Hey ! Voici le deuxième chapitre de Hurricane ! Je me suis rendue compte en l'écrivant que j'allais plus devoir centrer ma fic sur Parvati que prévu, et j'ai aussi réalisé que ça me plaisait assez, donc que du bénef XD En tout cas, si vous avez des suggestions, des remarques des critiques constructives (constructives, hein!), ou si vous avez remarqué une faute qui m'a échappé, n'hésitez pas, les reviews sont faites pour ça !

Aussi, ne vous étonnez pas si l'histoire est un peu longue à se mettre en place (d'ailleurs, Draco ne va pas faire son apparition tout de suite), c'est normal et ça fait prévu de mon plan ^^

Enjoy and review !

Chapitre 2 : Conseils

Parvati ne savait pas à quoi elle s'était attendue, mais elle avait clairement trop espéré de sa nouvelle relation avec Hermione. Evidemment qu'elles n'allaient pas devenir les meilleures amies du monde après s'être parlé amicalement une seule fois.

En somme, elle pensait au moins avoir quelqu'un avec qui traîner, et voilà qu'elle se retrouvait à nouveau seule à sa table, que ce soit pour manger ou pour étudier. Les seuls moments où elle voyait Hermione était dans leur dortoir, et là encore sa camarade passait le plus clair de son temps à étudier.

Cela faisait donc deux semaines que Parvati passait le plus clair de son temps seule, et qu'elle faisait semblant de lire lorsqu'Hermione étudiait le soir, pour éviter d'avoir l'air de ne rien faire de ses journées.

Alors Parvati prit son courage à deux mains, et prit la parole – c'était une grande nouveauté, pour elle, de faire le premier pas.

« Dis, Hermione… tu crois que tu pourrais m'aider à réviser en Métamorphose ? » demanda-t-elle, d'une voix hésitante. « Je n'ai rien compris au cours d'aujourd'hui… »

Hermione releva la tête du livre dans lequel elle s'était plongée, et se tourna vers elle. Elle avait l'air à la fois décontenancée par sa demande, et méfiante. Peut-être qu'elle pense que je vais lui demander de copier ses devoirs…

« Bien sûr ! » dit-elle néanmoins. « Qu'est-ce que tu n'as pas compris ? »

Elles travaillèrent ainsi pendant près de deux heures, avant que Parvati ne s'avoue vaincue et laisse échapper un bâillement. Hermione expliquait clairement, lui faisait comprendre ses erreurs sans lui donner l'impression d'être stupide, et par-dessus tout, elle était patiente.

« Et si on prenait une pause ? » proposa Parvati. « J'ai mieux compris les cours en deux heures qu'en deux semaines… je crois qu'on mérite toutes le deux une récompense. »

Hermione sourit et invoqua deux bouteilles deux bièraubeurres – qui venaient probablement des réserves des elfes de maison.

« Tu as toujours eu des problèmes en Métamorphose ? » demanda Hermione. Elle avait l'air embarrassée de ne pas l'avoir remarqué plutôt.

« D'habitude, c'est ma sœur qui m'aide à travailler. Mais tu expliques bien mieux qu'elle. Si jamais tu en as marre d'être Ministère de la Magie, n'hésite pas à venir enseigner ici ! »

« Tu le penses vraiment ? »

« Bien sûr ! Je t'ai dit, je n'y comprenais rien avant que tu ne m'expliques… »

« Non, je voulais parler de devenir Ministère de la Magie… tu penses que je pourrai y arriver ? »

C'était rare de la voir perdre confiance en elle, de cette façon. Elle donnait tellement l'impression d'être capable de tout réussir, qu'on s'imaginait qu'elle en était convaincue aussi.

« Eh bien… c'est sûr que tu ne vas pas le devenir dès ta sortie de Poudlard, mais… les Ministres doivent tous commencer quelque part, non ? Et Fudge a été élu alors qu'il n'était pas vraiment qualifié pour le job… Donc je ne vois pas pourquoi la sorcière la plus brillante de notre génération ne pourrait pas le faire. »

« Merci… Ron pense que je ne serais pas faite pour ce genre de poste… Et Harry me dit de laisser la place à d'autres sorciers, parce que je suis déjà célèbre en tant qu'Héroïne de guerre et toutes ces conneries… » soupira-t-elle, avant de lever les yeux au ciel.

« Lavande me disait toujours de faire ce que moi, je voulais, et pas ce que les autres voyaient en moi. » dit Parvati, le cœur serré. « Mes parents voudraient que je sois guérisseuse, comme eux. C'est ce que ma sœur va devenir. Mais moi, ce que je veux, c'est soigner des animaux. »

« A la réussite de nos rêves ! » lança Hermione, en levant sa bouteille de bièraubeurre.

« Santé… » approuva Parvati, déjà légèrement assommée par le mélange alcool-fatigue.

P/H

Le lendemain, elle n'eut aucun problème à suivre en Métamorphose, et osa même manger avec Hermione et Ginny. La jeune Weasley ne broncha pas à son arrivée, ce qu'elle prit comme un signe d'acceptation.

« Tu sais… je me disais que, en plus d'aller en Soin en Créatures Magiques… tu pourrais proposer à Hagrid de l'aider en dehors des cours, pour te faire de l'expérience avec plus d'animaux. » suggéra Hermione.

« C'est vrai que ce serait une bonne chose à ajouter sur ton CV, pour être acceptée dans une formation. » renchérit Ginny. « Comme faire parti de l'équipe de Quidditch quand on veut devenir joueur professionnel. »

« Ou préfet pour travailler au Ministère. » ajouta Hermione.

Cela semblait effectivement être une bonne idée… et cela ne la dérangeait pas de travailler un peu en dehors des heures de cours, si cela lui évitait d'être seule à ne rien faire…

« Pourquoi pas… ça pourrait être super intéressant, en termes d'apprentissage… et je ne vais pas dire non à passer plus de temps avec des animaux ! » se réjouit Parvati.

« Tu sais à quoi ça me fait penser ? » demanda Hermione à Ginny. « Ron et Harry qui vont faire leur premier stage dans une réserve de dragons… »

« Ah oui, Harry m'en a parlé ! » s'exclama Ginny, amusée. « Ils vont se faire dévorer en deux-deux… »

« Surtout que Ron est persuadé d'être le plus grand Auror que le monde ait connu, tout ça parce qu'il a détruit un horcruxe… Neville aussi, et il veut devenir botaniste ! »

Les deux amies éclatèrent de rire, et Parvati se demanda ce qu'elle fichait là. Elle n'aurait pas dû croire qu'elle pourrait s'intégrer à leur groupe d'amis, alors qu'ils ne se connaissaient pas, qu'elle les avait méprisés pendant des années…

« Pourquoi est-ce que des Aurors s'entraînent dans une réserve de dragons ? » demanda-t-elle néanmoins.

Hermione, qui pendant deux secondes avait eu l'air d'avoir oublié sa présence, se tourna vers elle avec un sourire coupable.

« On était étonnées, aussi, mais apparemment, certains membres de dragons se revendent très cher dans l'Allée des Embrumes. Et comme ce n'est pas la créature la plus simple à protéger… il y a toujours des Aurors dans une réserve de dragons. » expliqua-t-elle.

« Et ils laissent les petits nouveaux s'en occuper ? »

« Apparemment, l'Ecole des Aurors n'est pas exactement comme les gens l'imagine… » commença Hermione, mais Ginny la coupa d'un coup de coude dans les côtes.

« Le public n'a pas vraiment le droit de savoir, parce que ça ruinerait sa réputation, tu comprends ? »

Parvati se retint de répliquer que Ginny faisait techniquement parti de public, et se contenta d'un sourire poli. Que voulait-elle dire par « ruiner sa réputation » ? Les Aurors étaient-ils dangereux à ce point ?

P/H

Hagrid accepta avec joie de la laisser l'aider en dehors des cours – le pauvre avait l'air tellement débordé que Parvati regretta immédiatement d'avoir critiqué ses méthodes d'éducation en quatrième année.

« J'allais justement nourrir les Sombrals ! » expliqua Hagrid. « 'Suffit de quelques morceaux de viande crue, ils sont pas très difficiles… »

« N'importe quelle viande ? Ou ils ont des préférences ? » s'enquit Parvati, carnet et crayon de papier en main. Les inventions moldues se propageaient de plus en plus dans le monde sorcier, notamment les objets simples comme les stylos ou les crayons.

« Ça dépend de chaque Sombral… la plupart préfère les cuisses de bœuf, mais j'en connais deux ou trois qui préfèrent le mouton ou l'agneau. Te fais pas trop de soucis, il suffit de leur lancer les morceaux et ils attrapent ce qu'ils veulent. »

« D'accord… Merci, Hagrid ! De me montrer tout ça et de me laisser travailler… »

« Oh, c'est pas grand-chose ! Et je cracherai pas sur de l'aide en plus ! » assura-t-il. « Je vais voir avec la directrice si on peut te donner des points de maison en plus. Je te laisse t'occuper des Sombrals ! »

Il repartit avant que Parvati n'ait le temps de lui demander comment trouver les Sombrals. Au moins, je reçois une récompense pour faire ça…

Les Sombrals arrivèrent d'eux-mêmes, probablement attirés par l'odeur de viande. Parvati leur distribua les morceaux à l'aide de sa baguette – contrairement à Hagrid, elle ne pouvait pas lancer un truc aussi lourd.

« J'imagine que ça doit vous faire bizarre… pendant des années, une poignée d'élèves pouvaient vous voir, et d'un coup, tout le monde vous remarque et vous pointe du doigt… je me demande si c'est ce qu'a ressenti Harry en arrivant à Poudlard… » réfléchit tout haut Parvati.

Le Sombral le plus proche poussa un étrange hennissement, très différent de celui d'un cheval, et en même temps assez similaire. Parvati ressortit son calepin et commença à noter des observations à la va-vite. Elle voulait profiter de son expérience au maximum.

Sombral :

Alimentation : viande : bœuf, mouton (dépend de ses goûts, donc peut-être d'autres sortes de viande ?)

Comportements notables : vit en troupeau, pas de chef mais les plus jeunes/faibles sont au milieu du groupe, les plus robustes sur les côtés, en cas d'attaque, peut-être ? + les mères prémâchent la viande pour leurs petits + groupe très soudé, ils attendent que tous aient fini de manger pour repartir

Ennemi naturel : ?

Particularité magique : invisible pour ceux qui n'ont jamais vu quelqu'un mourir (plusieurs questions : qu'en est-il des autres animaux ? et d'eux-mêmes ?)

Parvati observa – ou plutôt, elle contempla – les Sombrals jusqu'à ce qu'ils aient fini de manger et repartent dans les ténèbres de la Forêt Interdite. Hagrid lui avait expliqué qu'il ne leur donnait à manger qu'en automne et hiver, lorsque les proies se faisaient plus rares, et pas de façon régulière.

Lorsqu'elle retourna dans son dortoir, Parvati ne fut pas surprise de trouver Hermione en train de travailler, alors même qu'il était déjà vingt et une heure passée.

« Hey ! » dit-elle, faisant sursauter sa camarade. « Il n'est pas un peu tard pour travailler ? »

« Je voulais m'avancer un peu en Potion. » expliqua Hermione, en fermant son manuel. « Mais j'aurais bien besoin d'une pause ! Comment c'était ? »

« Génial ! J'ai nourri des Sombrals, et j'ai pu prendre plein de notes sur leur comportement, et j'ai même pu m'approcher d'eux ! » s'extasia-t-elle.

Hermione pouffa de rire devant son enthousiasme, et Parvati ne tarda pas à la rejoindre. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas autant amusée.

« Et toi ? »

« J'ai pu discuter un peu avec Ron par la cheminette, c'est pour ça que j'ai travaillé plus tard… Il me raconte pleins de trucs sur l'Ecole des Aurors. Apparemment, ils ont pas mal de traditions, là-bas. »

« Des traditions, tu veux dire… du bizutage ? »

« Quelque chose comme ça… Et puis… les Aurors sont assez… comment dire… ils se disent tout entre eux, notamment ce qu'ils font avec leurs… argh, désolé c'est assez embarrassant ! » grommela Hermione, les joues rouges.

Oh. Ils discutent de ce genre de choses ? Ce n'est pas un peu… irrespectueux ?

« Et ça te gêne ? »

« Eh bien… je mentirais si je disais que ça ne me dérange pas… Surtout que… » Elle baissa les yeux avant de continuer. « Ron et moi, on n'a pas fait grand-chose, de ce côté-là… et les autres étudiants se moquent de lui à cause de ça… »

Crétins !

Sa désapprobation dut se voir sur son visage, car Hermione grimaça et rougit encore plus. Croyait-elle que Parvati était comme ces imbéciles d'étudiants ?

« J'espère qu'il ne t'en veut pas pour ça, parce que sinon, c'est moi qui irais lui botter le cul pour lui apprendre les bonnes manières ! » s'exclama Parvati. « Tu as parfaitement le droit de ne pas te sentir prête, et tu ne lui dois absolument rien ! »

Hermione écarquilla les yeux, étonnée par sa réaction. Parvati ne voyait pas comment elle aurait pu réagir autrement, après ce qui était arrivé à Padma… Non, ce n'est pas le moment d'y penser !

« Ron non plus n'est pas prêt à le faire, surtout que… Il connaît plusieurs étudiants Aurors qui ont rompu après l'avoir fait pour la première fois… qui ont rompu à cause de ça. Alors on a décidé d'y aller lentement. » expliqua-t-elle.

Parvati laissa échapper un soupir de soulagement. Elle n'avait pas une très bonne estime de Ron après ce qu'il avait fait à Lavande en sixième année – s'il en avait marre d'elle, il aurait pu lui dire directement, au lieu de lui donner de faux espoirs pendant des mois ! – mais il n'était pas un crétin fini.

« Vous avez bien fait, je pense. Ça ne serre à rien de se forcer à faire quelque chose qu'on risque de regretter après. »

« Merci… » murmura Hermione, la prenant par surprise. Avait-elle été critiquée par ce choix auparavant ? « Il y a tellement de gens qui sont au courant, et qui me demande tous les trois jours si on l'a fait ou pas, et pourquoi on ne l'a pas encore fait, et jusqu'où on est allé… »

« Ça ne les regarde absolument pas ! »

« C'est ce que je pense aussi… » acquiesça-t-elle. « C'est pour ça que je n'aime pas trop l'idée que Ron déballe toute notre vie privée à des gens que je ne connais même pas… »

Il n'en n'avait pas vraiment le droit, vu que ça les concernait tous les deux et pas seulement lui. D'ailleurs, ça ne le concernait pas vraiment non plus, mais elle s'ennuyait tellement, ces derniers temps, qu'un peu de drama ne pouvait pas lui faire de mal.

« Tu en as parlé avec lui ? » demanda Parvati. « Je suis sûre qu'il comprendra… »

« Je ne veux pas… avoir l'air d'être coincée… » avoua Hermione.

« Parce que tu veux garder ta vie privée ? Il y a un juste milieu entre pas assez de partage… et partage excessif. C'est normal de ne pas parler de ta vie intime à tout le monde, tu sais ? »

« Je sais… merci. » dit Hermione, qui avait retrouvé le sourire.

« On devrait faire ça plus souvent… se raconter nos vies en buvant de la bièraubeurre… » plaisanta Parvati.

Hermione ne le prit pas comme une blague, cela dit.

« J'aimerai ça. » dit-elle franchement. « C'est rafraichissant d'avoir le point de vue de quelqu'un qui est… extérieur à tout ça. »

« Ça me plairait aussi ! » assura Parvati, avec l'impression de ne pas avoir été aussi excitée depuis des mois. « Et j'ai lu suffisamment de romans d'amour et regardé suffisamment de séries et films moldus pour pouvoir te donner des conseils, malgré mon inexpérience totale ! »

Hermione rigola, l'air bien plus détendue qu'à l'arrivée de Parvati dans le dortoir.

« Si tu me laisses te donner des conseils en retour, ça me va. Enfin… si tu as besoin de conseil, évidemment… » dit-elle, faisant rire Parvati à son tour.

Elles discutèrent de tout et de rien, évoquant les derniers ragots de Poudlard – enfin, surtout Hermione, puisque Parvati était désormais à l'écart des commérages – et leurs projets d'avenir. Cela faisait si longtemps que Parvati n'avait pas parlé à une amie de cette manière… elle ne se souvenait même plus de la dernière conversation normale qu'elle avait eu avec Lavande.

« Hum… je meurs de faim ! » s'exclama Hermione, vers vingt-trois heures. « Et si on allait aux cuisines ? »

« Tu sais comment aller aux cuisines ? » s'étonna Parvati. « C'est pas interdit ? »

« Si, mais quand est-ce qu'un interdit m'a déjà arrêté ? »

« … Pas faux. »

Hermione sourit et lui prit la main afin de la guider jusqu'aux cuisines. Elles empruntèrent des passages secrets et des raccourcis dont Parvati ne connaissait même pas l'existence, se cachant dans la pénombre pour éviter de réveiller les portraits.

« Euh… qu'est-ce qu'on fait au rez-de-chaussée ? » demanda-t-elle, alors qu'elles arrivaient devant la Grande Salle.

« Par-là ! » indiqua Hermione, en désignant le couloir par lequel les Poufsouffle arrivaient le matin.

Elle la conduisit dans un couloir décoré de natures mortes, et se dirigea vers un tableau représentant une coupe de fruit. Parvati s'apprêtait à poser une question, mais son amie y répondit en chatouillant une poire, faisant pivoter le tableau.

A l'intérieur, des dizaines d'elfes finissaient de ranger et nettoyer des couverts, tandis que d'autres préparaient des plats en avance pour le lendemain. Ils avaient beau leur servir toutes sortes de plats compliqués, jamais Parvati ne se serait doutée qu'ils passaient autant de tant à les préparer.

Hermione demanda à une certaine « Winky » de leur préparer du chocolat chaud et des encas sucrés – plutôt étonnant, venant de la fille de deux dentistes – et invita Parvati à s'assoir. Le spectacle des elfes était tellement déconcertant qu'elle était restée sur le seuil d'entrée.

« Cet endroit est incroyable… » murmura-t-elle. « Je comprends mieux pourquoi tu veux obtenir des lois de travail aux elfes, cela dit. »

« N'est-ce-pas ? Vingt-trois heures passées et ils sont encore en train de travailler, sachant qu'ils se lèvent aux aurores le matin pour préparer le petit déjeuner… » soupira Hermione.

Elles mangèrent dans un silence confortable, chacune plongée dans ses pensées. Parvati ne pouvait s'empêcher de repasser leur conversation dans sa tête, comme à la recherche de la faille, du petit détail qui expliquerait pourquoi Hermione était si soudainement aussi amicale avec elle. La née-moldue avait les sourcils froncés, et lui jetait de temps à autres un regard pensif.

Savourer un chocolat chaud, tout en regardant les elfes s'agiter dans tous les sens, était étrangement relaxant. Peut-être pourrait-elle le refaire seule, pour profiter au maximum de l'ambiance privilégiée…

« Parvati ? Je peux te donner un conseil ? »

La demande d'Hermione la prit par surprise, mais elle hocha la tête, ne sachant à quoi s'attendre.

« Je sais que tu étais un peu seule, ces dernières semaines, et je suis désolée, après tout, je sais ce que ça fait… » commença-t-elle, un peu hésitante. « Tu t'isoles parce que tu penses que tu ne devrais pas remplacer Lavande, je me trompe ? »

Avoir quelqu'un qui mettait le doigt exactement là où ça faisait mal, quelqu'un qu'elle avait méprisé pendant des années, qui-plus-est, lui donnait envie de replonger. Replonger dans la misère, dans la solitude, dans la douleur, dans la lassitude. Focalisée sur la douleur qu'elle ressentait dans sa poitrine, Parvati ne retenait qu'à grande peine les larmes qui menaçaient de couler.

« Je ne vais pas te dire que Lavande voudrait te voir heureuse, parce que je ne pense pas que ça t'aidera. » continua Hermione, impitoyable, et en même temps, tellement juste. « A la place, je vais te conseiller de penser à ce que toi, tu veux faire. »

Elle plongea son regard convaincu dans celui, perdu, de Parvati.

« Est-ce que tu veux rester seule dans ton monde pour toujours ? Ou est-ce que tu attends désespérément que quelqu'un vienne t'en sortir ? »