Note de la traductrice : Et voici la suite !


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Chapitre 2 : Tell You That You've Been a Good Boy

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D'après le décompte de Stiles, il faut 47 secondes au bel inconnu pour le suivre à l'intérieur.

Dès que Stiles entre dans les toilettes, il commence à compter, en vérifiant rapidement son reflet dans le miroir pendant qu'il chronomètre l'homme. Ensuite, il ouvre chaque porte pour s'assurer que personne n'obtiendra un siège de porcelaine au premier rang de ce qui est sur le point d'arriver.

Ce sera soit une bagarre, soit une baise -il espère que ce sera les deux-, et même si Stiles s'adonne à quelques petits jeux, l'exhibitionnisme n'en fait pas vraiment partie.

Il vient de donner un coup de pied dans la dernière cabine quand il entend le léger grincement de l'ouverture et de la fermeture de la porte.

Et puis le cliquetis d'un verrou qui s'enclenche.

Putain, Stiles est sur le point de l'avoir.

Il sent l'adrénaline commencer à se propager à travers son corps au son de pas s'approchant régulièrement. Stiles pivote lentement dans l'embrasure de la porte, relaxant son épaule contre le cadre de la cabine alors qu'il se tourne vers l'homme.

Sainte mère du Capitaine Crunch, il est encore plus beau de près. Stiles peut voir chaque petit détail maintenant et il n'est pas déçu. Tout ce qui le rendait sexy de loin le rend à couper le souffle en HD. Sa repousse de barbe est plus foncée, son costume plus net, ses cheveux semblent plus méticuleusement coiffés.

Même ses yeux semblent plus aiguisés, coupant au travers Stiles d'une manière qu'il n'a jamais ressentie auparavant. Sa tête est inclinée dans un angle curieux et sa peau semble plus bronzée qu'elle ne l'était sous l'éclairage sévère du terminal. L'homme a une main dans sa poche de pantalon et l'autre…

Eh bien, l'autre tient avec désinvolture un SIG Sauer brillant.

Huh.

Il est assez présomptueux pour apporter un flingue en métal dans un aéroport international.

Stiles pense que ça pourrait être de l'amour.

Ça répond également à la question de savoir si Mr Costume a pu repérer Stiles comme Stiles l'a repéré.

Ce serait un oui ferme.

« Numéro d'affectation et désignation. »

Oh. C'est plus un putain oui.

Guh, cette voix. Stiles doit retenir un frisson au baryton calme de l'homme.

Quand Stiles ne fait que lui sourire et ne dit rien, le gars lâche un petit soupir d'agacement. « Numéro d'affectation et désignation. »

Stiles regarde l'homme par dessous la frange sombre de ses cils, les yeux écarquillés et innocents. « Je ne sais pas de quoi vous parlez, Monsieur. »

L'homme fronce les sourcils, sort un silencieux de l'intérieur de sa veste et le visse lentement sur son flingue. Il lui lance un bruit de désapprobation. « Eh bien, eh bien, c'est une situation tout à fait délicate dans laquelle nous nous trouvons. Tu vois, si tu savais de quoi je parle, » dit-il avec des gestes entre eux en tenant son arme, « alors cela voudrait dire que nous sommes dans la même équipe, pour ainsi dire. Mais maintenant que je sais que tu ne l'es pas... » Il hausse les épaules, sans montrer aucun regret. « Eh bien, cela signifie juste que tu es un cas particulier. »

Il regarde Stiles de la tête aux pieds. « Un dangereux, à mon avis. » Les yeux de Mr costume planent un peu trop longtemps sur sa bouche et Stiles peut juste distinguer son murmure, « Très dangereux. »

Oh, bébé, oui.

Ils se fixent encore quelques secondes avant que Stiles ne laisse tomber son numéro de Bambi. Il lui sourit méchamment de toutes ses dents. « Tu n'as aucune idée du jeu auquel on joue, n'est-ce pas ? »

Les sourcils du diablement magnifique se froncent un peu, mais il écarte la question de Stiles. « C'est ta dernière chance. Sois un bon garçon et dis-moi ce que je dois savoir. »

A ces mots, le prédateur qui sommeille au fond de son esprit se redresse. Son sourire devient vicieux et sa bite devient dure. « Un bon garçon ? Oh, Daddy, tout ce que tu avais à faire était de demander. » Puis Stiles tend les bras vers l'arrière et saisit le haut de la cabine, balançant violemment son corps vers l'avant. Il donne un coup de pied et fait tomber le pistolet de la main de Mr Costume, relâche la cabine et se baisse à terre juste à temps pour esquiver le poing du gars qui allait écraser sa trachée.

Accroupi bas, Stiles se lance sur les jambes de l'homme dans un coup vicieux. Quand il va tirer sa cheville en arrière, le gars tourne son pied pour que Stiles soit piégé. Stiles utilise leurs chevilles verrouillées comme élan pour glisser sur le linoléum et sous les jambes écartées de l'homme.

Il donne trois coups de pied rapides et méchants à l'arrière du genou gauche du gars, se retournant proprement lorsque son genou plie et qu'il tombe vers l'avant.

Stiles ne perd pas de temps à le regarder tituber, il saute et s'enroule autour du dos musclé de l'homme. Il accroche ses jambes à son aine et serre, verrouillant simultanément son coude autour de sa gorge.

Il vacille au poids de Stiles, haletant pour respirer, alors qu'il s'efforce de récupérer l'appui de son genou.

Quand il se redresse, Stiles toujours agrippé autour de lui comme un étau, il se précipite en arrière contre le lavabo. Stiles renforce sa prise et le gars essaie à nouveau de le déloger, le claquant dans le sèche-mains.

Le vrombissement de celui-ci s'enclenche et le sifflement de Stiles se perd dans le bruit quand le métal creuse dans son dos.

Le gars fait levier sur le mur pour les en éloigner, enroule ensuite ses grandes mains sur Stiles et l'arrache de là, le tirant vers le haut et au-dessus de sa tête. Stiles atterrit durement sur le sol carrelé, prenant des inspirations rapides et irrégulières.

Il sourit à l'homme qui le domine et lui donne férocement des coups de pied à la cheville, faisant trébucher l'homme vers l'avant jusqu'à ce que Stiles soit à portée de cette cravate brillante, violette et pendante.

Il le voit dès que Daddy comprend ce qu'il va faire et la rage violente dans les yeux de l'homme fait gémir fortement Stiles.

Stiles enroule une main autour de cette magnifique cravate en soie et tire jusqu'à ce que l'homme n'ait pas d'autre choix que de descendre avec elle. Il atterrit sur Stiles avec un délicieux claquement.

Il y a quelque chose de froid à son cou et Stiles incline sa tête juste assez pour voir que l'homme tient un mince poignard pressé contre sa gorge.

Oh, putain.

« Mon Dieu, tu es splendide, » souffle Stiles. Il ne peut s'empêcher de glousser au tressaillement déconcerté de l'homme.

Stiles utilise sa main libre pour pincer le menton du gars, le forçant à regarder où Stiles a son propre pistolet (petit et en plastique, parce que c'est un professionnel, merci) pressé contre l'estomac de l'homme.

Cette rage violente s'adoucit en une sorte de respect violent et Stiles ne peut s'empêcher de sourire largement.

« Petit bâtard, » souffle l'homme, à parts égales en colère et incrédule, et fusillant des yeux le logo de l'agence gravé sur le côté de l'arme de Stiles. « Pourquoi ne pas simplement me donner ton numéro d'affectation et ta désignation ?! »

Stiles roule les côtés de sa tête sur le sol, en gloussant doucement. « Parce que je voulais te voir en action. » Stiles le fusille faussement des yeux. « En plus, ce n'est pas comme si tu m'avais donné les tiens. »

L'homme souffle, comme offusqué. « J'ai demandé en premier. C'est la procédure. »

« C'est pro--dure, » se moque Stiles de façon puérile.

L'homme laisse tout son poids tomber sur Stiles en représailles.

Ouais. Genre, sentir chaque centimètre de ce corps ciselé est une sorte de punition ?

Stiles ne peut pas empêcher le halètement de pur désir qui lui échappe.

« Les recrues de nos jours, » dit Mr Costume d'une voix traînante. « Où sont-ils allé vous dénicher les enfants ? Dans un forum des métiers de collège ? »

Stiles expire dramatiquement. « Alors ça, c'est juste blessant. » Il lève rapidement la tête et mord le menton de l'homme. « Je préférerais que tu me blesses d'une autre façon. »

Le visage de l'homme devient complètement vide. « Quoi ? »

Stiles roule des yeux. « Je t'ai déjà dit que tu ne savais pas à quel jeu on joue. » Stiles presse ses hanches vers le haut, son érection dure et douloureuse contre le ventre ferme de l'homme. « Je pensais à ça. »

Mr Costume regarde vers le bas entre eux. Stiles peut voir le moment où la réalisation frappe quand les sourcils galbés de l'homme volent vers le haut.

Il a l'air vraiment surpris. « Tu veux dire que tu...? Et que je- ? Tu veux...? »

Stiles hoche la tête sérieusement, mordant sa lèvre inférieure et donnant à l'homme son meilleur regard séduisant. « Oh ouais, grand gars. Je le veux définitivement. » Il presse à nouveau ses hanches. « Je l'ai voulu dès que je t'ai vu. »

Il laisse tomber son arme et passe sa main sur le cul de l'autre. « C'est Loki, au fait, » murmure-t-il distraitement.

L'homme est toujours au-dessus de lui et épingle Stiles d'un drôle de regard. Puis il jette sa tête en arrière et rit, donnant à Stiles une vue magnifique de sa charmante gorge.

« Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? » demande Stiles, sa main toujours en train de peloter et serrer ce cul.

Le large sourire de l'homme devient en quelque sorte prédateur. C'est le genre qui fait que Stiles veut vraiment être bon.

Etre si putain de bon.

Le souffle de Stiles s'entrecoupe dans sa gorge tandis que l'homme abaisse son visage jusqu'à ce que leurs lèvres se touchent à peine. « C'est un plaisir de te rencontrer, Loki. J'ai beaucoup entendu parler de toi. »

Il laisse tomber son couteau et enfouit sa main dans les cheveux épais de Stiles. « Je suis Fenrir, » dit-il d'une voix rauque.

Puis, il incline sa bouche sur celle de Stiles dans un baiser dur et punitif.

L'homme mord la lèvre de Stiles en se retirant, balançant lentement ses hanches contre Stiles en même temps. Stiles le fixe, émerveillé, calme et tellement excité. Mr Costume, Nom de Code : Fenrir, devenu le nouveau Daddy de Stiles, se recule et chuchote. « Mais tu peux m'appeler Peter. »