la maison du jeune proviseur adjoint.
«C'est… coquet, analysa le brun.
- Disons que… mon appartement avait brulé alors… ça m'a semblé être le bon moment pour investir, répondit Iruka sur le pas de sa porte. Vous…»
Arrivait le moment fatidique. Devait-il l'inviter à entrer? Sukea voulait-il rentrer? Devait-il s'offrir à lui ce soir ou-
« Mon emploi du temps est vide demain, Iruka-sensei.»
Déglutissant difficilement, Iruka reprit ses esprits.
Ce...Ce sera Samedi, donc le mien le sera également, répondit Iruka en tremblant déjà d'appréhension.
- Je viendrai chez vous pour dix heure au matin. Cela vous convient?
- Ce sera parfait, acquiesça Iruka avec un sourire.
- Très bien… Alors à demain, Iruka-sensei, s'abaissa respectueusement Sukea imité par Iruka, avant de reprendre sa route.»
Après avoir ouvert la porte de son chakra, Iruka se retourna une dernière fois pour regarder le bel homme s'éloigner doucement dans la pénombre de la nuit tombante. Puis, d'une aisance qu'il ne se connaissait pas, il interpela l'interessé qui se retourna vivement.
«Je suis impatient de vous revoir, Sukea-san!»
Puis, rapidement, sans même prendre le temps d'analyser sa réaction, il referma la porte pour s'adosser à elle, le souffle coupé.
Plus tard, lorsqu'Iruka est arrivé en pyjama devant son lit, l'homme sans visage de ses fantasmes qui venait l'enlacer par derrière, avait soudainement un visage.
Un sublime, visage.
Et, cette fois, il ne voulait pas vraiment dormir.
Son sommeil fut d'ailleurs, rapidement distrait par une main qu'il imaginait ne pas être la sienne.
