Bonsoir, je poste ici un petiT TW : ce chapitre contient un homme majeur (et vieux) ains qu'une fille mineure dans une scène disons de drague, absolument rien de physique, mais je tenais à le préciser. Je précise que ceci est interdit par la loi, qu'il s'agit donc ici d'un pédophile (on ne drague pas les gens mineurs, ce sont des enfants !) évidemment ceci est et doit être condamner. Si vous êtes dans ce genre de situation, parlez en à un adulte de confiance, ou directement aux autorités ! Merci, et encore une fois, ceci n'est absolument pas une relation normale, mais qui respecte les âges de l'histoire de base (vraiment, faite le calcul grâce au wiki). Bonne lecture !


Halsey – young god


Le soir, les trois sœurs furent confinées dans leurs chambres, avec interdiction de descendre. Elles savaient que leurs parents recevaient du monde, et ce n'était pas la place pour des enfants. Les jeunes filles se cachèrent en haut des longs escaliers, accrochés au barreau, écoutant les rires des adultes, cherchant à reconnaître et différencier les voix qui résonnaient en bas. Elles imitaient les voix, les accents, le phrasé, cherchant à reconnaître. Était-ce un Rosier, un Malefoy ?

Que pouvaient-ils bien tous porter ? Des robes et des costumes trois-pièces, ainsi que leurs plus beaux bijoux ? Les femmes avaient elles des éventails ?

Andromeda imitait les femmes de la haute société, ses deux mains posées autour de son visage, et un sourire malicieux sur les lèvres. Elle déambulait comme si le monde lui appartenait, évoquant avec une passion brûlante le dégout qu'elle avait pour ceux qui lui étaient inférieurs. Puis elle éclatait d'un rire clair et redevenait la petite sœur espiègle, et Narcissa riait à ses bêtises, imitant à son tour les hommes, en murmurant que décidément, les femmes étaient des créatures incompréhensibles !

Bellatrix riait doucement, leur demandant de baisser leur voix de peur qu'on les entende. Elle les forçait à s'asseoir de nouveau, et reprenait son écoute. Son coeur battait fort dans ses oreilles dès qu'elle entendait la voix d'un de ses parents. Peut-être que son avenir se décidait en cet instant, et elle ne parvenait pas à saisir plus de deux ou trois mots.

Puis, alors que la soirée passa, les deux plus jeunes soeurs partirent se coucher, lasser de ne pas être intégrées aux festivités. Mais Bellatrix resta collée à l'escalier, continuant d'écouter. Elle resta les longues heures, accoudé près vide, à écouter les rires et discussions, s'imaginant à l'intérieur des pièces qui lui étaient interdites.

Elle s'imaginait au bras d'un magnifique jeune homme, l'attention de tous sur elle, dans un monde qu'elle dirigerait à la baguette. Elle serait la maitresse de son royaume, et elle pourrait voir que sa mère serait non seulement fière, mais jalouse de sa position. Tous n'auraient d'yeux que pour elle, Bellatrix Black, et elle serait enfin libre d'agir comme elle le souhaitait.

Elle se releva doucement, ses jambes engourdies, et alors qu'elle écoutait les rires, elle se mit à chantonner et à danser près du rebord des escaliers. Elle détacha ses cheveux, laissant ses boucles retomber librement sur ses épaules. Ce moment n'appartenait qu'à elle.

Elle dansa un instant, s'approchant toujours plus du bord, ses yeux à demi fermés, chantonnant doucement une musique qu'elle avait entendue un soir, sa robe imaginaire virvoletant autour de ses pieds, remplaçant la robe de nuit d'un blanc laiteux par une robe de bal sans pareil.

Sa robe était aussi rouge que le sang frais, ses bijoux reflétaient la lumière tamisée des bougies. Ses lèvres étaient aussi rouges que sa robe, et ses grands yeux noirs scannaient les invités autour d'elle. À son bras, un homme grand et jeune, qui ne pouvait détacher son regard de son sourire. Il était beau et riche, il n'appartenait qu'à elle. Il l'entrainait dans la danse, son bras dans son dos la serrant contre lui. Bellatrix pouvait presque sentir la main dans son dos, alors qu'elle tournait sur elle-même sur le haut de l'escalier.

Soudain, un de ses pieds passa trop près du vide, elle sentit le vertige la rattraper et elle rouvrit brusquement les yeux, s'accrochant comme si sa vie en dépendait à la balustrade. Elle enfonça ses doigts dans le bois de la rambarde, les jointures de ses doigts devenant blancs. Elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de pousser un cri de surprise, bloquant sa respiration dans sa poitrine.

Elle sentit son sang lui monter à la tête, et son coeur s'arrêta dans sa poitrine. Puis, voyant qu'elle était toujours vivante, elle rit doucement. Elle ne s'était jamais sentie aussi vivante. Ses lèvres tremblaient doucement, s'étirant en un vrai sourire.

Bella pouvait sentir son sang parcourir tout son corps, picotant ses doigts et ses orteils. Sa vision était légèrement entourée d'un voile noir qui se dissipa rapidement. Elle pouvait sentir chaque centimètre d'elle-même, chacune de ses cellules hurler qu'elle était vivante.

Un petit rire froid, grave, interrompit sa rêverie, et Bellatrix releva doucement les yeux. Devant elle, un homme en costard, ses cheveux bruns tirés en arrière par du gel. Il avait des mèches grises, un visage découpé dans le marbre, et un nez droit. Ses yeux d'un brun acajou semblaient presque rouge sombre dans le peu de lumière de la cage d'escalier. Il était appuyé contre le mur, un verre de vin à moitié entamé dans la main, un sourire plaqué sur son visage parfait.

Un frisson de peur parcourut Bellatrix et elle se releva doucement, et elle passa une main dans ses cheveux, le rouge lui montant aux joues. Elle baissa ses paupières, observant l'homme à travers ses longs cils noirs. Elle croisa ses bras devant elle, cherchant à protéger son corps du regard de l'homme. Elle ne portait qu'une robe de nuit sans réelle forme, taillée dans un tissu d'un blanc laiteux qui lui donnait un air de fantôme.

Bella serra ses jambes l'une contre l'autre, voulant disparaître dans son vêtement, qui tombait au milieu de ses jambes fines.

« _Tu ne t'est jamais sentie aussi vivante qu'en cet instant, n'est ce pas ? Ce petit moment de vertige, et tu t'es accrochée à la vie, surement sans comprendre pourquoi …

L'homme se détacha du mur et monta doucement les marches, faisant danser son vin dans son verre. Sa voix était grave, posée, presque un murmure chantonnant. Bellatrix garda son regard fixé sur l'homme, se demandant un instant si elle devait fuir, mais la voix de sa mère dans sa tête lui rappelant qu'elle ne devait jamais montrer ses émotions la força à ne pas bouger. Elle se força à respirer le plus calmement possible, à ne pas bouger, car elle savait qu'elle était sans défense. Et pourtant, alors que l'homme s'approchait, elle ressentait un étrange sentiment, qui lui rappelait ce qu'elle venait de ressentir. Elle se sentait vivre sous le regard de l'homme.

« _Tu t'est sentie maitresse de ta propre vie, surement pour la première fois… À quoi rêvais-tu ?

L'homme pencha doucement sa tête sur le côté, s'arrêtant à quelques marches de la jeune fille. À cette distance, il paraissait particulièrement imposant, malgré la distance qui les séparait. Il devait la dépasser d'une tête ou deux, et Bellatrix pouvait voir qu'il avait sa baguette sur lui alors qu'elle était sans défense. Elle n'avait pas d'autre choix que de jouer son jeu. Pourtant ce n'est pas ce qui la décida à répondre. Bella pouvait voir dans les yeux de l'homme son intérêt, mais aussi une certaine fascination. Elle se redressa doucement, laissant ses bras tomber à ses côtés. Elle était maitresse de la situation, malgré la peur qui lui dévorait le ventre.

Pendant un instant, elle se demanda ce que dirait sa mère si elle arrivait. Si elle la voyait ici, seule avec un homme bien plus âgé.

« _J'étais au milieu d'une salle de bal, et tout le monde savait qui j'étais. J'étais la plus personne la plus puissante de la pièce, et je pouvais sentir leur peur et leur jalousie. J'étais celle qui décidait.

La voix de la jeune fille était assurée. Elle savait qu'elle ne devait pas mentir. Elle fixa son regard dans celui de l'homme, qui semblait apprécier sa réponse. Il fit tourner son vin dans verre avant d'en prendre une petite gorgée. Il monta une nouvelle marche, se retrouvant presque à sa hauteur. Il la dépassait de quelque centimètre, obligeant la jeune fille à lever les yeux pour le regarder dans les yeux. Il fit tourner son vin une nouvelle fois dans son verre avant de répondre, presque dans un murmure :

« _Je connaît le sentiment.

Un sourire carnassier s'inscrit sur les lèvres de l'inconnu, et il tendit son verre à Bellatrix, qui hésita. Elle releva les yeux vers lui, prête à souligner qu'elle n'était pas en âge de boire, mais l'homme attendait justement de voir sa réaction. D'une main hésitante, la jeune femme prit le verre et le porta à ses lèvres. Elle prit une petite gorgée, sentant le liquide froid lui bruler la gorge. Elle se retient de réagir, sans quitter des yeux l'homme. Elle lui tendit le verre et l'homme le reprit, en prenant soin de ne pas toucher les doigts de Bella. Il n'avait pas arrêté de sourire. Il prit une gorgée à son tour et fit demi-tour sans dire un mot de plus.

Bellatrix attendit qu'il disparaisse complètement des escaliers pour bouger. Elle respira profondément et se précipita jusqu'à sa chambre, qu'elle ferma à double tour. Elle savait que c'était mal, et elle se sentait salie. Cet homme n'avait rien à faire dans ses escaliers, et elle pouvait sentir qu'il n'était pas quelqu'un de bien. Il était dangereux. Elle avait eu peur, et elle pouvait encore sentir son coeur battre la chamade dans sa poitrine. La jeune fille avait envie de vomir et de pleurer, sans réellement comprendre pourquoi. Tout ce qu'elle savait c'est que ce n'était pas normal. Dans un même temps, elle se sentait vue. Elle avait eu l'impression que pour la première fois, quelqu'un l'avait regardée pour de vraie.

Elle s'était sentie vivante dans le regard de cet homme, et elle voulait ressentir ça de nouveau. Elle voulait qu'il la regarde exactement comme ça, elle voulait que se soit lui qui l'entraine danser au milieu des adultes. Et c'était ce qu'elle trouvait horrible. Elle savait qu'il était bien plus âgé qu'elle, suffisamment pour avoir des cheveux blancs. Alors pourquoi voulait-elle tant le revoir ?

Bella fit les cent pas dans sa chambre, rattachant frénétiquement ses cheveux. Elle savait qu'elle n'avait rien fait de mal, et pourtant, elle avait l'impression que son monde se rétrécissait autour d'elle. Elle voulait hurler, mais rien ne sortait.

Elle ferma violemment les rideaux de sa fenêtre et s'installa dans son lit, serrant ses bras autour d'elle. Même sans connaître l'homme, elle pouvait se douter qu'il était celui dont sa mère lui avait parlé. Bella pouvait voir le regard que sa mère lui lancerait, ses yex de chat posé sur elle, ainsi que son rire froid. Elle lui dirait qu'une petite fille n'a pas sa place au bras d'un homme comme lui. Qu'elle n'était qu'une enfant ! Elle aurait raison, et Bella le savait, mais elle refusait de lui donner raison.