Chapitre 2:
Enfer, Pandémonium, Palais
Un bruit résonna dans la chambre, puis d'autres vinrent de plus en plus fort et rapprochés, coupant les gémissements des créatures nues endormies et dispersées dans toute la pièce.
"Est-ce que quelqu'un peut se lever et aller ouvrir cette foutu porte avant que notre invité ne la défonce?" dit une brune aux yeux bleus avec une voix rauque alors qu'elle volait l'oreiller de son voisin de lit pour le mettre sur sa tête.
"J'y vais" dit d'une voix agacée un homme barbu avec un tatouage de tête de loup sur le dos.
L'homme se leva et se dirigea vers la porte d'où venait le bruit. Il ouvrit la porte et trouva en face de lui une femme vêtu d'une armure intégrale rouge et noire. Un corbeau gravé sur la cuirasse. L'insigne des gardes du palais.
"Mazikeen, c'est pour toi!"
Une femme magnifique se leva du fauteuil sur laquelle elle était assise, regardant ses conquêtes de la veille. Elle était brune aux yeux noirs avec une peau couleur caramel. Ses longs cheveux descendaient jusqu'à ses hanches.
"J'avais demandé à ne plus être déranger sauf urgence!" Dit elle en plissant les yeux vers une garde.
"Alors, j'espère que vous avez une très bonne raison de me faire lever avant même que le soleil ne se lève"
"Madame, vous aviez demandé de vous prévenir si quelque chose d'étrange se passait. Un portail vient de s'ouvrir à l'entrée du palais. C'est un portail dimensionnel, Madame. Un portail entre notre monde et ... "
"Et quoi? Garde! Le Purgatoire? La Faerie? Par les Ténèbres, Le Paradis? Est-ce une nouvelle tentative de Purge par les Anges?"
"Non, madame. Ce n'est rien de tout ça. Il s'agit de la Terre."
En entendant ses mots. Mazikeen resta figer. Est ce que ça pourrait être elle? Après toutes ces années?
POV Harry
Il brûle, il tombe.
L'univers tourne autour de lui alors qu'il traverse comme un météore les dimensions. L'obscurité autour de lui l'empêche de voir et alors qu'il descend à travers les royaumes, le feu de celui vers lequel il se dirige lui brûle la peau comme s'il était un rôti sur une broche.
Harry ne savait pas depuis combien de temps il tombait. Une minute, une heure, un jour? Il espérait trouver un moyen de ralentir sa chute mais il était incapable de sentir sa magie et encore moins de l'utiliser pour quoi que ce soit, surtout sans sa baguette.
Au moins la mort serait rapide. Voldemort n'a pas assez de miséricorde pour le laisser mourir sans souffrances ni humiliation. C'était peut être mieux comme ça.
Mais il ne voulait pas mourir, pas encore. Il était jeune. Il voulait sortir avec Ron et Hermione à Pré-au-lard, faire des farces avec George et Fred, embrasser Cho, jouer au Quidditch contre Cédric et même se battre avec Malefoy. Ce n'était pas juste!
Il voulait vivre! Et soudain il la vu! Une lumière rouge qui brillait au fond de l'abîme. C'était peut être une hallucination mais il s'accrocha à l'espoir que cette lumière lui donna. Il s'y accrocha de toutes ses forces jusqu'à ce qu'il l'atteigne.
Ce n'était pas un feu comme il le craignait ni même un objet auquel s'accrocher comme il l'espérait.
Ce n'était qu'un nuage ou plutôt un amas de nuage. Mais il n'était pas mouillé, à l'intérieur, comme il aurait dû l'être en traversant des nuages. Il sentait une odeur écoeurante d'oeufs pourris qui lui donnait envie de vomir. A la sortie du nuage, il ouvrit les yeux et regarda le monde sur lequel il était en train de s'écraser.
Le paysage qu'il voyait en dessous de lui était volcanique. La terre était désertique et noire comme le charbon. Le sol était traversé de rivières de laves.
Au milieu de ce désert se dressait une gigantesque montagne dominante dans la nature aux alentours. Elle se tenait là comme un colosse. Partout sur cette montagne, on pouvait voir des bâtiments faits de pierres, de métal et de bois. C'était une ville. Une immense cité qui faisait plusieurs fois la taille d'une mégapole comme Londres. Avec des bâtiments de style romain, grec, chinois, japonais, aztèque, français, anglais et babylonien. Des cultures du monde entier s'étaient réuni dans cette ville.
Au sommet de la montagne, à plusieurs kilomètres au-dessus de la ville se développe un Palais coloré d'un noir métallique avec des reflets d'or, d'argent. De nombreuses pierres précieuses brillaient comme des étoiles dans les murs du Palais.
La chevalière qu'il portait à son doigt brilla de nouveau et le tira vers ce palais. Plus il s'en rapprochait, mieux il pouvait le voir.
Le palais était construit comme un château de conte de fée, d'apparence similaire à celui de Poudlard mais infiniment plus grand et majestueux. Il pouvait voir de nombreux hommes, femmes et créatures sur le sol le regarder chuter vers eux.
Quelques seconde plus tard, il s'approcha du sol. Surprise, il n'était pas mort. C'était assez étonnant. Il était simplement en lévitation à quelques centimètres au dessus du sol.
A l'instant où la peur le quitta au profit du soulagement, il continua sa chute au sol.
Il eut mal et il s'évanoui.
Harry rêvait de Poudlard. Il était au bord du lac avec Hermione et Ron à ses côtés. Dans ses songes, il n'y avait pas de Voldemort ou de Mangemorts. Juste des amies qui montraient leur affection les uns envers les autres par des jeux au bord de l'eau. C'était un beau rêve, paisible comme il n'en avait pas fait depuis longtemps.
Mais une voix résonna, une voix qui l'attirait dans le lac et alors que ses amies cherchaient à l'arrêter. Il s'immergea sous la surface du lac.
Il se réveilla avec une cuillère dans la bouche remplie d'un liquide au goût de chocolat et de citrouille. En ouvrant les yeux, il vit une femme rousse se tenir au dessus de lui avec des yeux scrutateurs.
"Allez y doucement, mon garçon. C'est toute une chute que vous avez fait là!"
"Où ... où est ce que je suis?" demanda Harry d'un ton paniqué en essayant de se relever.
"A l'hôpital, n'essayer pas de bouger! Vous n'êtes pas en état." répliqua la femme, sur un ton qui n'était pas sans rappeler à Harry l'infirmière de Poudlard.
"Qui êtes-vous?"
"Je suis Brigit, votre médecin pendant votre séjour ici." dit- elle sur un ton plus doux en souriant au jeune sorcier.
"Sur une échelle de 1 à 10, pouvez-vous me dire à quel point vous avez mal?" lui demanda Brigit.
"Je ne sais pas environ 5-6!" précisa Harry d'un ton clairement hésitant. Brigit soupira d'un air exaspéré et dit en marmonnant "les hommes.! ..". Et fouilla dans la poche de sa veste. Elle en sortit un bâton noir avec des rayures vertes et le pointa vers Harry.
Un rayon de lumière verte s'échappa de l'appareil et frappa Harry. Le visage du médecin changea de la pure exaspération au choc, puis à la colère et enfin la vérité sévère. "Monsieur Potter, vous avez plusieurs os cassés et le bassin fracturé. De plus vous avez quelques côtes cassées et de légères brûlures au premier degré réparties sur tout votre corps."
Elle s'assied sur le bord de son lit et dit: "Si vous continuez à me mentir, votre traitement sera beaucoup moins agréable à la fois pour vous et pour moi! Est ce que vous me comprenez, jeune homme?"
"Comment est ce que vous connaissez mon nom?"
Elle soupira de nouveau et lui montra l'appareil d'où était sortit le rayon vert. "Ce que vous voyez là est un outil qui sert pour analyser votre corps et votre esprit. Il me permet de connaître l'état de votre corps ainsi que des informations comme votre espèce, votre filiation, votre taille, votre alimentation ainsi que votre nom . Où plutôt l'identité à laquelle vous vous rattachez. "
"Maintenant, excusez moi mon garçon mais je dois aller voir quelqu'un pour lui botter les fesses." et elle sortit de la pièce avec un air furieux sur le visage.
Harry entendit des bruits de pas de quelqu'un qui monte les escaliers, qui enfonce les portes et parle à haute voix. c'était comme si une personne se battait ou plutôt se faisait battre tout en se faisant hurler dessus par un médecin fou de rage.
C'est à ce moment là que la fatigue décida de le ramener dans les bras de Morphée.
Quelques heures plus tard ...
Harry était occupé à lire un livre qu'il avait trouvé sur sa table de chevet quand, une femme entra dans sa chambre.
Cette femme avait l'air d'avoir trente ans, elle avait des cheveux noirs ondulés, des yeux en amande, un physique athlétique. Elle portait une armure de cuir noire avec sur sa poitrine le même symbole que sa chevalière, c'est à dire une chouette. Mais à côté de cette chouette on pouvait observer un sanglier rouge cramoisi.
La femme s'approcha du lit de Harry d'un air hésitant et dans ses yeux, il pouvait lire de la peur mais aussi du désir. Pas de la luxure mais le même regard qu'il pouvait voir dans les yeux de Madame Weasley, lors de l'arrivée à la gare de ses enfants à leur retour de Poudlard.
"Bonjour Harry, je m'appelle Mazikeen ... Et je suis ta grand mère"
