Mille et un pêchés 2 : Saga
Disclaimer : Saga est un personnage que je déteste pour beaucoup de raisons, et principalement à cause de ce qui s'est passé entre lui et Kanon, qu'il ait poussé Shura et Camus à utiliser l'Athéna Exclamation. Donc pour me faire pardonner auprès de ses fans, j'ai choisi de mettre en valeur une de ses qualités dans les drabbles que vous allez lire.
Après, chacun ses préférences.
Envie :
Il avait beau apprécier Aioros en tant qu'ami et compagnon d'armes, cette fois il ne pouvait s'empêcher de céder à la jalousie et à l'envie. Il était assurément meilleur que le chevalier du sagittaire en tous points. Ce rôle de Grand Pope lui revenait de droit, pas à Aioros, mais il avait des devoirs et des obligations. Il décida donc de jouer le noble cœur conciliant et irréprochable, ce qui lui donnerait un avantage considérable lors de sa discussion en tête à tête avec le Grand Pope.
Quand il voulait quelque chose, il était prêt à tout pour parvenir à ses fins, et son intelligence lui avait souvent été d'une précieuse d'aide. Le successeur de Shion, ce serait lui et personne d'autre !
Orgueil :
Nul ne pouvait rivaliser dans la chevalerie d'Athéna avec ses pouvoirs, notamment ceux de l'espace temps. Si l'envie lui en prenait, il aurait pu ouvrir un portail dans le monde des Enfers sans la moindre difficulté, ou se rendre au Japon en à peine une minute.
Alors, comme il avait entendu parler d'une certaine activité au sanctuaire sous marin de Poséidon, Saga avait eu l'idée de voir ce qui pouvait se passer. Avant de se raviser : il était devenu le Grand Pope, avait des obligations auxquelles il ne pouvait pas déroger. Mais au plus profond de lui même il n'était pas dupe non plus : il était trop fier, trop orgueilleux pour admettre qu'il s'était trompé et que son frère avait été plus lucide que lui.
Colère :
Tout ce qu'il avait entendu à son sujet, de la bouche des personnes en qui il avait eu le plus confiance avait eu sur lui l'effet d'une douche glacée. Et il n'avait pas fallu beaucoup de temps pour qu'une colère froide, polaire aussi glaçante que l'azote liquide ou le zéro absolu s'instille en lui. Il n'en éprouvait pas de remords au contraire, il en était ravi qu'elle lui tienne compagnie pour lui permettre de s'affirmer, être quelqu'un d'autre que le « grand frère adorable » que tout le monde voyait. Il en avait parfois assez de ce manque de confiance caché derrière des compliments de façade.
Luxure :
Quand il était arrivé en tant qu'émissaire du sanctuaire à Asgard, il ne s'était pas attendu à être accueilli par les Guerriers divins d'Alpha et de Delta. Il n'appréciait pas trop la façon dont Alberich de Megrez l'observait, comme si il lisait en lui comme un livre ouvert. « Pourquoi n'assumes tu pas ce que tu as fait, chevalier ? » lui avait il murmuré provocateur à la fin de la réunion.
Tard le soir, il avait été le trouver dans ses appartements lui demandant des explications. Ce foutu Albérich lui avait avoué que tous les deux étaient du même bois : des manipulateurs. Et lui avait lancé un défi : parler sans tabous et sans témoins de leurs petites machinations personnelles autour d'une bouteille de Whisky. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux s'effondre, par on ne sait quelle stupidité, Saga avait accepté. Et ce matin en plus de la gueule de bois et du contact froid avec le sol il le regrettait amèrement.
Gourmandise :
Une fois de plus, ça avait été un échec sur toute la ligne. Mais bon, il comprenait parfaitement : parfois les mots, les excuses pouvaient être perçus comme creux ou faux, et inutiles pour panser des blessures très profondes.
Et il s'était rappelé un détail : quand ils étaient enfants, ils adoraient les crêpes avec de la confiture d'orange. Capables d'en avaler cinq d'affilée avec un énorme mug de chocolat chaud.
En ce moment précis, totalement seul, Saga avait pourtant désespérément besoin de réconfort. L'idée de refaire des crêpes lui apparût comme une évidence. Tout comme le fait d'en laisser plusieurs garnie de confiture d'orange et soigneusement pliées dans une assiette visible.
Peut être que ce « pardon » serait plus entendable que les autres, du moins il l'espérait vraiment.
Avarice :
Si la gentillesse et la compréhension étaient ses principales qualités, ce n'était pas le cas pour les gestes tendres. Il était presque pire que Camus dans ce domaine, c'était dire !
Quand Kanon lui avait demandé si il croyait à cette illusion stupide que ça irait bien, alors qu'il n'était pas con, savait que c'était trop tard, là, Saga avait vraiment blessé moralement.
Mais c'était quand même de bonne guerre et entendable : il y a treize ans de cela quand avait il pris le temps de faire un câlin à son frère pour le réconforter ? De lui poser une main sur l'épaule en lui promettant de trouver une solution à cette situation épineuse à cause de l'armure?
A aucun moment, et avait tout fait de travers. Il était donc impossible que tout cela s'efface comme de la craie sur un tableau, et c'était de sa faute, se dit il amèrement.
Paresse :
De temps en temps, Saga parvenait à trouver un peu la paix, même si ce n'était qu'un court instant.
Adossé à une colonne, les yeux rivés sur le ciel nuageux, il laissait ses pensées dériver en même temps que les gros nuages. Imaginait des formes ou des scènes, tandis qu'une petite boule de poils blanche et noire pot de colle et baptisée Fude à cause de sa queue aussi fournie qu'un pinceau ne quittait pas sa poitrine et ronronnait allégrement.
C'était au moins l'une des rares choses agréables qui lui donnaient un peu d'envie pour faire face à ses fautes immenses depuis leur résurrection
