Bonjour/bonsoir à tous ! Voici une nouvelle fanfiction. Avec toujours la même personne. On a eu envie après une soirée à parler MHA. Bref je le repète l'histoire sera sombre, il y aura de la violence physique, mental, du drama...
Bref pas forcement joyeux, je préviendrai au debut de chaque chapitre.
Bonne lecture !
Japonais
Anglais
Français
- Je me demande si elle flambe bien.
- On n'a plus qu'à allumer, Lisa. Tu pourras vérifier !
Recouverte d'essence, Marie tremblait, les larmes au bord des yeux. Elle détestait ça. Elle vit simplement la flamme du briquet tombant dans la flaque qui l'entourait, le feu la gagnant en un rien de temps. Elle n'avait même pas eu le temps de s'enfuir. Un hurlement traversa l'air, alors que les flammes voraces se repaissait déjà de sa chair. Vingt minutes d'horreur.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle était allongée au milieu d'un tas de cendres. Elle se redressa doucement, encore un peu faible, avant de se lever sur ses jambes, à nouveau seule. Ils n'étaient pas resté. Un soupir passa la barrière de ses lèvres lorsqu'elle aperçue la fleur rouge ayant poussé à travers le bitume. Elle n'aurait jamais la paix...
Un pas. Un second. Comme toujours, dans ce foutu bahut. Elle tournerait au bout de cette rue, atterrissant dans celle qui l'angoissait. Un pas. Un second. L'un devant l'autre. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle n'avait pas sourit. L'avait-elle fait, un jour ? Si oui, cela faisait bien longtemps...
Le portail, devant elle, la figea sur place pendant quelques secondes. Elle n'avait pas le choix. Elle devait y aller. Malgré tout, elle devait continuer, car personne jamais ne l'aidera. Ce transfert était son seul espoir d'avoir un jour la paix. Le Japon... Elle en rêvait parfois, de la vie là-bas. C'était peut-être un des pays les plus éloignés d'ici. La douleur, Marie ne la supportait plus. Que ça s'arrête. Oh que oui, elle ne voulait que ça. Si seulement elle n'avait pas eu ce fichu alter...
Elle serra les dents, traversant ce portail droit vers l'enfer. Son corps crispé au maximum, elle avança vers son casier, pour récupérer le manuel du prochain cours. Le regard triomphant des autres suppôts de Satan lui firent comprendre qu'il y avait quelque chose de cacher à l'intérieur. Quelque chose qui ne lui plairait surement pas. Rassemblant ses dernières forces mentales, elle ouvrit d'un geste sec son casier, avant de se pousser sur le côté lorsqu'une gerbe de liquide lui toucha le bras, lui causant une grave brulure, elle en était certaine. Enfin... Pouvait-il lui arriver quelque chose de grave, en fin de compte ?
Aujourd'hui, elle avait le droit à de l'acide, apparemment. D'un geste vif, elle enleva sa veste, elle aussi touchée, avant de soupirer devant l'étendue des dégâts. Toutes ses affaires scolaires étaient foutues... Elle ferma simplement son casier, tremblante de douleur et de rage. Mais que pourrait-elle faire contre toute la population d'un lycée, à elle seule, dans le cas où elle aurait voulu répliquer, leur faire payer ? Non, elle n'était clairement pas de taille. Alors, elle partit avec les maigres affaires qui étaient dans son sac pour sa salle de cours, ne prenant même pas la peine de cacher sa blessure qui guérissait déjà de toute manière. Sur le trajet vers sa classe, elle jeta sa seule veste dans une poubelle, elle était foutue. Elle allait devoir survivre à l'hiver sans.
Normalement aujourd'hui ce serait plus calme. Deux professeurs de l'école au Japon venaient. Ils n'allaient pas gâcher l'image de leur si prestigieux lycée tout de meme... Bandes de putains d'hypocrites. Elle les haïssait tous. Qui ne haïrait pas ses harceleurs, après tout ? Un fou, sans doute. Alors, prenant une grande inspiration, elle revêtit son masque neutre qui s'était fissuré avec l'acide. Ne rien montrer. Ne surtout pas montrer que ça fait mal, que ca blesse, que ca l'énerve. Cela ne ferait que leur donner de nouvelles idées... Elle traversa le pas de la porte de la salle de classe. Plus que quelques heures de cours et tout ira mieux. Elle l'espérait.
Le dernier cours de la journée était fini. Elle allait enfin pourvoir partir. Enfin c'était ce qu'elle pensait. A peine sortie de la salle, un prof qui passait dans le couloir lui dit qu'elle était attendue dans le bureau du directeur. Elle acquiesça et se dirigea vers le bureau du directeur sous le regard méprisant du professeur et les moqueries des autres élèves. Après trois bousculements dans les escaliers et un croche pied dans le couloir, elle arriva devant le bureau de la secrétaire qui l'amena au directeur sans un mot. Lorsqu'elle entra, il y avait trois personnes. En premier, le directeur derrière son bureau massif avec un foutu sourire hypocrite collé sur le visage. En face de lui, il y avait deux hommes qui lui étaient inconnus. Le total opposé l'un de l'autre. Alors que l'un était habillé de noir et avait de long cheveux de la même couleur et un visage blasé, le deuxième avait des vêtements colorés, des cheveux blonds coiffé en un chignon et un visage lumineux. Lors de son entrée, la discussion se coupa.
- Ah, Marie ma chère, je te présente Mr Aizawa et Mr Yamada, tous deux enseignants de Yuei.
- Bonjour. salua Marie en se penchant légèrement, en avant.
- Viens t'assoir sur la chaise.
Elle s'avança vers la chaise sans poser de question, sous le regard des deux autres hommes. Le directeur recommença à parler en anglais la dénigrant totalement devant elle. Il pensait surement que c'était qu'une bonne à rien et qu'elle ne comprendrait rien. Les deux hommes ne réagirent pas ou du moins pas de manière visible. Ils discutèrent encore quelques minutes puis le directeur se tourna vers Marie avec un sourire toujours aussi hypocrite.
- Je vais te laisser discuter avec eux. Si tu as besoin d'aide pour traduire tu m'appelles, d'accord ?
- Bien monsieur.
Le directeur laissa son bureau pour leur laisser la liberté de discuter. Prenant en compte l'avis de l'enseignant, Monsieur Yamada commença à parler dans un anglais compréhensible pour quelqu'un ayant quelques difficultés dans cette matière. Comme à un enfant de dix ans, pour être plus précis.
- Yamada-san, pourquoi parlez-vous en anglais ?
- Tu parles japonais ? Demanda le deuxième homme, surpris.
- Oui, couramment. L'anglais également, d'ailleurs...
Les deux enseignants ne firent aucune remarque, mais notèrent tout cela dans un coin de leur tête.
- Pourquoi nous avoir dit ça alors ?
- Surement pour que vous choisissiez une personne qu'il juge digne de partir au Japon. Il vous a surement répéter comment Pierre Fournier est le meilleur élève, Lisa Lopez, une fille douce, aimée de tous.
Aizawa fronça les sourcils, mais ne dit rien de plus. C'était eux qui choisissaient, premièrement. Il avait bien envie de lui faire un coup inattendu. Genre, prendre l'élève qu'il voyait comme nulle en tout, mais où lui voyait un énorme potentiel, rien qu'à sa maitrise du japonais, ce qui était déjà mieux que tous les autres gosses avec une cuillère en argent dans la bouche et ne pipant aucun mot en japonais. En deuxième, le mot "douce" avait presque était craché. Cette élève avait des problèmes ici, pour que le directeur mente à son sujet et qu'elle-même semble détester ses camarades.
- Il y a surement une dizaine de personnes qu'il a du vous recommander, et que je ne dois même pas en faire partie... dit-elle avec mépris et en faisant un geste de guillemet au mot "recommander". On va dire que le directeur ne m'apprécie pas beaucoup...
- Je vois... Eh bien, nous ferons donc l'entretien en japonais, si tu le veux bien.
- Avec plaisir.
- Alors, commençons par une question anodine. Qu'est-ce qui te motive à vouloir être transférée dans une école au Japon, hormis le fait que tu parle couramment la langue ?
- Je souhaite devenir une héroïne. Il existe certes beaucoup d'écoles pour le devenir en France mais Yuei reste, et de loin, la meilleure. Et si l'opportunité s'offre à moi je l'accepte avec plaisir. Qui ne tente rien à rien.
- Oh, voilà pas mal de motivation ! Great ! Ma deuxième question sera sur ton alter. Il n'est pas spécifié dans le dossier que l'on nous a transmis.
- Piracy. Pour faire simple, je peux copier l'ADN de quelqu'un pour copier son alter. Mon ADN change constamment.
Aizawa afficha un sourire, peut-être un peu flippant, mais surtout très intéressé.
- Les gardes-tu à vie ?
- Je peux choisir si ils sont actifs ou inactifs. Après une organisation, j'ai pu effacer ceux que je n'utilisais pas.
- Donc, tu as un contrôle total sur les alters que tu copies... As-tu une limite de capacité, alors ? Questionna Aizawa, curieux.
- Oui.
- Pas de problèmes de santé, que ce soit à cause de ton alter ou juste un problème que tu aurais ?
- Pas à signaler, sauf des maux de crâne si je dépasse les quinze alters actifs.
Il hocha la tête, avant de laisser son collègue continuer. Le blond fronça les sourcils, voulant vérifier quelque chose par rapport aux alters qu'elle avait.
- Peux-tu nous lister les alters que tu as d'actifs actuellement ?
- Bouclier, Health, Analyse, Empathie, Invocation, Ailes.
- Ils sont très défensifs, je trouve. Sais-tu t'en servir pour attaquer, par exemple ?
- L'Invocation. Je peux invoquer des armes en tout genre à partir du moment que je les possède.
Ils hochèrent la tête, recueillant simplement les informations qu'elle leur donnait.
- Eh bien, je pense que ce sera tout pour aujourd'hui.
- J'ai une question pour vous.
- Oui ?
- Pourquoi vous venez chercher des élèves en France ? Il y a pas des centaines de jeunes qui passent votre concours ?
- Tout simplement parce que parfois, une autre culture dans une classe fait évoluer les mentalités. Et aussi, parce que le directeur l'a décidé.
Le directeur toqua avant d'entrer.
- Vous avez fini votre entretien ?
- Tout à fait ! Nous avons aussi choisi qui allait nous accompagner au Japon.
- Oh ! Puis-je savoir qui est l'heureux élu ?
- L'heureuse élue est cette charmante Marie Yamaki. Déclara Aizawa, un sourire tout à fait hypocrite pour le directeur.
Le visage du directeur se décomposa, avant qu'il ne se reprenne.
- Vous êtes surs de vous ? Il y a mieux, dans ce lycée.
- Ce transfert lui sera donc plus profitable qu'à tous les autres. Sur ce, Marie, tu devras recommencer ta seconde en filière héroïque lors de ta rentrée à Yuei. Tu veux bien nous raccompagner dehors, s'il te plait ?
- Bien, Messieurs. Fit Marie, dans un japonais parfait.
Elle récupéra son sac et se leva pour les raccompagner. Les deux japonais se levèrent pour la suivre. Ils remarquèrent alors qu'elle faisait à quelques centimètres près, la même taille qu'eux. Elle les mena à travers le lycée. Tout du long, elle posa quelques questions sur le Japon par curiosité. Arrivés à l'entrée, les deux professeurs partirent vers le parking alors que Marie rentrait chez elle. Sur tout le chemin, elle mourait de froid. Elle claquait les dents, la chair de poule lui piquaient les membres, les uns après les autres. Une nouvelle fleur fleurira ce soir...
On était dimanche. Une longue semaine, c'était écoulée. Elle risqua un regard sur son bras, avant de soupirer. Deux cents cinquante trois... Plus de cinquante de plus en seulement cinq jours, c'était dingue, quand même... Elle regarda ensuite son réveil, il restait dix minutes avant qu'il ne sonne. Elle décida de se lever pour se préparer, rangeant les maigres affaires qui restaient. Elle posa sur son épaule son seul sac et sortit de sa chambre. Elle descendit à l'accueil et y déposa les clés. Sans un regard, elle sortit de l'auberge et se dirigea vers le lieu de rendez-vous où elle allait retrouver les deux professeurs de Yuei, son espoir et son salut. Elle était arrivée en avance et elle alla s'assoir sur un muret pas loin. Elle sortit son casque pour écouter de la musique, contente d'avoir réussi à le réparer. Une masse de cheveux blonds passa devant ses yeux, avant qu'elle ne relève la tête pour voir le professeur Yamada devant elle, entrain de sourire.
- Hey ! Awesome ! Tu es déjà là ! Perfect, suis moi. On va aller rejoindre Shota, il est partit prendre du café dans la boulangerie en face.
Ils allèrent vers la voiture tous ensemble, c'était une très belle Bugatti noire coupée sport, après que le professeur Aizawa ait donné à chacun son café, que Marie prit avec joie. Elle profita de la chaleur pour se réchauffer. Le trajet en voiture se passa sans encombre. Arrivés à l'aéroport, ils passèrent de multiples contrôles avant de prendre leur avion. Contrôles qui eurent à répéter avant d'embarquer dans l'avion en direction de Tokyo. Durant les douze heures de vol, les deux hommes lui expliquèrent les modalités de son entrée au Japon. Pour le moment, elle vivrait chez eux et sera sous la tutelle de Shouta Aizawa le temps de trouver une famille d'accueil, par exemple. Lorsque l'avion atterrit pour de bon au Japon, elle prit une grande inspiration avant de sortir de l'habitacle. C'était partie pour une nouvelle vie.
