Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !

Hey, j'ai décidé de rattacher les bonus aux histoires concernées. Donc, si vous avez envie que j'écrive une scène qui a été seulement évoqué dans l'histoire sans plus, dites-le moi, tout en m'indiquant le numéro du chapitre !

*Ce passage raconte la demande en mariage de Demetri & Maïa, vite évoqué dans l'O.S !


Point de vue de Maïa !

Volterra !

Il y a des jours où j'ai l'impression que cela fait une éternité que je suis devenue un vampire, alors que ça ne fait même pas trente ans. Je me souviendrais de ma transformation jusqu'à la fin des temps. Et les événements qui sont liés à cette transformation ne sont pas forcément de bons souvenirs. J'ai été kidnappée, bâillonnée et poignardée dans le ventre par un vampire assoiffé de revanche. Il s'en était prit à moi parce que j'étais l'âme-sœur de Demetri. Toute cette histoire m'aurait donné la migraine si je pouvais encore en avoir.

Je secoue la tête pour chasser ce passé de ma tête, et de ma vie. Bien que je n'aie plus aucune nouvelle de mon ancienne famille. Ma nouvelle famille me convient très bien. Je regarde le soleil se coucher depuis le jardin du château, et après toutes ces années, voir ma peau scintiller est toujours étrange et fascinant. Ma famille… Même s'ils ne m'ont jamais soutenu dans mes choix, mes parents me manquent… Enfin je crois. Ma « disparition » n'a pas alerté qui que ce soit. En même temps, l'ami français de Bella a tout fait pour qu'on croit que j'avais arrêté la fac et j'en passe, mais quand même. Enfin bon, je ne peux pas revenir en arrière. Si j'avais voulu parler à mes parents, je l'aurais déjà fait ces dernières décennies.

Je m'appuie contre le balcon de marbre, et je laisse mes yeux fixer le soleil. Je fais peut-être partie de la garde, mais je ne pars jamais en mission. Je n'en ressens pas la moindre envie. J'ai appris à me battre, et je m'entraîne à améliorer mon don de télépathie, mais les missions que font Demetri avec les autres ne sont pas du tout pour moi. D'un côté je suis ravie que l'on ne me force pas à rejoindre le champ de bataille lorsqu'il y en avait un, et de l'autre, je redoute le jour où les Rois me le demanderont. Pour l'instant, tout va bien, mais c'est difficile de survivre dans un monde qui n'était le mien que depuis quelques années seulement.

« Maïa ? »

Malgré la douceur du ton qu'il avait employé, je reconnais l'acidité dans la voix de Caïus. Je n'aie pas peur de lui, du moins plus aujourd'hui. Demetri m'avait beaucoup rassuré lors de mon arrivée dans cette famille.

« Oui, Maître ? »

« Tu m'as l'air tendue. » me dit-il. « Est-ce que tout va bien ? »

Ses cheveux sont courts, blonds cuivrés, et il porte un costume entièrement noir. Ça détonne vachement avec sa peau albâtre. Ses yeux rouges me transpercent du regard.

« Oui Maître, ça va. » je réponds en souriant légèrement. « J'étais simplement perdue dans mes pensées. »

« Cela t'arrive souvent, ces temps-ci. » me dit-il en se rapprochant. « A quoi penses-tu ? »

Même s'il ne montre aucune hostilité, il dégage une aura tellement puissante que s'en est déroutant. Sa tête est vide de pensée, en dehors de celles concernant son épouse. Il démontre une certaine cruauté lorsqu'il s'agit de ses ennemis, mais avec la Reine Anthenadora, il est un tout autre homme.

« Je vais bien, je vous assure. »

J'essaye de me dérober, mais il hausse un sourcil et je sais que je ne peux pas me dérober plus longtemps. Inutile de lui mentir.

« Je… je crois que je ne serais jamais prête à aller me battre comme les autres le font. »

Ça y est, c'est dit ! Je sais que le jour où ils désireront que je me joigne aux autres, je n'aurais pas le choix de me battre. Tu parles d'un nouveau membre des Volturi !

« Pardonnez-moi, ce n'est pas une chose à dire quand on fait partie des vôtres. »

Je baisse la tête car je ne veux pas affronter son regard. Lire de la déception chez un des Rois serait insoutenable.

« Regarde-moi ! »

Ça ne sonnait pas comme un ordre, mais plus comme une attente. Quand je le regarde à nouveau, il ne semble pas en colère, ni même déçu.

« Maïa, tu fais partie des Volturi en tant que compagne de Demetri. Si nous venions à te perdre, il ne s'en remettrait jamais, et nous ne pouvons permettre que cela arrive. » m'explique-t-il. « Nous te demandons de t'entraîner pour te préparer, non pas à te battre, mais à te défendre. Ta télépathie est un gros avantage pour toi, mais si tu n'es pas capable de riposter avec ton corps, il ne sert à rien. Comprends-tu cela ? »

« Oui Maître ! »

« Demetri est le premier à ne pas vouloir que tu affrontes ceux qu'il affronte, avec la garde. » continue-t-il. « Sois tranquillisée, jamais nous ne te mettrons en danger inutilement. Nous ne t'avons pas enchaîné à notre protection. Et tu es digne de faire partie des nôtres, sinon tu ne serais pas la compagne de notre traqueur en chef. »

Je pince les lèvres pour ne pas étaler le sourire que je meurs d'envie de laisser poindre.

« Cesse dont de te prendre la tête. » me dit-il.

« Merci, Maître ! »

Il finit par me laisser seul. Le soleil décline de plus en plus bas, et lorsque je rejoins le jardin, le soleil a presque disparu. Je m'assois sur le rebord de la fontaine, et je laisse glisser mes doigts au-dessus de l'eau cristalline. Je peux encore ressentir la fraîcheur du liquide, mais il n'a plus aucun effet sur moi. Le froid ne me rend plus malade, et la chaleur ne me tient plus chaud. La température m'est indifférente. Je peux m'engouffrer dans une baignoire d'eau bouillante ou bien plonger dans un lac gelé, sans que ça ne me fasse quoi que ce soit. Le silence règne autour de moi, et même dans ma tête. Les autres vampires sont trop loin pour que j'entende leurs pensées, et c'est tant mieux. C'est cool d'être un vampire, mais certains jours je m'ennuie. J'ai déjà lu la moitié de la bibliothèque qui contenait des livres dans ma langue maternelle. Je devrais peut-être demander à Demetri si je pouvais m'en procurer d'autres. Mon esprit sentit la présence d'un autre esprit. Un que je ne connais que trop bien. Mais c'est étrange, je ne perçois pas ses pensées. Il me les cache, et ça m'énerve. On n'a jamais de secrets l'un pour l'autre depuis que l'on se connait. Enfin, depuis que je vis avec lui. Il m'a caché pendant des semaines qu'il était un vampire.

« Tu me caches quelque chose. »

Je n'ai pas le temps de me retourner que ses bras m'attrapent à la taille et me soulève de la fontaine pour m'embrasser. Je me laisse aller en espérant qu'il baisse la garde et que je puisse lire dans sa tête ce qu'il me cache, mais rien à faire. Argh, il m'énerve !

« Pourquoi je ne peux pas lire tes pensées ? » je m'écarte suffisamment pour le regarder.

« Et pourquoi est-ce que tu veux tant que ça lire mes pensées ? » demande-t-il, sans enlever ses mains de ma taille.

« Parce que tu ne me caches jamais rien. D'habitude. » je réponds.

C'est vrai. Il n'a même pas cherché à me cacher sa liaison temporaire avec Bella. Je ne lui en ai jamais voulu. Pourquoi lui en aurais-je voulu ? Ça s'est passé des années avant notre rencontre.

« Qu'est-ce que tu me caches ? » je répète en fronçant les sourcils.

J'essaye par tous les moyens de pénétrer son esprit, mais rien à faire. Il est aussi impénétrable que l'esprit de Bella.

« Je ne te cache rien de grave, rassure-toi. » me dit-il en me caressant les bras.

« Mais tu me caches quelque chose. » je persiste.

Il lève les yeux au ciel pour me montrer clairement son exaspération. Avant même que je ne puisse de nouveau lui poser la question – encore, il me fait basculer sur son épaule et s'éclipse du jardin sans que je ne proteste. De toute façon, je n'en ai pas le temps que nous sommes loin du château. Il fait nuit désormais. Demetri me repose sur mes jambes.

« Pourquoi tu m'as amené ici ? » je demande, réarrangeant mes cheveux.

Je finis par les attacher en queue de cheval.

« Oui, je te cache quelque chose depuis quelque temps, mais ce n'est rien de grave. » me dit-il. « Et je ne te trompe pas, au cas où tu te poserais la question. »

« Je n'ai jamais pensé une chose pareille. » je le rassure. « Mais je déteste ne pas savoir à quoi tu penses. »

« Tu ne t'es pas dit que si je t'interdisais l'accès à ma tête, c'est parce que je voulais te faire une surprise ? » demande-t-il.

« Une surprise ? » je répète en arquant un sourcil.

« Oui ! » dit-il en prenant mon visage entre ses mains gantées. « Une surprise. »

Il m'embrasse et je me perds de nouveau dans ce baiser. Il est doué pour faire diversion, ou pour me faire perdre la tête. Je me perds à nouveau dans ce baiser, et heureusement que je ne suis plus humaine, car ce baiser m'aurait laissé sans plus aucun souffle. Sa bouche descend dans mon cou.

« Demetri, si tu comptes me faire l'amour alors qu'on est au milieu de nulle part… »

« Quoi ? » dit-il en mordillant mon cou. « Tu vas m'en empêcher ? »

« Non, mais je veux savoir pourquoi tu m'as emmené jusqu'ici pour cette fameuse surprise. » je dis en le repoussant.

Si je ne l'arrête pas tout de suite, alors je serais foutue et je finirais entièrement nue. Mes yeux rubis le transpercent, déterminée à avoir ce que je veux. A savoir des réponses. Demetri fini par souffler. Il se gratte l'arrière du crâne, signe de nervosité chez lui. Qu'est-ce qu'il manigance ?

« C'est bon, tu m'as assez fait mariner comme ça. » je lui dis en croisant les bras. « Crache le morceau. »

« D'accord, je vais te le dire. » abdique-t-il, mais il semble… contrit. « J'aurais préféré que ce soit une surprise. »

« Tu n'aurais pas dû me bloquer tes pensées. »

Généralement, quand il voulait me faire une surprise il faisait le vide dans sa tête, ou alors il pensait stratégie et tout le bla bla technique militaire qui m'ennuie.

« Je sais. » me dit-il. « Tu sais que je t'aime. »

« Oui, je le sais. » je dis en arquant un sourcil. « Ok, là il m'intrigue. »

Il fouille dans une de ses poches, et quand je vois l'écrin de velours noir qu'il tient dans sa main pale, mes yeux s'écarquillent. Oh Mon Dieu ! Il l'ouvre, et la plus belle bague que je n'ai jamais vu s'y trouve. Il se met à genou, et si j'étais encore humaine, je me serai sans doute évanouie.

« Maïa, veux-tu m'épouser ? »

« Oui ! »

Ma réponse ne se fait pas attendre. Je hoche la tête tellement vite qu'il se met à rire doucement. Il me passe la bague au doigt, et il a à peine le temps de se relever que je l'embrasse.

« Pardon, je suis désolée d'avoir gâchée tes projets pour cette demande. » je lui dis.

« T'as dit oui, c'est tout ce qui compte. » me dit-il en caressant ma joue.

« Pourquoi aurais-je refusé ? » je souris contre sa bouche. « Je t'aime. Dire que tu as voulu attendre tout ce temps. Je t'aurais épousé le lendemain de ma transformation, si tu me l'avais demandé. »

Il rit, me soulève dans ses bras et s'éclipse avec moi jusque dans notre chambre.

La nouvelle a été accueilli par des sourires – certains glauques mais sincères, et Jane m'a sauté dans les bras. Demetri et moi avons fait le trajet jusqu'en Alaska pour rendre visite à Bella et lui annoncer la bonne nouvelle. Notre visite a été de courte durée, mais mon mariage est enfin arrivé. Je suis devenue Madame Demetri Volturi. Je suis triste que mes parents ne soient pas là, mais ils n'ont pas accepté mes choix, et aujourd'hui, j'ai une nouvelle famille qui m'a accueilli à bras ouverts. Et j'ai rencontré l'homme – le vampire, le plus sexy que je n'ai jamais vu. Et il est tout à moi. Pour l'éternité.

« Heureuse ? » me demande Demetri, alors que nous dansons un slow.

Autour de nous, tous nos amis font la même chose. Je vois Bella avec Edward, aussi heureuse que je ne le suis. Je suis heureuse qu'elle se soit réconciliée avec lui. Je regarde mon mari, et souris.

« Très heureuse, et c'est grâce à toi, mais promets-moi de me revenir en un seul morceau chaque fois que tu partiras en mission. »

« Tu as ma parole. Je te reviendrais toujours. » me dit-il. « Et toi, promets-moi de m'attendre chaque fois que je serais loin de la maison. »

« Je ne bougerais jamais d'ici. » je réponds, avant de poser ma tête contre son épaule.

Je m'appelle Maïa, j'ai vingt ans pour l'éternité, et je suis un vampire qui se nourrit de sang humain. Mais je suis aussi amoureuse de Demetri, traqueur et chef de la garde des Volturi.

Désormais, nous sommes unis pour l'éternité, et contrairement à beaucoup de couples humains qui se marient et divorcent au bout de quelques années, nous, nous resterons toujours ensemble.

Pour l'éternité !