Et oui, enfin! ^^ ça m'a pris du temps mais j'ai réussi Certes, je suis TRES loin d'avoir écrit la moitié de l'histoire mais ça me contente toujours d'écrire un chapitre car j'ai l'impression de franchir une étape à chaque fois. Assez parlé maintenant. Bonne lecture !
Il faisait jour. Un couple de fermiers s'était terré dans leur logis. Portes et fenêtres étaient fermés. Seuls des cris se faisaient entendre de l'extérieur; des cris de colère.
«-Pourquoi tu lui as donné ça, souillon? Il le mérite pas.
-Qu'est-ce que t'en sais?
-Regarde-le, il est à peine plus gros que ma paume. Il sera bon à rien. Alors faut pas le gâter. Quoi?! T'as fait quoi à ce petit machin?
-Rien, dit la «souillon» d'une voix tremblotante, J'ai vu des formes sur une feuille et je voulais en mettre là-dessus. Je pensais que ça ferait joli.
-Stupide souillon! Bah, c'est pas important. Laisse-le à lui. 'toute façon, ça changera rien.
-Rien à quoi?
-L'ai dit, il s'ra un bon-à-rien. J'vois pas pourquoi on s'encombre de lui. Ça fait quelques mois et il a pas poussé d'un pouce. Faut s'en débarrasser.
-Jamais!
-T'oses protester, souillon? Donne-le-moi!
-Non!
-Si!
-Non!
-Si!
-Non!»
Bientôt de terribles cris retentirent dans la ferme. Mais personne ne pouvait entendre car personne ne se trouvait à proximité; horribles injures et coups du mari, femme en larmes et suppliante. N'importe qui aurait compris cela seulement en entendant les diverses insultes de l'homme contre sa femme. Hélas, il n'y avait aucune âme aux alentours. Aucune. Juste un profond sentiment de solitude.
Chapitre 2: En avant!
«-Allez Bayard!»
Johan était en train de s'entrainer à la joute. Certes, il avait toujours été doué mais il voulait faire en sorte de conserver ses réflexes. Il réussit à atteindre tous les cercles. Il regarda sa lance fier de lui.
«-Pas mal, dit-t-il pour lui-même
-Pas mal, pas mal. Tu veux dire parfait.
-Pirlouit, dit Johan d'une voix mi-rieuse, mi exaspérée»
En effet, Pirlouit tenait encore une cuisse de poulet dans sa main. Il était clair qu'il n'avait pas pris la peine de finir son repas avant d'être spectateur de l'entrainement de son ami.
«-Ah mais si, je t'assure. Tu ne rates jamais ta cible. Je me demande toujours pourquoi tu continues à t'entrainer.
-Je veux m'assurer de conserver mes réflexes.
-C'est le cas mon garçon.
-Oh. Bonjour Messire de Tréville.»
Le Comte de Tréville était un fringant chevalier, et surtout, un modèle pour Johan. Il était plus grand que lui et avait une grande carrure marquée mais malgré cela, il était assez tendre. Il ne vivait plus chez le Maître de Roucybeuf et s'était installé dans le château du Roi.
«-Matinal et en forme comme toujours. Tu es un gaillard dynamique. Et je pense que si tu montrais tes talents aux yeux des demoiselles, tu te trouverais facilement une épouse, mon garçon.
-Heu…Messire de Tréville, j'avoue que je n'ai jamais pensé à me marier.»
Incroyable! Pirlouit avait vu Johan afficher un sourire d'embarras. Lui qui était habituellement si sûr de lui face aux gens.
«-Vraiment? Et pourquoi?
-Disons que j'ai une vie trop agitée pour penser à ça, dit Johan, D'ailleurs, vous non plus, vous n'êtes pas marié messire.
-Oh j'y ai pensé mon garçon. Mais je n'ai jamais eu de succès auprès des femmes.»
Pirlouit écoutait la conversation en ricanant. Les femmes n'étaient pas un sujet que lui et Johan évoquaient sauf quand il s'agissait de sauver ou d'aider de belles jeunes filles. Il s'était même demandé si Johan avait déjà eu envie d'en parler.
Toutefois, il n'avait pas pu s'empêcher d'être intérieurement heureux quand Johan avait dit qu'il n'avait jamais pensé à se marier. Ça voudrait dire que Johan resterait sûrement toujours auprès de lui même si ça n'était qu'en tant qu'ami.
Encore ces sentiments répugnants! Pourquoi ne pouvaient-t-ils pas disparaître? Pourquoi?
«-En ce qui te concerne, Johan, réfléchis à ce que je t'ai dit, dit de Tréville avant de s'en aller
-Je n'ai jamais pensé à me marier, dit Pirlouit en imitant le ton de Johan, OUAHAHAHAHA! Me dis pas que Johan l'intrépide a peur des femmes, ajouta-t-il hilare
-Comme si tu pouvais te moquer, dit Johan
Tes chants galants ont toujours été pour dame Biquette, ajouta-t-il en ricanant
-Hahaha! Et tu trouves ça drôle? dit Pirlouit feignant d'être vexé mais toujours souriant car il savait que ce n'était qu'une taquinerie
-Bon, je vais aller chercher mon arc et mes flèches. J'ai besoin de m'entrainer un peu dans la forêt.
-Je viens avec toi. En dehors des choux, Biquette adore l'herbe fraîche.»
.
Johan venait tout juste de sortir de sa chambre où il avait récupéré ce dont il avait besoin. Il se trouvait dans les couloirs du château quand il fut accosté par le Roi.
«-Oh Johan, tu vas t'entrainer dans la forêt?
-Oui Sire.
Pourquoi ricanez-vous?
-Il paraît que tu as eu une discussion intéressante avec messire de Tréville.
-Ah, il vous a raconté, dit Johan embarrassé
-En effet. Personnellement, mon p'tit Johan, je pense que de Tréville exagère. Tu es encore trop jeune pour penser à ça.
-Ouf! Pensa Johan
-Toutefois, je pense que quand tu seras plus mature, tu devras y songer.
-Sire, s'il vous plait, dit Johan à nouveau embarrassé mais surtout las
-D'accord, si ça t'ennuie tellement, je n'évoquerai plus ce sujet-là avec toi. Il ne concerne que toi après tout.
-En effet. Et…
-Mais tout de même. Dis-toi qu'une belle jouvencelle serait capable de te donner de magnifiques petits garçons qui pourraient suivre tes traces.
-Majesté, je vous en prie!
-Très bien, je vois que ce sujet t'ennuie vraiment. Je te laisse aller dans la forêt pour te détendre un peu.
-Si j'y arrive, pensa Johan»
.
La cible que Johan et Pirlouit avaient installés dans la forêt recevaient divers coups maîtrisés et planifiés par un jeune archer enthousiaste; mais néanmoins imparfait bien qu'il ne perdît pas son amour-propre à cet instant-là.
«-3 flèches sur 4. A 70 pas, ça n'est pas si mal.
Celle-là, je vais l'avoir en plein dans le mille, ajouta Johan en prenant une autre flèche.»
Johan recula encore de quelques pas. Puis, il observa la cible et tenta de faire en sorte que son arc et sa flèche furent dans la bonne ligne de tir. Mais alors qu'il semblait bien parti pour l'avoir en plein dans le mille, un son musical exagérément audible le fit sursauter et la pauvre flèche se perdit au loin.
Pirlouit éclata de rire après que Johan se fut retourné en grinçant des dents. Il avait soufflé si fort dans sa flûte que Johan ne pouvait qu'être déstabilisé par le son et rater son coup.
Bien qu'il fût un musicien plus qu'approximatif, la flûte était le seul instrument que Pirlouit jouait juste. Johan ne savait pas pourquoi. Quand il jouait de la flûte à six trous originale, l'écuyer s'était dit que c'était la magie de la flûte qui lui avait permis de jouer juste. Mais non. Peut-être étaient-ce les sons que Pirlouit avait régulièrement entendu en jouant de la flûte à six trous qui lui avaient permis de parvenir à maîtriser la fausse flûte à six trous.
«-Pirlouit, ce n'est pas drôle, maugréa Johan
-Oh si, OUAHAHAHA! Je pensais même pas que magique ou pas magique, tu serais démuni face aux flûtes. OUAHAHAHAHAHA! D'ailleurs, c'est dommage que cette flûte-là soit normale. Tu danses si bien. OUAHAHAHAHA!
-Hahahahaha! dit Johan agacé
-Grrrrrrr!»
Alors qu'un grognement de plus en plus proche se faisait entendre, Johan et Pirlouit voulurent se cacher; jusqu'à ce qu'ils entendissent des voix familières.
«-Je vais reschtroumpfer le schtroumpf qui m'a schtroumpfé ça!
-Calme-toi, Schtroumpf Costaud, dit une voix féminine mature, Tu vas te faire schtroumpfer par des humains.
-Moi, j'aime pas les humains.
-Johan, c'est les Schtroumpfs.»
En effet, de petits êtres bleus portant des bonnets et des culottes sortaient des bois. Un seul d'entre eux avait son bonnet à la main…dans lequel Johan reconnu sa flèche perdue.
«-Hé schtroumpfez, dit une autre voix féminine, cette fois, infantile, C'est Johan et Pirlouit.
-Ah bonjour mes amis, dit une voix âgée
-Bonjour les schtroumpfs, dit Johan
-Salut, dit Pirlouit
-Johan, me dis pas que c'est toi qui m'as schtroumpfé ça? dit le Schtroumpf Costaud en voyant des flèches semblables à celle qu'il venait de recevoir dans son bonnet
-Je…Je suis désolé, dit Johan, c'est un accident.
-En effet, c'est en plein dans le mille, dit doucement Pirlouit en ricanant
-Un accident?! Tu aurais pu me schtroumpfer. Tu vas voir ce que je vais te schtroumpfer, dit le Schtroumpf Costaud en levant les poings s'apprêtant à frapper les jambes de Johan
-La langue «schtroumpf» sera toujours aussi compréhensible, soupira intérieurement Pirlouit avec sarcasme»
Les Schtroumpfs présent étaient le Grand Schtroumpf, le Schtroumpf Costaud, le Schtroumpf Grognon, le Schtroumpf Poète, le Schtroumpf Musicien, le Schtroumpf Farceur, le Schtroumpf Bricoleur, le Schtroumpf Peintre, le Schtroumpf Coquet, le Schtroumpf Tailleur, le Schtroumpf Maladroit, la Schtroumpfette et Sassette.
«-Allons Schtroumpf Costaud, dit le Grand Schtroumpf, Il y a eu plus de peur que de mal. Alors, reste calme et n'y pensons plus.
-Oui, dit le Schtroumpf Bricoleur, On a plus important à faire.
-Plus important? demanda Johan, De quoi parlez-vous?
-On vous cherchait, dit Sassette, On a besoin de vous.
-Pourquoi faire? demanda Johan
-Hé bien…
-Hahahahaha! C'est tellement schtroumpfant comme histoire. HAHAHAHA!
-Hein? Demanda Pirlouit indécis
-De quoi s'agit-t-il? demanda Johan
-Eh bien voilà, dit le Grand Schtroumpf, J'ai besoin d'une Felicia1 pour une importante potion. Malheureusement, on n'en trouve qu'au Pays Errant au-delà des mers. Mais…
-Mais on n'a pas de bateau alors le Grand Schtroumpf voudrait vous demander si vous pouviez l'emmener au Pays Errant.
Tout ça pour une fleur. Hahahahaha! dit le Schtroumpf Farceur hilare
-Quoi. La Felicia, c'est une fleur? Vous voulez qu'on vous emmène sur la mer pour une fleur! dit Pirlouit agacé et énervé, Vous savez que j'ai le mal de mer. Ah non alors!
-Grand Schtroumpf, le Pays Errant est une légende, dit Johan gêné, On ne peut pas vous amener dans un pays qui n'existe pas.
-Je vous assure que le Pays Errant existe, rétorqua le Grand Schtroumpf, Tous les sorciers le savent.
-Moi, j'aime pas essayer d'aller dans un pays qui n'existe sûrement pas juste pour trouver une fleur.
-Homnibus nous en a jamais parlé, protesta Pirlouit
-C'est parce qu'il n'en voyait pas le besoin.
-Et lui, il peut pas vous emmener là-bas? Si cet endroit existe.
-Malheureusement non, dit le Schtroumpf Bricoleur, le Grand Schtroumpf y a pensé mais il s'est cassé la jambe en ratant l'une de ses potions.
-Toujours aussi adroit, dit Pirlouit
-Grand Schtroumpf, si le Pays Errant existe vraiment comme vous dites, n'y-a-t-il vraiment pas un autre endroit où vous pourriez trouver cette Felicia?
-Hélas non Johan. J'aurais bien aimé mais si cela avait été possible, nous ne serions pas venus vous demander votre aide à toi et Pirlouit.
-Faites qu'il ne dise pas ce que je pense qu'il va dire. Faites qu'il ne dise pas ce que je pense qu'il va dire. Faites qu'il ne dise pas ce que je pense qu'il va dire. Faites qu'il ne dise pas ce que je pense qu'il va dire. Faites qu'il ne dise pas ce que je pense qu'il va dire. Faites qu'il ne dise pas ce que je pense qu'il va dire, répétait Pirlouit dans sa tête.»
Il ne voulait surtout pas que Johan accepta un truc aussi absurde. Même si cela semblait important, ce n'était qu'une fleur après tout.
«-Pirlouit et moi pourrions peut-être vous embarquer discrètement à bord d'un bateau et vous amener au Pays Errant.
Qu'en pensez-vous?
-Ça serait très schtroumpf de vous, dit la Schtroumpfette
-Ah oui, dit Sassette enthousiaste, Schtroumpfer sur la mer, au gré du vent. Youpi!
-Merci beaucoup, dit le Grand Schtroumpf, Vous ne savez pas à quel point vous nous rendez un service important.
-Pirlouit et moi, Pirlouit et moi, maugréa le concerné, Sérieusement, pourquoi tu dis tout le temps ça? Tu peux pas faire quelque chose sans moi pour une fois?»
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Plus tard au port, Johan et Pirlouit s'entretenaient avec un homme qui faisait louer des bateaux aux voyageurs.
«-Oui monsieur, nous désirons un bateau pour deux personnes et dans lequel nous pourrions également embarquer nos montures.
-Ah je vois jeune homme. Oui j'ai ce qu'il faut. Ceci est un Deux-Mâts. Chacun a une voile ainsi qu'une cale qui permets de voyager avec des affaires personnelles.
-C'est parfait, dit Johan
-Sachez que c'est cent écus pour un voyageur. Ce qui fera deux-cents écus pour le voyage.
-Quoi?! Deux-cents écus?! s'exclama Pirlouit, Alors qu'on va au…»
Avant qu'il ne fît une énorme bêtise, Johan mit sa main sur la bouche de Pirlouit. Il ne devait absolument pas dire dans quel endroit ils allaient sous peine de passer pour des fous.
«-Pirlouit n'aime pas que le prix soit aussi élevé alors que nous ne partons pas pour le plaisir mais…parce que nous devons effectuer une mission pour notre travail et…que celle-ci ne lui plait pas trop. Mais nous n'avons pas le choix.
-Ah, il fallait le dire tout de suite, messieurs. Avec moi, quand on voyage pour le travail, on ne paie pas un seul écu.
-Oh, vous êtes vraiment très généreux, messire, dit Johan étonné, Merci.
-Bon voyage, messieurs.
Je n'allais quand même pas leur faire payer alors qu'ils travaillent. C'est comme si je payais le voyage d'un voyageur au lieu du contraire.»
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Plus tard en pleine mer.
«-Beau temps pour la voile, dit le Grand Schtroumpf
-Oh oui pépé, dit Sassette réjouie, le vent qui chatouille, l'odeur de la mer…
-Sassette, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler pépé.»
Le Schtroumpf Farceur et Johan pouffèrent. Pirlouit l'aurait bien fait mais son esprit et son corps étaient occupés par autre chose.
«-Je crois que Pirlouit n'apprécie pas le temps, dit le Grand Schtroumpf»
Pirlouit s'était allongé sur le bateau. Il était pâle et geignait tout en se touchant le cœur. Johan savait qu'il avait toujours eu le mal de mer. Mais il savait aussi que ça n'était que passager et que Pirlouit faisait sa comédie.
«-Oh! Je suis malaaaaade!
-Moi, j'aime pas être malaaaaade.
-Cette fois, c'est la fin. Je sens que je vais mourir.
-Mais oui. Mais oui, dit Johan d'un ton indifférent
-Comment ça «Mais oui, mais oui.»?! dit Pirlouit indigné de l'indifférence de son ami
-Heu…je voulais dire: «Mais non, mais non.»
-Oh pauvre Pirlouit, dit la Schtroumpfette compatissante en apportant le panier à provisions, Peut-être que vous iriez mieux en mangeant quelque chose.
-Oh non! Oh, je vous en supplie, ne me parlez pas de manger, c'est encore pire!
-Oh cette vue, ce paysage, ça me donne envie de schtroumpfer un chef d'œuvre, dit le Schtroumpf Peintre en insistant bien sur le «f» comme il en avait l'habitude. Je vais l'appeler «Le cristal turquoise»
-Oh, tu m'inspires, Schtroumpf Peintre, dit le Schtroumpf Poète,
Ô magnifique mer
Cristal turquoise
Devant lequel mon cœur s'embrase
Tu me donnes envie de ne plus remettre le pied à terre
Ô mer, ô cristal turquoise
Ô toi sans qui
Si triste serait la vie
-Tu m'inspires Schtroumpf Poète. Maintenant, à moi de schtroumpfer pour la mer, dit le Schtroumpf Musicien en sortant sa trompette devant les yeux horrifiés des autres Schtroumpfs»
Au lieu d'une ode mélodieuse, ce fut un chat en train de se faire égorger qui manifestait sa souffrance à travers le pauvre instrument. Si un pêcheur avait été à proximité du petit équipage, il aurait reproché au tout petit musicien de faire fuir tous les poissons à lui seul.
«-Moi j'aime pas qu'on schtroumpfe honte à la musique.»
Cependant, s'il n'y avait pas de pêcheur, ce serait quelqu'un d'autre qui arrêterait cette cacophonie infernale.
«-J'aime la musique mais pas la tienne, dit le Schtroumpf Costaud en enfonçant une pierre dans la trompette du Schtroumpf Musicien
Je préfère la tienne, ajouta-t-il en chuchotant à l'oreille de Sassette
-Hihi!»
Tout en ricanant, Sassette se saisit de son tambourin à cymbales et en joua tout en sautant gaiement comme une sauterelle sur le bateau devant un Grand Schtroumpf tout souriant.
«-Quel dommage que nous soyons obligés de conserver cette voile pour naviguer, dit le Schtroumpf Tailleur, je vous aurais schtroumpfé une belle robe avec, Schtroumpfette.
-Oh Schtroumpf Tailleur, tu es trop schtroumpf, dit la Schtroumpfette flattée
-J'espère qu'il serait aussi capable de me schtroumpfer un magnifique bonnet et une culotte parfaite, chuchota le Schtroumpf Coquet pour lui-même
-Je vois que l'air de la mer plait à mes petits Schtroumpfs, dit le Grand Schtroumpf, Dommage que ce ne soit pas le cas de Pirlouit
-Hihihi, imaginez ce que ça serait s'il se prenait une vague dans la schtroumpf, Hihihi! Dit le Schtroumpf Farceur en ricanant
-Au lieu de plaisanter, tu devrais schtroumpfer en haut du mât pour voir comment est le temps, Schtroumpf Farceur, dit le Grand Schtroumpf sur un ton sévère, Vas-y aussi Schtroumpf Maladroit.
-D'accord Grand Schtroumpf; et promis, je ferai pas de blague. Hihihi!
-J'espère.
-Moi aussi, dit Johan, Plaisanter sur le temps en mer n'est pas du tout à faire. Ça peut mettre en péril.
-Moi, j'aime pas être mis en péril.»
Alors que le Schtroumpf Maladroit se trouvait devant le Schtroumpf Farceur, le premier glissa tandis que son pied s'enfonça dans l'œil du deuxième de lui-même.
«-Aïe! Attention où tu schtroumpfes tes schtroumpfs, Schtroumpf Maladroit, dit le Schtroumpf Farceur qui avait perdu son sourire
-Héhé! Désolé, Schtroumpf Farceur, dit le Schtroumpf Maladroit embarrassé
-Grand Schtroumpf, comment pourrons-nous reconnaître le Pays Errant quand nous y serons? demanda Johan
-Très simple, il faut le chercher sans le chercher.
-Que voulez-vous dire?
-En d'autres termes, il suffit de ne jamais regarder droit devant soi à l'horizon pour montrer que l'on croit en son existence et nous y arriverons.
-Hum, dit Johan indécis
-Moi, j'aime pas quand on schtroumpfe des trucs incompréhensibles.
-Schtroumpf Farceur, Schtroumpf Maladroit, qu'est-ce que vous schtroumpfez? Demanda le Schtroumpf Costaud
-Rien.
-Rien. Rien. Non, je ne schtroumpfe absolument rien. Je vais redescendre.
Hein? Oh-oh.
-Quoi? Qu'est-ce qui se schtroumpfe, Schtroumpf Maladroit?
-Je me suis schtroumpfé. Un ouragan se dirige droit sur nous.
-Un ouragan? Demandèrent les autres Schtroumpfs indécis qui n'étaient jamais allés en mer
-Crénom d'un p'tit schtroumpf! s'exclama le Grand Schtroumpf, C'est dangereux, Johan?
-Malheureusement; oui.»
.
Le ciel précédemment bleu azur n'était plus qu'épaisse brume grisâtre où s'entremêlaient les éclairs. Le vent montait en puissance. La mer était très agitée. De nombreuses vagues immenses étaient apparues.
Les voiles commencèrent à devenir lambeaux, le bateau se fragilisait.
«-Accrochez-vous, dit Johan qui s'était emparé du gouvernail, Cet ouragan ne devrait pas durer.
-Nom d'un tambourin! C'était peut-être pas une schtroumpf idée d'accompagner pépé, dit Sassette apeurée
-Pauvre Pirlouit, dit la Schtroumpfette, Avec cet ouragan, son mal de mer doit être terrible.
-Excusez-moi Schtroumpfette, vous n'auriez pas vu le panier à provisions? J'ai une de ces faims, moi.»
Bouche bée, les Schtroumpfs virent Pirlouit qui, il y avait à peine quelques instants pâle et écœuré, était tout rose et tout frais. Il souriait aussi de manière gourmande.
«-Tu n'es plus malade? Demanda le Grand Schtroumpf surpris
-Moi malade? Sûrement pas! Les ouragans m'ouvrent l'appétit.
-Pirlouit, dit Johan, Le bateau est trop agité. Si de l'eau s'infiltre dans la cale, Bayard et Biquette vont être en danger. Dépêche-toi de les y sortir.
-T…T…Tout de suite, Johan. Biquette! Biquette!»
Le cheval et la chèvre arrivèrent rapidement sur le pont. Pirlouit était rassuré qu'il ne fut rien arrivé à sa chère chèvre. Quand Bayard vit dans quelle position Johan était, à tenir le gouvernail tant bien que mal dans la bourrasque chaotique, il poussa un hennissement.
Au bout d'un moment, un «crac» se fit entendre.
«-Un mât va se briser, dit Johan, Attention les Schtroumpfs!
-Schtroumpfe qui peut! S'exclama le Grand Schtroumpf tandis que les Schtroumpfs évitèrent de justesse d'être broyés par un mât gigantesque pour leur petite taille»
Bientôt, une vague géante commença à envahir le Deux-Mâts. On ne le distinguait presque plus des flots qui l'entouraient.
«-Pirlouit! Le bateau ne résistera pas.
-Biquette! Biquette!
-Bayard! Oh!
-Oh non! Biquette!»
Bientôt, l'inévitable se produit. Le bateau coula. On était incapable de savoir qui était remonté et qui avait coulé à pic.
L'ouragan finit par se calmer laissant les uns, les autres dans l'incertitude sur leurs sorts.
.
«-Pirlouit!
Pirlouit!
-Par ici, Johan.»
Pirlouit s'était réfugié sur ce qui restait du mât. Quel n'avait été son soulagement quand il avait entendu la voix de Johan qui l'appelait. Il se dirigea vers lui et le fit s'assoir à ses côtés.
«-Mais où sont les Schtroumpfs?
-Les Schtroumpfs!
-Les Schtroumpfs!
-Les Schtroumpfs!
-Ohé! Grand Schtroumpf!
-Où êtes-vous?
-Ohé!
-Biquette! Biquette! Où es-tu Biquette? Biquette!
-Bayard! Bayard! Bayard!»
Il n'y avait rien à faire. Aucun hennissement, aucun bêlement, aucune voix d'aucun Schtroumpf ne se faisait entendre. Les deux amis devaient se rendre à l'évidence. Ils étaient bel et bien seuls; sans compagnons, sans montures, sans bateau en pleine mer.
«-Oh non! Oh non! Non! Non!
Les pauvres! Oh, les pauvres!
-Ils ont peut-être réussi à se réfugier sur une épave, dit Johan qui n'était pas convaincu par ses propres mots tant il craignait le pire pour tous»
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Johan et Pirlouit se trouvaient toujours sur le mât brisé de leur bateau. Ils étaient dans de beaux draps; et, surtout, ils étaient seuls. Horriblement seuls. Sans montures, sans amis. A errer dans la mer sans aucun espoir d'être secourus.
«-Si nous nous sortons de ce pétrin, je ferais le plus beau festin de ma vie, dit Pirlouit, Des saucisses, du jambon, du fromage, du pain d'épices avec des pommes…
-Pirlouit, je t'en prie, arrête. Tu me donnes tellement faim…»
Alors qu'il suppliait son ami de calmer ses ardeurs affamées, Johan eut l'impression de voir quelque chose à l'horizon. Il ne savait pas ce que c'était. Peut-être que la faim le faisait délirer.
«-…que je commence à avoir des visions.
-Non, je la vois aussi, dit Pirlouit qui s'était retourné, C'est la terre. On est sauvés! On est sauvés!
-Pas encore, malheureusement. Le courant nous entraine au loin. Il va falloir nager.
-Nager? Nager l'estomac vide?!
-On a pas le choix.»
1Fleur sortie de mon imagination
Et oui, je sais. Fin brutale! Que voulez-vous? J'en avais envie. Alors, pas trop secoués par ce «chapitre agité»? Et oui, j'avais dit que je n'étais pas sûre d'inclure les Schtroumpfs dans le chapitre précédent mais, finalement, je l'ai fait. On va voir ce que ça donnera par la suite. A la prochaine
