L'ombre est une forme de lumière
Synopsis: Le comportement de Kagami a terriblement changé depuis leur victoire sur la génération des miracles. Son équipe de Seirin ne pouvait plus supporter cette version individualiste, imbuvable et colérique de lui. Kuroko non plus. Aux grands maux, les grands remèdes: Kuroko le défiera dans un match et va s'assurer de lui faire regretter d'avoir laisser ses chevilles enfler à ce point! La génération des miracles, participera-t-elle également au match? Kagami redeviendra-t-il celui qu'il était?
Lorsque l'ombre agit dans la lumière pour remettre sa lumière sur ses rails et que la lumière sombre devenant l'ombre d'elle-même, un match ne risque-t-il pas de mettre le feu aux poudres?
Dislaimer: Les personnages de Kuroko no Basuke ne m'appartiennent pas et je ne gagne pas d'argent avec cette fanfiction.
Rating: K, rien est problématique. Aucun thème abordé ne nécessite de prendre des précautions.
Pairing:Il n'y en a pas vraiment mais une interprétation des sentiments de Kagami envers Kuroko est globalement permise.
L'ombre est une forme de lumière
Partie 2
Kagami n'avait pas dormi de la nuit, il avait bu. Toute la nuit, il avait réfléchis au match et Kuroko... Comment?... Comment avait-il pu en arriver à cette fin? Il ne voulait pas en arriver à cette extrémité. Pourquoi lui avait-il dis de telles choses? Il ne les pensait pas, il n'aurait jamais du le rabaisser. Rabaisser les autres c'était facile mais avec lui, il avait des remords. Il ne savait pas pourquoi, il ne comprenait pas comment et n'imaginait pas qu'il ait put réellement le faire.
Kuroko avait éclaté, il lui avait dit ses quatre vérités et il s'en était allé après lui avoir gentiment déclaré la guerre. Le match, il allait le gagner avec une équipe en béton, c'est ce qu'il lui avait dit en tout cas. De toutes les choses qu'il lui avait dites, certaines étaient plus dures que d'autres mais toutes avaient le même tranchant, le tranchant de la vérité. Pas qu'une vérité, c'était la vérité, sa vérité, c'était fou comme un simple mot, si petit soit-il, changeait tout le sens d'une phrase. Pire encore, ce déterminant changeait même toute la perception qu'il avait de lui. Il devrait écouter davantage en cours de Français se dit-il.
Les yeux fermés, Kagami cherchait toujours le sommeil mais plongé dans ses sombres pensées comme il l'était, il n'arrivait qu'à ce répéter que quelques mots en boucle.
°Je les hais. Ils me haïssent. Pire, lui, me hait. Non... Plus que d'être haïs, je me sens méprisé. Méprisé. Mépris. Le seul qui m'ait jamais compris me méprise. Le seul qui ait essayé de me comprendre. Le seul qui m'a accepté tel que j'étais après mon retour au Japon. Le seul qui m'a donné un objectif, des victoires, un ami. Juste un ami? Non... Mon ami! Et je l'ai perdu. Mon seul ami. Le seul qu'il me restait à cause de mon caractère. Mais même si j'essaie de changer, j'y arrive pas. J'ai voulu... J'ai voulu beaucoup de choses mais j'ai vraiment voulu changer.
Il n'avait pas réussi.
Dès que je suis face à lui, j'éclate. Je voudrai redevenir comme avant. Pour je ne sais quelle raison j'agis toujours inconsidérément. Je veux qu'il me reconsidère comme avant. Qu'il ait de l'estime pour moi. Pas uniquement. Je veux qu'il regarde tous mes matchs, qu'il me conseille... Surtout ça... Je veux juste qu'il continu de me parler normalement... Juste me parler comme si j'étais son ami... Non! Je veux qu'il me parle en ami! Pas comme s'il en était un! C'en est un!°
Il avait abandonné sa lutte contre le sommeil quelques temps plus tôt, il s'était assis sur son lit, une bouteille d'alcool à moitié vide dans sa main et il se balançait d'avant en arrière au rythme de ses pensées.
Des pensées sombres...
L'alcool a toujours eu des effets ravageurs. Ravageur du côté de la santé en partant du cerveau jusqu'au foie, avec le soutien du mal de tête et de la gueule de bois en général, le lendemain. Chaque personne réagissait différemment à l'alcool, il y avait ceux qui avaient l'alcool triste, ceux qui l'avaient joyeux, ceux qui l'avaient mauvais généralement colérique en opposition à ceux qui devenaient juste des chiffes molles... L'alcool n'était pas source de réconfort pour les premiers, ni un ami des seconds, ni n'était apaisant pour les troisièmes sans être un remontant pour les derniers. On pouvait vite plonger dans l'alcool par dépression ou autres. La preuve était le nombre de noms que l'on donnait à ceux qui buvaient désespérément ainsi qu'à la façon dont ils buvaient. Ivrognes, alcooliques, buveurs, soiffards, pochards, poivrots, boit-sans-soifs, puits sans fond...
Kagami n'était pourtant pas de ce genre de personnes mais tout le monde a déjà eu un jour un coup dur...
Toujours est-il que l'alcool lui avait rendu un fier service car c'était bien la première fois qu'il pensait à cœur ouvert. Il ne s'en souviendrait sûrement pas le lendemain mais sa ne pouvait pas lui faire du mal de connaître la vérité, sa vérité un petit instant... Son cœur, bien que blessé par sa propre faute, lui criait vainement qu'il voulait sa délivrance. Une confession. Se confesser à soi et toujours bien plus dur que de le dire à un inconnu et pire encore de le dire à la personne concernée. Alors, même s'il oublierait tout le lendemain, un instant de répits pour son cœur et son esprit ne pouvait que le soulager.
Finalement, il finit par s'endormir et ne se réveilla que le lendemain, tard...
.oO0*0Oo.
Après avoir décuvé, toute la mâtinée, il prit le chemin du lycée. Cela faisait une semaine qu'il n'était pas allé en cours ni aux activités du club de basket-ball... Aussi décida-t-il d'aller voir son équipe. Non, ce n'était plus son équipe, c'était celle de Kuroko jusqu'à ce samedi.
Avant même d'entrer dans le gymnase, il entendit plus qu'il ne vit un Kuroko, sérieusement motivé, superviser l'entraînement des joueurs de l'équipe. Il criait des ordres à chacun des joueurs, des ordres précis. D'après les crissement de chaussures, le son des voix qui lui parvenaient, erratiques, et les quelques cris de frustration ou de joie qui perçaient un peu plus les cloisons, Kagami devinait que l'entrainement était rude. Lorsque Kuroko dit sèchement de s'arrêter tous les bruits cessèrent. Ils devaient se reposer tous et aller manger.
-Surtout, ajouta-il, ne faites pas plus de sport que ce que je vous ais dis de faire, ça suffira. Si vous ne voulez pas le faire c'est bon mais ne faites pas plus. C'est bien compris?
-OUI! Capitaine.
Alors pour ce match Kuroko était devenu à la fois l'entraineur et le capitaine...
Ils s'en allèrent tous dans les vestiaires puis partirent manger.
Kagami en profita. Dès qu'il entra dans le gymnase, il comprit. Kuroko avait bel et bien pris le contrôle des opérations et il en serait ainsi jusqu'à la fin de la semaine... Les murs étaient tapissés de feuilles avec les entraînements personnels de chacun rédigés par Kuroko. Les tableaux étaient noirs sous le feutre. Ils avaient détaillé dessus un tas de techniques, chacun avait son poste, son rôle à jouer et surtout ils montraient une motivation que lui avait perdu. Kagami se sentait perdu au milieu de tout ça. Lui, il avait son équipe mais rien de prévu, aucune tactique. Kuroko avait une équipe à lui, ils avaient joué ensemble et ils se connaissaient sur le bout des ongles. Alors que lui n'avait jamais joué avec son équipe. Ils s'étaient affrontés certes mais rien de plus. Les autres avaient déjà joué ensemble mais c'était il y a quelques années et le jeu d'équipe, ce n'est pas comme le vélo, ça se perd très vite... Surtout lorsque l'on devient plus fort et chacun d'eux avait développé davantage leurs talents séparément.
Il entendit un bruit derrière lui et se retourna. Il plongea alors ses yeux dans ceux de Kuroko. Il le fixait. Kagami n'avait jamais vu de tel yeux chez Kuroko, pas les yeux de chien vide qu'il avait toujours, non, des yeux d'aigles, d'un oiseaux de proie qui va bientôt attraper sa proie. Il ne parlait pas. Ne disait rien. Ne bougeait pas. Il le fixait. Kagami cru voir à un moment donné une lueur de mélancolie dans les yeux bleu mais elle disparut si vite qu'il crut l'avoir rêvé. Kagami se sentait oppressé sous ce regard et pour échapper à cela dit la pire chose qu'il aurait pu dire à ce moment là:
-Tu penses sincèrement pouvoir me battre avec des tactiques pareilles?
-Oui. Après tout, même si tu connaissais par cœur toutes nos tactiques, tu serais incapable de nous battre. Je suppose que si tu es là c'est pour dire l'heure à laquelle tu souhaites jouer.
-13h. J'espère que tu ne seras pas déçu de perdre.
-J'espère que tu t'es préparé à la défaite.
Sur ces mots, Kuroko fit demi-tour et se dirigea vers la sortie. Arrivé à la porte, il s'appuya sur elle et murmura quelques phrases que Kagami n'aurait jamais du entendre mais il les entendit très bien et versa une larme à leurs signification.
-J'espère surtout que tu redeviendras comme avant, parce que j'en ai marre de remettre à leur place les petits cons que deviennent mes amis. Surtout mes meilleurs amis.
Il continua alors son chemin croisant ainsi Riko Aida qui avait du entendre leur conversation. Elle entra après lui et s'arrêta à deux pas du rouquin pour observer les tableaux.
-Tu sais, c'est lui qui souffre le plus de tes conneries. Il a même décidé que pour te battre ce serait lui personnellement qui entraînerait l'équipe. J'ai plus le droit de dire un mot, blagua-t-elle. Cependant, je dois avouer qu'il cache bien son jeu. Il est meilleur entraîneur que moi. J'ai envie de me surpasser. Vous aviez tous perdu l'envie et la volonté de jouer. Il leur a donner l'ambition qu'ils attendaient tous, à l'équipe. Et à la génération des miracles avant nous. Il leur a offert sur un plateau ce dont ils avaient besoin pour continuer. Il va sûrement te l'offrir aussi.
Elle réfléchit un peu avant de poursuivre.
-Je sais qu'on a pas été sympa avec toi, moi la première mais tu nous avais fais la même chose. On te demande pas de changer d'un coup, ça a pris du temps pour que tu deviennes comme ça. Sans qu'on ne t'en empêches réellement... Alors ça peut prendre du temps pour que tu redeviennes le Kagami qu'on connaissait tous. Donc, ne change pas avant samedi et voit ce que tu veux bien voir, qu'on puisse te botter les fesses sans remords! Samedi, il sera peut-être temps de prendre un tournant dans ta vie. Prépare toi! J'ai confiance en Kuroko, toute l'équipe à confiance en lui, tous ceux qui le connaissent, alors ait un peu confiance en lui toi aussi. Redeviens toi-même, on t'attendra. ... Kuroko t'attend, c'est peut-être le plus important. Tu sais, il m'a dis qu'il allait ramener tous les petits cons dans ton genre à la raison. Il a dit qu'il donnerait à tous une raison et un but pour se battre sur le terrain en commençant par toi puis le Japon et le reste du monde. Je n'ai pas compris comment mais peut-être qu'il t'en parlera à toi.
Elle partit à ses mots. Kagami resta un peu, il s'allongea sur le terrain, regarda les mur et les tableaux. Il se releva et partit manger. N'était-ce pas la première fois qu'il entendait un discours aussi long que celui-là et qu'il l'écoutait en entier? Toujours était-il qu'il avait pleuré en entendant les mots que Kuroko avait dis. Qui d'autre que lui pouvait le faire pleurer, sortir de ses gonds ou simplement lui faire vouloir une reconnaissance qu'il n'avait jamais voulu? Personne sauf Kuroko.
Le repas fut bon et ses pensées moroses. Il entreprit cependant durant l'après-midi de prévenir ses coéquipiers de l'horaire du match et du lieu exact.
Il allait devoir se mettre à réfléchir sérieusement. Essuyant d'un geste machinal les larmes qui avaient recommencé à couler, écrasant sans scrupule la preuve de son trouble actuel. Il fallait qu'il reprenne pied et vite. Pour se prouver qu'il avait raison, il décida de gagner le match de samedi et attendrait pour réfléchir, comme le lui avait conseillé Aida, après sa victoire.
Message général pour le basket, le match à lieu à 13h à cet endroit: cliquer sur le lien pour voir le plan.
.oO0*0Oo.
28 Septembre (mardi) :
Lorsqu'il arriva au lycée Kagami avait comme qui dirait oublié l'épisode de ses larmes du jour précédent. Mine de rien il se rappelait clairement que Kuroko avait pris la charge de l'équipe et les tactiques qu'il avait vu étaient parfaites à condition de bien les maîtriser. Il avait soudainement un peu peur de lui. Peur de ne jamais réussir à redevenir comme avant mais à toute situation exceptionnelle il y avait une mesure exceptionnelle. Il allait s'entraîner jusqu'au samedi. Un jour de plus ou de moins au lycée ça ne changeait pas grand chose. Ses parents étaient trop occupés à l'étranger pour se préoccuper de ça.
D'abord, il irait à la plage pour faire une heure de course. Il aviserait le reste ensuite. Seulement lorsqu'il arriva à la plage, il vit Kuroko. Décidément, ils se croisaient souvent tous les deux et ce n'était vraiment pas ce qu'il souhaitait... Que faisait-il ici? Il séchait les cours lui aussi. Pourquoi?
Kuroko regardait l'horizon. Pendant quelques minutes il ne se passa rien, mais celui-ci se mit soudainement à courir, à courir vite sur le sable. Kagami le suivit, où allait-il? Que faisait-il?
Il courait depuis une heure ou plus sur du sable, pourquoi ne s'était-il toujours pas arrêté? Il n'avait pas une musculature très développée alors comment pouvait-il continuer à courir sur le sable? Courir à la plage n'était vraiment pas des plus facile, ses mollets auraient dû lâcher depuis longtemps. S'ils ne lâchaient pas alors Kuroko aurait une déchirure ou une simple courbature qui durera un moment... Il continuait pourtant de courir... Quand s'arrêterait-il?
-Tu devrais t'arrêter Tetsuya, conseilla gentiment Kagami.
-C'est Tetsuya maintenant? ... ça me fait plaisir. Personnellement, je ne m'arrêterai pas tout de suite et tu devrais continuer aussi. Je vais changer d'endroit et demain ce sera le repos complet pour moi. Continue ici, ça ne peut qu'aider l'élasticité de tes muscles et pour faire des sauts plus hauts que ceux que tu nous as déjà montré. Demain, je te conseille de faire de nombreux étirements et de te reposer. Si tu ne le veux pas, je te connais très bien, travaille juste le haut du corps, abdos, pompes, tout ce que tu veux mais laisse tes jambes tranquille. Ou sinon ne cours plus sur du sable à partir de maintenant. Entraîne-toi bien, moi j'y vais.
-Oui, à la prochaine.
Comme le lui avait conseillé Kuroko, il continua sa course sur le sable pendant près d'une heure. Il avait maintenant les mollets en feu mais il souriait comme ce n'était pas permis. Il avait fait une sorte de pause dans leurs querelles. Comme de bien entendu, la pause venait du sport, la querelle aussi mais c'était moins important. Lorsqu'il fut enfin rentré chez lui, il repensa à cette journée. Il était heureux du retournement de situation. Il pourrait dormir sur ses deux oreilles après avoir mangé.
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Le lendemain (mercredi) :
Dès son réveil, Kagami arbora un immense sourire. Après avoir mangé, il refit des étirements et s'allongea histoire de suivre le conseil de Kuroko. Aida avait bien affirmé qu'il était de bons conseils.
Une minute passa pendant que Kagami se tournait les pouces. Une deuxième passa, Kagami se rongeait les ongles. Une troisième pris le temps de se terminer avant que Kagami ne décide par abandon de faire du sport. L'anxiété ne pouvait être écartée qu'ainsi avec lui. Il commença par les abdos. Il en fit une bonne centaine avant de changer d'exercice. Il fit un grand nombre de pompes et souleva tout autant de fois des poids de plus en plus lourd. Il s'entraîna à tirer des paniers depuis son lit jusque dans le panier de basket accroché à son mur. Lui qui préférait dunker ne faisait vraiment pas ce qu'il voulait.
Kuroko, de quel droit se permettait-il de lui donnait un conseil? Comme si lui ne pouvait pas s'occuper de lui-même. Il était un grand garçon, un grand joueur de basket, le meilleur, pas un simple débutant. Il pouvait encore faire ce qu'il voulait et ce n'était pas un gringalet qui allait lui apprendre comment s'occuper de lui. Il avait envie de courir, alors il ferait ce dont il avait envie, il courrait. Mais il ne perdrait pas de temps avec les recommandations d'un mina-... ces recommandations.
Il sortit à l'extérieur, couru vers la plage et couru encore une fois arrivée. Il ne s'arrêta que pour manger le repas du midi. En l'occurrence, un assortiment de plusieurs sandwichs avec sauce barbecue et de nombreuses, nombreuses frites, une glace chocolat, vanille, caramel au beurre salé avec copeaux de pistaches et diverse autres choses...
Il recommença à courir, de plus en plus vite et de plus en plus loin. Que pouvait-il faire d'autre? Lorsqu'il rentra chez lui, la nuit était déjà tombé et la lune à moitié pleine éclairé en partie les rues dont les réverbères étaient cassés. Il s'affala sur son lit après avoir pris une cannette de coca dans son frigo et s'endormit ainsi.
Il avait fait un choix, il n'écouterait plus Kuroko. Il ne cherchait pas à redevenir son ami. Même si cela lui fendait le cœur, il se le répéta maintes et maintes fois, s'endormant sur ces quelques mots.
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30 Septembre (jeudi) :
Kagami se leva, le soleil lui frappant le visage du fait qu'il n'ait pas fermé les rideau le soir d'avant. Il alla sur un terrain de basket emmenant son repas avec lui. Il s'entraîna toute la mâtiné à dribbler et toute l'après-midi à tirer. Il entrecoupait cependant ses séries de trente lancés par des séries de vingt pompes et lorsqu'il ne réussissait pas à marquer, il en faisait dix de plus à chaque erreur.
Pour lui le temps s'accélérait. Il ne connaissait plus l'existence des secondes, ne voyait plus les minutes défiler et les cloches qui sonnaient l'heure semblaient ne jamais s'arrêter. Le temps défilait de plus en plus vite. Depuis que le match avait été créé, les jours s'enfuyaient. Il se sentait en forme mais peut-être était-ce mauvais présage... Il n'avait pas bu assez, le goût gras du burger ne partait pas.
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2 Octobre (samedi) :
Ainsi se passa son quotidien du jeudi jusqu'à ce jour. Lorsque Kagami se réveilla, il était convaincu qu'il n'avait plus besoin de Kuroko dans sa future équipe et qu'il allait les vaincre. C'était bien pour ça après tout qu'il s'était entraîné. Pour écraser les petits imbéciles qui se prenaient pour plus fort que lui.
L'heure du match approchait, chaque joueur s'était préparé et tous s'approchaient du terrain de basket du parc.
En arrivant, ils se préparèrent et sans un mots entèrent sur le terrain. L'équipe de Kuroko affrontait celle d'en face du regard. Ceux-ci fixaient obstinément le profil de Kagami, il leur avait mentis. Akashi l'avait compris et avait prévenu le géant et le shooter aux trois points mais c'était une trahison de plus pour Kise et Aomine. Kuroko ne jouait pas avec eux mais contre eux. Voyant tous ces regard, Kuroko dit:
-Je voix que tu ne les a pas prévenu pour moi.
Il s'avança, serra la main de Kagami et retourna à son poste.
-On va vous laminer, avait dis Kagami, conscient que sans son précédent mensonge il n'aurait eu aucune équipe à ses côtés.
Riko Aida était là. Elle cria: "Que le match commence! 3, 2, 1, Partez!" Elle lança le ballon qui s'éleva dans les airs et redescendit entre les mains de Kuroko et de Kagami... Le petit Kuroko et le grand Kagami... leurs mains à la hauteur de la balle.
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Évidemment, Kagami récupéra la balle et avança en direction du panier en contournant Kuroko. Cependant, dans ce mouvement il aperçut le regard de Kuroko. Sur son visage habituellement neutre, ses yeux portait fermement un sentiment de ne comprit pourquoi que lorsque la balle lui fut retirée des mains par un coéquipier de Kuroko. Ce dernier n'était pas idiot, il se savait incapable de récupérer la balle face au géant lors du coup d'envoi mais il savait aussi que Kagami ne réfléchissait pas comme il fallait en ce moment, il jouerait en solitaire sur le terrain. Il avait beau s'être entouré des meilleurs joueurs du Japon, il ne leur passerait pas la balle. Ses mouvements devenaient donc prévisibles et même une faible équipe, celle de Tetsuya ne l'étant évidemment pas, pourrait limiter ses mouvements et l'empêcher de marquer des buts.
Jamais Kagami n'avait vécu pareille humiliation. Le match s'était poursuivi et lorsque le premier quart temps se termina, il se sentit comme un poids pour son équipe. La colère envers ses coéquipiers de lycée le faisait bouillir et tout son corps était tendu par cette trahison. Pire, Kuroko n'avait pas eu à lui prendre la balle lui-même, seul les autres joueurs l'avaient intercepté. Si son équipe menait de 13 points c'était uniquement grâce aux trois paniers de trois points de Midorima et Kise et aux paniers de deux points d'Aomine et Akashi après que Murasakibara ait récupéré la balle à l'adversaire. Et encore, l'équipe d'en face était parvenue à marquer dix points en forçant le passage puisqu'ils avaient habilement dirigé Kagami vers ses coéquipiers de sorte qu'il les dérange et crée un trou dans leur défense. Kagami haïssait du plus profond de son cœur la tactique de Kuroko.
Lors du deuxième quart temps, Kagami n'en menait pas plus large. Il succomba à la tentation et reprocha à grand renfort de cris les erreurs et les problèmes de formation à ses coéquipiers. Kise et Aomine ayant eux-mêmes un caractère bien trempé furent rapidement excédés et laissèrent libre cours à leur parole pour porter leur rancœur envers le roux. Akashi du banc les calma par son autorité naturelle et… un coup de balle dans les chevilles. La fin du deuxième quart-temps fut donc consacrée par la génération des miracles à éviter Kagami quitte à laisser les adversaires s'approcher du panier et les empêcher de marquer au dernier moment. Fatigué de cette assaut constant, Murasakibara prit les choses en main et marqua de son célèbre coup du marteau un panier supplémentaire juste avant le sifflet. Malheureusement l'équipe de Kuroko avait prit l'avantage en poursuivant sa tactique de désorganisation via Kagami.
Le roux profita de la pause pour crier tout son saoul, jeter ses affaires au sol avec violence avant de taper dans un poteau ou une poubelle pas trop loin. Il se dirigea ensuite vers le banc adverse et souleva Kuroko en l'air. Kuroko serra les poings mais ne dit rien. Les pieds hors du sol, il avait cette fois peur de Kagami mais ne voulait pas le lui montrer. Il ne voulait pas non plus être le premier à frapper si besoin. De toute façon, si le besoin se faisait sentir, Kuroko se ferait battre à plate-couture. L'équipe de Kuroko et initialement aussi de Kagami se leva et tenta de raisonner le roux.
La génération des miracles était interdite, elle n'aurait jamais imaginé un tel comportement. Aussi, lorsque Kagami balança Kuroko à bout de bras et le cogna contre le mur juste derrière, il n'eut pas le temps de lever le poing pour le frapper qu'il se faisait arracher la mâchoire par Aomine et écraser l'épaule par un coup de Murasakibara digne d'une massue. Dans le même temps, Kise avait rattrapé Kuroko avant qu'il ne tombe au sol et Akashi avait frappé la balle si fortement dans l'arrière des genoux de Kagami que ce dernier s'échoua au sol. Midorima était allé chercher la trousse de premiers soins qu'il avait dans son sac en prévision du carnage à venir avant même de voir ses coéquipiers s'élancer au secours de leur ombre. Sa vengeance serait plus mesquine, longue et douloureuse.
Quoique pourrait en dire Kuroko, à partir de maintenant chacun savait que Kagami pouvait être toxique. Il avait changé. Même s'il retrouvait les pieds sur terre dans l'avenir, il avait tout de même voulu porter la main sur la personne à laquelle il tenait le plus. C'était impardonnable. Son intention violente de blesser son ami, par colère ou dépit, nul ne le savait, était impardonnable.
Kagami au sol voyait Midorima retirer le t-shirt de Tetsuya et lui appliquer une compresse derrière l'épaule et la nuque. Il vérifia son crâne à la recherche d'une bosse ou de sang mais il n'y avait rien d'inquiétant à ce niveau là. Kagami au contraire sentait son épaule pulser et un goût métallique envahir sa bouche. Il vit une main brune tachée de sang à hauteur de ses yeux mais elle ne préparait pas un prochain coup et cela le rassura. Derrière lui, les jambes de Murasakibara le maintenait approximativement puisqu'il leur était tombé dessus fauché par la balle d'Akashi. Lorsque le violet se recula, il tomba en arrière et vit au dessus de lui un géant en colère. Il était terrifiant mais pas autant qu'Akashi dont la froideur avait glacé l'air ambiant. Il ne sentait plus la chaleur du soleil sur lui ni celle de son propre corps.
-Les gars, vous avez été assez loin. Il ne m'a rien fait, l'excusa Kuroko.
-Il allait te frapper Kurokocchi!
-Il m'a juste bousculer un peu.
-Il t'a poussé contre un mur, Tetsu!
-Ce n'est rien, la confiance qu'il avait dans sa lumière du lycée était brisée. Continuons ce match après que Midorima se soit occupé de lui.
Midorima dont ce n'était pourtant pas l'habitude claqua de la langue pour montrer son désaccord mais obéit tout de même. Akashi prit les devant dans cette situation et ordonna à Kagami de rester sur le banc tout le temps du prochain quart temps, d'une part pour sa blessure et d'autre part parce qu'il l'aurait bien tué s'il devait jouer avec lui contre Kuroko pour l'instant.
Sans réelle surprise le prochain quart temps fut bien plus compliqué pour l'équipe de Seirin. La génération des miracles amputée d'un membre s'en sortait terriblement bien et ce dernier. Seul Tetsuya parvenait à intercepter certaines passes pour donner une chance à son équipe qui hélas ne put pas faire grand chose. En l'espace de quelques minutes le score était passé de 33 à 21 pour Seirin à 36 à 49 pour la génération des miracles. L'écart continua de se creuser petit à petit et si Kuroko n'avait pas été sur le terrain, leurs points se seraient envolés. Kagami, seul sur son banc observa tout cela avec rancœur et douleur. Il avait joué avec les meilleurs joueurs du Japon et il les avait fait perdre durant le second quart temps. Il était un joueur incroyable comment pouvait-il perdre face à Seirin, c'était impensable! Mais il ne pouvait que le constater.
Lorsqu'il put enfin retourner sur le terrain avec le dernier quart temps, il était prêt à en découdre malgré sa mâchoire douloureuse. Son épaule n'était pas au mieux non plus mais Midorima l'avait habilement strappé et lui avait appliqué du froid, ce qui rendait ses mouvements presque aussi simples qu'avant. Il avait l'intention de gagner ce match et pour cela il devait jouer en équipe, il l'avait bien compris.
Dans les premiers instant ce changement se remarqua facilement. Kuroko sourit à cela mais considéra que ce n'était pas suffisant. Il fallait que Kagami s'y tienne. Mais, intérieurement, Tetsuya voulait aussi se venger alors il avait décidé de l'achever durant les dernières minutes. Il fit signe à Ritsu que c'était le moment de changer de tactique. Puisque Kagami ne se laisserait pas entraîner vers ses propres coéquipiers pour piéger son équipe... Les membres de l'équipe acquiescèrent leur accord lorsque Ritsu leur cria que c'était le moment de tout donner. Le message était passé. Akashi se doutait de cela et Midorima et lui tentèrent de déceler leur prochain mouvement. Kuroko avait travaillé une chose avec les membres de l'équipe comme un jeu de go, il leur avait appris un mouvement à lui et avait tenté d'apprendre une de leur capacité justement dans cette perspective. Cela pouvait être la clef d'une victoire.
Et cela se confirma dans leur match.
L'équipe de Seirin arracha des paniers à force de persévérance et d'entraînement aux meilleurs des joueurs du Japon. Chacun avait appris son positionnement par cœur et avait répété les gestes des milliers de fois pour parvenir à en faire un correct au bon moment. Ainsi, lorsqu'Aomine marqua un dunk, un joueur en dessous du panier procéda à la mise en place de la tactique. Il passa la balle de toutes ses forces au second joueur qui la dévia au troisième de la même façon que Kuroko le faisait habituellement seulement c'était moins invisible que lui. Le troisième fit de même et ainsi de suite jusqu'à ce que Kuroko interrompe cette série de passes en accélérant la balle, la dirigeant vers le panier et marquant. L'équipe adverse n'avait rien pu faire. Les passes étaient fluides quoi que pas toutes parfaites mais le positionnement de chacun les avait empêché d'intercepter la balle jusqu'à la fin.
A ce moment là, Akashi réalisa quelques choses. Les bandages que les joueurs adverses avaient autour des poignets montraient qu'ils avaient suivis un entraînement rigoureux et rudes pour les articulations à l'image de la passe de Kuroko. Au collège, Kuroko avait eu les mêmes bandages et les mêmes blessures lorsqu'il avait décider de perfectionner une nouvelle tactique pour jouer en équipe. Sur ces propres conseils, quelle ironie.
Plus encore, l'équipe entière de la génération des miracles remarqua que les déplacements de Kuroko avait été complètement invisibles même pour eux. L'habitude qu'ils avaient conservé après avoir joué avec lui de conserver un œil sur lui n'avait pas suffit à lutter contre son invisibilité.
Pour parvenir à cela, Kuroko avait du travailler sur son physique afin d'améliorer sa vitesse. Cela était un tournant du match et il n'était pas impossible que l'équipe rattrape son retard grâce à cette tactique. Kagami tenta par tous les moyens de rattraper son retard et d'intercepter ces passes tordues mais il n'y parvint pas. Il poussa son corps au maximum sentant les courbatures de son surplus d'entraînement tirer sur ses muscles. Il sentit même l'un de ses muscles s'étirer et se déchirer sous l'effort. Il fit comme si de rien était tout occupé à son jeu mais les autres le remarquèrent néanmoins l'enjoignant à quitter le terrain. Kagami refusa de le faire, s'il s'était trop entraîné, il ne pouvait que s'en tenir rigueur seul, Kuroko lui-même l'avait prévenu de ne pas trop en faire. Il ne l'avait pas écouté par orgueil et aujourd'hui, par orgueil de nouveau, il voulait finir ce match par une victoire même s'il devait empirer sa blessure pour cela. Il fallait juste que l'équipe adverse ne puisse pas jouer comme elle le souhaitait. Elle ne devait pas utiliser cette technique et encore moins rattraper son retard. Il était le dernier à avoir joué avec Kuroko, le seul à pouvoir encore le discerner un peu.
Cela ne suffit pas, la blessure ne lui permettant pas de bloquer les mouvements de son ombre même lorsqu'il le voyait, le retard fut rattrapé. Il n'avait pas le temps de prévenir ses coéquipiers même s'il tenta de le faire à plusieurs reprises.
Au tout dernier moment, Kuroko marqua un superbe panier, un de ses coéquipiers l'avait retenu par la taille durant son saut afin de marquer un panier lorsque ses adversaires retombaient au sol. Aomine et Murasakibara pourtant les plus grands de la génération des miracles avaient été dépassé par ce mouvement.
Le basané comme Kise étaient désormais au sol, tordu sur eux-mêmes pour tenter d'apaiser un rire tonitruant. Murasakibara était redevenu un nounours géant lorsque, voyant cela, il n'avait pu s'empêcher de penser que Kuroko aurait fait un superbe lionceau au début du roi lion. Il l'avait même enfermé dans un câlin lorsqu'il redescendait vers le sol, trouvant sa tactique trop adorable pour ne pas le croquer un peu. Akashi souriait discrètement de l'ironie de cette situation et Midorima songeait vraiment au fait que leur équipe était très étrange mais qu'il ne la changerait pour rien au monde qu'importe ce qu'il en disait.
Le temps s'écoula de cette stupide façon et une vingtaine de secondes plus tard, les joueurs étaient toujours au même endroit lorsque le match s'arrêta. Seirin gagna d'un point d'avance seulement. Réalisant cela Kagami qui avait tout observé derrière son ombre hurla intérieurement et, de rage comme de désespoir, il se mit à pleurer. L'équipe de Seirin au contraire sauta de joie comme si ce match était un match officiel. Ils se firent rattraper dans leur élan par leur entraineuse et Midorima qui voulaient soigner leur poignets blessés. La jeune fille s'occupa également de soigner la déchirure musculaire de Kagami et de l'accompagner à l'hôpital après cela. Elle le réprimanda correctement quelques jours plus tard selon le reste de l'équipe de Seirin.
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Kagami fit une réflexion sur lui-même après cela et retourna à Seirin en nouvel homme. Il était redevenu le gentil Kagami du début mais l'arrogance en moins et le respect et le jeu d'équipe en plus. Seirin n'utilisa plus jamais la passe fantôme, les poignets de leurs membres ayant atrocement soufferts à cause de cela. Kuroko avait par ailleurs quitté le club et le lycée pour rejoindre un ancien coéquipier de la génération des miracles mais ne reparu par sur le terrain de basket durant les compétitions scolaires.
Kuroko n'avait plus confiance en Kagami. Pas assez en tout cas, il avait eu un réflexe de replis la dernière fois qu'ils s'étaient croisés. Le plus grand avait levé la main avec excitation pour le saluer, l'ombre s'était recroquevillée sur elle-même le temps d'une seconde. Kagami avait eu honte, vraiment honte pour la première fois de sa vie. Pas le genre de honte publique quand un prof vous ridiculise en classe. Le genre de honte qui vous dévore les entrailles parce que vous réalisez que vous avez agis comme un monstre.
Il n'en était plus un désormais. Grâce à sa lumière.
Lorsque Kagami repensa à ce que lui avait dit Aomine avant de le battre avec Kuroko, il songea que ce pouvait être une réalité mais aussi une erreur. Kuroko était une ombre sur le terrain, et l'ombre de Daiki pour être exact. Pas la sienne, il ne l'avait jamais réellement été. Mais s'il était l'ombre de Daiki, celle de la génération des miracles, il était une lumière pour Kagami. Il lui avait fait réaliser ce qui comptait réellement tout comme il l'avait fait pour la génération des miracles au travers de Seirin.
Peut-être… Peut-être que l'année prochaine il entendrait à nouveau parler d'une rumeur sur un joueur fantôme de la génération des miracles, à l'université. Après tout, il avait bien entendu Kuroko demander un service à Akashi à la fin de leur match avant de disparaître.
-Akashi, nous devrions rejouer en équipe. La génération des miracles a encore beaucoup de choses à faire, à vivre. Je crois qu'il faudrait redonner le goût du basket à ceux qui sont victorieux depuis trop longtemps et faire redescendre sur terre les joueurs dont les chevilles sont trop enflées pour jouer avec les autres.
-Tu sais, lorsqu'il s'agit de casser des chevilles, je suis le roi.
-Nous devrons d'abord gagner le tournoi universitaire national mais... Un tournoi mondial au niveau universitaire pour commencer... ça te dérangerait d'organiser ça?
-Mon père sera heureux de pouvoir faire des affaires sur le dos de son fils. C'est tout à fait faisable.
-Dites, ça vous tente les gars?
-Bien sûr Kurokocchi!
Seul Kise avait répondu mais tous souriaient. Et lorsqu'ils étaient partis tous ensemble, l'équipe de Seirin restée sur le terrain avait vu une équipe soudée partir à la conquête d'un nouveau miracle, un championnat du monde, peut-être même tous les prochains championnats. Le soleil devant eux avait renvoyé leur ombre sur le terrain. Malgré sa taille, l'ombre de Kuroko n'avait jamais paru aussi grande, ni aussi lumineuse qu'aux yeux de Kagami.
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L'année qui suivit, un tournoi universitaire mondial fut créé. Il ameuta tellement la foule qu'il fut décidé qu'il serait annuel. Le nouveau tournoi incontournable. Les meilleurs jeunes équipes du monde entier, beaucoup avec des problèmes d'égos, vinrent montrer leur talent. Beaucoup repartirent avec une leçon de vie dans les bagages. Les grands gagnants étaient qualifiés de "Génération des Lumières", sans surprise pour ceux qui les avaient connu au lycée.
Comment cela avait-il été changé à partir de génération des miracles? Personne ne le savait vraiment. Une chose était sûre, la légende voulait que parmi ces lumières se cache une lumière plus forte encore, une ombre fantôme.
Le tournoi mondial universitaire devint une tradition si bien que lorsque les équipes nationales recrutaient durant ce tournoi. Les grands athlètes nationaux et les plus grands mondiaux étaient tous d'anciens joueurs universitaires ayant participé au tournoi. La qualité des matchs s'améliora partout avec des jeux d'équipes élaborés et des tactiques incroyables.
Durant une vingtaine d'années l'équipe de la Génération des Lumières gagna tous ses tournois, universitaires durant cinq années puis nationaux et mondiaux les quinzes qui suivirent. L'équipe nationale du pays du soleil couchant était composée exclusivement de cette génération et de leurs remplaçants.
Cette génération des miracles, lumineuse, disparue soudainement. On raconte seulement que cette génération des lumières brillaient encore en faisant quelques miracles. Les trentenaires parcouraient le monde pour jouer sur des terrains de rues, grâce à l'argent que les sponsors du tournoi universitaire mondial leur avait rapporté. Il défiait des jeunes et des moins jeunes pour le plaisir, épataient les spectateurs devant leurs techniques et leur matchs les uns contre les autres.
Ils riaient, partageant leur bonheur avec quelques proches. Des amis de toujours.
Seuls les premiers adversaires de cette génération connaissait la réelle identité de l'ombre et sa réelle valeur. Il était oubliable des autres, oublié malgré vingt années de réussites. Il était comme le septième nains dans blanche-neige, le dernier péché capital, le seul de la liste qui nous échappait toujours alors que sa présence était sur le bout de notre langue. Il était cette sensation de savoir mais de ne pas se remémorer.
Imperceptible évidence. Parmi toutes les lumières, cette ombre impénétrable était la plus brillante.
Remerciements de l'auteur:
Bonjour / bonsoir,
Merci d'avoir lu jusqu'ici! J'espère que c'était plaisant pour vous et que la fin vous convient.
N'hésitez pas à me partager vos remarques s'il y en a pour que je m'améliore!
En tout cas je suis ravie d'avoir pu vous divertir un peu! Merci encore d'avoir lu l'intégral de cette fanfic que j'avais globalement écrite jeune et dont j'ai récemment fais les modifications nécessaire à la publication (correction de la majorité des fautes et il y en avait, diminution de la taille de certaines parties, reformulation des phrases les plus lourdes, etc).
J'écris dans différents fandoms, si mon style vous plaît passez voir mon profil. XD
Dans tous les cas, je vous souhaite de nombreuses autres lectures passionnantes et de vous porter au mieux!
A la prochaine, qui sait!
YYY
